Chapitres

  1. 01. I/ Le problème de la reconnaissance de l'inconscient
  2. 02. II/ La méthode Freudienne : l'inconscient travaille dans l'ombre de la conscience Freud (docteur et théoricien inventeur de la psychanalyse, grand érudit et grand penseur, il vécut au 20e siècle) met au point la méthode psychanalytique : le malade retrouve par lui-même les préoccupations qui l'obsèdent. Le psychanalyste le met sur la voie grâce à des questions censées réveiller un souvenir douloureux à la conscience.
  3. 03. Lorsque le malade prononce un mot intéressant, le psychanalyste propose ce mot comme inducteur (le mot entraîne une suite d'idées et de sensations chez le malade) et demande au sujet de se livrer à l'association d'idées à partir de ce mot.
  4. 04. Le but est de faire prendre conscience au malade des préoccupations de son inconscient. Parfois il y a résistance et on parle alors de "refoulement". Petit à petit, Freud perfectionne sa méthode d'analyse et s'aperçoit notamment que les rêves sont "la voie royale de l'exploration de l'inconscient". En effet, lorsque nous rêvons, nous mettons en scène des symboles qui nous semblent complètement dénués de sens mais qui pourtant en possèdent.
  5. 05. Le rêve a un sens : il exprime un désir que nous refoulons, que nous n'osons pas réaliser dans la réalité. Le rêve permet de réaliser " fictivement " ce désir inassouvi. Pourquoi ? Parce que la conscience qui, à l'état de veille joue le rôle de censeur, est désactivée pendant le sommeil.
  6. 06. L'inconscient s'exprime alors librement mais de manière cachée, symbolique, mystérieuse, pour déjouer la conscience aux aguets.
  7. 07. III/ Après Freud La psychanalyse contemporaine doit beaucoup à Freud, mais certains analystes sont parvenus à élaborer d'autres théories valables pour expliquer le phénomène de l'inconscient. Carl Gustave Jung (Médecin psychiatre né en Suisse) pense que notre inconscient est hanté par des thèmes mythologiques qu'il appelle des "archétypes" et auxquels nous sommes tous soumis. Il analyse par exemple les religions primitives et élabore la notion d' "inconscient collectif" en montrant que le contenu de ces religions est toujours le même malgré les différentes formes qu'il revêt dans les textes et les rites.

 L'inconscient

 

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I/ Le problème de la reconnaissance de l'inconscient

A) L'inconscient physiologique
On définit habituellement la psychologie comme l'étude de la conscience. Mais cela pose un problème : nous nous fermons les portes d'une exploration de l'inconscient psychique qui est sous évalué en inconscient physiologique (un phénomène propre au corps et à lui seul).
Il est vrai que cet a priori d'un inconscient seulement physiologique est plausible : mes cheveux poussent sans que je m'en aperçoive, mes ongles aussi. Mon corps existe et s'exprime même si je n'y fait pas attention. C'est pourquoi les philosophes qui fondent leur démarche à partir du sujet conscient renvoient l'inconscient à la physiologie (l'étude du corps et de ses comportements).
Par exemple, pour Descartes, l'homme est un être double car il possède une âme assimilée à la pensée consciente, mais il possède aussi un corps (que Descartes définit comme une simple partie d' " étendue ", c'est-à-dire de matière). Dans cette conception " dualiste " (un corps bien distinct d'une âme), tout ce qui échappe à la pensée est à rapporter au corps et peut s'expliquer par la mécanique, science qui s'applique aux objets étendus.
En bref, tout ce qui est psychique est automatiquement conscient et tout ce qui est inconscient relève du corps. Ma conscience dominerait ma vie psychique et la mécanique expliquerait tous les phénomènes apparemment mystérieux du corps ?
Or, qui n'a jamais eu l'impression de ne pas être maître de sa vie psychique ? Est-on certain que nos pulsions n'ont pas une origine dans un inconscient psychique sur lequel nous n'avons parfois aucun pouvoir ?
Pour que l'inconscient psychique soit possible, il nous faut alors une autre définition de la psychologie. Contre Descartes et les philosophes qui font de l'inconscient une expression du corps, nous pouvons poser la définition d'une psychologie comme science du comportement.

B) Inconscient psychique
Notre conscience n'est pas seulement un état intérieur, c'est aussi un acte délibéré, volontaire. Par exemple, lorsque j'ai conscience qu'un oiseau vole dans le ciel, c'est bien que je vise cet oiseau qui évolue dans le monde extérieur. Ma conscience a un rapport avec le monde qui m'entoure, elle n'est pas renfermée sur elle-même. Comme le dira Husserl (philosophe de la fin du 19e et du début du 20e siècle qui a beaucoup étudié les rapports que notre conscience entretient avec les choses, ce qu'elle arrive à en connaître), " Toute conscience est conscience de quelque chose ".

Ainsi, un sentiment n'est pas une simple expression de mon corps, quelque chose qui me resterait mystérieux, c'est surtout une façon qui m'est propre de vivre le monde qui m'entoure, une façon d'être dans ce monde.
Or, nous pouvons démontrer que tous nos actes, tous nos comportements ne sont pas conscients. Il suffit de considérer le phénomène de l'habitude pour nous apercevoir que nous ne sommes jamais conscients de tout ce que nous faisons. Quand nous faisons un geste par habitude (pédaler sur un vélo, réciter un poème qu'on a appris par coeur.) notre conscience n'intervient pas, sinon elle perturbe l'automatisme que l'on a chèrement acquis. En réalité, la conscience fait un tri : elle apparaît chaque fois qu'il faut faire un choix, qu'il faut décider pour résoudre un problème quelconque.
Bergson (philosophe français, 19e-20e, qui a étudié le phénomène de l'habitude) pense que " toute conscience signifie choix " car chez lui, la conscience est liée au présent, au réel, à l'action. Lorsque j'ai besoin d'agir, ma conscience fait le tri dans mémoire pour sélectionner tous les souvenirs qui seront utiles à mon action (avoir beaucoup d'expérience c'est aussi avoir beaucoup de souvenirs qu'on convoque au moment de prendre une décision). Ce qui signifie évidemment que d'autres souvenirs me restent inconscients.
Autre cas possible : j'ai conscience des actes que j'accomplis sans m'apercevoir de leur signification. Le comportement est alors conscient mais pas la signification profonde. L'inconscient nous apparaît plus clairement : il correspond ici à la distance entre l'interprétation naïve que je donne de mes actes et leur vraie signification. Ainsi, la conscience claire peut être trompée par des mobiles inconscients : si mère Teresa fait le bien autour d'elle c'est peut être parce qu'elle y trouve son compte, parce qu'elle porte en elle une culpabilité héritée de l'enfance qui la pousse à sauver son prochain pour pouvoir s'oublier elle-même. ?

En cours philosophie, dès lors que l'on a compris que nous pouvons être victimes de préoccupations inconscientes que nous refusons de nous avouer, la porte est ouverte à la psychanalyse et à l'interprétation de nos actes inconscients (mais attention tout de même à ne pas sur-interpréter, à ne pas accorder à l'inconscient un pouvoir total sur notre personne, pouvoir que d'ailleurs il ne possède pas puisque la conscience fait le contrepoids.)

II/ La méthode Freudienne : l'inconscient travaille dans l'ombre de la conscience Freud (docteur et théoricien inventeur de la psychanalyse, grand érudit et grand penseur, il vécut au 20e siècle) met au point la méthode psychanalytique : le malade retrouve par lui-même les préoccupations qui l'obsèdent. Le psychanalyste le met sur la voie grâce à des questions censées réveiller un souvenir douloureux à la conscience.

Lorsque le malade prononce un mot intéressant, le psychanalyste propose ce mot comme inducteur (le mot entraîne une suite d'idées et de sensations chez le malade) et demande au sujet de se livrer à l'association d'idées à partir de ce mot.

Le but est de faire prendre conscience au malade des préoccupations de son inconscient. Parfois il y a résistance et on parle alors de "refoulement". Petit à petit, Freud perfectionne sa méthode d'analyse et s'aperçoit notamment que les rêves sont "la voie royale de l'exploration de l'inconscient". En effet, lorsque nous rêvons, nous mettons en scène des symboles qui nous semblent complètement dénués de sens mais qui pourtant en possèdent.

Le rêve a un sens : il exprime un désir que nous refoulons, que nous n'osons pas réaliser dans la réalité. Le rêve permet de réaliser " fictivement " ce désir inassouvi. Pourquoi ? Parce que la conscience qui, à l'état de veille joue le rôle de censeur, est désactivée pendant le sommeil.

L'inconscient s'exprime alors librement mais de manière cachée, symbolique, mystérieuse, pour déjouer la conscience aux aguets.

Pour expliquer cette dynamique, Freud élabore un schéma de la conscience et de l'inconscient : le "ça" est à la fois le lieu primitif des pulsions et le produit du refoulement (une envie de meurtre ou une soudaine pulsion sexuelle trouvent leur origine dans le ça) ; le "surmoi" joue le rôle de censeur, il impose des obligations et des interdictions au "ça". Enfin, le "moi" est le résultat présent des forces qui s'exercent entre la censure du "surmoi" et les pulsions du "ça".
Or, dans le rêve, le "ça" s'exprime plus librement que dans la réalité. Le pouvoir du "surmoi" est limité. Sous les images manifestes du rêve, le psychanalyste doit alors découvrir les significations latentes.
Contrairement à ce que pensait Descartes, Freud explique donc que passions et instincts ont une signification cachée mais à découvrir, qu'ils ne sont pas des phénomènes du corps simplement mécaniques.

III/ Après Freud La psychanalyse contemporaine doit beaucoup à Freud, mais certains analystes sont parvenus à élaborer d'autres théories valables pour expliquer le phénomène de l'inconscient. Carl Gustave Jung (Médecin psychiatre né en Suisse) pense que notre inconscient est hanté par des thèmes mythologiques qu'il appelle des "archétypes" et auxquels nous sommes tous soumis. Il analyse par exemple les religions primitives et élabore la notion d' "inconscient collectif" en montrant que le contenu de ces religions est toujours le même malgré les différentes formes qu'il revêt dans les textes et les rites.

Chacun de nous porte dès la naissance des images qui le poursuivront pendant toute sa vie : l'image de la mère qui s'exprime dans des symboles divers comme la vierge, la traîtresse, l'épouse, la sorcière, etc.
Quant à Lacan (psychanalyste et théoricien français qui aura une grande influence sur les philosophes de son pays et de son époque) il axe davantage son travail sur le sens caché qui s'exprime dans le langage.

Pour lui, l'inconscient se manifeste à travers les mots que nous prononçons parfois sans le vouloir. Ces lapsus (quand on dit autre chose que ce qu'on voulait dire) sont révélateurs des refoulés qui veulent se faire entendre tout au fond de notre inconscient.

Même les figures de style que nous employons (métonymie, métaphore) seraient, selon Lacan, des formes verbales cachant un sens à découvrir. Pour analyser le patient, analysons donc son langage, puisque l'inconscient lui-même est structuré comme un langage !

Si tu veux en savoir plus sur les rapports qui régissent conscient et inconscient, tu peux lire :
- Descartes : Les méditations métaphysiques
- Bergson : L'énergie spirituelle I, II, et VII (plus faciles que Matière et Mémoire)
- Freud : Introduction à la psychanalyse et Cinq psychanalyses.

 

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !