LA FRANCE DES ANNÉES 1930

Profondément meurtrie par la première guerre mondiale, la France a renoué avec la prospérité au cours des années 1920. Pourtant, cette embellie est de courte durée et le pays se trouve gravement déstabilisé par la grande dépression des années 1930.

Quels problèmes connaît la France des années 1930 et quelles réponses leur sont apportées ?

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C'est parti

I : La France en crise.

1 : Une crise économique durable.

Elle touche la France à partir de 1931, révèle un certain archaïsme des structures économiques du pays ( petites entreprises, poids de l'agriculture... ). Manifestation de la crise : chute de la production industrielle, des prix agricoles, des exportations, hausse du chômage, des faillites... La crise s'installe durablement en France.

2 : Les principales victimes de la crise.

Les ouvriers sont touchés par le chômage ; les paysans voient leurs revenus s'effondrer ; les fonctionnaires voient leurs traitements diminuer. Les couches moyennes indépendantes sont les plus atteintes ; petits commerçants, artisans, petits industriels, or ce sont ces classes moyennes qui constituent les principaux soutiens du régime.

3 : La crise politique.

L'impuissance des gouvernement.

Politiques inadaptées : politique de déflation ( hausse des impôts, baisse des dépenses publiques ), cette politique est impopulaire et aggrave la crise ; refus de la dévaluation du franc ; renforcement du protectionnisme, repli sur l'empire colonial. L'échec se double d'une instabilité ministérielle chronique et débouche sur une crise de confiance envers le régime.

L'antiparlementarisme des ligues.

Instabilité ministérielle et scandales politico-financiers ( affaire Stavisky par exemple ) alimentent l'antiparlementarisme. Multiplication des ligues de droite et d'extrême droite ( Action française, Croix de feu... ) ; agitation croissante. Héritières des traditions nationalistes du 19e siècle, elles déplorent la « décadence » de la France, exigent un pouvoir fort, détestent le régime parlementaire, sont souvent xénophobes et antisémites

Point culminant : 6 février 1934 ; manifestation dégénérant en affrontement sanglant avec la police ( environ 15 morts, 1500 blessés ). Pour la gauche : tentative de coup d'État fasciste → rapprochement des différents partis de gauche : SFIO, PCF, parti radical.

II : Le Front populaire face à la crise

1 : La naissance du Front populaire.

Juillet 1934, alliance antifasciste entre SFIO en PCF puis en juillet 35 alliance électorale avec les radicaux : le « front populaire » ( ou « rassemblement populaire » ) est né.

Programme modéré, rassembleur ; victoire aux législatives de mai 1936. Le PCF soutient le gouvernement sans y participer. Vague de grèves sans précédent ( souvent « sur le tas » ) ; industrie paralysée, inquiétude et même effroi de la droite et du patronat.

2 : Le gouvernement de Léon Blum

Léon Blum ( SFIO ) devient président du conseil, forme un gouvernement avec des socialistes et des radicaux ( et même des femmes ).

Pour sortir du conflit social, négociations avec le patronat : accords Matignon signés le 7 juin 1936 : augmentations de salaires, reconnaissance du droit syndical, signature de conventions collectives ; 2 lois sociales les complètent : semaine de 40 heures et 15 jours de congés payés et quelques nationalisations ( ex : industries aéronautiques ), création d'un office du blé pour assurer un revenu décent aux agriculteurs touchés par la chute des cours, ambitieuse politique scolaire et culturelle, par exemple : création d'un sous-secrétariat d'État à la jeunesse, aux sports et aux loisirs confié à Léo Lagrange.

Le vote des lois sociales met fin aux mouvements de grève et des millions de Français partent pour la première fois de leur vie en vacances. L'été 36 fut ainsi une formidable « embellie » populaire qui devait marquer durablement les mémoires.

3 : Les difficultés et la fin du gouvernement du Front populaire.

Division face à la guerre d'Espagne ( PCF en faveur d'une intervention aux côtés des républicains espagnols, radicaux contre ), Blum choisit la non-intervention. Opposition politique virulente ( violentes campagnes anticommuniste et antisémite ) ; opposition des milieux financiers et patronaux ( fuite des capitaux ).

Les difficultés économiques achèvent le Front populaire : inflation, mécontentement des classes moyennes, dévaluation ( octobre 36 ) trop timide et trop tardive. Juin 1937 : démission de Blum ; agonie du Front populaire jusqu'en avril 1938 : nouveau gouvernement ( sans socialistes ) dirigés par le radical Édouard Daladier.

III : La France sur la défensive.

1 : Le gouvernement Daladier

Le centre de gravité politique se déplace à droite ( radicaux + droite modérée ). Volonté de Daladier de « remettre la France au travail ». Politique de relance économique, il assouplit la loi des 40 heures, politique de réarmement. Mais l'état économique du pays reste préoccupant.

2 : L'illusion des accords de Munich.

Danger nazi croissant ; les démocraties reculent devant les coups de force de Hitler car la pacifisme profond de l'opinion conditionne l'action ( ou plutôt l'inaction ) des gouvernements

Crise des Sudètes ( Tchécoslovaquie ) en septembre 1938 ; Daladier signe les accords de Munich laissant les Sudètes à Hitler. La majorité de l'opinion est soulagée car elle croit la paix sauvée.

3 : Une France affaiblie à l'heure du danger.

La France n'est pas prête à la guerre à tous points de vue : la France est fragilisée sur la plan démographique ( classes creuses, davantage de décès que de naissances, plus faible population qu'en Allemagne ). Le pays est fragilisé économiquement ( activité moindre qu'en 1930 ) et divisé politiquement : la droite sous-estime le danger nazi par anticommunisme, la gauche prône souvent un pacifisme intégral. Le Pays qui n'est pas prêt militairement à faire la guerre. Infériorité face à l'Allemagne dans certains domaines comme l'aviation. On doit aussi déplorer la médiocrité de beaucoup d'officiers, y compris, ce qui est grave, au sein de l'état-major. Ces officiers supérieurs, le plus souvent sans imagination, sans audace, n'hésitent pas à écarter impitoyablement toutes les idées novatrices ( en particulier concernant la guerre motorisée, l'importance des chars ) et persistent ainsi à prôner une tactique obsolète, où les chars sont considérés comme un simple soutien de l'infanterie et « saupoudrés » au sein des différents corps, au lieu d'être regroupés comme en Allemagne dans des divisions blindées. Enfin, hanté par le souvenir du carnage de 14-18, l'état major s'est figé dans une stratégie purement défensive et compte sur la Ligne Maginot pour protéger le territoire d'une invasion allemande ; attitude qui correspond d'ailleurs parfaitement aux aspirations profondes de la population.

Conclusion :

La Seconde Guerre mondiale éclate en septembre 1939 lorsque la France à la suite de la Grande Bretagne, déclare la guerre à l'Allemagne qui vient d'envahir la Pologne. Même si une grande partie de l'opinion a pris conscience qu'on ne pouvait plus reculer face à Hitler, c'est un pays démographiquement affaibli, politiquement divisé, économiquement convalescent, qui entre dans le conflit. La IIIe République allait-elle pouvoir surmonter cette nouvelle guerre ?

 

 

 

RdM...

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !