Chapitres
La politique d'Aristote
Thème programme de Terminale : La politique - l'Etat
Introduction
Nous
allons étudier la naissance d’un état selon Aristote d’après son ouvrage
Éthique à Nicomaque. Nous verrons dans le cadre de notre séquence la politique
comment l’état se forme, nous passerons en revue les différents phases de
l’évolution d’un état chez Aristote, l’instinct de reproduction et de
conservation, la composition et la naissance de la communauté, la composition
et la naissance de la communauté et enfin, l’acquisition des richesses.
I/ L’origine d’un état : l’instinct de reproduction et de conservation
Toute
communauté est formée en vue de quelque chose et l’état est la communauté
suprême, le bien suprême du point de vue téléologique c’est-à-dire, du point de
vue de la fin, la téléologie étant la science des fins; le point de vue
téléologique est caractéristique de tout son système. Toutes les choses doivent
être recherchées dans la fin de leur existence. Concernant la formation de la
cité nous nous réfèrerons à Éthique de Nicomaque . Nous dirons que dans le cas
d’un être vivant ou d’une communauté, la fin est immanente de la chose
elle-même. Pour la plante, c’est la vie de croissance, de reproduction, pour
l’animal, c’est la vie de la sensation et l’appétit, pour l’homme et la
communauté, c’est la vie de raison et l’action morale. Il faut remonter aux
origines, rassembler les sens qui ne peuvent se passer l’un de l’autre, nous
avons deux instincts primordiaux qui poussent les hommes à s’associer entre
eux, l’instinct de reproduction qui réunit hommes et femmes et l’instinct de
conservation qui réunit maîtres et esclaves.
II/ Composition et naissance de la communauté
Dans un
premier temps, nous avons une société qui comprend au minimum trois personnes,
la famille qui est la communauté constituée par la nature pour la satisfaction
des besoins de chaque jour, elle est formée d’hommes et de femmes puis, les
maîtres et les esclaves. La famille est la société quotidienne formée par la
nature, la société basique; le degré qui suit est le village, tirée de la
première par nature, union de plusieurs familles formées pour la satisfaction
des besoins qui ne sont pas purement quotidiens. Enfin, il est possible de
conjecturer l’apparition d’un besoin plus grand, plus important, la division du
travail.
III/ Acquisition des richesses
L’acquisition
des richesses se rattache à l’économie domestique mais le gouvernement
domestique présuppose ces richesses de même que la politique ne fait pas
l’homme mais le reçoit de la nature et s’en sert; c’est la contribution à une
économie politique. Comment l’acquisition de la richesse se rattache t’elle à
l’économie domestique. Nous avons deux modes d’acquisition de la richesse. Le
mode naturel qui consiste à amasser les produits naturels, nécessaires pour les
besoins de la vie. Il y a trois espèces, la chasse, l’élevage et l’agriculture.
Une limite naturelle est fixée pour les besoins de l’homme concernant la
nourriture. La tâche du maître de maison est d’utiliser ce qui a été amassé.
Nous avons également le troc qui est une valeur d’échange par opposition à la
valeur d’usage. Le troc est naturel lorsqu’il permet une acquisition de quelque
chose d’indispensable pour la survie; il devient non naturel lorsque les
marchandises sont échangées non plus contre d’autres marchandises mais contre
de l’argent. La monnaie est plus portative que les marchandises, elle a une
utilité propre.
Conclusion
Nous avons
donc, le pouvoir paternel qui est un pouvoir monarchique, le pouvoir despotique
qui nous renvoie au pouvoir du maître et de l’esclave et le pouvoir marital,
qui correspond au pouvoir aristocratique. Le père commande à des êtres libres,
la femme et les enfants, la femme en tant que citoyenne et les enfants en tant
que sujets. L’esclave n’a pas de faculté délibérative, or le pouvoir est celui
de nos facultés morales et intellectuelles.
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