Candide ou l'Optimisme est un conte philosophique écrit par Voltaire et paru à Genève en 1759. C'est sans aucun doute l'œuvre la plus connue et la plus étudiée du philosophe des Lumières.

Ce court récit est un condensé efficace de la philosophie de Voltaire. Tout cela est permis par le voyage de Candide, personnage qui se caractérise, comme son nom l'indique, par sa naïveté : fervent élève d'un philosophe optimiste coûte que coûte, il expérimentera toutes les formes de mal possibles et verra sa pensée changer en même temps qu'il découvre le monde.

Quel est le résumé de Candide de Voltaire ?
Voltaire est l'un des plus grands écrivains et philosophes français !
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C'est parti

Les chapitres sur la religion

Certains chapitres ont pour objet principal la critique d'un aspect de l'Église, ou d'une croyance religieuse. Nous les regroupons ici, avec quelques citations, pour mieux vous orienter dans l'analyse de ce cours.

Chapitre 3 : mensonge des religions

Dans le chapitre 3, Voltaire dénonce les mensonges des religions, qui ressemble davantage à une secte.

Il s’adressa ensuite à un homme qui venait de parler tout seul une heure de suite sur la charité dans une grande assemblée. Cet orateur, le regardant de travers, lui dit : « Que venez-vous faire ici ? y êtes-vous pour la bonne cause ? — Il n’y a point d’effet sans cause, répondit modestement Candide ; tout est enchaîné nécessairement, et arrangé pour le mieux. Il a fallu que je fusse chassé d’auprès de Mlle Cunégonde, que j’aie passé par les baguettes, et il faut que je demande mon pain, jusqu’à ce que je puisse en gagner ; tout cela ne pouvait être autrement. — Mon ami, lui dit l’orateur, croyez-vous que le pape soit l’antechrist ? — Je ne l’avais pas encore entendu dire, répondit Candide ; mais qu’il le soit, ou qu’il ne le soit pas, je manque de pain. — Tu ne mérites pas d’en manger, dit l’autre ; va, coquin ; va, misérable, ne m’approche de ta vie. » La femme de l’orateur ayant mis la tête à la fenêtre, et avisant un homme qui doutait que le pape fût antechrist, lui répandit sur le chef un plein… Ô Ciel ! à quel excès se porte le zèle de la religion dans les dames !

Chapitre 6 : l'autodafé

Dans le fameux chapitre 6, Voltaire met en scène un autodafé ridicule dans laquelle il fait de l'Église un carnaval.

On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d’avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner le docteur Pangloss et son disciple Candide, l’un pour avoir parlé, et l’autre pour l’avoir écouté avec un air d’approbation : tous deux furent menés séparément dans des appartements d’une extrême fraîcheur, dans lesquels on n’était jamais incommodé du soleil : huit jours après ils furent tous deux revêtus d’un san-benito, et on orna leurs têtes de mitres de papier : la mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées, et de diables qui n’avaient ni queues ni griffes ; mais les diables de Pangloss portaient griffes et queues, et les flammes étaient droites. Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très-pathétique, suivi d’une belle musique en faux-bourdon. Candide fut fessé en cadence, pendant qu’on chantait ; le Biscayen et les deux hommes qui n’avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce ne soit pas la coutume. Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable.

Chapitres 8 à 10 : le rôle de l'Inquisiteur

Quand Cunégonde raconte son histoire, on découvre un inquisiteur salace et violent.

« Le grand inquisiteur m’aperçut un jour à la messe ; il me lorgna beaucoup, et me fit dire qu’il avait à me parler pour des affaires secrètes. Je fus conduite à son palais ; je lui appris ma naissance ; il me représenta combien il était au-dessous de mon rang d’appartenir à un israélite. On proposa de sa part à don Issachar de me céder à monseigneur. Don Issachar, qui est le banquier de la cour, et homme de crédit, n’en voulut rien faire. L’inquisiteur le menaça d’un auto-da-fé. Enfin mon juif, intimidé, conclut un marché par lequel la maison et moi leur appartiendraient à tous deux en commun ; que le juif aurait pour lui les lundis, mercredis, et le jour du sabbat, et que l’inquisiteur aurait les autres jours de la semaine. [...] »

Chapitre 19 : fétichisme et esclavage

Candide est cette fois en compagnie d'un esclave mutilé, qui lui explique son histoire : évangélisé, il s'est finalement retrouvé moins que rien au milieu des cannes à sucre, pour le bon plaisir des gourmands Européens.

« [...] Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : « Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux ; tu as l’honneur d’être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. » Hélas ! je ne sais pas si j’ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes, et les perroquets, sont mille fois moins malheureux que nous ; les fétiches hollandais qui m’ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d’Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germain. Or vous m’avouerez qu’on ne peut pas en user avec ses parents d’une manière plus horrible. »

Chapitre 22 : l'abbé périgourdin

Au chapitre 22, Martin et Candide rencontre un abbé périgourdin, qui se révèle finalement être un joueur invétéré croulant sous les dettes et qui cherchera à piéger Candide pour obtenir son argent.

Au milieu de ses transports arrive un exempt suivi de l’abbé périgourdin et d’une escouade. « Voilà donc, dit-il, ces deux étrangers suspects ? » Il les fait incontinent saisir, et ordonne à ses braves de les traîner en prison. « Ce n’est pas ainsi qu’on traite les voyageurs dans Eldorado, dit Candide. — Je suis plus manichéen que jamais, dit Martin. — Mais, monsieur, où nous menez-vous ? dit Candide. — Dans un cul de basse-fosse », dit l’exempt.

Martin, ayant repris son sang-froid, jugea que la dame qui se prétendait Cunégonde était une friponne, monsieur l’abbé périgourdin un fripon qui avait abusé au plus vite de l’innocence de Candide, et l’exempt un autre fripon dont on pouvait aisément se débarrasser.

Quelles étaient les idées des lumières sur la religion ?
Entre critique de la monarchie, de l'injustice des privilèges et de l'obscurantisme des masses, les Lumières étaient résolument engagés à faire changer la société !

Chapitre 24 : le moine Girofle et le rôle des couvents

Au chapitre 24, les deux amis rencontrent cette fois un moine qui s'est fait souteneur : ses filles sont les femmes du couvent.

« Ma foi, monsieur, dit frère Giroflée, je voudrais que tous les théatins fussent au fond de la mer. J’ai été tenté cent fois de mettre le feu au couvent, et d’aller me faire turc. Mes parents me forcèrent, à l’âge de quinze ans, d’endosser cette détestable robe, pour laisser plus de fortune à un maudit frère aîné, que Dieu confonde ! La jalousie, la discorde, la rage, habitent dans le couvent. Il est vrai que j’ai prêché quelques mauvais sermons qui m’ont valu un peu d’argent dont le prieur me vole la moitié ; le reste me sert à entretenir des filles ; mais quand je rentre le soir dans le monastère, je suis prêt à me casser la tête contre les murs du dortoir ; et tous mes confrères sont dans le même cas. »

Chapitre 30 : le Derviche

Finalement, dans le chapitre final, Candide obtient d'un derviche (un religieux musulman) la solution ultime, à rebours de ce que fait l'Église : l'ermitage et le silence.

Il y avait dans le voisinage un derviche très-fameux qui passait pour le meilleur philosophe de la Turquie ; ils allèrent le consulter ; Pangloss porta la parole, et lui dit : « Maître, nous venons vous prier de nous dire pourquoi un aussi étrange animal que l’homme a été formé. — De quoi te mêles-tu ? lui dit le derviche ; est-ce là ton affaire ? — Mais, mon révérend père, dit Candide, il y a horriblement de mal sur la terre. — Qu’importe, dit le derviche, qu’il y ait du mal ou du bien ? Quand Sa Hautesse envoie un vaisseau en Égypte, s’embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sont à leur aise ou non ? — Que faut-il donc faire ? dit Pangloss. — Te taire, dit le derviche. — Je me flattais, dit Pangloss, de raisonner un peu avec vous des effets et des causes, du meilleur des mondes possibles, de l’origine du mal, de la nature de l’âme, et de l’harmonie préétablie. » Le derviche, à ces mots, leur ferma la porte au nez.

La religion aime les puissants

Dans Candide, le principal grief de Voltaire est le suivant : la Religion choisit puissance et biens matériels, aux dépens du bonheur des hommes.

En effet, la religion se lie avec l'aristocratie pour accroître sa propre puissance : par exemple, le baron utilise le curé du village comme aumônier, et son fils fait une carrière confortable chez les Jésuites. On voit également l'Église au service des appétits de conquête des Rois, bénissant et justifiant les massacres (cf chapitre 3) :

Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum, chacun dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d’abord un village voisin ; il était en cendres : c’était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles, éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros, rendaient les derniers soupirs ; d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés.

De même, et malgré ce qu'elle prêche, la religion est avide de biens matériels : tous les personnages religieux de Candide sont liés de près ou de loin à l'argent. Les « professionnels de la foi » sont le plus souvent des hypocrites et des voleurs : ainsi, le juif et l'inquisiteur sont des souteneurs, le cordelier du chapitre 10 est un voleur.

Tous ces personnages religieux jouent alors un rôle négatif dans le récit : ils représentent le côté sombre d'une humanité qui vit dans la contradiction de ses principes, et qui, pourtant, se place constamment du côté de l'anathème (= sentence d'excommunication prononcée par les Églises catholique ou orthodoxe) et de l'accusation.

L'Église devient elle-même puissance de domination, comme les Jésuites en Amérique du sud. Ainsi, le pouvoir spirituel mène la guerre pour son propre compte grâce aux missionnaires devenus des soldats conquérants. Les ordres religieux sont transformés en véritables armes, pour l'exploitation et l'asservissement des peuples d'Amérique latine.

Car, dans l'esprit de Voltaire, la religion écrase les peuples : comme le relate l'esclave du chapitre 19, elle favorise la soumission des peuplades crédules, facilite l'entreprise barbare des négriers, puis inspire aux esclaves, dûment endoctrinés, une entière soumission à leurs maîtres.

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L'intolérance de la religion

C'est l'un des plus forts engagements de Voltaire : dénoncer l'intolérance religieuse. Il le fit dans le cadre de l'affaire Calas, en rédigeant le Traité sur la Tolérance (1763), et, évidemment, dans Candide ou l'Optimisme. 

Dans ce récit, il dénonce sur le mode comique, pour révéler toute l'hypocrisie des hommes de l'Église. Ainsi, l'intolérance des prêtres catholiques conduit au supplice les croyants d'autres religions, au premier chef desquels se trouvent les Juifs, mais aussi leurs propres fidèles. C'est bien ce qui arrive à Pangloss, dans le fameux chapitre 6 de l'autodafé :

Un petit homme noir, familier de l’Inquisition, lequel était à côté de lui, prit poliment la parole et dit : « Apparemment que monsieur ne croit pas au péché originel ; car si tout est au mieux, il n’y a donc eu ni chute ni punition. — Je demande très-humblement pardon à Votre Excellence, répondit Pangloss encore plus poliment, car la chute de l’homme et la malédiction entraient nécessairement dans le meilleur des mondes possibles. — Monsieur ne croit donc pas à la liberté ? dit le familier. — Votre Excellence m’excusera, dit Pangloss ; la liberté peut subsister avec la nécessité absolue ; car il était nécessaire que nous fussions libres ; car enfin la volonté déterminée… » Pangloss était au milieu de sa phrase, quand le familier fit un signe de tête à son estafier qui lui servait à boire du vin de Porto ou d’Oporto.

Chapitre 5

Pour Voltaire, l'intolérance, au-delà d'être inacceptable sur le plan humain, est surtout sans fondement sur le plan de la raison : puisqu'il n'y a qu'un Dieu, et qu'en conséquence les Hommes sont tous d'accord sur l'essentiel, les persécutions ne se fondent que sur des différences de rites, lesquels sont superficiels.

C'est dire que le désordre des affaires humaines n'est qu'une affaire humaine, qui n'a rien à voir le Dieu qu'ils prient.

Que dénonce Rabelais dans Gargantua ?
François Dubois, Le Massacre de la Saint-Barthélemy, vers 1572-1584

Une réforme idéale

Candide est un récit pessimiste qui se raconte sur le mode de l'ironie, pour dénoncer toutes les iniquités du monde.

Au milieu de l'horreur, Voltaire ne décrit qu'une seule réforme : celle de la religion. Elle est professée par le vieillard de l'Eldorado, au chapitre 18 :

Le vieillard rougit encore : « Est-ce qu’il peut y avoir deux religions ? dit-il. Nous avons, je crois, la religion de tout le monde ; nous adorons Dieu du soir jusqu’au matin. — N’adorez-vous qu’un seul Dieu ? dit Cacambo, qui servait toujours d’interprète aux doutes de Candide. — Apparemment, dit le vieillard, qu’il n’y en a ni deux, ni trois, ni quatre. Je vous avoue que les gens de votre monde font des questions bien singulières. » Candide ne se lassait pas de faire interroger ce bon vieillard ; il voulut savoir comment on priait Dieu dans Eldorado. « Nous ne le prions point, dit le bon et respectable sage ; nous n’avons rien à lui demander, il nous a donné tout ce qu’il nous faut ; nous le remercions sans cesse. » Candide eut la curiosité de voir des prêtres ; il fit demander où ils étaient. Le bon vieillard sourit. « Mes amis, dit-il, nous sommes tous prêtres ; le roi et tous les chefs de famille chantent des cantiques d’actions de grâces solennellement tous les matins, et cinq ou six mille musiciens les accompagnent. — Quoi ! vous n’avez point de moines qui enseignent, qui disputent, qui gouvernent, qui cabalent, et qui font brûler les gens qui ne sont pas de leur avis ? — Il faudrait que nous fussions fous, dit le vieillard ; nous sommes tous ici du même avis, et nous n’entendons pas ce que vous voulez dire avec vos moines. »

Ainsi, deux mesures suffiraient à instaurer la religion idéale :

  • la disparition du clergé, c'est-à-dire de l'institution religieuse, qui est la responsable des conflits
  • l'instauration de la prière laïque, qui serait assurée par les pères de familles (et ici, Voltaire manifeste son admiration pour le quakerisme, mouvement religieux chrétien apparu en Angleterre au milieu du XVIIème siècle)

En somme, Voltaire s'en prend aux prêtres, mais nullement à la religion elle-même : lui-même est déiste, et non pas athé. Cela signifie qu'il pense qu'un Dieu fut le créateur de notre univers, et qu'il est le responsable de l'harmonie de cet ensemble infiniment complexe. Cette idée se résume dans deux vers nés sous sa plume (Les Cabales, 1772) :

L'univers m'embarrasse et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger.

Néanmoins, cet horloger n'a que faire des Hommes, maintenant qu'ils sont là. Ce sont les Hommes seulement qui désirent se battre, jouir et dominer au nom de Dieu.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !