Chapitres
Métropolisation et réseaux urbains en Europe
- L'espace européen, urbanisé à 80% compte 17 agglomérations de plus de 2 millions
d'habitants. Les pôles urbains se développent et leur nombre grandit.
Une forte compétition existe entre métropoles pour attirer
investisseurs et sièges sociaux. Seules quelques-unes d'entre elles, de niveau
mondiale (principalement Paris et Londres), peuvent offrir des services
tertiaires de haut niveau (main-d'œuvre hautement qualifiée, réseaux de
transport et d'information).
- Les réseaux urbains en Europe s'articulent à partir de ces grandes métropoles, qui
disposent d'aires d'influence plus ou moins étendues. Chaque ville a une place
définie dans le système urbain. Les réseaux sont polarisés (ou monocéphales)
quand une ville domine les autres (ex : Paris et les métropoles
d'équilibre du bassin parisien), bicéphales quand deux métropoles entrent en
concurrence (ex : Madrid et Barcelone en Espagne). La mégalopole
européenne constitue plutôt un réseau polycentrique (tissu urbain
multipolaire).
- Le cœur économique de l'Europe est constitué par des grands pôles situés à
l'intersection des réseaux, s'étendant du bassin de Londres à l'Italie du Nord.
Ces métropoles ont dans leur périphérie des villes moyennes qui relayent leur
influence. D'autres périphéries, constituées de métropoles isolées par de
vastes espaces ruraux, sont en revanche mal intégrées, comme la
« diagonale du vide » en France ou le nord du Royaume-Uni.
Réseaux de communication et flux de transport dans l'espace européen
- L'Europe est l'un des principaux pôles d'échanges mondiaux. Le ferroutage est privilégié en
Suisse et en Autriche alors que dans le reste de l'Europe, la route voit
transiter 70% des marchandises. On cherche aussi à combiner le réseaux grâce à
des plates-formes multimodales associant route, rail et avion, au sein
d'aéroports pivots, les hubs. Par ailleurs, les réseaux à grande vitesse comme le TGV ont transformé le trafic
passager et concurrencent désormais le transport aérien.
- Les axes de circulation dominants en Europe sont orientés nord-sud, comme dans la
mégalopole, où l'axe rhénan structure la dorsale européenne. Mais le
développement des liaisons est-ouest en Allemagne permet d'intégrer à l'Europe
des Etats de l'Est. Enfin, des travaux à l'échelle européenne, comme les ponts
vers la Suède par la péninsule danoise, le tunnel sous la Manche, les liaisons
transalpines et surtout le réseau TGV, permettent aux régions du Sud de combler
leur retard (ex : autoroute Egnatia au nord de la Grèce qui relie l'Europe
centrale et l'Europe balkanique). Les axes méridiens posent de nombreux
problèmes : engorgements des réseaux au niveau des passages transalpins
entraînant des problèmes de sécurité et de dégradation de l'environnement,
raccordements entre ces réseaux souvent peu cohérents. 14 projets établissent
des couloirs privilégiés de transports en 1997.
- Les flux de transports se concentrent dans la mégalopole, en Europe du Nord et en France
dans l'axe rhodanien. Le centre européen est l'espace le plus dense en voies de
circulation, comme les couloirs fluviaux Rhin et Rhône, et en carrefours
(métropoles, espaces polarisés comme l'île de France, conurbations comme celle
de Randstadt Holland).
D'autres espaces sont mal reliés, notamment les périphériques
insulaires (Sicile), les régions situées entre les points d'entrée des réseaux
autoroutiers ou à grande vitesse, qui souffrent de l' « effet
tunnel » (les réseaux routiers ignorent la zone qu'ils traversent), les
zones montagneuses et les angles morts comme le nord-ouest de l'Espagne.
Vous avez aimé cet article ? Notez-le !
Loading...
Si vous désirez une aide personnalisée, contactez dès maintenant l’un de nos professeurs !