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C'est parti

La notion de révolution scientifique

Koyré utilise ce terme scientifique mais il n'est pas pour autant le seul. D'où vient-elle ? Quels sont les problèmes que cette notion pose ?
Cette notion a été trouvée chez Koyré dans son ouvrage Etudes galiléennes en 1939. Koyré n'est pas le seul à l'employer mais il s'inspire de Bachelard qui parle de mutation scientifique. Beaucoup d'historiens des sciences vont reprendre ce terme de révolution scientifique. La notion de révolution scientifique n'est pas une notion moderne. Ce n'est pas une notion qu'utilise les philosophes pionniers : Galilée, Descartes et Newton n'utilise pas l'expression 'révolution scientifique'. C'est une expression qui s'est banalisée et qui est devenue courante et s'est propagée un peu partout dans les institutions pédagogiques.
La révolution n'est pas une notion si ancienne qu'elle en a l'air (autant en politique, qu'en social, qu'en science). Ce terme est un terme d'abord d'origine scientifique. La terre qui revient à sa position initiale. La position de la terre du 1er janvier 2012 au premier janvier 2013. La révolution était la terre qui précède Copernic, c'est à dire le mouvement de la terre à sa place initiale. Notre vocabulaire politique et social sont un mélange de mots qui sont issus d'un domaine à caractère scientifique. Les termes scientifiques initialement formulés sont aujourd'hui devenus des termes courants qu'on n'applique pas que pour le domaine des sciences.
Dans la langue française, le mot vitesse n'existait pas. Au 16ème siècle, on s'intéresse beaucoup au mouvement, c'est à ce moment là que se forge cette notion de vitesse qui autrefois était incelté.
Concernant la révolution, c'est un terme d'Astronomie. A l'époque de Descartes, on parlait de révolution uniquement sur le plan astronomique et non pas sur le plan politique, historique, social. La première révolution politique, qui était appelée une révolution, c'est ce que l'on appelle la révolution glorieuse, c'est à dire celle qui s'est développée en; dans la foulée de 1688 en Angleterre, où on s'est débarrassé d'un roi catholique et où on a fait appel à un roi protestant qui avait pour devoir de rédiger une loi. (passage d'une monarchie absolue à une monarchie parlementaire) Il y a eu un changement de roi avec la rédaction d'une loi, c'est pourquoi on a appelé cela une révolution : Glorious Revolution.
Ce mot vient à signaler un changement de régime politique. Il faut que ce changement ait des conséquences, et ces conséquences se reflètent à travers la rédaction d'une charte. Donc c'est également un changement brutal qui arrive dans la violence qui peine à se faire une place de part son bouleversement.
1687 : Publication des  Principes  mathématiques de philosophie naturelle de Newton (qui s’accommode à cette nouvelle monarchie qui se prépare à se mettre en place). Publication d'un livre marquant qui parachève la révolution scientifique.
L'expression d'une révolution en science analogue à la révolution scientifique va surgir, on en trouve en l'occurence au 18ème siècle. On retrouve cette notion de révolution en science, analogue a ce qui s'est passée en politique, ainsi dans le discours préliminaire
Discours préliminaire de l'Encyclopédie  (1751) d'Alembert : "aussi fallut-il au genre humain pour sortir de la barbarie, une révolution qui fasse prendre à la terre une face nouvelle." Lorsqu’Alembert a pris l'initiative de le publier il a suscité un peu scandale. Il y a des choses nouvelles qui sont arrivées, Alembert la nomme "révolution". Le début de la révolution commence avec la chute de Constantinople 1453. François Premier essaye de faire pareil et de mettre sous protection les Médicis. Alembert le fait admettre dans le domaine des arts, et à la suite, il aboutira dans le domaine des sciences.
C'est donc au début de la renaissance que le mot révolution apparaît.
Alembert lorsqu'il parle de Descartes, il dit que Descartes montrera le premier "en essayant d'initier le premier au sens vécu, initiale et nouvelle" (article encyclopédique: tome 6, p199). Il nous dit qu'avec Newton, la révolution s'achève. On a le mot utilisé révolution pour désigner la naissance ou le bilan établi par Newton). L'expression de révolution scientifique apparaît au 18ème. Cette expression apparaît également chez Kant qui dit "que la révolution scientifique est une révolution politique". Le concept n'a pas du tout été inventé par des historiens du 20ème siècle. Selon Kant, il y a une révolution qui commence, qui s'achève avec Newton et c'est fini, il n'y en a qu'une qui installe la science; c'est la Science : la vraie la toute première. Mais cette révolution, n'est pas celle que pensent les historiens des sciences philosophiques.
La notion remonte au 18ème siècle autant pour la science que pour la politique.
Pour nous, post-einsteiniens, il n'y a pas qu'une révolution mais il y en a plusieurs; il y a donc une pluralité de révolutions. La science procède par révolution, et rien n'indique qu'elle est une autre.  La conception de la révolution scientifique c'est de penser que la science est capable d'aller beaucoup plus loin. L'évolution des connaissances présentent des discontinuités. Des moments où on met essentiellement des choses . Floris Cohen, nous précise qu'il a choisi son titre afin d'évoluer cette approche de révolution scientifique; car cette expression a bien trop été utilisée et elle n'est pas vigilante sur le niveau sur lequel elle se situe. Il y aurait effectivement de la continuité et de la discontinuité. Il est important de savoir où on se situe,  dans quel contexte plus précisément.
On a donc un concept de révolution fort utile mais avec lequel il faut être vigilant, et savoir dans quelle mesure ce concept peut être pertinent et adéquat et dans quelle mesure il ne l'est pas.
La révolution est un concept très intéressant pour caractériser certaines choses dans l'histoire. Ce concept était très utilisé jusque dans les années 1990, mais jusqu'à Cohen qui a refusé d'utiliser ce concept, et a préféré utilisé l'expression "la venue au monde".
(la venue au monde, en quoi n'est elle pas dans un rapport continuel - ?)
Comment mieux comprendre la leçon d histoire avec un prof particulier en cours d histoire ?

L'exigence de l'exactitude

ext agere : Pourquoi tout a coup changé le sens du mot ?
mener à bien, compléter, parachever, mais des données au millimètres près. Quand est-ce que le mot a changé de sens ?  Il a changé précisément au 17ème et au 18ème siècle. Ce mot a fini par désigner alors la fonction qu'on utilise encore en français qui est l'exaction  qui vient d'extorquer (travail du fonctionnaire des impôts). Le mot garde cette notion de violence.
Galilée utilise le mot d'exactitude pour parler de ce qu'il fait : la science nouvelle. Dans un de ses écrits qui s'appelle le messager céleste qui date de 1610. Il tourne sa lunette astronomique pour observer le monde (c'est au début de sa carrière). Il voulait faire des observations, et disait qu'il était avant tout nécessaire de se procurer une lunette très exacte (exactissime). Il ne veut pas dire ici parachever. C'est un usage un peu curieux, on dirait plutôt un instrument précis et exact. On part d'un instrument précis avec une exactitude mathématique. Il s 'agit d'un instrument qui agrandit les corps célestes pour pouvoir les observer. Il était difficile pour lui de transposer le terme "exact" en français. Descartes pose aussi le terme 'exact" pour parler des expériences à faire exactement, en reprenant le terme dans ce nouveau sens.
"Une science exacte lumineuse " dit Alembert.
Il y a l’exigence d'une exactitude qui se traduira par "précision - rigueur" qui viennent définir pour les interlocuteurs de l'époque.
Chez les grecs, il n'y avait pas cette exigence d'exactitude. le texte d'Aristote nous dit précisément que dans les choses humaines il n'est pas nécessaire de chercher d'exactitude. Aristote, lui-même, reconnait que dans le céleste il y a des mouvements circulaires, que les planètes sont sphériques.  Il y a des corps qui s'interposent. A l'évidence, Aristote reconnait qu'il n'y a pas cette évidence, donc il n'y a pas lieu de chercher. L'idée de faire une astronomie même avec un instrument pose problème. Les premiers problèmes posent problèmes car la lunette déforme. On est en désaccord total sur ce que doit être la science. Le choix des instruments et la manière de les utiliser va fondamentalement changer au 17ème siècle.
Par science, c'est un découpage que nous faisons, c'est un déboisement articulé.
Robert Boyle en Angleterre va reprendre le concept de Galilée d'exaction, et va parler d'extactness. Il faut faire des expériences les plus précises possibles.

Quel va être l'objet de l'étude ?

Le scientifique va développer des théories qui classiquement vont comporter un certain nombre de propositions et de définitions. (Principes d'axiomes: théorie scientifique qui va proposer un ensemble de définitions et d'hypothèses et à partir de là, chez Galilée; on aura des raisonnements mathématiques qui prendront la forme d'une géométrisation.) Galilée n'est pas un grand mathématicien, il fait des constructions tout comme Euclide. Il va tenter de réduire le phénomène scientifique à des représentations géographiques. On a un usage des mathématiques, Descartes, aura fait des représentations. Newton introduit un calcul intégral qui permet de simplifier cette technique cartésienne d'algèbrisation.  Soit de la géométrie, géométrie algébrique. Une théorie scientifique c'est une définition des hypothèses, un développement mathématisé et un travail de comparaison avec les expériences. Pour le philosophe, chacune de ces opérations peut être approfondie: qu'est-ce que ces définitions ? Qu'est-ce que donne l'essence du mouvement de la masse ? de la force ? Définition de l'essence du mouvement. L'hypothèse serait une conjecture selon laquelle des phénomènes se passent. Seraient-ce une invention de l'esprit correspondant à la réalité.  Donc se pose le problème, de quel entre-deux ? L'algèbre, la figure, à quoi correspondent-ils ? des opérations dans la réalité ? virtuelles ou réelles ?
Considérer des vitesses qui varient et qui tendent vers zéro ou vers l'infini ? Est-ce que ce calcul serait autorisé ? Peut-on en parler ? A la fin, aboutit-on à quelque chose ? Opérations virtuelles qui se raccrochent à du réel, peuvent elles suffire ? Parfois, il peut y avoir deux hypothèses différentes qui conduisent au même résultat. Les deux hypothèses contraires sont vraies à la fois, ou peut-être que vérifier la conséquence d'une hypothèse n'implique pas la vérité d'une hypothèse, c'est sans doute la probabilité d'une hypothèse. Comment Galilée considère-t-il ses hypothèses ?
Théorie => theoria : contemplation (terme qui a un pied dans les religions antiques; vision d'ensemble, qui peut être pris dans un sens de considérations religieuses ou des hypothèses)

Remarque méthode : fuir l'anachronisme

(c'est à dire le fait de projeter nos propres conceptions sur la conception classique)
Il est difficile d'oublier ce qu'on sait déjà et on va projeter ce qu'on a appris grâce à Galilée, on va lire Galilée à ce qu'il en est résulté à la fin de sa vie. Galilée essaye de s'affranchir de la physique de son époque. Lui-même, est parfois aristotélicien. Descartes fait des mathématiques sous la direction des jésuites. Textes de Galilée sur la méthode qui étaient déjà publiés par Aristote. Galilée n'a pas conscience de la nouveauté qu'il est en train d'entreprendre.
Il faut faire attention de lire le langage avec celui qu'on connait, il faut jamais le détacher de son contexte.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !