Dans le Lysis, le personnage qui donne le nom au dialogue est un jeune homme très bien qui apparaît tout de suite comme un candidat privilégié à la maïeutique socratique bien qu'il soit trop jeune pour porter des fruits: ce n'est qu'un pré adolescent de 12 ans.

L'atmosphère se perçoit tout de suite comme fortement érotisé. Socrate se présente d’emblée à un certain Hippothalès, lequel est amoureux de Lysis, comme un véritable expert en 204b-c. Socrate administrera une leçon de séduction à Hippothalès. en 210e.

Socrate évite de justesse de commettre une gaffe, mais il exprime d'une manière inopiné un savoir érotique au sens grec; un savoir concernant les érotikas: vraisemblablement inspiré par la théia moira.

204b-c : je ne vaux rien, et je ne suis bon à rien dans les autres domaines. Mais en vertu de quelques dons divins, je sais immédiatement reconnaître qui aime et qui est aimé.

En vertu de quelques noms divins : ek theou dedotai

Dans le Banquet de Platon 160d: Socrate déclare ne rien savoir sauf sur les domaines qui relèvent d'éros. L'affirmation revient encore une fois en 198d

257a dans le Phèdre, au moment où Socrate termine son discours envers l'éloge: fin du grand discours de Socrate.

Lorsqu'il parle de science de l'amour il emploie le terme techné.

En cours de philosophie, le savoir maieutique de Socrate est aussi un savoir érotique. Notons que Xénophon de son côté parle bien d'une expertise significative à cet égard 28-30. Il parle à un certain Critobule, qui a un certain problème de séduction. "Chasse des hommes de bien"- "En raison de mon être érotique". Il rajoute également, "theran anthropon" => chasse au plein sens du terme.

Cette expression peut apparaître comme une litote, il en dit le moins pour en dire le plus: ouk apeiro.

Que ce soit Echine d'Hesphaitos, ou Xénophon, on sait que Socrate était un vrai dépositaire en amour.

Tendance d'un certain conformisme, chez Socrate, il reconnait une certaine

S'il y a bien une expertise sur le plan amoureux, il ne met pas cette expertise avec un don divin, il y voit plutôt une expérience. Savoir sur les choses en elles mêmes. Il n'a pas saisi le problème de ce savoir, c'est qu'il entre en contradiction avec l'inscience de Socrate. Socrate se présente généralement en tant qu'homme, Socrate se présente en tant qu’homme ignorant. S'il a bien un savoir particulier, ce n'est pas un savoir humain, c'est un savoir divin, qui ne dépendrait pas de Socrate.

Xénophon ne met pas suffisamment en évidence, le fait qu'il contredise le savoir humain du savoir amoureux

Les philosophes ne se disaient pas athée, à part peut-être Protagoras.

Socrate n'est pas lui même celui qui a constitué ce savoir, mais si on lui demande de s'expliquer il est capable de l'expliquer, il est capable de les transmettre et d'en transmettre les réseaux et les justifications, c'est ce qu'on voit au début du Phédon. Socrate est investi par la théia moira, il explique et il interprété lorsqu'il est investi par cette théia moira.

Pour revenir au Lysis: Le personnage de Lysis, apparaît comme non perverti contrairement à son ennemi Ménèxene. Lysis est choisi comme titre du dialogue parce qu'il a un statut privilégié contrairement à Méxène. Mais le test s'avère négatif. Ils ne sont pas capables d'expliquer réellement ce qui les rassemble dans cette relation d'amitié. Lysis est un personnage trop jeune et trop immature pour pouvoir enfanter et aller jusqu'au bout d'un processus d'enfantement. Le dialogue montre à deux reprises que le personnage n'a pas acquis suffisamment d'autonomie, parce qu'ils se place sous la tutelle de pédagogue.

Les pédagogues sont présentés comme tyranniques mais aussi comme des démons (mais au sens non péjoratif, c'est à dire comme intermédiaires entre les dieux et les hommes). La sunousia: le dialogue à deux que Socrate entretient avec le Lysis est dissoute à la fin du dialogue 223b "nous avons dissout la sunousia". Derrière cette expression démones pour parler des pédagogues au moment où Socrate entreprend d'interrompre la sunousia, était placée sous la tutelle du divin. C'est en temps qu'expert en relation amoureuse qu'il était habité par cet art divin. Que s'est il passé au juste dans ce dialogue, sinon dans ce cadre de sunousia, une procédure de fécondation philosophique. C'est la raison pour laquelle Platon a choisi un jeune adolescent prometteur et spirituellement vierge.

p 311: Emile Chambry : c'est toujours le philosophe qui s'intéresse à la jeunesse, parce que c'est en elle qu'il faut jeter les semences de la sagesse et de la vertu.

Procédure d'ensemencement dans le développement final: notions phrases qui sont introduites par Socrate et qui ne sont pas développées, c'est la notion, Proton Philon (premier objet d'amour ) qui est impliqué dans toute relation d'amour. OiKeion: on est attiré par ceux qui sont apparentés à nous de quelques manières que ce soit.

Ces notions sont jetées par Socrate comme procédures d'ensemencements

Ces deux notions ne sont pas mises en relation l'une avec l'autre, comme si Socrate avait

Ce sont des spermata : semences de vérité.

le Charmyde:

Questions des tests de grossesse et d'ensemencement :

C'est la relation sous mode d'égalité de rapports : h sur g = i sur j

Le test spirituel de Socrate est au test de grossesse des sages femmes ce que la fécondation spirituelle est à la fécondation physique.

La sunousia fécondante entre Socrate, et la sunousia fécondante entre le rapport homme-femme. (c'est une notion purement socratique)

Cela sert de paradigme pour représenter la fécondation spirituelle et la fécondation physique.

Toujours est-il qu'il faut rajouter que ce n'est pas Socrate en tant qu'homme qui féconde l'âme de ses interlocuteurs, mais Socrate habité par le don divin, mais en tant que déteneur d'une science érotique.

Platon, Eschine et Xénophon sont d'accord entre eux pour dire que Socrate était en possession d'un savoir exceptionnel concernant les érotikas, cette notion sunousia connotée est fortement présente dans les notions socratiques.

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C'est parti

I/ Administration des drogues et des incantations

( à l'époque on pratiquait l'avortement par des drogues)

Il est précisé dans ce discours maïeutique, qu'il y a dans la panoplie des accoucheuses, cette double fonction des administrations des drogues et des incantations. Ceci pour éveiller les douleurs de l'enfantement ou pour les apaiser. Les pharmakias étant des poisons et en même tant des remèdes(pharmakon). Les sages femmes pouvaient provoquer des avortements dans le cas où le foetus se présentait comme mal formé. A l'époque, il n'avait pas de tabou sur la pratique de l'avortement (si un enfant était malformé, ou s'il n'était pas désiré)

Passage ultérieur du Théétète fait part d'une procédure d'élimination 161a comme étant la fête du nouveau né. Théétète vient d'accoucher d'un bébé, il a proposé une définition de la science comme sensations; la procédure dialectique est donc de reconnaître si le nouveau né est viable ou s'il faut le laisser périr?

II/ Conception de la science par la réduction. La science se réduirait

160e 161a : on n'a pas à faire à une procédure d'avortement parce que l'enfant est née, mais si l'enfant est considéré comme non viable il est éliminé. (il s'agit d'examiner le produit de la maïeutique, s'il est viable ou non). Ce que nous dit le discours de la maïeutique, c'est que les sages femmes de l'époque ne faisaient pas que faciliter la délivrance, mais nécessitaient toute la disposition nécessaire, pour voir si l'enfant était viable ou non, elles disposaient de l'autorité, pour pratiquer l'avortement).

D'une manière tout à fait analogue. Socrate est à la fois un diagnostiqueur, et voit si les foetus et les nouveaux sont viables, et il est aussi un avorteur si le foetus en gestation n'est pas bien formé. C'est par la pratique l'helenchos, c'est par l'expérience de l'aporie que Socrate extrait les nouveaux nés et les élimine s'ils sont mal-formés. Il y a fort à croire comme le montre le Théétète et les dialogues de Platon en général,, que la plus part du temps la fonction de maïeuticien de Socrate consiste à éliminer les pensées mal formées. Il procédait à des avortements qu'à des naissances proprement dites. Les dialogues de Platon sont la plus part du temps des dialogues aporétiques. Si Socrate procédait à des avortements qu'à des mises au monde: on comprend à cette logique Socratique et à la colère des nuées, la colère de Strépsiade (disciple de Socrate qui aurait été en colère que sa pensée soit avorté). SI Socrate pratique la plus part du temps des avortements, cela ne l'empêche pas pour autant à procéder à des accouchements.

Euthydème : passage où Clinias se met à accoucher. Cela veut dire qu'il se pouvait que les accouchements se passent dans de bonnes conditions malgré les souffrances de l'enfantement.

Dans le Théétète, en 150d Socrate est tout à fait ouvert à la possibilité de procéder à des accouchements.

Socrate s'extasie devant les prouesses de ses disciples.

L'avortement est l'envers de l'accouchement.

III/ Pratique d'incantation

Nous pouvons déceler un analogon 148c-d: " soit résoulu au sujet des choses en général" paroles d'encouragement de Socrate qu'on peut mettre sous le socle de la pratique d'incantation. Socrate encourage Théétète et place leur recherche en commun, ils vont procéder à une recherche en commun. L'incantation c'est pour faciliter le travail en commun. La pratique maieutique est une pratique exhorative qui cherche à faire rendre raison.

Lambanein logon : expliquer ensemble, prendre des raisons ensemble.

La pratique d'encouragement est une pratique encouragée: on passe de la procédure de rendre raison : qui est propre à la réfutation, il doit s'expliquer sur ses propres pratiques.

Dans l'Euhydème, Socrate adopte une attitude de consolation et d'encouragement 277d: comme si Socrate pourquoi ? Parce que Clinias est perdu, il a été réfuté.

Les pensées des grecs, n'est pas mis dans une transcendance (supériorité absolue dans les idées;

Dans la pensée grecque on n'est pas dans l'anthropologie de la transcendance. Il y a juste un parallèle entre le corps et l'âme. (supériorité de l'âme sur le corps, car l'âme est immortelle et universelle ce qui n'est pas le cas avec le corps)

Phédon : négation du corps comme totalement contraire à l'âme.

Si l'harmonie du corps est détruite il y a une possibilité que l'âme

Descartes dualiste : l'âme est d'une toute autre nature.

A) Pratique de l'incantation : le Charmyde

Il faut signaler que les procédures d'enfantement sont souvent présentées dans les dialogues sous un angle négatif: la plus part du temps Socrate procède à des avortements plutôt qu'à des accouchements: exemple du Lachès. A la fin du Lachès, doctrine présentée par un disciple de Socrate: Nicias, qui assimile le courage à une connaissance: celui qui connait la nature des risques est véritablement courageux, sinon il n'est qu'un téméraire: doctrine de la vertu science: toute science implique une vertu ? Cette doctrine est réfutée par Socrate.

Dans le Lachès on a l'analogon d'une pratique d'avortement, mais on a aussi un test gynécologique qui se présente en 180e.

Il emploie le terme maieustai plutôt que dialectisai

Ce qui apparaît dans ce passage, de Nicias qui explique comment il teste ses disciples: il s'agit de les interroger sur leur vie. L'accouchement c'est aussi l'accouchement de points de vue, d'opinions mais aussi de vertus, les disciples sont ils véritablement vertueux. Socrate examine si les disciples sont compétent sur ce qu'ils pensent. Postulant : celui qui s'approche de Socrate pour être mis à un test : Analyse qui a été faite par le traducteur de Platon (Edouard Deplace) : il y aurait quelque chose de comparable à la pratique maieutique au initiation mystique.

Dans le Lachès, en 201a-": Socrate fait une incise une remarque rapide faisant une allusion au secret. "aucune de mes paroles ne sera divulguée à l'extérieur": allusion très nette à la pratique du secret, qui était présenté dans le Thèètète en 180a. Socrate précise que son logos ne doit pas être divulgué à l'extérieur. Comme ils sont plusieurs à être mis dans le secret, ils sont dans une sorte de confrérie, éteiros (passage du Théétète).

Organisation de la techné maïeutique de Socrate. L'activité exhortative de Socrate sera l'analogue q, si n est la pratique de l'avortement des sages femmes, l'analogue socratique est M comme pratique de la maïeutique comprenant aussi la maïeutique.

G/H=I/J=K/L

B) Les sages femmes sont aussi des entremetteuses

Autre genre d'activités: activités inattendues dans un ouvrage de philosophie, il est maintenant question de l'art des entremetteuses pour organiser des unions et des mariages afin d'enfanter dans les meilleures conditions. Quelle compagne; il faut unir à quel homme pour mettre au monde les meilleurs enfants. Cette pratique de l'entremise pour Socrate, mais c'est aussi le cas pour Platon qui est une activité noble et très sérieuse, pour des raisons à la fois biologique et politique. Il faut que la cité fasse les mariages pour faire les meilleurs citoyens: cadre d'une pratique de l'eugénisme qui ne posait pas de problème. Il faut qu'il existe un corps de métier disposant d'une véritable techné qui est un savoir rationnel. Il faut qu'il existe cette techné d'entremetteuses. Mais qu'elles soient dotées de compétences requises pour avoir à faire ces pratiques et non pas au hasard.

Métaphore agricole : de même que dans l'agriculture ce sont les mêmes professionnels qui jettent la semence dans le bon terreau et récoltent les fruits. IL n'y a pas de raison qui soit les mêmes personnages. avec tous le savoir requis et la compétence nécessaire.

Caractère ahurissant de ce discours maïeutique, qui fait apparaître à côté de la fonction propre des sages femmes qui est de mettre au monde des nouveaux nés, il y aurait une autre fonction qui ne leur serait pas habituellement attribuées.

Il affirme en 149d: que les accoucheuses sont encore plus fières d'avoir favorisé de bonnes unions que d'avoir coupé le cordon. Un acte plus gratifiant pour elles pour procéder aux bonnes unions plutôt que de couper le cordon; c'est pour dire que l'affaire est terminée, c'est le terme des souffrances. Une bonne union sera la condition pour procéder à la bonne naissance. Socrate cherche à minimiser la pratique des accoucheuses pour mettre en valeur d'autres fonctions annexes, ne définissant pas à priori l'art des accoucheuses, il y a un détournement de la fonction propre. Les dialogues platoniciens mettent en place le concept d'ergon : fonction parfaitement défini qui n'implique pas le mélange des autres fonctions. Esquive et faux semblant comme si la maïeutique à proprement parlée était encore occultée sous des fonctions annexes; la maïeutique est le non dit de l'écriture.

Il est clair que donner naissance à un être humain, c'est la fonction la plus "gratifiante".

Toujours est-il qu'on reconnait l'habitude de Socrate à utiliser les arts comme paradigme de ce qu'il veut définir. Mais il procède également à une redistribution des accoucheuses. Il défini son art sous le nom de l'agriculture. C'est le même corps d'activité qui procède aux deux métiers. l'art de la maïeutique accorde une place prédominante à l'accouplement, ce qui apparaît comme une sorte de dérive. On passe de la fonction obstétrique spécifique à la femme, de mise en place de l'acte sexuel impliquant l'homme comme la femme. Cela voudrait dire que les sages femmes ne feraient pas qu'assister les femmes, mais devraient aussi assister et diriger les hommes au même titre que les femmes pour organiser les accouplements; elles prédiseraient à l'ensemble de la procédure de la procréation. On comprend dès lors par quel moyen, par quelle procédure, le discours sur l'enfantement devient en même temps un discours sur l'érotique. Il est manifeste qu'en attribuant aux accoucheuses la fonction d'entremetteuses, Socrate a volontairement forcé le trait et il atténuera la portée de son discours en 158a: il est fort dommage à cause de la confusion qui s'est répandue dans ce rapport de l'entremise qui est confondue avec le proxénétisme. Il est fort dommage qu'il y ait cette confusion.

C'est à celles du moins qui sont au sens réel du mot, qu'il convient de faire aussi selon les règles de l'art des intermédiaires (entremetteuses) : on peut maintenant récapituler:

K/L en égalité de rapport avec N/M (pratique de l'avortement)

O/P = pratique de l'entremise

Rapport Q/R = accompagnement de la gestation et accompagnement forcé: art de soigner et de recueillir les fruits de la terre 140e

Nous avons l'analogue spirituel de l'art de la marieuse: qu'on appellera P; Cet art de la marieuse est présentée dans le Théétète en 151b: impression que Socrate se livrait à un véritable trafic qu'il présentait à ses collègues sophistes.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !