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La comédie au XVIIème siècle

Si le genre comique existe depuis l’Antiquité, la comédie gagne en importance au XVIIème, notamment grâce aux productions à succès de Molière.

S’inspirant de l’âge grec, à partir de certaines réécritures, autant que de la commedia dell’arte italienne, le genre offre une vraie diversité de traitement et permet d’aborder les travers de la société contemporaine.

Ainsi, si la première fonction de la comédie est de « faire rire », elle a également pour ambition de critiquer certaines des dérives de la société. Molière se plaît à représenter les vices de ses contemporains.

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Molière est sans aucun doute l'un des auteurs qu'il faut avoir lu dans sa vie pour prétendre connaître la littérature française !

Les sources de la comédie

On peut retenir trois sources principales pour la comédie :

  • la comédie antique (grecque et latine)
  • la farce médiévale
  • la commedia dell’arte (apparue au XVIème siècle en Italie).

L’Antiquité

La comédie antique, comme la tragédie, aurait une origine religieuse, à savoir les fêtes données en l’honneur du dieu Dionysos. Le principal dramaturge, dont onze pièces nous sont parvenues se nomme Aristophane.

Elles peuvent avoir une fonction satirique, pour moquer les travers de la société. Elles n’hésitent pas, en outre, à recourir à des plaisanteries scabreuses ou scatologiques. Souvent, elles ont pour cadre l’intérieur d’une maison. On rencontre également fréquemment des intrigues typiques :

  • Des amants qui veulent se marier mais, pour diverses raisons, ne le peuvent pas : s’ensuivent alors des stratagèmes pour parvenir à leurs fins
  • L’esclave se jouant de son maître
  • Des personnages atypiques et surprenants viennent troubler les personnages principaux

Molière et Corneille réutiliseront ces cadres-là pour leurs propres pièces.

A Rome, chez les latins, on trouve les auteurs nommés Plaute et Térence. Le premier a écrit La Marmite, dont Molière s’inspirera très largement pour la création de L’Avare. La comédie latine se déploie au travers de différentes orientations principales :

  • Les courtes farces, où des acteurs masqués improvisent
  • Les spectacles de mime
  • Les pantomimes, qui sont des spectacles dansés
  • Les fabula, qui reprennent certaines comédies grecques

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De quoi vient le théâtre de l'Antiquité ?
Le Triomphe de Bacchus, Velasquez, 1628

La farce médiévale

Le Moyen-Age a également été une source d’inspiration pour les dramaturges du XVIIème siècle, avec notamment le genre de la farce. Il s’agit d’un genre comique qui persistera jusqu’à Molière.

Ses thèmes et ses ressorts narratifs sont similaires à ceux de la comédie antique :

  • La ruse
  • Les déguisements
  • Les mensonges
  • Les personnages issus du peuple
  • Les nobles tournés en ridicule

Assurément, la farce la plus célèbre est La Farce de Maître Pathelin, écrite vers 1465, qui présente toutes ces caractéristiques. Elle se réserve avant tout au peuple, quand les comédies en vers correspondent davantage à la bourgeoisie, et la tragédie aux élites.

Néanmoins, Molière contribuera à rendre plus poreuses les délimitations : il intègre des caractéristiques de la comédie antique, de la farce et de la commedia delle’arte dans ses pièces, et saura séduire tous les publics.

Les différents genres de la comédie

Trois genres sont à dénombrer :

Les genres de la comédieLes caractéristiquesExemple de pièce
La farceSituations et plaisanteries grossièresLes fourberies de Scapin, Molière, 1671
La comédie de caractèresPrésente un personnage vicié, dont le vice est rendu ridiculeLe Misanthrope, Molière, 1666
La comédie de moeursDénonce les travers d'une époque, d'une classe ou d'une professionLe Bourgeois Gentilhomme, Molière, 1670

Les personnages archétypiques de la comédie

La comédie use de personnages correspondant à des archétypes : c’est-à-dire que d’une pièce à l’autre, on retrouve des types de personnages similaires, qui possèdent des qualités et des défauts identiques. Ainsi, chaque type correspond à un rôle précis dans la pièce.

Résumons la chose par un tableau :

TypeApparenceCaractéristiquesExemple de pièce
Le valet ou la soubretteTenue de domestiqueIls sont rusés et mentent allègrement. Ils offrent souvent leurs services aux jeunes premiers, leurs maîtres. Ou bien les trahissent.Scapin dans Les fourberies de Scapin, Molière, 1671
Le barbon (: « homme âgé »)Habit sobre, avec parfois un dos vouté, ou l'apparence maladiveIl est souvent autoritaire et irascible. Souvent vénal : s'intéresse à la dot. Harpagon dans L'Avare, de Molière
Jeunes premiers, jeunes premièresJeunesse, beauté ; bien apprêtés, bien habillésIls dépendent de l'autorité paternelle et sont prisonniers de leur situation. Mais, souvent, ils parviennent à leur fin à force de ruse. Elmire et Cléante dans Le Tartuffe, de Molière (1669)

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La structure d’une comédie

Actes et vers

L'architecture de la comédie est à peu près calquée sur celle de la tragédie : 5 actes (parfois 3, selon le modèle de la comédie italienne). La comédie est généralement en vers, en alexandrins, sur le modèle de la tragédie.

Les phases de l'action dramatique

Le déroulement d'une comédie est identique à celui d'une tragédie : exposition, noeud de l'action, dénouement.

Par opposition au dénouement tragique, le dénouement d'un comédie est généralement heureux (souvent un ou plusieurs mariages). Il doit en principe découler logiquement de tout ce qui précède (c'est ce qu'on appelle un dénouement « nécéssaire ».

Molière n'hésite néanmoins pas à introduire le procédé du deus ex machina : il s'agit d'une intervention opportune et tout à fait inattendue d'un personnage extérieur à l'action, comparable aux interventions divines dans le théâtre grec.

Les ressorts de la comédie

Les types de comique

En plus des différents genres de pièce et les archétypes qu’ils convoquent, on peut distinguer différents types de comique qui provoquent le rire des spectateurs. Chaque comédie mêle généralement plusieurs de ces types :

  • Le comique de gestes : ce sont les attitudes, les grimaces, les chutes du personnage qui assurent ici le rire. Scapin frappant son maître, c’est un comique de geste.
  • Le comique de mots : ici, c’est par certaines paroles que le personnage sera drôle, soient qu’elles sont incongrues, soit qu’elles soient réellement drôles.
  • Le comique de répétition : par la répétition d’une scène ou d’une phrase, la scène devient drôle
  • Le comique de caractère : le personnage est rendu comique par le ridicule de ses manies et la manière dont il ne peut s’en défaire, comme Harpagon, dans L’Avare, et son obsession pour l’argent.
  • Le comique de situation : la situation est si inattendue qu’elle fera rire le spectateur.

Le quiproquo

Mais c’est dans le quiproquo que réside le principal ressort dramatique de la comédie. En latin, le terme veut dire : « quelqu’un pour/à la place de quelqu’un ».

Typiquement, le quiproquo, c’est ce moment où deux personnages se rencontrent et pensent parler d’une même chose alors que ce n’est pas le cas. Le spectateur, qui est conscient du décalage, trouvera alors la situation excessivement drôle, au gré de la manière dont le dramaturge fait se confronter ses personnages.

Par exemple, on trouve un savoureux quiproquo dans L’Avare de Molière, Acte II, scène 3 :

La Flèche, bas, à Cléante, reconnaissant maître Simon.

Que veut dire ceci ? Notre maître Simon qui parle à votre père !

Cléante, bas, à La Flèche.

Lui aurait-on appris qui je suis ? et serais-tu pour nous trahir ?

Maître Simon, à Cléante et à La Flèche.

Ah ! ah ! vous êtes bien pressés ! Qui vous a dit que c’était céans ? (À Harpagon.) Ce n’est pas moi, Monsieur, au moins, qui leur ai découvert votre nom et votre logis ; mais, à mon avis, il n’y a pas grand mal à cela ; ce sont des personnes discrètes, et vous pouvez ici vous expliquer ensemble.

Harpagon

Comment ?

Maître Simon, montrant Cléante.

Monsieur est la personne qui veut vous emprunter les quinze mille livres dont je vous ai parlé.

Harpagon

Comment, pendard ! c’est toi qui t’abandonnes à ces coupables extrémités !

Cléante

Comment, mon père ! c’est vous qui vous portez à ces honteuses actions !

Maître Simon s’enfuit, et La Flèche va se cacher.

Les principaux auteurs de comédie au XVIIème siècle

Il y a évidemment Molière, que nous avons maintes fois cité dans cette présentation. Pierre Corneille, notamment avec L’illusion comique (1636), peut être aussi considéré dans les dramaturges du genre.

D’autres sont désormais moins connus mais ont été prolifiques en leur temps. Exemples avec Jean-François Regnard (1655-1709) et Dancourt (1661-1725).

La tragédie au XVIIème siècle

Les origines de la tragédie

Comme pour la comédie, la tragédie du XVIIème siècle trouve ses origines dans l’Antiquité. Là encore, la tragédie résulte des cérémonies religieuses données en l’honneur de Dionysos.

Deux fois par an, ces fêtes permettaient l’organisation d’un concours sur trois jours où s’affrontaient trois auteurs dramatiques. Ils devaient présentaient, chacun dans une même journée, trois pièces suivies d’un drame satirique.

Les spectateurs trouvaient dans ces représentations des références à l’ordre social ou métaphysique. Ainsi, le théâtre jouait un rôle important dans la vie de la cité grecque.

Les auteurs de tragédies antiques

On compte trois grands tragiques grecques : Eschyle, Sophocle et Euripide. Le premier n’usait que d’un seul personnage ; le deuxième a fait jouer deux personnages ; le troisième, enfin, en utilisait trois.

La tragédie antique est très codifiée : elle commence par un prologue, puis vient l’entrée du chœur (qui chante certaines paroles) ; ensuite vient une alternance entre des scènes dialoguées et des chants du chœur ; enfin, la tragédie se clôt par la sortie du chœur.

On trouve des inspirations directes entre auteurs classiques et auteurs du XVIIème siècle. Ainsi, Euripide avait écrit Médée ; Corneille s’en est inspiré pour faire représenter une pièce du même nom en 1635.

Qui sont les auteurs grecs de tragédie ?
Médée, Anselm Feuerbach, 1870

Les règles de la tragédie classique

La tragédie du XVIIème siècle est également très codifiée. Les contemporains ont redécouvert l’ouvrage théorique d’Aristote, un philosophe grec, intitulé La Poétique. Il y analysait les règles de composition de la tragédie grecque. L’interprétation de ce texte a donné lieu à l’impératif de respecter trois règles centrales :

  • L’unité d’action : le sujet de la pièce doit être unique, sans péripétie secondaire
  • L’unité de temps : tout doit se dérouler en vingt-quatre heures
  • L’unité de lieu : le lieu de l’intrigue doit rester le même tout au long de la pièce (comme un palais par exemple)

Outre ces trois règles d’unité, le dramaturge doit veiller à d’autres critères :

  • Ils ne doivent pas représenter d’événements spectaculaires sur scène, telle qu’une bataille
  • Ils doivent respecter la bienséance (langage soutenu, en alexandrins, avec des personnages nobles)
  • Leur intrigue doit être vraisemblable

La structure d’une tragédie

Actes, scènes, vers

L'action est divisée en 5 actes et en scènes (en nombre variable), définies par l'entrée ou la sortie des personnages. La liaison des scènes doit éviter toute rupture de l'action (la liaison de présence est assurée par un personnage qui demeure en scène ; la liaison de fuite consiste à faire quitter le plateau à un personnage qui veut en éviter un autre).

Le vers utilisé est l'alexandrin, c’est-à-dire le vers de douze pieds.

Les phases de l'action dramatique.

Dans la tragédie comme dans la comédie classique, les trois phases de l'action dramatique sont :

  • l'exposition : elle doit être entière et courte, claire, interessante et "vraisemblable"
  • le noeud de l'action : c'est l'apparition des obstacles, péripéties et coups de théâtre
  • le dénouement, il doit être rapide, complet, "nécéssaire" (c-à-d découler logiquement de ce qui précède).

Les personnages de la tragédie

Au contraire de la comédie qui fait intervenir des personnages du peuple, proches du public, la tragédie met en scène des héros de haute lignée.

On peut retenir deux types principaux :

  • Les héros inspirés de l’histoire grecque ou romaine, tels que des rois ou des reines
  • Les héros inspirés de la mythologie, des personnages légendaires

Racine définit ainsi le héros tragique : « Il faut que ce soit un homme qui par sa faute devienne malheureux, et tombe d’une félicité et d’un rang très considérable dans une grande misère. » (Œuvres complètes, La Pleïade).

Ainsi, les héros de tragédie se caractérisent par leur grandeur : ils sont donc obligés de rester dignes face aux difficultés. Ils sont également animés de grandes passions qui fait se confronter leur volonté personnelle (telle qu’un amour dévastateur) et leurs obligations sociales (contrainte politique, par exemple).

C’est ainsi que la plupart du temps, ils sont mis face à un dilemme : ils doivent choisir entre deux solutions incompatibles.

Par exemple, dans Cinna de Pierre Corneille (1642), Auguste, empereur romain, doit choisir entre sa vengeance et la clémence, qualité d’un grand dirigeant. Dans Andromaque, de Jean Racine (1667), Pyrrhus hésite entre sa fidélité aux Grecs, qui veulent la mort d’Astyanax, et son amour pour celle-ci.

Dans l’idéal classique, la tragédie doit servir d’exemple pour rendre les spectateurs meilleurs. C’est la fonction qu’on appelle catharsis, terme hérité d’Aristote : les vices, en les voyant représentés sur scène, sont purgés chez le spectateur.

Auteurs principaux de tragédie

Il est resté du XVIIème siècle deux auteurs majeurs de tragédie. Pierre Corneille d’abord (1606-1684), qui a par exemple écrit Le Cid (1637) ou La mort de Pompée (1643). Jean Racine (1639-1699) ensuite, qui a écrit des pièces telles que Andromaque (1667) ou Bérénice (1670).

De qui Corneille est-il le contemporain ?
Jean Racine

On peut citer certains moins connus, tels que Jean de Rotrou (1609-1650) ou Georges de Scudéry (1601-1667).

Résumé des caractéristiques des deux genres : un tableau

 ComédieTragédie
PersonnagesBourgeois ou personnages du bas-peuple.
Leurs préoccupations sont matérielles et l'intrigue tourne souvent autour du mariage ou d'un héritage.
Rois, Reines, Empereurs, Impératrices. Des personnages assurément nobles. Il peut également se trouver des dieux ou des demi-dieux.
Lieux de l'actionDans une maison, en ville ou à la campagne. Il n'y a pas forcément d'unité de lieu.Lieu unique, tel qu'un palais.
Niveaux de languePlusieurs niveaux, entre soutenu, courant, familier ; mais c'est souvent le langage courant qui l'emporte.
Dans la comédie en vers néanmoins, le langage est soutenu.
Langage soutenu et écrit en alexandrins (vers de douze pieds).
Buts visésFaire rire et divertir le public, tout en le mettant face à ses propres travers, ses propres défauts.On veut susciter la terreur et la pitié afin d'exorciser les passions du spectateur. Moraliser le public en lui montrant la souffrance des personnages.
C'est la catharsis (« purgation des passions », Aristote).

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.