Ce sujet s’inscrit dans le deuxième grand point du programme de terminale ES « Inégalités, conflits et cohésion sociale : la dynamique sociale », et plus particulièrement au sein du troisième thème « Intégration et solidarité », dans le sous-thème « La cohésion sociale et les instances d’intégration ». Comme il s’appuie sur la notion essentielle d’« intégration » et qu’il fait référence au libellé du programme de cette sous-partie : « Les instances d’intégration », il ne peut surprendre un candidat bien préparé à l’épreuve de sciences économiques et sociales au baccalauréat.

On peut définir la famille comme l’ensemble des personnes qui ont des liens de parenté, de consanguinité et/ou d’alliance. La fonction intégratrice de la famille renvoie, quant à elle, à l’activité par laquelle l’institution familiale (entendue comme groupe régi par des règles et conférant à chacun de ses membres des rôles sociaux spécifiques) favorise l’insertion d’un individu dans un groupe social. L’individu intégré est alors membre à part entière d’une collectivité, et à ce titre il participe à ses activités sociales. Durkheim considère qu’une société est unifiée si les individus qui la composent partagent une conscience commune, des sentiments et des croyances identiques et des pratiques similaires ; mais il est aussi nécessaire que les individus soient en interaction les uns avec les autres et qu’ils se sentent voués à des fins communes pour que s’exprime la solidarité entre les membres d’un groupe. Pour Durkheim, l’intégration passe surtout par l’intériorisation de la culture de la société dans laquelle l’individu s’insère, donc par le partage de ses valeurs et de ses normes. Or sur ce point, le rôle de la famille est essentiel car elle a pour fonction principale d’assurer la socialisation primaire des individus dès leur naissance. À ce rôle socialisateur que joue l’institution familiale, s’ajoute un rôle de protection, du reste renforcé, en France, par l’accentuation de la « fracture sociale ». Toutefois, il est de plus en plus question d’une « crise de la famille » au regard de transformations importantes qui l’affectent depuis plusieurs décennies dans tous les pays développés et de façon quasi similaire. Aussi peut-on se demander si la famille peut continuer à assurer ces rôles aujourd’hui, et par conséquent si sa fonction intégratrice est toujours aussi forte. Le sujet exige du candidat qu’il « mette en évidence les évolutions récentes de la famille » avant d’en « présenter les effets sur sa fonction intégratrice ». Il ne précise ni le cadre spatial ni le cadre temporel de l’étude ; cependant, le dossier documentaire laisse entendre que l’analyse peut être conduite à partir des années soixante-dix, essentiellement pour la France. Il s’agira donc de constater les principales transformations qui affectent l’institution familiale et de les éclairer, donc de les expliquer ; puis il faudra en tirer des conséquences précises au regard de la fonction de production de lien social dévolue à la famille.

Mots clés

– divorces

– naissances hors mariage

– mariages

Document 1

On peut tout d’abord constater que la proportion du nombre de mariages pour 1000 habitants, c’est-à-dire le taux de nuptialité, a très fortement et régulièrement diminué, en France, entre 1972 et 1985, passant d’un peu plus de 8 ‰ à environ 4,8 ‰. Certes, une baisse avait déjà eu lieu auparavant, entre 1950 et 1961 ; mais elle a été suivie aussitôt après d’une remontée de la part des mariages dans la population, et du reste elle était sans commune mesure avec celle qui l’affecte à partir de 1972. Depuis, cette proportion évolue irrégulièrement mais on compte seulement entre 4,4 et 5,2 mariages pour 1 000 personnes en France, et globalement la proportion se maintient à un niveau environ deux fois plus faible qu’il ne l’était à son maximum, en 1972.

Compte tenu du fait que la population française s’est accrue régulièrement en valeurs absolues, il est difficile de déduire de cette évolution relative des mariages que leur nombre a chuté ; cependant il est clair qu’au mieux, le nombre de mariés n’a augmenté que lentement par rapport à la population totale. Cela traduit par conséquent une certaine désaffection des couples vis-à-vis du mariage, voire même une certaine montée du célibat si l’affaiblissement du mariage, n’est pas compensé par une montée parallèle de l’union libre. Il y a donc désinstitutionnalisation de la vie en couple.

Au moment même où s’inverse la courbe des mariages par rapport à la population, on assiste à une montée linéaire du nombre de divorces en pourcentage des mariages, et à celle de la part des naissances hors mariages dans l’ensemble des naissances, en France. En effet, après s’être maintenus autour de 7 à 10 %, ces deux taux ont grimpé à des niveaux très élevés. Ainsi, entre 1993 et 1995 on comptait entre 41 et 48 divorces pour un ensemble de 100 mariages à un moment donné. Bien qu’il soit difficile de comparer les divorces de l’année avec les mariages de la même année, cette tendance traduit l’instabilité croissante du couple dont l’union tient avant tout sur la seule force du sentiment amoureux. De même, en 2002, la proportion des naissances hors mariages (naissances qualifiées autrefois « d’illégitimes ») est à peu près de 45 pour 100 naissances. Ce dernier indicateur confirme la remise en cause du mariage comme mode d’organisation de la vie en couple. Toutefois, il faut souligner qu’un certain nombre de couples « régularisent » leur situation au regard de l’institution étatique (c’est-à-dire se « marient »), après une naissance.

Mots clés

– modèle familial

– logique de l’amour

– famille moderne

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C'est parti

Document 2

– individualisation

– autonomie

– authenticité

Que dit le document ?

La famille est définie par l’INSEE comme « la partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée, soit d’un couple marié ou non, avec ou sans enfants, soit d’un adulte avec un ou plusieurs enfants célibataires (eux-mêmes sans enfant) ». Lorsqu’elle est qualifiée de conjugale (ou nucléaire) la famille rassemble les parents et les enfants dépendants, non mariés, dans une même habitation. Ce qui distingue la famille moderne de la famille traditionnelle, c’est que désormais le couple tient plus qu’autrefois par la force du sentiment amoureux qui unit les partenaires. Mais surtout, c’est l’autonomisation et l’indépendance croissantes de ses membres, reconnus à part entière pour ce qu’ils sont, qui tranchent avec le modèle de famille précédente. Ce processus, que l’auteur qualifie « d’individualisation », se traduit par une sorte de « privatisation » des sphères individuelles au sein de l’espace familial ; ainsi, chaque membre de la famille vit désormais plus pour lui-même et davantage à côté des autres et pour ce qu’ils lui apportent que pour les autres. Du coup, cela explique l’instabilité du couple, dont la pérennité passe par la satisfaction réciproque de l’intérêt de chacun. Cela rejaillit aussi sur la relation parents-enfants, ces derniers s’émancipant beaucoup plus vite qu’autrefois de l’autorité parentale.

Mots clés

– réussite scolaire

– origine sociale

– Catégorie SocioProfessionnelle (CSP)

– niveau d’étude de la mère

– parents unis ou séparés

Que dit le document ?

Le document, un peu compliqué à exploiter, cherche à croiser l’impact de l’origine sociale du père avec celui du niveau de diplôme de la mère et celui de la situation conjugale des parents pour expliquer la réussite scolaire des enfants. On remarque d’abord que plus l’origine sociale du père est élevée, plus la part des enfants titulaires du bac, ou d’un diplôme supérieur, est élevée.

Document 3

Ensuite, pour une même catégorie sociale paternelle d’origine, on observe que la proportion des enfants obtenant un niveau de diplôme élevé diffère selon le capital scolaire de la mère, mesuré par son niveau de diplôme. Ainsi lorsque le père est cadre ou membre des professions intermédiaires, la part des jeunes obtenant le bac ou un diplôme supérieur est nettement plus élevée lorsque la mère est diplômée du supérieur que lorsqu’elle ne l’est pas. Ce constat, qui reste valable quelle que soit la situation familiale des parents et l’origine socioprofessionnelle du père, montre en définitive que la proportion de jeunes obtenant un diplôme élevé est d’autant plus importante que le capital scolaire de la mère l’est également.

Enfin, on constate que la situation conjugale influence fortement la réussite scolaire des enfants. En effet, en 1992, pour 100 jeunes entre 23 et 29 ans, dont les parents sont séparés et ayant un père cadre ou membre des professions intermédiaires mais dont la mère n’a aucun diplôme supérieur, 8 sont parvenus à un niveau de diplôme égal ou supérieur à bac + 3, alors que leur proportion est de 10 points supérieure lorsque les parents sont unis. De la même manière, pour la même année, parmi les enfants dont les parents sont unis, dont le père est cadre ou membre des professions intermédiaires et la mère titulaire d’un diplôme d’études supérieures, on en dénombre 45 sur 100 titulaires d’un bac + 3 (ou plus). Cependant, à situation sociale des parents inchangée, cette proportion tombe à 25 % lorsque les parents sont séparés. Ces éléments chiffrés prouvent que la réussite scolaire de l’enfant est, en partie au moins, déterminée par la stabilité de l’environnement familial. Celle-ci peut favoriser une plus grande concentration au travail et d’autant plus qu’elle est plus facilement porteuse d’une sécurité matérielle qu’on trouve moins fréquemment dans les couples séparés. Mais surtout, il est probable que la transmission du capital culturel, en grande partie à l’origine de la réussite scolaire comme a pu le montrer P. Bourdieu, est facilitée par la stabilité du couple.

À ce stade, on peut souligner au passage que la proportion d’enfants dont les parents sont séparés, bien que faible quelle que soit la situation sociale du père, s’accroît avec l’élévation du niveau de diplôme de la mère, sauf dans la catégorie disposant d’un capital économique important, celle des indépendants (où elle est, d’ailleurs, la plus faible).

Mots clés

– « clan » familial

– rôle protecteur et sécurisant

– famille recomposée

Document 4

Que dit le document ?

Même si la famille est traversée par de profonds bouleversements (montée de l’union libre, remise en cause du mariage, montée des divorces, recomposition des familles…), il n’en demeure pas moins que l’institution familiale conserve toute son importance, notamment par rapport à la fonction protectrice qu’elle assume.

À un moment où l’environnement économique et social est profondément marqué par l’incertitude et la dangerosité (de perdre son travail, de perdre ses valeurs…), la famille apparaît comme l’ultime refuge au sein duquel l’intégrité des individus est préservée, et le dernier rempart contre la désagrégation de la société. En ce sens, la famille continue de constituer un « clan », moins par l’idée qu’elle regroupe des personnes affirmant descendre d’un même ancêtre, mais davantage par le fait qu’elle forme une « tribu » censée protéger ses membres et au sein de laquelle les échanges intergénérationnels, qu’ils soient matériels ou non, sont nombreux. La famille contribue donc efficacement à lutter contre l’exclusion sociale car elle contribue à maintenir un certain niveau de relations sociales entre ses membres et évite ainsi la marginalisation que pourrait entraîner l’isolement des individus.

Certains observateurs ont cru voir une désagrégation de l’institution familiale dans la dissolution croissante des mariages et la recomposition des couples au sein desquels on trouve de plus en plus fréquemment un enfant né d’une union précédente (ce que l’on nomme « famille recomposée ») ; or, même s’ils ne sont pas reconnus officiellement, les liens entre les ex-conjoints et les enfants issus d’un des parents existent bel et bien, chacun trouvant finalement avantage à ce que les contacts entre les protagonistes de chaque cellule familiale, ancienne ou nouvelle, soient maintenus. On assisterait donc à une remise en cause de l’alliance mais pas à une crise de la filiation.

Question 1

Il s’agit d’une question destinée à tester la capacité du candidat à analyser un graphique.

Le graphique tend à montrer une certaine désaffection des couples vis-à-vis du mariage. En effet, le taux de nuptialité a très fortement et régulièrement diminué, en France, entre 1972 et 1985, passant d’un peu plus de 8 ‰ à environ 4,8 ‰ et il se maintient, depuis, entre 4,4 et 5,2 mariages pour 1000 personnes en France. Cette évolution relative signifie, au mieux, que le nombre de mariés n’a augmenté que lentement par rapport à la population totale. De même, en 2002, la proportion des naissances hors mariages (naissances qualifiées autrefois « d’illégitimes ») est à peu près de 45 pour 100 naissances alors qu’elle était inférieure à 10 % en 1950. Ce dernier indicateur confirme ainsi la remise en cause du mariage comme mode d’organisation de la vie en couple.

Le graphique montre également l’instabilité croissante du couple. En effet, au moment même où s’inverse la courbe des mariages par rapport à la population, on assiste à une montée linéaire du nombre de divorces en proportion des mariages et à celle de la part des naissances hors mariages dans l’ensemble des naissances, en France. Ainsi, entre 1993 et 1995 on comptait entre 41 et 48 divorces pour 100 mariages contre seulement 10 en 1950.

Question 2

Il s’agit d’une question destinée à tester la capacité du candidat à analyser un texte. La famille moderne se caractérise par le fait que le couple tient plus qu’autrefois par la force du sentiment amoureux qui unit les partenaires.

Mais c’est surtout l’autonomisation et l’indépendance croissantes de ses membres, reconnus à part entière pour ce qu’ils sont, qui tranchent avec le modèle de famille précédent. Ce processus, que l’auteur qualifie « l’individualisation », se traduit par une sorte de « privatisation » des sphères individuelles au sein de l’espace familial ; ainsi, chaque membre de la famille devient un centre de décision autonome, indépendant du groupe familial, et vit désormais davantage à côté des autres (et pour ce qu’ils lui apportent) que pour les autres.

Question 3

Il s’agit d’une question destinée à tester la capacité du candidat à approfondir un texte par sa réflexion. Le lien social peut se trouver affecté par le processus d’individualisation qui traverse l’espace familial pour plusieurs raisons. D’une part l’autonomisation des membres de la famille, inhérente au processus d’individualisation, se traduit par une contestation plus fréquente et plus précoce de l’autorité parentale. Aussi, le rôle socialisateur de l’institution familiale est-il remis en cause. La famille subit de plein fouet la concurrence d’autres agents socialisateurs, notamment le petit écran. Or la distance entre le système de valeurs et de normes familiales et celui des autres institutions sociales peut être importante. Certaines familles aujourd’hui ont des difficultés à assurer le minimum de socialisation permettant à leurs enfants de s’intégrer dans la société. Il en découle que les conduites et les représentations sociales des enfants sont désorientées, ce qui aboutit en définitive à une situation typique d’anomie au sens de Durkheim. D’autre part le processus d’individualisation est en grande partie à l’origine de l’instabilité du couple, sa pérennité passant par la satisfaction réciproque de l’intérêt de chacun. La baisse du nombre de mariages et l’augmentation importante du nombre de divorces ont entraîné un accroissement sensible du nombre de personnes vivant seules, de familles monoparentales ainsi que de familles recomposées. Cette évolution a affaibli la sociabilité familiale. Enfin, le fait que l’espace familial se réduise à une somme d’espaces individualisés plus ou moins hermétiques et dont la dépendance est plus économique et moins affective qu’avant, se traduit par une moindre sociabilité familiale. Ainsi, aujourd’hui, les membres du même foyer sont réunis non plus comme autrefois autour du feu, mais face à la télévision, chacun des membres de la famille se transformant alors lui-même en récepteur se bornant à intérioriser des émissions programmées à l’avance, sans forcément lui même « émettre ».

Question 4

Il s’agit d’une question destinée à vérifier l’aptitude du candidat à maîtriser des données statistiques. En 1992, pour 100 jeunes entre 23 et 29 ans, dont les parents étaient séparés quand ils avaient 18 ans et ayant un père cadre ou membre des professions intermédiaires, mais dont la mère n’a aucun diplôme ou un diplôme d’études secondaires, 8 parvenaient à un niveau de diplôme au moins égal à bac plus 3.

Question 5

Il s’agit d’une question destinée à tester la capacité du candidat à analyser un tableau statistique.

Le tableau prouve que la situation conjugale des parents influence positivement la réussite scolaire des enfants bien qu’elle ne soit ni le seul ni le principal facteur de cette réussite. En effet, quelle que soit la catégorie sociale du père et le niveau de diplôme de la mère, on remarque que la part des jeunes de 20 à 29 ans en 1992, titulaires d’un diplôme égal au bac ou plus, est plus élevée pour les jeunes issus de parents unis que chez ceux dont les parents sont séparés. Les écarts sont parfois très significatifs comme dans la catégorie des employés. De même, quelle que soit la catégorie sociale du père et le niveau de diplôme de la mère, on remarque que la part des jeunes de 23 à 29 ans en 1992, titulaires d’un diplôme égal ou supérieur à bac plus 3, est plus élevée pour les jeunes issus de parents unis que chez ceux dont les parents sont séparés. Ainsi, dans la catégorie des enfants dont le père est cadre ou membre des professions intermédiaires, la proportion de jeunes parvenus à un niveau de diplôme égal ou supérieur à bac + 3,  ont les parents sont unis et dont la mère n’a aucun diplôme ou un diplôme d’études secondaires, est de 10 points supérieure à celle des jeunes parvenus au même niveau de diplôme (et de même condition sociale), mais dont les parents sont séparés. De la même manière, toujours pour les enfants dont le père est cadre ou membre des professions intermédiaires et pour la même année, parmi les enfants dont les parents sont unis et la mère titulaire d’un diplôme d’études supérieures, on en dénombrait 45 % titulaires d’un bac + 3 (ou plus), alors que cette proportion tombe à 25 % lorsque les parents sont séparés.

Ces éléments chiffrés prouvent que la réussite scolaire de l’enfant est, en partie au moins, déterminée par la stabilité de l’environnement familial. Celle-ci peut favoriser une plus grande concentration au travail, et d’autant plus qu’elle est plus facilement porteuse d’une sécurité matérielle qu’on trouve moins fréquemment chez les couples séparés. Mais surtout, il est probable que la transmission du capital culturel, en grande partie à l’origine de la réussite scolaire comme a pu le montrer P. Bourdieu, est facilitée par la stabilité du couple.

Question 6

Il s’agit d’une question destinée à tester la capacité du candidat à comprendre une partie d’un texte.

Le passage souligné dans le texte met l’accent sur le fait que la solidarité familiale perdure, malgré les bouleversements qui affectent l’institution familiale.

Certains observateurs ont cru voir une désagrégation de celle-ci dans la dissolution croissante des mariages et la recomposition des couples au sein desquels on trouve de plus en plus fréquemment un enfant né d’une union précédente (ce que l’on nomme « famille recomposée ») ; or, même s’ils ne sont toujours pas reconnus officiellement, les liens entre les ex conjoints et les enfants issus d’un des parents existent bel et bien et les échanges demeurent nombreux.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !