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C'est parti

En quoi L'Ingénu est-il un conte philosophique au service des Lumières ?

Le mythe du bon sauvage, qui s'est constitué suite à la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, en 1492, est l'idéalisation des hommes vivants au contact étroit avec la nature. Un mythe, et non pas un réalité. Conformément à sa définition le mythe désigne un récit symbolique et figuratif qui révèle une vérité, " un mensonge qui dit vrai", selon la formule de Cocteau. Le "bon sauvage" symbolise les aspects de la condition humaine et traduit ses aspirations à savoir, la quête du bonheur et d'une vie harmonieuse. En proposant une vision idyllique, utopique, du primitif naïf, bon, vivant en osmose parfaite avec la nature qui le fait vivre, le dix-huitième siècle exprime son désir d'un bonheur simple et traduit aussi ses angoisses.

Dans L'Ingénu de Voltaire, Voltaire met en scène l'Ingénu comme une incarnation du mythe du bon sauvage, un personnage positif qu'après son éducation philosophique à la Bastille. Il présente cette éducation comme une perfection des qualités naturelles du Huron. Moins qu'un sauvage, l'Ingénu représente l'homme épargné par les préjugés qui s'accomplit dans l'éducation propre aux philosophes des Lumières. D'une certaine manière, le bon sauvage n'en est plus un, il n'est plus ingénu mais il est éclairé par les idées des Lumières.

Dans le Supplément au voyage de Bougainville, Diderot met ses distances vis-à-vis des thèses de Rousseaux. Pour lui, le bon sauvage n'existe pas, il peut être cruel ou doux suivant les conditions naturelles dans lesquelles il vit. Son objectif n'est pas de proposer un modèle idéal mais de remettre en question la société européenne.

Bougainville, lors de sa rencontre avec les Tahitiens, se retrouve dans le jardin d'Eden et se laisse aveugler par cette image de la vie naturelle célébrée par Rousseau et les utopistes, et traduit le bon sauvage comme la beauté, la simplicité de l'existence, l'absence de pudeur et de propriété. Il arrive tout de même à se débarrasser de ses préjugés et à dresser un portrait plus ambigu de ses hôtes, après avoir étudié plus attentivement leur mode de vie.

Rousseau dénonce dans Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes la civilisation qui pour lui a détruit l'égalité et il persiste dans son célébrissime « mythe du bon sauvage ».

Considérant les indigènes d'Amérique, Montaigne dans des Cannibales ne les trouve en rien barbares et tente de démontrer qu'ils nous surpassent en bien des points, de sorte que ce sont les Occidentaux qui apparaissent comme des barbares comparés à eux. ces indigènes sont encore proches de la Nature et suivent en tout la loi naturelle qui les fait vivre dans une sorte d'âge d'or. Lorsqu'ils se font la guerre ce ne sont pas des mauvaises raisons qui les poussent mais un idéal aristocratique ; et lorsqu'ils sont mangés par leurs ennemis c'est pour avoir refusé de se soumettre à leur vainqueur, qu'ils nient avec superbe. Il s'agit bien là d'un texte fondateur du mythe du bon sauvage.

L'argumentation directe, d'abord, est une forme d'argumentation qui se donne comme telle : elle est de nature strictement démonstrative - toute démonstration logique, par exemple, est une argumentation directe, elle procède selon un ordre que l'on peut qualifier d'hypothético-déductif : on pose des hypothèses que l'on éprouve par les voies de la logique pour en déduire une vérité. L'essai, le traité, sont des exemples d'emplois possibles de l'argumentation directe.

L'argumentation indirecte vise, comme l'argumentation directe, à persuader et démontrer - puisque tel est le but de toute argumentation - mais elle refuse de prendre la voie hypothético-déductive, considérée peut-être comme trop abstraite ou aride, pour recourir à d'autres moyens - paraboles, procédés rhétoriques d'appel aux affects de l'auditoire, ou encore écriture fictionnelle « à thèse », cherchant à défendre des idées ou des valeurs. La persuasion se fait, mais elle n'est pas explicitement visée : elle est obtenue par des voies détournées. On peut trouver ce type d'argumentation dans la fable, l'apologue, le conte, etc.…, qui se donnent comme fictionnels mais visent à persuader le public du bien-fondé de certaines idées.

Une satire est une œuvre dont l'objectif est une critique moqueuse de son sujet (des individus, des organisations, des États, etc.), souvent dans l'intention de provoquer ou prévenir un changement.

Le jansénisme et le jésuitisme sont deux courants religieux traversant le XVII siècle, proposant chacun une vision du monde : les Jésuites ( La Chaise ) qui estiment que l'Homme peut s'attirer la grâce de Dieu par une attitude exemplaire, et les jansénistes ( Pascal Blaise ), qui pensent que seuls les élus peuvent espérer la grâce dans l'au-delà. Ils traduisent deux conceptions de l'homme et de la vie complètement contradictoire.

Un conte philosophique est une histoire fictive, inventé par l'auteur dans le but de faire une critique de la société. Le conte philosophique est écrit sous cette forme pour pouvoir échapper à la censure.

Dans Les Lettres Persanes, Montesquieu utilise un regard extérieur, étranger, étonné pour pourvoir critiquer, il dissimule donc une critique audacieuse de la monarchie du droit divin et de la religion catholique.

Voltaire dans Candide ou l'Optimiste critique la philosophie de Leibniz à laquelle Candide et Pangloss sont rattachées « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Mais le meilleur des mondes n'existe pas, et Candide prend enfin conscience que le mal existe. Il constate que la souffrance humaine existe, et que Dieu y est indifférent.

Le conte aboutit avec une leçon d'humanité : les gens riches et puissants n'ont pas réussi a conservé leur bonheur, il faut donc revenir à des choses plus simples. Le bonheur est dans l'activité, il ne faut pas rester passif. Les personnages ont progressé, on est face à un pragmatisme très productif car ils se suffisent à eux-mêmes. La morale possède un sens propre : il faut travailler, cultiver son jardin. Chaque élément apporte quelque chose à la société, il faut donc cultiver les talents de chacun. Cette morale nous invite à nous connaître nous même, nos propres capacités tout en gardant une dimension modeste (notre jardin).

L'incipit jusqu'à « lui répondit le jeune homme » ( p. 29 à 32 )

Prêt pour un cour de francais ?

I)                    Un cadre spatio-temporel légendaire puis réaliste

à   Présence de descriptions, à l'imparfait : « comme ils s'attendrissaient ».

Où ? « baie de St Malo », « la baie de Rance » Lieux réels

Quand ? « 1689, le 15 juillet au soir ». (quatre ans après l'édit de Nantes )

Qui ? les Kerkabon et le Huron.

Quoi ? Rencontre entre un individu étrange et deux nobles : un prêtre et sa sœur.

Surnaturel : les montagnes sont en mouvement

« partit d'Irlande sur une petite montagne », « il donna la bénédiction à sa montagne qui lui fit de profondes révérenceset s'en retourna en Irlande par le même chemin qu'elle était venue »

Parodie du conte merveilleux, il donne des fins comiques ou satiriques à un genre sérieux qu'est le conte philosophique.

Voltaire invente une fausse légende, le Saint Prieuré de Notre Dame n'existe pas et le saint Dunstan n'ai jamais allé en Basse Bretagne.

Voltaire répond traditionnellement aux attentes du lecteur sur le lieu et l'époque et en même temps nous étonne quand aux deux premiers paragraphes dut au merveilleux.

II)                  Le portrait amusé du frère et de la sœur de Kerkabon

L'abbé de Kerkabon est plein de bonhomie, il est apprécié des autres, tout le monde dit du bien de lui. Il est brave.

Abbé présenté avec humour : euphémisme = « déjà un peu sur l'âge », antithèse = « aimé de ses voisins, après l'avoir été autrefois de ses voisines », c'est un homme cultivé car il lit une lecture sérieuse qui se trouve être Saint Augustin, il enchaîne avec une métonymie avec l'écrivain et son oeuvre « s'amusait avec Rabelais » qui est une lecture beaucoup plus simple.

Mlle de Kerkabon : euphémisme, elle sert à adoucir la beauté avec l'age de mademoiselle de Kerkabon = « conservait de la fraîcheur pour son âge », gentille car pas seulement stricte dans sa morale : antithèse = « elle aimait le plaisir et était dévote ».

Les deux frères et sœurs sont représentés comme des personnages sympathiques mais naïfs. De plus Voltaire commence à critiquer la religion car il représente les deux religieux ridiculement.

III)                La Rencontre avec le Huron

Le Huron paraît plus authentique par rapport aux codes sociaux « Il lui fit un signe de tête, n,'étant pas dans l'usage de faire la référence ».

Il est différent par rapport à son physique car il semble avoir de grandes capacités dans ce domaine et à sa façon vestimentaire. « Sa figure et son ajustement attirèrent les regards du frère et de la sœur », « il n'en fut pas de même d'un jeune homme très bien fait qui s'élança d'un saut par-dessus de la tête de ses compagnons »

Mademoiselle de Kerkabon nous donne un oxymore entre « martial et doux » à la fin du conte il devient « guerrier et philosophe intrépide ». Il est intelligent, il a de bonnes capacités intellectuelles, il sera le sujet d'une entreprise d'éducation «  Il parlait français fort intelligiblement . » Il incarne l'homme naturel celui qu'on appellera le « bon sauvage », il plaide en la faveur de la bonté et de la nature.

Extrait du Chapitre III de « Enfin la grâce opéra … » à « au nom de Saint Jacques Le Mineur » ( p.45 à 47 )

En quoi l'extrait se rattache-t-il du genre de l'apologue ?

I)                     Un récit fictif divertissant

Progression schéma narratif = trois schémas narratifs des comiques de répétition

Première phrase = le Huron accepte de se baptiser

àpremier obstacle : la circoncision, l'obstacle levé

A peine le premier obstacle levé qu'il y en a un deuxième, celui ci concerne la confession, elle est ensuite levée par le prieuré grâce à la phrase de Jacques Le Mineur « Confessez vos péchés les uns aux autres », c'est d'ailleurs cette phrase qui va entraîner le troisième obstacle car le Huron a prit au pied de la lettre, la phrase du saint, et donc veut que celui-ci se confesse à son tour.

« C'est du mécanique plaqué sur du vivant » Henri Bergson

Voltaire choisit un humour grivois.

Il fait disparaître le sens spirituel du baptême en le faisant passer pour un acte chirurgical grâce à une périphrase «  sacrifice de son prépuce », en le traduisant la circoncision par « chose » grâce à une litote, en ironisant la circoncision par une antiphrase lorsque le huron est près à son faire lui-même la circoncision « qu'il n'en résultât de tristes effets auxquels les dames s'intéressent par bonté d'âme »

C'est un comique de situation.

II)                   Un récit au service de l'argumentation

Il est mis en évidence par la relativité des rites.

Le Huron se rapproche du culte juif car il suit à la lettre les préceptes du « Nouveau Testament »

Circoncision l 17

Refus de la confession « il n'y trouva pas qu'un seul apôtre se fût confessé »

Invention de la double confession

Les catholiques bretons ne pratiquent pas la confessions et tiennent à la confession

L'Eglise catholique s'est éloignée des origines ( la Bible )

Hérétiques désignent les protestants ainsi que les personnes ne pratiquant pas la religion dominante

Intolérance = fanatisme

Discussion théologique tourne en dispute

Le prieur n'a pas de valeurs spirituelles car il compare la circoncision à une tendance religieuse « la circoncision n'était plus de mode », il compare le baptême et la circoncision qui fait beaucoup plus mal «  le baptême était beaucoup plus doux et plus salutaire », et ensuite compare le nouveau testament et l'ancien testament «  la loi de grâce n'était pas comme la loi de rigueur »

Les religions sont sources de guerres, de querelles.

C'est pourquoi la religion de Voltaire, est le déisme, c'est une religion qui ne divise pas le monde. On peut comparer la religion de Voltaire à la religion naturelle du début du Huron.

Le prieur veut enfermer le Huron dans son propre système religieux.

«  le prieur lui ferme la bouche », « le prieur redressa les idées du Huron »

Le prieur utilise des moyens très contraignants

Voltaire ridiculise le prieur ainsi que le récollet en mettant la scène du Huron qui oblige le saint à se confesser, car cela voudrait dire que lui aussi aurait des choses à cacher.

Le conte fait passe le précepte avec lui, il critique l'intolérance religieuse.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !