C’est une question importante. Selon moi, un « bon » coach va réussir à accompagner le questionnement, tout en instaurant un climat de confiance et de permissivité. Il s’agit de permettre aux personnes d’atteindre l’équilibre idéal entre l’opportunité et le rêve. Pour ma part, en coaching d’orientation, je m’occupe de personnes de 17 à 25 ans qui sont dans des situations telles que :
Je m’occupe également de personnes plus mûres qui cherchent à réorienter leur vie professionnelle,
mais ce n’est plus dans cette tranche d’âge….
Un point fondamental pour savoir si on a le bon coach est ce que l’on appelle l’alliance ou la relation avec le coach, et là si vous n’avez pas de plaisir à voir votre coach, il faut en changer tout de suite !?
En réalité, les attentes sont aussi diverses que les personnalités et il n’y a pas de fil rouge. Sauf peut-être des incertitudes, des doutes pour se fixer une ligne de conduite et d’étude pour l’avenir. Aujourd’hui, il me semble d’autant plus important de favoriser les options qui font plaisir aux jeunes et celles où ils sont déjà bons. On est bons dans ce qu’on aime faire et on fait bien ce que l’on aime. Le grand danger est souvent de vouloir faire plaisir aux parents. Ou bien les transferts des parents sur leurs enfants.
C’est une question qui revient souvent. Ce que je réponds en général est que le psy s’occupe du passé et du pourquoi et le coach de l’avenir et du comment. C’est schématique mais j’estime que mon travail n’est pas de rentrer dans la structure des problèmes mais de se mettre dans une dynamique d’élaboration de solutions. C’est une question de perspective. Mon job est de les ouvrir et de les rendre possible. Il m’arrive souvent de suivre des personnes qui voient aussi un psy, et c’est souvent complémentaire. Il m’arrive aussi d’envoyer les gens chez des psys quand leurs questions ne sont pas de mon ressort. Il m’arrive enfin de prendre connaissance d’épisodes douloureux de mes clients, mais je ne rentre pas dans ce rayon d’action.
Le propre du coach est d’apporter un œil neuf sur une situation qui semble difficile. A partir d’une demande exprimée, il s’agit donc de donner une dimension réelle à une vision floue ou à un projet de vie professionnelle, ou personnelle, qui semble inatteignable. Mon métier est de remettre du positif là où les gens ne voient que des problèmes !
Le nombre de séances dépend vraiment des personnes. Je suis très souple concernant cette question, sachant que les jeunes aujourd’hui vivent dans une culture de l’immédiateté et du zapping absolu. Je peux aider dans une situation en une séance ou bien en 20 séances : les choses ne seront toujours pas nettes. Cela dépend des interlocuteurs. Mais mon habitude et ma réputation sont fondées sur le dynamisme et l’efficacité. De plus, je vérifie toujours qu’il y ait un vrai désir de changement en amont, sinon le coaching n’a pas lieu d’être. On ne peut pas changer les gens, on ne peut changer que soi-même, essayer de faire changer des jeunes contre leur gré est une cause perdue d’avance.
Pour moi, pas de notion d’échec puisque je ne suis pas là pour juger les gens, ce serait contraire à une posture de bienveillance qui est absolument nécessaire à la démarche de coaching et que je m’interdis donc. En revanche, je demande à ce que mes interlocuteurs aient envie de « bouger ». Et il s’agit là d’un vrai engagement des personnes vis-à-vis d’eux-mêmes. Si une demande vient uniquement des parents et que leurs enfants n’ont aucun désir de changement ou ne pensent pas avoir besoin d’aide, mon intervention ne sert à rien, et je le dis dès le départ. Car à 20 ans, on est le « roi du monde » et c’est précisément ce point qui est fondamental pour moi. C’est une vraie force, que l’on perd trop par la suite. Cet enthousiasme est un superbe tremplin pour construire un avenir de mon point de vue de coach. En effet, à 20 ans, on est assez grand pour être son propre décideur et on n’a pas envie que Papa ou Maman décide pour vous. Et comme c’est normal ! Même s’il est vrai qu’on ne sait pas encore qui on est exactement à cet âge là (ni parfois à 40 ou 50 ans…) on aime à penser que l’on sait ce que l’on veut, et que l’on sait qui on est. Je trouve cette énergie très intéressante pour construire sur « ce qui marche », et non pas sur l’échec.
Une séance dure entre une heure et demie et deux heures. Je vérifie toujours l’évolution depuis la dernière séance et « le » besoin du jour. On ne peut pas travailler sur des questions sérieuses comme un choix d’étude pour les 3 à 5 ans avenir, voire plus, si on vient de perdre son amoureux ou si on vient de vivre une querelle tonitruante avec ses parents, cela tombe sous le sens ! Il faut donc valider et recentrer sur le besoin du jour, toujours !
En revanche la demande initiale du coaching évolue souvent vers un besoin ou un objectif caché, c’est très commun. Même chez des adultes plus murs.
24 mars 2011
Sandrine Priou est consultante RH, Formatrice,
Coach certifiée Université de Paris VIII, et membre de l’ICF.
Pour la contacter : +33 6 24 88 08 15
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