Cent cinq millions de Japonais vivent dans un espace restreint, fortement marqué par l'action humaine et non dépourvu de risques.

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C'est parti

La mégalopole face aux risques

-La mégalopole, plus exposée que le reste du Japon aux aléas naturels, se trouve sur le trajet de typhons, sous la menace de séismes (rencontre de 3 plaques tectoniques) (Tokyo en 1923, Kobe en 1995= 6000 victimes) et de tsunamis. Leurs effets sur la population sont accentués par les aménagements urbains et industriels (affaissement de terre-pleins). En outre, beaucoup d'habitants vivent à proximité d'équipements industriels, parfois de centrales nucléaires. Aux risques naturels s'ajoutent ainsi les risques technologiques. 

-Les Japonais ont appris à composer avec ces risques: construction parasismique, plans d'évacuation. Les côtes sont souvent protégées des tsunamis par des digues. Cent cinquante observatoires et un satellite météorologique surveillent en permanence la menace de typhons. . .
-Cependant, le séisme de Kobe a révélé les failles et les limites de la gestion de ces risques. Les armatures antisismiques hors normes mises en plaçe par des entreprises corrompues, les zones refuges et les couloirs coupe-feu grignotés par l'urbanisation ont aggravé la catastrophe. Enfin, la perte de mémoire du danger et une confiance sans réserve dans les ressources de la technologie fragilisent les défenses de la société japonaise.

Les atteintes à l'environnement

-Pendant la haute croissance, les rejets industriels ont gravement contaminé les eaux et l'atmosphère de la mégalopole. La mer Intérieure et les grandes baies ont été et sont encore marquées par la pollution au mercure (Minamata de 1953 à 1970: cette catastrophe fit 111 victimes dont 46 morts; c'est la conséquence de la pollution de la mer par le méthylmercure déversé dans la baie par les usines d'engrais de la société Shin Nippon Chisso, qui fut condamnée, après une longue procédure, à indemniser les plaignants) et le phénomène des «eaux rouges». Dans la baie de Tokyo, et la baie d'Osaka, la pêche côtière et l'aquaculture sont rendues impossibles à cause de la pollution. Les nappes phréatiques sont polluées par les engrais. Le littoral est souvent «bétonné». 

-L'augmentation des pollutions liées aux transports nuit à la qualité de l'air. Les villes sont très bruyantes. La quantité énorme des déchets pose partout problème. À Tokyo, ils sont utilisés pour construire des îles artificielles. 

-Sous la pression du «mouvement habitant», des progrès ont été réalisés. Des règlements parmi les plus stricts du monde limitent les émissions de gaz toxiques. Les usines les plus polluantes ont été transférées en Asie du Sud-Est. De nombreuses entreprises de la mégalopole font du Japon le premier pays producteur d'équipements antipollution. La tenue à Kyoto (1997) de la conférence mondiale sur le réchauffement climatique consacre ces progrès.

La gestion de l'espace

-Les acteurs de la gestion de cet espace doivent en outre faire face à des problèmes d'encombrement. D'une manière générale au Japon se pose un problème d'exiguïté. La superficie du Japon est de 378000 km2. Mais les pentes supérieures à 15 % forment les trois quarts du pays. Les plaines occupent 16 % du territoire. La plus grande de ces plaines, celle du Kantô, n'excède pas 15 000 kilomètres carrés. Le Japon manque donc d'espace pour ses 125 800 000 habitants. Il manque à Tokyo 450 000 logements. Les 2/3 des personnes qui travaillent dans le centre de la ville de Tokyo doivent consacrer plus de 60 minutes aux transports même si le réseau ferroviaire et le métro sont développés. 

L'espace disponible est donc très occupé. Le problème de manque de place se double donc de problèmes d'engorgement. Les axes routiers sont engorgés par le développement du trafic lié au système des flux tendus et à la distance croissante entre le lieu de travail et le lieu de résidence.

-Le manque de place conduit à une forte spéculation foncière, à la construction de terre-pleins Le Japon a développé certaines activités sur l'eau. Par exemple, pendant la période de haute croissance de 1955 à 1973, l'Etat a développé des combinats pour faciliter l'intégration de l'industrie lourde. Ces combinats occupaient souvent des terre-pleins. S 'y sont développées des activités dépendant des importations en matières premières et en sources d'énergie. D'abord la pétrochimie, puis la sidérurgie. Les mutations des fonctions des terres-pleins: on constate aujourd'hui que ces terres-pleins en particulier depuis 1973 date à laquelle, une loi soumet à conditions la construction de terres-pleins, ont de plus en plus des fonctions tertiaires et urbaines. On voit se développer les aéroports (Kansai-baie d'Osaka), les centres d'affaires et de loisir (Disneyland à Tokyo), les zones résidentielles. 

-Desserrement: Le plan Technopolis (1983-1998) combine 26 nouvelles villes et activités technologiques en bordure ou en périphérie de la mégalopole. (Cité scientifique de Tsukuba, Cité scientifique et culturelle de Kansaï) Il est à noter que les deux premières universités sont en périphérie de la mégalopole. Il y a à Tokyo de grandes universités comme celle du Kanto. 

Redéploiement intra-urbain autour de Tokyo : On observe un redéploiement des fonctions tertiaires pour éviter l'engorgement du CBD. Autour de Tokyo se multiplient les sous-centres et les villes -noyaux d'affaires (Yokohama, Kawasaki, Chiba).

Malgré les contraintes, le mégalopole japonaise est bien un espace urbanisé de façon quasi continue qui, compte tenu de ses fonctions de commandement et de son rôle d'interface, est un espace majeur dans le monde contribuant à la puissance japonaise. Cependant cet espace n'est pas homogène si on tient compte du poids de Tokyo et des deux autres pôles urbains et on assiste aujourd'hui à un desserrement des activités au bénéfice de la périphérie proche.

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Achille

Professeur de Géographie en Île-de-France **** Pour information : "Les croquis de géographie des fiches de cours proviennent de https://geographie-muniga.org/ (Jacques Muniga, Docteur en Géographie)"