Evêque de Tours (370-397). Né en Pannonie (la Hongrie actuelle), Martin est fils d’un officier païen, obligé de servir comme lui dans l’armée romaine, d’abord en Italie puis en Gaule. C’est dans ce dernier pays, alors qu’il est en garnison à Amiens dans la cavalerie impériale, que se produit l’épisode le plus fameux de sa vie. Près d’une porte de la ville, un jour de l’hiver 337, il rencontre un mendiant nu et grelottant de froid; il coupe alors son manteau d’un coup d’épée et en donne une moitié au pauvre qui l’implore. Pendant la nuit qui suit, le Christ lui apparaît en songe, portant la moitié du manteau offert au miséreux et le remerciant pour ce geste de charité. Martin décide alors de quitter l’armée et de se convertir au christianisme. L’empereur lui refuse son congé, mais, comme Martin ne veut plus porter les armes et se battre, il est d’abord emprisonné, puis finalement relâché. De retour en Pannonie, il convertit sa mère et les gens de son entourage et commence une vie de prêches marquée d’errances et d’exils. Enfin, après avoir vécu quelque temps en reclus sur une petite île des côtes de Ligurie, Martin trouve aide spirituelle et réconfort auprès d’Hilaire, évêque de Poitiers, qui l’a baptisé et qui l’ordonne prêtre. Vers 360, il obtient des terres à Ligugé, en Poitou, et y établit un ermitage : dans un dénuement total, il veut être seul pour prier Dieu et se repentir de ses fautes passées. Solitude de courte durée, il est bientôt rejoint par des disciples, attirés par l’exemple de son ascétisme et de sa piété. Le groupe se développe rapidement en communauté religieuse et Ligugé devient le premier monastère fondé en Gaule. La renommée de Martin atteint un tel rayonnement que le clergé et le peuple du diocèse de Tours l’élisent comme évêque en 370. Martin refuse cette élection, se cache, puis accepte par devoir. Bien que remplissant scrupuleusement sa charge épiscopale pendant vingt-sept ans, il continue à vivre en moine, d’abord dans une cellule près de sa cathédrale, ensuite au monastère de Marmoutiers qu’il fonde sur la rive droite de la Loire et qui devient rapidement une des plus grandes communautés monastiques d’Occident. Jusqu’à sa mort, en 397, Martin fait œuvre de missionnaire non seulement dans son diocèse, mais dans toute la France de l’Ouest, évangélisant et convertissant les populations rurales de la Saintonge, du Berry et de l’Auvergne. Sous son impulsion, les temples païens, les idoles et arbres sacrés sont détruits, remplacés par des chapelles et des églises administrées par un prêtre. Lors d’une tournée pastorale, Martin tombe malade. Le 8 novembre, il est à l’agonie. Tourangeaux et Poitevins se précipitent à son chevet. L’évêque est déjà considéré comme un saint : différents miracles, dont la résurrection d’un mort, lui sont attribués. Aussi, le corps de Martin est-il objet de convoitise : le détenir assurera à la communauté une protection éternelle. Par ruse, les Tourangeaux réussissent à s’en emparer.
Le culte de celui que l’on surnomma l’« apôtre des Gaules » se répandit rapidement dans toute la Chrétienté et son tombeau devint un important centre de pèlerinage. En France, aujourd’hui encore, plus de 500 communes et près de 4.000 paroisses témoignent de l’intense diffusion du culte de saint Martin. Sa fête est toujours l’un des temps forts du calendrier rural.

A cette époque vivaient:

HILAIRE, Saint (v. 315-v. 367)

SULPICE Sévère (v. 360-v. 420)

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !