Chapitres
Le décalage temporel et l'entretien dialectique ce qui met clairement en évidence le contexte historique de la publication du Théétète qui retrace un épisode avant le procès et une démarche de divulgation qui se fait 30 ans après la mort de Socrate. Témoignage fondamental qui a valeur d'argument décisif : le fait d'un authentique secret socratique : passage des Nuées d'Aristophane ( pièce qui a été écrite 20 ans avant la mort de Socrate, voire plus), et on voit dans cette pièce qui est une comédie, on voit un disciple de Socrate qui dit un candidat à l'initiation (un candidat qui vient rendre visite à Socrate) il s'agit de <strépsiade, dénommé demande de quoi il s'agit concernant cet avortement : il n'est pas permis d'en parler : expression qui est religieuse ou themis;. 141 142 : maison de Socrate : thème humoristique pour désigner cette expresion comme le thème de la pensée pour devenir un futur disciple et l'autre disciple au vers 143 lui réplique qu'il pourra être informé mais qu'il pourra se rapporter à ces choses là.</strépsiade,>
A l'époque existait une religion à mystère : une religion qui procédait par rites initiatiques : cela procédait par une béatitude en poursuivant les étapes du rituel : à côté d'Athènes il y avait un grand sanctuaire, qui s'appelait le Thelesterion
Le terme Fronstierion est une allusion utilisée par Strépsiade. Voila une conception dimension initiatique qui est comparée aux célébrations des mystères qui existaient à l'époque dans la Grèce en général. Ce qui est important"t à souligner c'est qu'on sait très peu de choses sur ces religions à mystères c'est qu'elles étaient secrètes. On a pu grâce au père de l'église qui se sont de près intéressés au mystère à l'époque chrétienne. Ils ont livré quelques renseignements sur ces pratiques. En tout cas elles étaient marquées par le saut du secret, l'analogie qui est marquée par le disciple de Socrate, maïeutique comme pratique socratique et le secret des mystères est tout à fait révélateur et nous met en rapport avec le secret socratique traité dans le Théétète. Il y a des initiations sophistiques qui prennent un caractère religieux.
Sont présentés côte à côte deux facettes différentes et complémentaires de l'activité de Socrate, il y a une facette connue du public qui est la dialectique habituelle par laquelle les philosophes interrogent les notables. Il s'agit du philosophe public qui plonge ses interlocuteurs dans l'aporie. Il nous met en rapport avec une deuxième facette du personnage qui renvoi à la maïeutique. On voit très bien que Socrate quand il met en relation ces deux aspects du personnage, il insiste sur le plus grand nombre : ce qu'il l'appelle les autres sont dans une perception ignorante de ce qu'est réellement socrate : il ne le voit pas dit-il. On a donc deux perceptions qui renvoient à deux traditions orales qui sont mises explicitement en relation. Deux traditions dont le statut est foncièrement inégal. "Parce qu'il ne le voit pas, ce n'est pas cela qu'ils disent sur moi, mais que je suis absolument de nul part, et que je mets les hommes dans l'embarras, cela aussi tu l'as entendu". Ce à quoi Théétète répond "moi oui".
Ceux qui ne le voient pas sont les autres : c'est donc la masse des concitoyens de Socrate. On note que dans cette perception qu'ils ont dans le phénomène socratique : ces gens-là ne se fourvoient pas complètement : ministère socratique ou l'art socratique. Ils sont dans les "on dit" dans la rumeur, donc une tradition dégradée qu'ils propagent. Ils ne retiennent que des caractères négatifs en disant de Socrate qu'il est un être de nul part et qu'il est un faiseur d'aporie destiné à autrui.
On a une tradition dont on dira qu'elle est négative, à l'inverse de la première qui est positive mais confidentielle, en ce sens qu'on a pu le constater qu'elle n'était pas parvenue aux oreilles de Théétète comme il le certifie lui-même. On est vraiment dans le contexte de la circulation des 'on dit" sur ce que fait Socrate, on est purement dans le bouche-à-oreille. Cela montre que du vivant de Socrate, c'était des on dit qui circulaient à son sujet et non pas des publications écrites. On a un indice que les discours socratiques n'étaient pas encore pratiquées : on était dans les socraticho logon logo. Non seulement les discours socratiques seront écrits par les discours de Socrate, mais il y aura des publications : 6 ans après la mort de Socrate, il y a eu un pamphlet écrit par Hippocratus.
En cours philosophie, il s'agit uniquement de circulation de rumeurs et de points de vue oraux, s'il y avait une rumeur anti-socratique elle n'aurait pas envahi le domaine de l'écrit et ceci est le domaine chronologique qui semble aller dans le sens de l'écrit socratique. Notons que dans l'apologie en 18c Socrate raconte des calomnies qui circulent à son sujet, calomnies qui circulent dans le sens de sa mission. Ces rumeurs sont présentées comme anciennes, puisqu'il dit que les juges étaient encore dans l'enfance ou dans l'adolescence : ce sont des rumeurs enracinées : toujours est-il que les rumeurs ne sont pas toujours les mêmes. Les rumeurs qui renvoient à la représentation de l'apologie de Socrate, selon cette ancienne rumeur Socrate était inséminé à un physiologue : il était dit aussi que Socrate était capable de transformer l'argument faible en argument fort : il était capable de manipuler son auditoire. La rumeur anti-socratique n'a pas seulement évoluée. C'est son activité de dialecticien dans sa dimension publique, cette deuxième rumeur plus récente : plus proche du personnage historique à savoir un Socrate dialecticien (qui met ses interlocuteurs dans l'aporie) être d'aucun topos : être de nul part : il y a là un nouveau paradoxe à relever parce que Socrate est un athénien de pure extraction: il est fils de citoyen pour avoir droit au statut de citoyen. Il a fait son service militaire, il s'est bien conduit, il a sauvé la vie d'Alcibiade, il a eu des enfants. Socrate est un citoyen qui n'a en aucun cas démérité de la patrie, il n'était pas un personnage isolé et n'ayant aucune fréquentation, il s'était fait beaucoup d'amis non pas parmi les gens du peuple mais parmi les gens de la haute société. EN fonction de tous ces critères qui pourraient corroborés toutes les habitudes la cité; il n'était pas pour le moins étranger dans sa propre cité. Dans le Théétète on a un long discours de Socrate, dans lequel Socrate tente de définir ce qu'est le philosophe et le défini comme étranger à sa propre cité : donc il est bien entendu selon quoi il serait de nul part. 173e
Qu'est-ce qui peut faire croire à cette étrangeté ? En quoi Socrate était perçu comme un personnage tout à fait étrange. En 174b 175c: 220c-d : il est fait état de comportement étrange de la part de Socrate, à savoir des états d'absence. Socrate tombait dans un état de catalepsie : ou un état d'absence où il devenait tout à fait indifférent face à tout ce qui se disait autour de lui. Il terminait cette séance de méditation par une salutation au soleil, pendant son service militaire, il en venait à saluer le soleil. IL s'en racontait par des proches de Socrate. C'est des manifestations qui permettaient aux gens de dire que Socrate était des plus bizarres.
Les problematas : problème 30 : range Socrate parmi : tempérament particulièrement dépressif : il était rangé par des gens dépressifs. Ce qui est le cas de tous les génies en général...
Dans un dialogue de Platon on a la manifestation d'un comportement tout à fait étrange de Socrate : le Cratyle. Socrate est plongé dans un état de délire, se mettant à délirer sur tout un tas de notions épistémologiques, avec lesquels il répondait avec enthousiasme délirant.
Plus on évolue dans le savoir, plus on prend conscience de son ignorance ?
Les sophistes prétendaient avoir un savoir encyclopédique: personnage comme Démocrite : le monde est constitué d'atomes.
Socrate se distinguait des pré-socratiques qui représentaient un type de philosophie antérieure, il s'en distinguait parce qu'il prétendait ne rien connaitre à l'inverse des sophistes qui s'affirmaient savants. Le Cratyle donne l'exemple que Socrate pouvait se sentir momentanément inspiré par la divinité, et il présentait ce savoir comme un savoir transmis par le divin. Il apparaissait comme un devin dont le divin
Il était en proie d'enthousiasme, il se sentait possédé par le dieu : aspect méconnu. Tous les spécialistes ne le reconnaissent pas parce qu'ils voient une projection de Platon, Platon aurait projeté une conduite inspiré : cela aurait été une extrapolation qui aurait été faite sur le personnage de Platon. On voit qu'il passait pour un être des plus bizarres qui soient, c'est un des aspects prédominants du phénomène socratique, Socrate n'est pas un personnage comme les autres, un personnage atypique. Ce caractère extremment étrange, sera présent dans la description qu'il fera dans la maïeutique. On notera que cette étrangeté de la maïeutique n'est qu'une étrangeté privée. La maïeutique est un art des plus étranges qu'ils soient : c'est un peu l'arbre qui cache la forêt. L'étrangeté de Socrate va prendre son intensité avec cette pratique de la maieutique : il va jusqu'à se définir comme un entremetteur. Nous disposons avec le témoignage des nuées qui est une caricature de Socrate et de ses disciples, et en particulier les personnages de strépsiade qui est un personnage qui se veut . Le propre de la caricature est d'accentuer les traits réels.
(mais l'accentuation des traits réels, n'en viendrait pas à masquer la réalité ? falsifier une vérité?)
"Je mets les hommes dans l'aporie" on notera que ce passage introductif est extremment significatif car il va à l'essentiel car il présente des caractères qui définissent extérieurement ou intérieurement l'activité de Socrate, à savoir qu'il est un fait, pour ceux qui ne le voient que de l'extérieur Socrate met les hommes dans l'aporie, c'est que les dialogues socratiques nous montrent que Socrate pratique la réfutation, ce qui nous mène à plonger les disciples dans la justification. La maïeutique vient compléter le ministère socratique, l'aporie ne serait pas une fin en soi, le but poursuivi par Socrate. Socrate aurait pour but l'enfantement des pensées. L'aporie à caractère de préalable : mise à l'épreuve introductive, qui permet à Socrate de sélectionner ceux qui sont capables d'enseigner les valeurs socratiques, cette sélection s'adresserait à tous : qu'ils soient des notables ou des anonymes: la fonction de l'aporie est une fonction de purification, cela permet aux personnes de prendre conscience de leur ignorance. La deuxième fonction de l'aporie qui est mis en oeuvre dans le Théétète, il passe à des stades différents, pour le candidat sélectionné. Socrate va enfanter le produit sélectionné au niveau de sa pensée. L'embarras ne serait pas la finalité, ce ne serait qu'un test pour savoir si un disciple a enfanté est philosophiquement fondé ou non. Exercice qui sera mis en oeuvre dans le Théétète
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I/ Aporie : fonction de purification et fonction de test
Candidat qui a passé la première phase de purification : Théétète est enceint: il est plein.
Socrate en tant que maïeuticien va pouvoir se permettre d'extraire ces idées, soit de les éliminer "avorter".
L'art du maïeuticien consiste à pratiquer l'avortement des idées. En tout cas que ce soit dans un contexte de maïeutique prolongé ou simple réfutation d'une opinion quelconque, on voit bien que Socrate est un faiseur d'apories. On note que les témoignages sont légions. On peut citer l'Apologie de Socrate, on voit que dans cette apologie, il se défini comme un taon qui harcèle un cheval de bonne race nonchalant se qui représente les citoyens d'Athènes : c'est son activité politique qui consiste à harceler les citoyens.
Autre exemple d'un passage des dialogues qui présente Socrate comme un faiseur d'apories, c'est le Ménon: épisode de la torpille : Socrate se compare à un poisson torpille : il suffisait d'être touché par un poisson torpille pour être dans la paralysie. La source de tous les ennuis de Socrate. La pratique est bien ce qui a mis Socrate en difficulté avec ses concitoyens.
Dans le sophiste : il est fait d'une représentation générale : du sophiste purificateur : le sophiste est Socrate. Il n'est plus comparé ni à un poisson torpille ni à un taon qui harcèle un cheval, mais à un médecin hippocratique qui pratique la purgation pour la purification des humeurs (mélancolie), c'est un analogue de Socrate. C'est bien de lui qu'il s'agit, il s'agit d'un philosophe médecin qui pratique la purgation. Dans le Gorgias en 522b : il plonge els jeunes gens dans l'embarras et insulte les plus vieux : Socrate rapporte la rumeur qui rapporte à son sujet. Il dit qu'il fait tout cela dans l'intérêt de ses interlocuteurs, donc d'une certaine manière il la corrobore. dans le Gorgias on a l'envers : Socrate s'écarte de la foule pour aller discuter avec trois quatre jeunes gens dans un coin, ce qui nous renvoi à une pratique privée de la dialectique. 522b7; il est dit qu'il tient des propos aiguisés en public et en privé. Le double aspect de Socrate est présenté dans le Gorgias.
II/ Eléments de récapitulation
hypothèse retenue par la majorité des historiens du socratisme et du platonisme, cette théorie relève d'un témoignage non nul.
On peut toujours laisser une porte ouverte à l'hypothèse platonicienne, lorsqu'on parcoure le contexte antérieur et en particulier en ayant bien fait attention au prologue antérieur, on voit bien une parfaite cohérence de tous les éléments du récit à savoir que la pratique secrète de Socrate est divulguée tardivement et non pas juste après la mort de Socrate. Juste au moment où la polémique anti-socratique: un dialogue socratique divulgue un aspect d'une dénonciation et la meilleure façon de ne pas le faire apparaître comme une divulgation c'est la temporalité. 369, on pouvait estimer que la polémique s'était éteinte et que le parti socratique avait gagné la partie. La polémique s'étant éteinte il pouvait envisager sans faire du tort à Socrate. C'est parce que Socrate était déjà réhabilité que Socrate a pu se permettre le secret de la maïeutique.
On ne peut pas contester le caractère secret de la maïeutique : le terme maïeutique n’apparaît qu'une seule fois dans tous les dialogues de Platon: apax legonemon : une seule fois. Ce secret n'a pas été éventé dans les premiers dialogues de Platon et ni dans les dialogues reportés par Xénophon. Dans les autres dialogues la maïeutique serait une maïeutique non explicite. La dialectique est une pratique courante de Socrate, mais dire qu'il fait de la maïeutique à tout azimut, est faux, parce que dans le Théétète Socrate lui dit qu'il faut avoir été sélectionné.
La maïeutique ne serait que des candidats privilégiés qui sont dans le Théétète.
Première étape qui est une étape de purification : (elle viserait à savoir ses interlocuteurs sont pleins ou vides).
Deuxième étape : maïeutique.
Ceux qui veulent rester avec Socrate, soit ils sont vides et ils sont véhiculés par un sophisme.
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