Chapitres
Introduction
Nous allons étudier, dans le cadre de la raison et du réel, le thème
de la raison. Nous savons que la nature doit se plier à la raison pour être
connue, la nature qui n’est pas
ordonnée peut devenir intelligible, c’est une réalité en soi qui peut se modeler sur les catégories de l’entendement. Les successeurs de Kant
suppriment un terme, ils considèrent qu’il existe une adéquation entre l’esprit et la nature, ils s’expriment par leur identité. C’est le réalisme de l’idée,
Hegel. Nous verrons dans un premier temps, la croyance en l’égalité naturelle des hommes et les
représentants de cette doctrine. En second lieu, nous énumèrerons les cinq
caractéristiques de la raison selon les rationalistes que l’on retrouve chez Platon, Leibniz etc. nous
analyserons en troisième point la crise de la raison, l’explication que l’on
peut donner afin de justifier une telle crise.
La croyance en l’égalité naturelle des hommes
C’est la thèse selon
laquelle les hommes sont égaux par nature; le rationalisme comme morale affirme
l’autorité souveraine et
universelle de la compétence de la raison. Tout ce qui n’est pas rationnel n’est
pas raisonnable et tout ce qui n’est
pas raisonnable doit être supprimé. Le progrès de l’humanité est en liaison directe avec les lumières. Toute croyance
est une superstition. Le projet consiste donc à organiser rationnellement l’humanité. On retrouve cette idée chez
Condorcet. Nous retrouvons l’idéologie
de la révolution française. Comme théorie de la connaissance, elle présente un
intérêt historique, le rationalisme dans ses conséquences morales et politiques
exerce son emprise sur nos destinées individuelles et collectives.
Les cinq caractéristiques de la raison selon les rationalistes
Il existe une réalité suprasensible séparée du sensible constitutive
de la raison suprême et immuable. La raison est donc perçue comme une faculté
de transcender l’expérience par
les idées, c’est la faculté des
idées chez Kant par exemple. En second lieu, nous dirons que cette réalité est
la raison d’être de toute réalité;
elle devient principe explicatif de tout ce qui est réel dans les phénomènes
eux-mêmes. En troisième lieu, la raison comme principe intelligible assure au
monde son unité que la raison ressaisit derrière l’apparence et la multiplicité. Expliquer rationnellement les
phénomènes, c’est donc les ramener
à l’unité systématique supra
sensible seule apte à déterminer inconditionnellement la totalité de leur
condition. La raison est donc un tissu des relations intelligibles qui donne la
mesure de la vérité. En quatrième point, nous poserons que dès que le principe
rationnel cesse d’exclure la
diversité, il induit sur l’univers
l’ordre linéaire de perfection et
de réalité. Une réalité quelconque ne tient son être que des principes
rationnels. Le principe du parfait subordonne la science des phénomènes à la
théologie. Il faut assigner à toute réalité un degré de perfection qui mesure
sa perfection à une échelle des êtres, c’est le principe linéaire des degrés de perfection des principes d’une échelle des perfections. Enfin, le
cinquième point nous amène à poser le principe rationnel comme raison d’être, comme ratio essendi, ration cognoscendi.
La crise de la raison
En cours philo, nous partirons de la rationalité de l’innéité ou de l’a
priori. La raison est le réservoir de connaissances comme un magasin d’idées innées. De Leibniz à Kant, nous avons
une vue comme un système de règles formelles, c’est-à-dire, un rationalisme de l’innéité au rationalisme de l’a priori, au sens d’un
pouvoir structurant. Puis il y a une triple transformation. La raison est
perçue comme un principe dynamique, actif par opposition à l’entendement cartésien qui est confirmé dans l’intuition des natures simples, il y a
formalisation. Il y a enfin laïcalisation de la raison, elle n’est plus définie par rapport à un entendement
divin. Puis vient la diversification hiérarchisée des éléments; la raison ne se
réduit plus aux seules lois de la raison. Logique, sa structure est plus
complexe et comporte des degrés, par opposition à l’intellectualisme Leibnizien. La raison doit s’exercer dans l’espace
et dans le temps. Nous avons donc un principe logique, une permanence de la
substance et une succession de la causalité. Il nous faut donc poser les formes
spatio-temporelles et la raison comme pouvoir structurant. Il y a par
conséquent une apriorité de la raison qui sont en fait les règles formelles de
la raison. La faculté a priori des principes, par nature s’oppose aux vérités empiriques, c’est le thème de l’éducation
à la raison qui s’impose. Le
pouvoir de la raison est donc un souci majeur du rationalisme.
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