Chapitres

  1. 01. Introduction
  2. 02. Développement
  3. 03. Conclusion

Sujet : Pensez-vous que la poésie doive être des actes sur la terre, un cri vers l’horizon et que le poète doive s’engager dans son temps et mener les hommes au combat?

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Introduction

Le sens originel du mot français poésie, issu du latin poésis « le genre poétique » lui-même emprunté au grec poiêsis « création » désigne l’art de faire des vers, de composer des poèmes. Les poètes sont donc des écrivains un peu particuliers, auxquels chaque civilisation et chaque époque confèrent une mission et des pouvoirs spécifiques, prophète, voyant, témoin de la poésie des choses, militant etc. jugée dangereuse par Platon pour des raisons politiques et sociales, elle est estimée inutile par Malherbe, Gauthier, Rostand en tant que théorie de l’art pour l’art. Devons nous affirmer le contraire si l’on considère la nature du militantisme des poètes devant s’engager comme Ronsard, Hugo, Aragon? Ou bien faire de la poésie un simple idéal du beau, un moyen de s’évader, de recréer une réalité et du poète un traducteur de l’imagination? N’a-t-elle d’autre but  qu’elle-même?

Développement

La poésie du Xxème siècle exprime de nombreuses interrogations sur la relation de l’homme au monde. Elle témoigne de son ancrage dans la réalité à travers des engagements et des combats. Nous avons avec Breton, Aragon et Eluard, le surréalisme donc une certaine découverte, en effet ils ont trouvé en soignant les blessés de guerre les névroses et les phénomènes de l’inconscient. Ils cherchent à créer des images poétiques sans les contraintes de la conscience et mettent en pratique une écriture automatique. c’est une attitude possible par rapport à l’engagement politique, un automatisme psychique par lequel on se propose d’exprimer le fonctionnement du réel de la pensée sans la raison. La guerre d’Espagne puis la seconde guerre mondiale marquent le début d’un véritable engagement. Il se traduit par une volonté de susciter l’adhésion du lecteur. Aragon dans son poème « le musée Grévin » en 1943, salue ceux qui résistent à l’occupant. Son engagement dans la résistance se traduit dans ce vers, « lorsque vous reviendrez car il faut revenir, il y aura des fleurs tant que vous voudrez ».

Le poète romantique dit « je », il exprime dans son discours ses drames, ses passions, il donne à son art une portée universelle et exemplaire comme l’affirme Hugo dans la préface des contemplations : « ceux qui s’y pencheront retrouveront leur propre image dans cette eau profonde et triste ». Mais au-delà du refuge personnel et élégiaque, le poète s’interroge sur la condition humaine. Dès lors, cette prise de conscience conduit le romantisme à s’engager dans la vie de son temps en assignant au poète une fonction édificatrice. Hugo affirme, « peuple! Écoutez le poète! Écoutez le rêveur sacré! Dans votre nuit, sans lui complète, lui seul a le front éclairé ».

La foi religieuse de Lamartine et son désir d’associer la philosophie et la poésie l’oriente vers le lyrisme passionnel mais cela ne l’empêche pas de s’interroger sur les contradictions du sentiment religieux dans un grand poème épique. La poésie signifie donc engagement dans son temps de la part du poète, combat collectif car il doit diriger les hommes, « puis mon cœur insensible à ses propres misères, s’est élargi plus tard aux douleurs de mes frères ».

De même, dans les îles anglo-Normandes après le coup d’état 1851, Hugo élabore avec les châtiments une satire contre le second empire et se fait le porte parole des proscrits assignant ainsi au poète une fonction d’engagement et d’ultime recours : « et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là ». Dans sa préface des contemplations, Hugo explique la fonction première du poète qui est d’exprimer dans ses vers son cœur et les questions de son cœur, le cœur et les questions de tous. Il dit « je » beaucoup plus souvent que « nous » mais la destinée humaine est une. Il rejoint Montaigne qui pensait que chaque homme portait en lui la forme entière de l’humaine condition, « ma vie est la vôtre, vous vivez ce que je vis ».

Mais la poésie ne serait elle pas un simple idéal du beau, un moyen de s’évader ou tout simplement de recréer le monde ou bien encore de proposer un idéal de l’art pour l’art?

Le mouvement formaliste, l’art pour l’art, représenté par Théophile Gauthier élabore cette doctrine fondée sur l’idée que la création artistique  doit être gratuite et régie par des critères esthétiques. Nous pouvons citer à cet égard, Mademoiselle de Maupin, « il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ». Pour Baudelaire, l’idéal du beau domine, « ainsi le principe de la poésie est strictement et simplement l’aspiration humaine vers une beauté supérieure ».

La poésie n’est pas synonyme d’actes sur terre. Elle n’appelle pas à la concrétisation, à la réalisation mais c’est une invitation à voyager hors du quotidien. Dans l’espace elle nous fait voir des pays lointains et inconnus, « mon enfant ma sœur, songe à la douceur d’aller là-bas vivre ensemble », nous dit Baudelaire. La poésie serait donc une forme d’évasion, une fuite du quotidien trop prévisible et ennuyeux : « là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté ». C’est également une évasion dans les rêves; Loin d’être des actes sur la terre, elle est plutôt la création onirique d’un monde de nuances et de rêves, d’idéal hors de la raison et de la logique. Les poésies de Verlaine reflètent ainsi le rôle de l’imaginaire en poésie. Pour Rimbaud, le poète est voyant et il crée des mondes inconnus fabriqués par les images et le langage qui réunissent des réalités logiquement séparées. Le monde est ainsi recréé par les surréalistes. Enfin la poésie est l’évasion hors du langage par un langage nouveau, nous pouvons citer, l’alchimie du verbe de Rimbaud, le vers se libère, la poésie devient anticonformiste dans les calligrammes d’Apollinaire.

Conclusion

Ainsi la poésie aurait pour but de toucher la sensibilité du lecteur, le poète serait donc un déchiffreur, un traducteur qui au-delà de la question de l’engagement pourrait saisir la toute puissance de l’imagination et des synesthésies. Le poète est donc un magicien, Rimbaud nous dit, « le poète se fait voyant par un long immense et raisonné dérèglement de tous les sens ».

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !