Dans le Charmide nous avons à faire à des tests de grossesse. Le personnage de Charmide est un personnage prometteur, comme Théétète, il est doté d'une beauté physique contrairement à Théétète. Il attire l'attention par sa beauté et sa sagesse empreinte de modestie. Socrate et son ami Critias mette en place un stratagème pour le faire entrer dans une sunousia socratique.

En 154e; on remarque une expression très significative par Socrate ayant valeur de véritable test. POurquoi ne déshabillerions nous pas son âme.

Le terme discussion dans ce passage est le terme dialegesthai : terme qu'il faut prendre dans un sens technique : dialectiké : il s'agit de faire entrer Charmide dans une discussion dialectique. Les formes sont les formes du corps puisque le corps dans l'antiquité était perçu comme l'expression de l'âme. Le propos de Socrate est très lourd de connotation.

Expression triviale dont la signification érotique n'est pas à démontré. Il y a un déshabillage à l'entretien dialectique. On note encore à cet épisode : Socrate est fortement ému par la beauté du jeune homme au point de perdre ses moyens. Ce n'est pas tant le déshabillage de l'âme qui l'intéresse mais plutôt le déshabillage du corps, et il fini par retrouver les

Ce déshabillage de l'âme peut être considérer comme un test de grossesse: le jeune homme parait plein de modestie et de sagesse, et il s'agit donc de vérifier s'il en est véritablement porteur.

Critias aurait accouplé Charmide.

Le test s’avérera négatif puisque Charmide poussé dans ces derniers retranchements une conception de la sagesse : de la sophrosuné: s'occuper de ses propres affaires : 161b6: il précise à ce moment-là, qu'il se souvient avoir entendu de quelqu'un de qui venait cette sagesse.

Situation attribuée au personnage: la conception sera à son tour l'objet d'un test de grossesse.

161b : c'est un autre personnage qui va être mis sur la scénette : c'est Critias

162c : remarque de Socrate : Charmide tient de Critias cette réponse qui est la sagessse : la colère de Critias contre Charmide, me fait penser à un acteur qui joue mal sa pièce.

En philosophie cours, Charmide a mal appris la leçon de Critias. Critias n'est pas capable de présenter une conception cohérente de cette dite sagesse qui est de s'occuper de ses propres affaires. La passation du relais entre Charmide et Critias: Socrate a qualifié Charmide de Miaros (canaille ou cachotier: ou bien fripouille) Ce qui veut dire que Charmide aurait été un cachotier lorsqu'il dit qu'il a entendu cette conception de quelqu'un, dont il ne précise pas qu'il s'agissait de Critias.

Il y aurait eu une véritable sunousia entre Critias et Charmide.

Ces conceptions ne sont pas sans relation avec la doctrine socratique de la vertu science : le Lachès, le Protagoras (Socrate assimile la vertu à un savoir).

S'occuper de ses propres affaires fait penser à une autre conception : qui est le soin de soi-même (conception typiquement socratique). On a l'impression qu'en étudiant ces conceptions successives de la sagesse qu'elles seraient issues de Socrate lui-même.

Critias aurait été ensemencé par Socrate. Critias est incapable de donner des conceptions cohérentes. Toutes les conceptions présentées aboutissent à des avorton. On peut donc déduire que Critias a vécu avant le départ de Socrate pour la bataille de Potidé. Comme Socrate a été longtemps absent , il n'a pas pu encadré la fructification de Critias. C'est pourquoi cette conception apparaît comme inaboutie. Ce sont des conceptions qui ne font pas apparaître la notion du bien et de l'âme qui sont au centre de ces conceptions. Le Charmide est un dialogue de type maïeutique; extraction d'un nouveau type formé.

On s’aperçoit que le dialogue du Charmide nous apprend quelque chose sur le Théétète, Théétète n'a pas été encadré par un enseignement socratique : il faisait parti du cercle personnel de Socrate. Dans le Théétète : tous les fruits que Théétète va proposer sont des avorton : Socrate n'a pas accompagné sa gestation. (Passage du Théétète : 160d à 162a : passage éminemment maïeutique : la première conception de la science que propose Théétète : la science comme sensation vient non pas de Socrate mais d'Héraclite et de Protagoras ( et notamment du livre).

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C'est parti

I/ L'entremise

on remarque une dernière chose dans le passage du Charmide avant qu'il ne laisse la parole à Critias. Charmide dit détenir la conception de la sagesse pour l'avoir entendu un jour. L'expression est à 161b-5. Ce qui veut dire que l'ensemencement de Charmide par Critias provient d'une tradition orale: c'est par la tradition orale que Charmide a reçu les germes. L'ensemencement doit se faire oralement plutôt que par écrit.

Il y a fort à croire que les meilleures fécondations sont celles qui passent par le canal de l'oralité : ce qui permet de le dire c'est le Phèdre 277a : analogie des jardins adonis : à la fin du Phèdre il y a un passage important sur la critique de l'écriture : Socrate distingue deux types d'ensemencement : il y a l'ensemencement qui se fait par l'écriture et l'ensemencement qui se fait par tradition orale.

L’ensemencement par écriture est comparée aux jardins d'Adonis (jardiniers qui fabriquaient sur une assiette et qu'on faisait flotter avec des germes et pendant la canicule les germes se développaient.)

Il est dit dans cette parabole que le cultivateur sérieux ne va pas mettre ses germes dans le jardin d'adonis et il va choisir le bon terreau, il n'attendra pas 8 jours mais plutôt 8 mois.

La parabole du cultivateur sérieux, dans la tradition orale il faut choisir le bon terreau : la personne idoine; et si les germes se développent dans de bonnes conditions cette personne pourra à son tour ensemencer d'autres personnes.

C'est un bon jeu de l'esprit, mais il ne faut pas s'attendre que par l'esprit il y ait des germinations vraiment fructueuses

II/ Avant dernier aspect de la technique maïeutique : la pratique de l'entremise

"Beaucoup parmi eux, oui j'en ai fait cadeau" Il y a là l'expression d'un véritable trafic: entre Socrate et les sophistes avec qui il était acoquiné : traite des éphèbes.

Il faut voir quels sont les dialogues qui présentent des procédures d'entremises. Le dialogue le plus évident à cet égard : c'est le Protagoras: dans ce dialogue de Platon on voit que Socrate joue les entremetteurs auprès du sophiste, selon une procédure qui est parfaitement identifiable bien qu'on ne trouve pas beaucoup de commentaires sur ce type de pratique. En quoi y-a-il une pratique d'entremise ?

Anglosaxon : Socratic Midwifery : étude publiée en 1887 : Le Protagoras de Platon peut être perçu comme un exercice d'entremise socratique. Le jeune Hippocrate demande à Socrate de lui donner Protagoras comme professeur. Socrate amène Hippocrate auprès du sophiste et fait surgir chez Protagoras: le désir de s'occuper du jeune Hippocrate, et en même temps il va vérifier si Protagoras présente bien les nécessités acquises pour le faire surgir. (L'idée de faire surgir évoque purement cette idée d'entremise).

Ce dialogue qui présente un test de grossesse sur Hippocrate : on peut considérer ce dialogue comme un exemple de maïeutique puisque l'art de Maïeutique fait parti de la techné socratique. C'est la pièce manquante que l'on peut remettre à sa place une fois qu'on a lu le Théétète. Si on regarde plus en détail le dialogue: on voit bien que l'objectif entre Socrate et Protagoras est un objectif de fréquentation.

Voici ce que dit Socrate lorsqu'il engage la conversation avec Protagoras. "Le plus sûr moyen est de te fréquenter". En quoi consiste cette fréquentation : il est question de vivre avec. Il n'est pas question d'assister à des leçons régulières, mais de vivre avec le Sophiste et de rentrer dans son 318a: il considère que le jeune homme deviendra meilleur de jour en jour.

Protagoras a l'air tout à fait conscient de l'enjeu de cette constatation assidue. Il devra rompre toutes les autres fréquentations: ce qui veut dire que Socrate ne pourra plus faire parti des fréquentations d'Hippocrate. La fréquentation des ophistes devra être exclusive. Il risque de se produire des sentiments de jalousie et des hostilités qui ne sont pas minimes.

La question de la sunousia semble impliquer des relations des sophistes avec leurs élèves. Protagoras dit qu'il veut bien prendre Socrate sous son aile mais Socrate sera privé de sa compagnie. Relation affective forte prenant un caractère exclusive, sunousia, la sunousia socratique ne sera pas la même que celle du sophiste.

Sunousia du sophiste est plutôt de relation masculine : engrossement

La sunounsia de Socrate est plutôt une relation de type féminin : face à un disciple plein: il faut extraire (faire accoucher)

Le Protagoras est bien un dialogue à mettre en relation avec la dialectique.

Même s'il n'emploi jamais le terme de maïeutique, il y a toujours une relation à la maïeutique dans ces dialogues de Platon.

Passage où Socrate déplore que les accoucheuses étaient fières de pratiquer l'entremise que de couper le cordon ombilical, elles craignent qu'on assimile leur art à de la prostitution. Parce qu'elles considèrent que leur pratique est bien plus noble.

Le terme "O" représente l'entremise de Socrate

et le P représente l'entremise des sages femmes.

Ce rapport S/T concerne le proxénétisme (problème qu'on confond l'art de l'entremise avec la pratique de l'entremise)

S= Proxénétisme dans l'entremise

T = Proxénétisme réel

Le fait est que le Théétète ne donne pas beaucoup de renseignements à cet égard, mais on peut tenter d'élucider ce rapport S/T. La Maïeutique a pour objectif final la venue au monde d'enfants viables et bien formés (maïeutique des sages femmes).

Le proxénétisme vise le commerce sexuel : avec des profits lucratifs. On peut dégager deux critères sur le proxénétisme intellectuel :

S = Ce sera de mettre en relation des individus en relation avec un profit pécuniaire.

Y-a-t-il dans les dialogues des exemples flagrants de proxénétisme ?

Les sophistes se font payer, et pratiquaient la sunousia. Dans les dialogues Socrate dénonce la pratique sophisitique comme une pratique lucrative, on peut y voir comme une pratique du proxénétisme.

Dans l'Euthydème au tout début du dialogue 272e : Socrate décrit l'arrivé des deux sophistes : Euthydème et Dionysodore. L'exemple de Dionysodore et d'Euthydème n'est pas une pratique de l'entremise mais plutôt un rapport prostitution. Les sophistes se font payer; En voyant entrer Clinias dans le gymnase les deux sophistes : ils fixent Clinias comme deux bêtes de proie. Practiciens de la dialectique : leur méthode est une méthode socratique de question-réponse. De toute évidence, leur but n'est pas d'accoucher Clinias, n'est pas de faire fructifier certaines semences : mais de décontenancer le jeune homme et de décontenancer les jeunes gens.

On remarque dans la manière dont les sophistes s'adressent à CLinias que leur procédure ne consiste pas à accompagner d'une manière positive et amicale le jeune homme mais de le mettre durement à l'épreuve. Alors que Socrate lorsqu'il a à faire à des jeunes gens, il accompagne amicalement, il entre dans un esprit de collaborations. Ce n'est pas une attitude de mise à l'épreuve virulente qui est celle des sophistes. Ces méthodes sophistiques sont qualifiées d'héristiques : L'Euthydème présente une sorte de proxénétisme intellectuel.

Avec les sophistes son rapport collaboratif est plutôt ironique.

Dialogue de Xénophon : le Banquet. Socrate se défini lui même comme un proxénète et emploi l'expression de mastropos. (chapitre 3 / Alinéa 10). iL se présente lui même comme un proxénéte et il défini/ qualifie son disciple Antisthème de pourvoyeur clandestin : proagogos. C'est l'activité dont il se dit le plus fier..

Le proxénétisme était toléré dans une certaine manière lorsqu'il était

Lorsqu'Antisthème se voit qualifier de proagogos, il est épaté. Pour se venger en 8-5: trafiquants de tes propes charmes : mastropos.

Qu'est-ce que Socrate met dans ses termes dans le Banquet de Xénophon. Il décrit l'activité du proagogos qu'est Antisthème. Cette activité est d'avoir accouplé Caillas avec Prodicos moyenant distribution .

Callas accouplé avec Hippias delis. Socrate a été accouplé lui -même avec Echyle

"J'estime que tu es un bon macro"

Le macro pratique la prostitution clandestine.

Différence entre Anthistème et Socrate : Socrate est conscient du caractère connoté de sa pratique. Sa pratique est assumée telle quelle. Antisthème a l'air d'être un entremetteur inconstant.

Anthistème refuse cette connotation d'où le fait qu'il doit scandalisé face à l'allusion de macro.

Socrate a bien pratiqué le proxénétisme intellectuel. Ce qui se dit dans le Banquet; il a accouplé des disciples avec Prodicos: on sait bien que Prodicos réclamait de l'argent.

Socrate ne se faisait pas payer : mais il servait d'intermédiaire pour amener des disciples à ces sophistes.

Le critère de l'argent peut nous permettre de classer la pratique sur une traite de proxénétisme.

Est-ce qu'il livrait ses disciples seulement pour le plaisir du sophiste?

L'objectif pour Socrate est de remplir ses disciples auprès d'un sophiste plein. L'objet n'est pas de donner des objets de plaisir plein à des proxénètes.

On remarquera qu'il n'y a pas de grandes différences entre le banquet de Platon et le passage du Théétète.

Dans le chapitre 3 alinéa 10 : sa pratique de proxénétisme est ce dont il est le plus fier. Dans le Théétète est dit que les accoucheuses sont les plus 142d-10: éprouver la plus grande fierté c'est du socratisme. C'est ce que l'on retrouve dans les deux dialogues du Banquet à la fois chez Xénophon et Platon.

III/ Y-a-t-il une conclusion ?

Il est à remarquer que l'exposé de Socrate dans le Théétète n'est pas un amas de considérations diverses et dispersées mais c'est un texte savamment construit. Avec une structure analogique qui se construit d'un bout à l'autre. (Analogie au sens égalité de rapport).

D'une autre part il y a bien une conclusion, cette conclusion est en même temps une transition puisque Socrate va décrire son propre art en analogie avec la pratique des sages femmes. Série des numérateurs (après avoir présenté les dénominateurs).

Que dit la conclusion précisément ? Bien que les compétences des accoucheuses soient défendues, Socrate rajoute, qu'elles sont moins étendues que l'action de Socrate lui-même. Pour le terme action, il emploie le terme drama: (action racontée).

Quelle est la différence ? Il n'appartient pas aux sages femmes de mettre au monde des êtres imaginaires ou bien des êtres vrais, et de pouvoir faire le discernement entre ces deux types d'êtres.

Elles ne peuvent pas faire le discernement entre les êtres imaginaires et les êtres vrais, et si elles étaient capables de le faire, leur métier serait le plus grand et le plus beau (150b-2). Il n'y a pas de correspondance parfaite puisque Socrate place son art à un plus haut niveau que l'art des sages femmes.

Le critère qui assume la supériorité de Socrate est le rapport à l'aléthéia : la vérité (l'art des sages femmes n'implique pas un discernement complet, elles sont capables de discerner si l'être qui vient au monde est viable ou non viable, l'art de Socrate est un art de discernement qui porte sur les critères de discernement, c'est la raison pour laquelle son âme est un discernement pratique concret.

Le discernement socratique serait capable quant à lui de discerner sur le vrai. On a une justification technique : son art relève d'une véritable techné parce qu'il est capable d'en rendre raison. On note encore un dernier point qui permet de confirmer le caractère supérieur du caractère maïeutique : Phèdre : question du jardin d'Adonis: il est dit que dans la mesure où on jette la semence dans un terreau fertile, celui qui est ensemmencé pourra à son tour ensemencé quelqu'un d'autre. Il y a donc une quête d'éternité et de perpétuité.

Le thème de l'immortalité est un terme de l'immortalité selon l'âme est supérieure à l'immortalité selon le corps.

Deux types de disciples : ceux qui sont féconds selon l'âme.

Il est stérile en tant qu'homme mais serait fertile en tant qu'il est investi par la théia moira : qui serait un don divin : qui véhiculerait des spermatas.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !