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C'est parti

L'Europe, cœur démographique de la planète ?

• Depuis 8000 ans avant notre ère, toutes les terres sont peuplées. Le peuplement désigne l’occupation d’un territoire par un groupe humain. L’Europe est un petit continent par rapport aux autres terres émergées – seulement 10 millions de km² – mais elle a toujours été un foyer de peuplement important à l’échelle mondiale, quelle que soit l’époque.

• Depuis l’Antiquité, la population européenne a fortement cru, surtout à partir de l’époque moderne : ainsi, à la fin du XIXème siècle, elle accueille même 23% de l’humanité. A cette époque là, la croissance démographique est si forte que 60 millions d’Européens décident de quitter leur continent pour aller s’installer sur d’autres (principalement l’Amérique).

• Problématique : Pourquoi l’Europe a-t-elle vu son poids démographique et migratoire mondial croître depuis l’Antiquité jusqu’au XIXème siècle.

La stagnation de la population européenne jusqu'au XVème siècle

L’Europe, un foyer de peuplement ancien et majeur

• Quelle que soit l’époque, trois foyers de peuplement majeurs se distinguent : l’Asie de l’Est (au niveau de la Chine), l’Asie du Sud (au niveau de l’Inde) et l’Europe. Au fil du temps, d’autres foyers – dits secondaires – se créent et s’étoffent (Afrique subsaharienne et littoraux américains) mais ils ont une importance moindre que les foyers majeurs.

• Entre l’Antiquité et le début du XXème siècle, la part des Européens dans la population mondiale est croissante : 17,3% au début de notre ère ; 18,3% à la fin du Moyen-Age et au début de l’époque moderne ; 26,2% en 1900 (soit plus d’un être humain sur quatre).

Une croissance démographique plutôt modérée

• Entre 500 et 1400, la population européenne et mondiale enregistrent une croissance mais elle est modérée : en un millénaire, la population européenne passe en effet de 41 à 65 millions d’habitants et la population mondiale de 205 à 374 millions d’habitants.

• En mille ans, la population européenne est multipliée par 1,6 et la population mondiale par 1,8. La croissance de la population mondiale est donc supérieure à celle de la population européenne : ce n’est donc par l’Europe qui tire la croissance démographique mondiale vers le haut à cette époque là (mais plutôt l’Asie).

Un régime démographique ancien

• Le taux de natalité est élevé : il s’explique par l’absence de contraception, par le message chrétien qui encourage la natalité et par les progrès agricoles qui permettent de produire plus donc de nourrir plus d’hommes (charrue, défrichements des forêts…).

• Le taux de mortalité est tout aussi important (et pratiquement au même niveau) : il s’explique par la faiblesse de l’hygiène et les difficultés de la médecine à soigner, par les guerres, par les périodes de disette et/ou de famine et par les épidémies (telles que la Grand’ Peste de 1348 qui a tué en deux ans un tiers de la population européenne).

• Les taux de natalité et de mortalité étant quasiment au même niveau, le taux d’accroissement naturel est donc très faible.

La croissance de la population européenne à compter du XVème siècle

Une croissance démographique qui s’accélère

• A partir du XVème siècle, les populations européenne et mondiale enregistrent une accélération de leur croissance démographique : elles augmentent plus vite qu’auparavant. La population européenne passe de 65 à 422 millions d’habitants et la population mondiale de 374 millions à 1,6 milliards d’habitants.

• En 500 ans, la population européenne est multipliée par 6,5 et la population mondiale par 4,3. Désormais, le rythme de croissance de la population européenne a dépassé celui de la population mondiale. C’est elle qui contribue dorénavant à faire croître l’humanité.

Une forte baisse de la mortalité

• Dès le XVème siècle, le taux de mortalité commence à diminuer de façon significative. Ce recul du taux de mortalité s’explique par la raréfaction des fléaux médiévaux : la « Guerre de Cent ans » prend fin et les épidémies ainsi que les famines s’espacent.

• La baisse du taux de mortalité s’explique aussi par des progrès sanitaires : les médecins sont désormais capables de soigner certaines maladies (Jenner invente le vaccin contre la variole à la fin du XVIIIème siècle) et l’hygiène est plus rigoureuse (on se lave davantage, les blessures sont désinfectées…). Enfin, les progrès techniques dans l’agriculture permettent d’accroître les rendements donc de mieux nourrir les hommes.

Une baisse tardive de la natalité

• Le taux de natalité reste élevé jusqu’au XIXème siècle. Ainsi, pendant toute l’époque moderne, la mortalité diminue alors que la natalité reste élevée. L’Europe enregistre donc une croissance démographique très élevée : la population est multipliée par 6,5.

• Les premiers signes d’une baisse de la natalité n’apparaissent qu’à la fin du XIXème siècle, en lien avec la misère sociale. Les couples limitent le nombre de naissances pour limiter la taille de la famille : ils espèrent offrir des conditions de vie meilleures à leurs enfants. Ils intériorisent les théories de Malthus qui préconisait, à la fin du XVIIIème siècle, de limiter les naissances pour pouvoir nourrir tout le monde. Enfin, l’urbanisation limite les naissances parce que les logements en ville sont plus petits.

L'Europe, une terre d'émigration au XIXème siècle

Des départs massifs depuis l’Europe

• Entre 1851 et 1900, la proportion d’émigrés issus des îles Britanniques est variable mais parfois élevée : elle peut atteindre, voire dépasser 15% de la population, notamment en Irlande dans les décennies 1850, 1860 et 1880. elle est moindre en Ecosse et en Angleterre, mais elle atteint tout de même 5% de la population.

• Les Irlandais migrent en priorité vers les Etats-Unis (à plus de 75%) mais aussi vers l’Angleterre (à 12%) et vers les autres dominions de l’Empire colonial britannique (Australie et Canada à hauteur de 6%), essentiellement parce qu’on y parle anglais.

• Dans la seconde moitié du XIXème siècle, 60 millions d’Européens (la moitié de Britanniques et d’Italiens) quittent le vieux continent. Ils s’installent prioritairement en Amérique du Nord (surtout aux Etats-Unis), en Amérique du Sud (Argentine et Brésil) et dans une moindre mesure en Sibérie et en Australie.

Un contexte favorable aux migrations européennes

• Les phases d’émigration britannique les plus actives se situent au milieu du XIXème siècle (décennies 1850 et 1860) et à la fin du XIXème siècle (décennies 1880 et 1890).

• Plusieurs raisons expliquent que certains Britanniques quittent leur pays :

- la misère et le chômage frappe souvent les familles ouvrières et le mildiou, qui sévit en Irlande en 1845, donne lieu à un début de famine ;

- les autorités britanniques incitent les plus pauvres à émigrer en publiant des affiches vantant les mérites de l’émigration (don de terres au Canada…) ;

- le décision de déporter certains condamnés dans des colonies pénales plutôt que de les entasser dans les prisons britanniques.

• Les migrations européennes s’expliquent par la misère : les plus démunis cherchent de quoi vivre dignement. De nombreux migrants sont séduits par le rêve américain ou attirés par la ruée vers l’or. Les juifs d’Europe de l’Est fuient les persécutions dont ils sont victimes (de nombreux pogroms sont organisés en Russie). Il existe aussi des migrations forcées, celles des prisonniers européens condamnés au bagne (comme celui de Cayenne). Les progrès des transports ont rendu possibles de telles migrations : les bateaux sont plus grands et plus rapides, permettant de traverser les océans.

Des migrants qui peinent parfois à s’intégrer

• Les Etats-Unis semblent méfiants vis-à-vis des immigrés britanniques : lorsqu’ils arrivent à Ellis Island à New York, leur identité est contrôlée et leur bonne santé vérifiée. Une partie de la population états-unienne rejette ces flux d’immigration.

• Les Irlandais ne semblent pas bien accueillis par la population new-yorkaise, qui voit d’un mauvais oeil le fait qu’ils puissent voter et être élus au conseil municipal. De plus, ils vivent souvent dans les quartiers les plus délabrés de la ville, dans de véritables taudis. Mais ils ont le statut de citoyens et sont civiquement égaux aux Américains.

• Pour la majorité des immigrés, l’installation dans le nouveau pays est plus difficile qu’ils l’avaient imaginé. Ils sont contrôlés par la police à l’arrivée, parfois victimes de xénophobie et vivent dans des conditions souvent aussi difficiles qu’en Europe.

 L’Europe, un foyer de peuplement majeur

• L’Europe a toujours joué un rôle majeur dans le peuplement de la Terre. Grâce à une forte croissance démographique, elle est devenue le second foyer de peuplement de la planète

• De plus, les migrations des populations européennes du XIXème siècle ont contribué à l’émergence de nouveaux foyers de peuplement sur Terre (mais n’ont cependant pas considérablement affaibli le foyer de peuplement européen, qui reste la deuxième zone la plus peuplée sur Terre en 1900 derrière l’Asie).

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !