La Franceà la belle époque

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I. Une modernisation incomplète

1. une apparente faiblesse

Face aux pays européens, notamment l’Allemagne, la Franceapparaît en retard. Le premier signe d’inquiétude est la stagnation démographique à peine modifiée par la baisse et l’appel à l’immigration. De plus, la part de la France dans la production industrielle mondiale est passée de 8,6 % en 1881-1885 à 6,4 % en 1913. La faiblesse du marché intérieur et les conséquences de la « Grande Dépression » en sont la cause.

L’industrie française est encore marquée par le poids des secteurs traditionnels, (le textile et l’habilement regroupent 50% des emplois industriels en 1913) et ses absente sur le marché mondiale dans le domaine des biens d’équipements. L’agriculture, pourtant protégée par des tarifs douaniers élevés depuis 1889, ne suffit pas à la consommation nationale et les contrastes sont grands entre les grandes exploitations céréalières de la France du Nord et celle plus traditionnelles de la France du Sud.

 2. Une dynamique originale

A partir de 1905, la croissance industrielle s’accélère, de nouveaux produits sont diffusés avec l’appui de campagnes de promotion. Dès la fin des années 1890, la bicyclette est devenue un produit de grande consommation célébré par des courses sportives comme le Tour de France créée en 1903.

Les compétitions sportives rendent populaire l’automobile qui s’est largement répandue auprès des classes aisées et deviennent même un instrument de travail pour certaine professions. En 1905 Louis Renault peut se spécialiser dans la fabrication de taxis. Avec 45 000 véhicules produits n 1913, la France occupe le deuxième rang mondiale.

L’avion enfin, est popularisé par les exploits individuels et les meetings aériens. 115 exposants se pressent au premier salon de l’aviation inauguré en 1909. Ces trois branches ont su allier savoir-faire technique et scientifique mais aussi vendre l’image d’entreprise créatrice. D’autres réussites sont à citer comme celle de l’industrie de l’aluminium (la France en est le premier producteur mondial en 1914) ou celle des travaux publics.

3. La Francedans le monde

Dans l’obligation d’importer des produits agricoles et énergétiques, la Franceexporte d’abord en Europe des produits destinés à des bourgeoisies aisées (habillement dont soieries, automobiles, livres et films). Le déficit permanent de la balance commerciale depuis 1880 est couvert par les revenus du tourisme et des services et surtout par le bénéfice des capitaux exportés. S’appuyant sur une épargne intérieure importante, la France se situe au deuxième rang mondiale avec 20% des avoirs à l’étranger. La Russie, l’Empire Ottoman et les pays neufs d’Amérique latine en sont les premiers bénéficiaires. L’Empire coloniale se place au troisième rang des investissements français à l’étranger et joue un rôle essentiel comme débouché des industries traditionnelles.

Quatrièmes puissance mondiale, l’économie française se distingue, malgré des secteurs en retard, par sa capacité d’innovation et son rayonnement financier.

II. Une vie culturelle intense

 1. L’essor d’une culture de masse

S’adressant à une population largement alphabétisée, la culture écrite devient une culture de masse. La presse en est le premier vecteur. Les journaux populaires, tirant à plus d’un million d’exemplaires, offrent, à coté des faits divers à la une, des suppléments illustrés où se côtoient compte rendu sportifs et romans  présentés en feuilletons ? Ces histoires signées, Maurice Leblanc, Gaston Leroux ou Michel Zévaco sont ensuite diffusées sous formes de livres par des éditeurs qui lancent des collections à bon marché. Le cinéma inventé en 1895 attire de nombreux spectateurs en adaptant les œuvres littéraires et théâtrales les plus populaires et en créant ses propres œuvres de fiction. La diffusion du sport-spectacle s’opère grâce à la presse qui est à l’initiative des grandes compétitions cyclistes et automobiles. La multiplication des sociétés de tir et de gymnastique illustre la première démocratisation des sports, individuels ou collectifs.

 2. Le foisonnement culturel

Trois écrivains consacrés illustrent la diversité de la création littéraire : Maurice Barrès qui rejtte le monde moderne, Paul Bourget défenseur de la religion et des valeurs bourgeoises et Anatole France, ardent soutient de la République. Parallèlement, Guillaume Apollinaire ou André Gide lancent de nouvelles revues littéraires tandis que Marcel Proust invente un style nouveau pour décrire la vie mondaine à Paris. Comme en échos des nouvelles théories de physique, les avant-gardes révolutionnent la représentation du réel. En peinture, les « fauves », comme Henri Matisse, déforment les couleurs et les « cubistes », comme George Braque, les formes. En musique, Gabriel Fauré, Claude Debussy ou Maurice Ravel font accepter les changements de tonalité. Architectes et décorateurs, exploitant les matériaux les plus divers, imaginent un « art nouveau » marqué par la profusion des longues courbes végétales et l’asymétrie. Ce style est popularisé par les affiches publicitaires de l’Autrichien Mucha.

 3. Paris, « ville-lumière »

Pour les élites européennes, Paris est un pôle d’attraction où l’on vient chercher la consécration. En 1909, le poète italien Filippo Marinetti publie simultanément à Milan et à Paris le « Manifeste futuriste ». La même année, le Russe Serge de Diaghilev fonde « les Ballets russes » et fait découvrir le danseur Nijinsky. En 1913, le musicien russe Igor Stravinsky crée l’événement en faisant jouer Le sacre du printemps au théâtre des Champs Elysées, édifices en béton armé que viennent de construire les architectes belges, les frère Perret. Paris est également lieu de rencontre des peintres, comme l’espagnol Pablo Picasso, le Russe Marc Chagall ou l’Italien Amadeo Modigliani. C’est aussi un lieu d’études pour les européens et les Latino Américain francophiles. En organisant l’Exposition universelle de 1900, après celle de 1889, la France se pose en modèle de référence.

La richesse de la réaction culturelle renforce l’image d’une France, foyer majeur de civilisation.

III. La Franceradical

 1. Rompre avec l’Eglise

« L’affaire » Dreyfusqui culmine en 1898-1899 démontre qu’être républicain c’est dépasser l’acceptation d’un régime parlementaire pour défendre les valeurs de liberté individuelle et de justice. Ce combat pour les principes républicains est porté par le ministère Waldeck-Rousseau (1899-1902) qui fait voter la loi du 1er juillet 1901 introduisant la liberté de création pour les associations. Seules, les congrégations religieuses, suspectes depuis leur combat antidreyfusard, doivent solliciter une autorisation. Les élections législatives de 1902 confortent le camp dreyfusard qui mène alors une violente campagne anticléricale. Le chef du gouvernement, Emile Combes, refuse systématiquement les demandes d’autorisation des congrégations religieuses. La loi du 7 juillet 1904 leur interdit l’enseignement. Le 30 juillet 1904, la France rompt ses relations avec le Vatican et le 9 décembre 1905, est votée la loi de séparation des Eglise et de l’Etat qui met fin au concordat de 1801.

2. La naissance des partis modernes

Le parti radicalmène le combat anticlérical. Il naît en juin1901 de la fusion des diverses tendances du courant républicain qui gardent dans un premier temps leurs indépendance. Son programme politique est fixé en 1907 autour de trois engagements : défendre les institutions, réformer progressivement la société et défendre la nation. Le parti radical s’affirme comme le défenseur des « petits » propriétaires. Pour diffuser ses idées, il s’appuie sur ses milliers d’élus, maires, députés ou sénateurs, enracinés dans les départements. Sur sa gauche, il doit compter sur le Parti socialiste SFIO (Section française de l’internationale ouvrière) fondé en juin 1905. Si, officiellement, les idées révolutionnaires marxistes sont affirmées, dans la pratique, Jean Jaurès défend la synthèse entre la république et le socialisme en appelant à des réformes immédiates pour résoudre les problèmes sociaux.

 3. Les nouveaux enjeux

Plus que la SFIO, c’est la CGT qui, avec la Charte d’Amiens en 1906, affirme ses perspectives révolutionnaires. Ministre de l’Intérieur, puis chef du gouvernement jusqu’en 1909, Clemenceau se pose en défenseur de l’ordre républicain et envoie l’armée contre les multiples grévistes et les viticulteurs du Idi inquiets des chutes des cours. Le glissement à droite de la République s’accentue avec les tension internationales et l’audience accru de l’Action francaise. L’élection de Raymond Poincaré à la présidence de la République en 1913 démontre la nouvelle alliance entre droite traditionnelle et une partie des radicaux sensibles aux mots d’ordre de discipline et de patrie. Cette alliance se traduit par le vote d’une loi relevant à trois ans la durée du service militaire pour riposter à l’Allemagne. Jaurès paye de sa vie le 30 juillet 1914 son refus de la logique de guerre pourtant accepté ensuite pas la CGT et la SFIO.

Les radicaux s’affirment comme les défenseurs d’un régime laïque, garantissant l’ordre social

IV. Une société compartimentée

1. Le poids dominant des ruraux

En 1960, 60% des français vivent à la campagne et 58% des actifs sont agriculteurs. Ils partagent le même mode de vie et les mêmes valeurs de travail, d’épargne et surtout de défense de la propriété, source d’indépendance. Mais, dans le monde paysan, les inégalités sont très grandes. Les 3milions d’ouvriers agricoles s’opposent aux 3,6 million d’exploitants. Parmi ces derniers, il faut distinguer les fermiers et les métayers des 2,2 millions de propriétaire directs. Les écarts s’accroissent avec la modernisation des campagnes marquées par l’exode rural et l’ouverture à l’économie de marché. Les entrepreneurs agricoles, riches en capitaux, utilisent un outillage perfectionné et une nombreuse main d’œuvre émergent face aux exploitations familiales. Ces paysans aisés, imitant les commerçants ou les artisans des bourgs, poussent leurs enfants vers la fonction publique.

 2. Les ouvriers encore à l’écart

Sur les 6 millions recensés en 1914, les ouvriers à domicile sont plus nombreux que les ouvriers employés dans les usines de plus de 100 salariés. La petite entreprise domine, voire l’atelier où le travail est encore proche de l’artisanat. Mais le point commun est la dureté du travail et l’insécurité liée au chômage saisonnier et à la maladie. L’intervention de l’Etat reste réduite. La première loi fixant à 10 heures la journée de travail pour tous, hommes et femmes, date de 1904 Si le repos hebdomadaire est instauré en 1906, la loi sur les retraites, votée en 1910, est complexe et peu généreuse. Pourtant les revenus s’améliorent grâce à la faible inflation. Une famille avec l’appoint des salaires féminins (moitié moindres que les salaires masculins) et les gains des enfants (jusqu’à 20% des ressources) peut consommer quotidiennement de la viande et du vin mais les espoirs d’ascension sociale sont très réduits.

3. La bourgeoisie, une classe sûre d’elle-même

Noblesse et haute bourgeoisieforment un monde étroit, elles détiennent les fonctions de décision (banquiers, capitaines d’industrie, ou hauts fonctionnaires) et se distinguent par le patrimoine familial et les réseaux de relations. Elles sont les premières à pouvoir vivre de leurs rentes et accéder aux loisirs. La bonne bourgeoisie, parfois aussi riche que certains grands bourgeois, se distingue par une influence sociale plus limitée, il s’agit de notable locaux aux fonctions diverse (profession libérales, fonctionnaires, ingénieurs …). La majorité de la bourgeoisie est composée des « classes moyennes » (patrons d’une petite entreprise, commerçant, artisan, employé …) qui peuvent espérer une ascension sociale sur plusieurs générations. Il faut classer a part les fonctionnaires protégés par leur statut. Tous sont propriétaires, soucieux de réussir un mariage, source d’enrichissement ou de promotion sociale. Ils ont également tous en commun le sentiment de réussite et de supériorité.

La société de la « Belle Epoque » se caractérise par ses contrastes et sa faible mobilité.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !