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  1. 01. Introduction
  2. 02. Développement
  3. 03. Conclusion
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C'est parti

Introduction

Toute sa vie Voltaire n’a cessé de défendre la position du déisme, donc l’existence d’un Être suprême qu’il a désigné par des métaphores comme celle du « géomètre » ou de « l’horloger » de l’univers. Il a été un critique acharné des pratiques rituelles qui sont suscitées par les différentes croyances religieuses.

En faisant l’éloge d’une secte anglaise dont les membres se nomment « quakers », Voltaire défend le droit au pluralisme religieux et plaide en faveur de la tolérance. L’auteur ressent la nécessité d’organiser la pratique religieuse dans la société en remplaçant le christianisme par le théisme, religion naturelle fondée sur l’adoration de l’Être suprême et sur une morale du bien réunissant les hommes.

L’homme éviterait ainsi les excès du fanatisme et pourrait enfin rechercher le bonheur terrestre.

Développement

Cet extrait appartient au genre épistolaire et pourrait même être qualifié de citation issue d’un journal intime. L’auteur y compare principalement deux systèmes religieux soulignant ainsi indirectement l’existence de deux modèles politiques opposés.

Les discours directs entre les deux protagonistes, ainsi que la description de cette secte ont pour effet d’éveiller l’intérêt du lecteur. En effet Voltaire est présent au sein du récit, cela dit ces paroles ne doivent pas être prises au pied de la lettre, au contraire il n’hésite pas à ridiculiser sa conduite chrétienne afin de souligner l’aberration des coutumes catholiques telles qu’elles sont pratiquées en France.

Les paroles du quaker André Pitt, sont fermes, honnêtes et simples, tandis que l’écrivain feint son indignité « de bon chrétien » face à de telles affirmations.

Ce dialogue fait appel à l’ironie, c'est-à-dire au comportement en paroles et en actes (d'une personne) caractérisé par une constante moquerie. Initialement François-Marie Arouet questionne son partenaire sur le traditionnel baptême chrétien, ce dernier lui signale l’absurde qui se cache derrière une telle façon d’agir.

De plus Voltaire critique le monisme religieux en France étant donné que le choix de la religion individuel reste libre en Grande-Bretagne et l’extrait se termine par une condamnation des pratiques catholiques non cohérentes avec les écrits de la bible.

Les quakers ont une toute autre philosophie concernant le christianisme. Certes ils se qualifient d’honnêtes chrétiens, mais ils ne pratiquent point de rituels et se limitent aux prescriptions « brutes » de la bible. La notion de prêtre et de baptême n’existe pas, ils prêchent la frugalité et le respect des écrits bibliques.

La prière à Dieu au début ainsi qu’à la fin du dîner fait allusion aux textes sacrés du temps de l’évangile, cette secte manifeste donc un fort respect face à l’horloger de l’univers.

L’utilisation grotesque de l’adjectif qualificatif « bon » afin de décrire le chrétien français (ligne N°2) montre bien la position de Voltaire.

En effet cette première touche ironique annonce déjà la couleur de la suite. François-Marie Arouet feint son indignation lorsque son interlocuteur lui avoue ne pas être baptisé. Sa réaction démesurée renferme une touche humoristique et une critique indirecte dirigée contre le fanatisme chrétien de France.

Tandis que les catholiques de l’hexagone se bornent à pratiquer de stupides rituels qui n’ont aucun lien immédiat avec Jésus, les quakers rejettent toute coutume judaïque. Le baptême est en fait une pratique traditionnelle hébraïque longtemps établie avant le passage du Christ, cet usage n’a donc aucun rapport avec le christianisme.

L’interprétation biblique de cette secte semble être nettement plus logique et simple que celle des catholiques français. Le liseur devrait aussi être intrigué par l’utilisation de l’épithète « frugal » qui caractérise parfaitement le mode de vie des quakers. Cette philosophie s’oppose au système français soutenant la disproportion, le fanatisme et la vantardise.

Les « trembleurs » vivent en toute simplicité, ils ont fait vœu de pauvreté tel que le prescrit l’évangile. L’usage du pronom « nous » annonce une certaine modestie chrétienne, les quakers ne se désignent pas personnellement mais utilisent à maintes reprises la communauté pour parler de soi. En parlant du baptême, André Pitt utilise une périphrase plutôt comique afin de toucher à ce sujet délicat.

L’absence de baptême semble être de moindre importance, étant donné que ce procédé a pour but d’atténuer d’éventuels discordances.

L’exclamation voltairienne « hélas » suivie des termes « pays d’inquisition » condamne l’intolérance française. Le choix religieux d’autrui n’est point restreint en Angleterre, tout homme est libre de raisonner et de former sa propre opinion ce qui a pour but d’éviter de nombreux conflits et de nombreuses persécutions.

Derrière ce pronom personnel « nous » se cache une notion d’égalité. En effet les quakers ont aboli les différentes classes sociales et favorisent ainsi le respect mutuel. En analysant le discours d’André Pitt, le lecteur perçoit une certaine fermeté mais aussi simplicité dans le choix des mots, car le quaker désire attirer le respect de l’auteur.

Cet adhérant sectaire qualifie Voltaire d’ami, soulignant le caractère philanthropique, c’est-à-dire humain et chaleureux, dont font preuve les quakers. Tout en restant respectueux face à son invité, André Pitt utilises le pronom possessif « ta » (ligne N°15).

Au sein de cette secte, les membres se tutoient, évitant ainsi tout abus de titre. Ils demeurent modestes et familiers tout en préservant la politesse, ce qui s’oppose radicalement à l’hypocrisie, à la stupidité, à l’abondance matérielle et à la cupidité de la société française. Les gestes d’un Quaker sont nobles, tandis que ses paroles et son mode de vie restent sobres et modestes.

Conclusion

L’auteur réussit à comparer deux visions différentes, il présente cette nouvelle religion et l’oppose à la société française. Il rédige donc indirectement une critique dirigée contre le fanatisme religieux et l’injustice sociale.

En effet Voltaire a combattu l’infâme, c’est-à-dire la superstition, l’intolérance et le fanatisme dès 1759 et cette lettre est bel et bien un signe avant-coureur de son combat. Son but est d’attirer le regard de ses lecteurs sur les différents systèmes politiques existants et de refaçonner un petit peu l’image de la société française.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !