7 février 1752    Première condamnation de l’Encyclopédie.
Monseigneur de Beaumont fait interdire la vente et la détention des deux premiers tomes de l’Encyclopédie d’Alembert et de Diderot.

9 juin 1756    Louis XV déclare la guerre à l’Angleterre.
L’entente franco-prussienne a été rompue. La France s’allie à l’Autriche et se lance dans une guerre contre l’Angleterre et la Prusse. Cette guerre qui commence et qui ne va pas cesser d’être désastreuse et coûteuse portera, quelques années plus tard, le nom de guerre de Sept Ans…

5 janvier 1757    Attentat de Damien contre Louis XV.
Le roi Louis XV n'est que légèrement blessé par le canif de Damien. Pour ce crime de lèse-majesté, Damien est exécuté en place de Grève par un écartèlement qui, à cause de la résistance du supplicié, dure plus de deux heures.

10 février 1763     Traité de Paris.
Il met fin à la guerre de sept ans avec l’Angleterre et marque la fin du premier empire colonial français : l’Inde et le Canada passent à l’Angleterre.

15 avril 1764    Mort de la marquise de Pompadour.
La marquise de Pompadour meurt à quarante-deux ans d’une maladie indéterminée. Au curé venu la confesser et qui vient de lui donner l'absolution, la marquise dit, alors qu’il se lève pour partir  : « Un moment, monsieur le curé, nous nous en irons ensemble.  » Avec une exquise politesse, elle ne le fit pas attendre. Le roi, voyant passer le convoi sous une pluie battante, dit  : « La marquise n’aura pas beau temps pour son voyage… »

9 mars 1765    Réhabilitation de Calas.
Calas, négociant protestant accusé sans preuves d’avoir étranglé son fils, avait été soumis à la question puis exécuté à la suite d’un procès qui s’était déroulé dans un climat de haine, il est réhabilité à titre posthume, en grande partie grâce à l’intervention de Voltaire.

20 décembre 1765    Mort du dauphin Louis.
Le Dauphin, qui, âgé de trente-six ans, meurt en ce jour, venait de remettre quelques jours plus tôt au roi son père un mémoire où il l’invitait à se défier de la prétention au pouvoir des parlements : « Une fermeté inébranlable est le seul moyen de conserver et vos jours et votre autorité ; il est triste de se faire craindre, mais il est encore plus triste d’avoir à craindre. » A son médecin qui se désole de ne pas trouver le remède qui viendrait à bout du mal qui le conduit à la mort, le Dauphin confie : « Rassurez-vous, vous savez que je ne crains pas la mort. » Et à sa femme enfin, il dit : « Que je suis aise de te voir et que je t’aime. »

23 février 1766    Mort de Stanislas Leszczynski.
Dans la chambre de son château de Lunéville, le vieux roi Stanislas, âgé de quatre-vingt-huit ans et qui n’y voit plus guère, se penche sur le foyer pour ranimer le feu. Il ne voit pas que sa robe de chambre s’enflamme. En raison du protocole qui lui interdit de rentrer, un garde ne pousse pas la porte en dépit de l’odeur de chair brûlée. Avant de mourir, Lesczczynski confie à la reine de France, sa fille : « Vous m’aviez conseillé de me garder du froid, vous auriez mieux fait de me dire de me préserver du chaud. » A sa mort, la Lorraine revient à la couronne de France.

15 mai 1768    Traité de Versailles.
Gênes cède l’île de la Corse contre 40 000 000 livres. L’édit de réunion est signé par Louis XV, mais c’est son ministre Choiseul qui a mené les négociations.

24 décembre 1770    Disgrâce de Choiseul.
L’abbé Terray, le duc d’Aiguillon et le chancelier Maupeou ont comploté contre Choiseul, qui tombe en disgrâce. L’appui que Choiseul a donné au Parlement tient lieu de prétexte. Ordre lui est donné de quitter la Cour à l’instant. Comme il se doit, ceux qui provoquèrent sa chute se partagèrent sa place.

20 janvier 1771    Exil du Parlement de Paris.
A la suite du coup de force du garde des sceaux Maupéou contre le Parlement, cent trente magistrats qui refusent de se soumettre sont démis de leur fonction et exilés.

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10 mai 1774    Mort de Louis XV.
Louis XV a soixante-cinq ans, lorsqu’il meurt de la petite vérole après une agonie où il croit voir les flammes de l’enfer, agonie à laquelle la cour n’assiste pas, tant le corps du roi couvert de croûtes empeste. Il est devenu si impopulaire qu’il faut l’enterrer de nuit pour éviter les émeutes. Certains crient sur le passage du convoi : « Voilà le plaisir, mesdames, voilà le plaisir ! »

13 septembre 1774    « Guerre des farines. »
Turgot, contrôleur général des Finances du roi Louis XVI, publie un édit par lequel il établit la liberté du commerce des grains à l’intérieur du royaume. Contrairement à ses espoirs, loin de favoriser les paysans auxquels il voulait donner accès à de nouveaux marchés car les récoltes des années précédentes avaient été fort mauvaises, et en particulier celle qui a eu lieu quelques mois plus tôt, la spéculation l’emporte et provoque une flambée des prix du pain. Celle-ci provoque les émeutes que l’on nomme la « guerre des farines ».

2 mai 1775     Guerre des farines
Les récoltes de blé de 1773 et de 1774 ayant été désastreuses, le prix du pain augmente tout à coup brutalement. Des émeutes éclatent dans Paris. Elles dureront deux jours.

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12 mai 1776    Chute de Turgot.
Turgot, à qui le Parlement avait refusé l’enregistrement des édits qu’il leur avait présentés le 4 mars précédent, est disgracié. Les édits de Turgot qui demandaient la réduction des dépenses de la cour et l’abolition de la corvée royale ne pouvaient avoir l’heur de plaire.

11 août 1776    Rétablissement de la corvée et des corporations.
Au début de l’année Jacques Turgot, alors contrôleur général des finances, avait demandé au Conseil l’abolition de la corvée royale des paysans, qu’il voulut remplacer par une taxe payable par tous les propriétaires terriens. Louis XVI a tenu le 12 mars à soutenir ce projet devant le Parlement de Paris, qui refusait d’enregistrer les édits : « Je vois qu’il n’y a que M. Turgot et moi qui aimions le peuple. » Mais, en ce 11 août, c’est Clugny qui est à la place de Turgot. Et le roi ne fait rien pour l’empêcher de revenir sur les édits de son prédécesseur. Louis XVI se souvient-il de la lettre qu’il reçut de Turgot : « N’oubliez jamais que c’est la faiblesse qui a mis la tête de Charles Ier sur un billot » ?

11 avril 1777    Arrivée de La Fayette en Amérique.
Lié à Benjamin Franklin, le jeune lieutenant Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert Motier, marquis de La Fayette, qui a vingt ans se joint aux troupes de Virginie des « insurgents », avec lesquels la France négocie secrètement depuis deux ans, moins par amour de la liberté que pour prendre une revanche sur l’Angleterre.

28 mai 1777    Traité entre la France et les cantons.
Vergennes, ministre des Affaires étrangères de Louis XVI, modifie par ce traité le traité d’alliance de 1715 conclu entre les cantons helvétiques catholiques et la France. Il fait ajouter : « Tous les cantons catholiques ou protestants sont alliés à la France. »

24 août 1780    Abolition de la question préparatoire.
Necker, qui est directeur des Finances depuis un peu plus de deux ans, et que l’esprit des philosophes guide, est déjà parvenu à faire abolir le servage dans le domaine royal en 1779. En ce jour, il convainc le roi d’en finir avec la torture qu’est la question préparatoire infligée aux accusés pour les contraindre à avouer.

19 mai 1781    Démission de Necker.
En février, Necker a publié un Compte rendu au roi sur l’administration des finances. Il ne se contentait pas de vanter sa propre gestion, il révélait le détail des pensions versées aux courtisans. L’opinion en a été scandalisée. Lorsque Necker demande au roi un titre de ministre d’Etat, Louis XVI le disgracie…

19 mars 1783     Création de l’Ecole royale supérieure des mines.
L’Ecole royale supérieure des mines est fondée par le chimiste et minéralogiste Baltazar Georges Sage.

5 juin 1783    Les frères Montgolfier s’envolent en ballon.
Joseph et Etienne Montgolfier ont inventé un ballon à air chaud qu’ils nommeront montgolfière. En ce jour, ils effectuent leur première ascension à Annonay. Le ballon qui s’élève a 11,37 mètres de diamètre, 33,52 mètres de circonférence. Il pèse 154 kilogrammes. Il est, qui plus est, lesté encore de 181,5 kilogrammes. Ce premier vol qui s’effectue devant les Etats du Vivarais assemblés permet de faire quelque 4 kilomètres. Ce n’est pourtant que le 21 novembre 1783 que, pour la première fois dans l’histoire de humanité, des hommes enfin volent : Pilatre de Rozier et le marquis d’Arlandes quittent le château de la Muette et, vingt-six minutes plus tard, se posent à la Butte aux Cailles.

6 septembre 1785    Procès du cardinal de Rohan.
En ce jour s’ouvre le procès d’une dupe. La comtesse de La Motte et l’aventurier Cagliostro sont parvenus à convaincre le cardinal de faire en secret, au nom de la reine, l’acquisition d’un collier qui coûte 1 600 000 livres. Marie-Antoinette a pourtant renoncé à cet achat : « Nous avons plus grand besoin d’un vaisseau que d’un collier. » Le cardinal, qui a voulu compter parmi ses favoris, a cru bon de s’entremettre après avoir entendu l’accord que la reine lui a donné de vive voix. Or, dans l’ombre du parc de Versailles, ce n’était pas la reine qui était en face de lui, mais la comtesse de La Motte. Le scandale a éclaté lorsque les joailliers, qui n’étaient toujours pas payés, se sont plaints au roi. L’affaire du Collier discrédite définitivement la reine, le roi et la Cour.

26 septembre 1786    Traité de commerce avec l’Angleterre.
L’Angleterre signe avec la France un traité de commerce et de navigation. C’est Charles de Vergennes qui en a négocié les clauses. Mais ce traité de libre-échange mécontente les industriels français…

1er mai 1788    Abolition de la question préalable.
Un lit de justice qui se tient à Versailles enregistre, à la demande du roi Louis XVI, un édit qui abolit, en matière pénale, la question préalable, autrement dit les tortures qui étaient infligées aux suspects.

8 août 1788    Convocation des Etats généraux.
La possible banqueroute qui menace les finances du royaume de France ne laisse plus au roi d’autre choix. Il convoque les Etats généraux. Necker espère qu’ils voteront de nouveaux impôts et de nouveaux emprunts, pour venir à bout des 240 millions de la dette publique. Celle-ci a triplé depuis que le roi a commencé à régner, quinze ans plus tôt. Les harengères de Paris chantent : « Ces grands Etats généraux/ F’ront-ils du brouet d’andouille ?/ Ces messieurs s’ront-ils si sots/ Que d’s’en retourner chez eux bredouilles/ Quand par miracle un bon roi/ Veut faire l’bien d’si bonne foi ? »

27 décembre 1788    Doublement du tiers état au Conseil.
Necker a fini par convaincre le roi. Le tiers état sera doublé lors des prochains Etats généraux. La noblesse s’inquiète : « Votre Majesté pourrait-elle sacrifier, humilier, sa brave, antique et respectable noblesse ? »

29 décembre 1788    Le tiers en Bretagne.
A l’ouverture des Etats de Bretagne, à Rennes, les cinquante-quatre délégués du tiers annoncent qu’ils refusent de délibérer avec les deux ordres que sont la noblesse et le clergé tant que l’on n’aura pas entendu leurs propres revendications. Le tiers état commence à découvrir la force qui peut être la sienne.

27 avril 1789    Emeutes du faubourg Saint-Antoine.
Le bruit court que Réveillon, ancien mercier devenu un riche industriel et dont la fabrique de papier peint emploie quelque quatre cents ouvriers, baisserait de 15 sous les salaires. Les ouvriers qui viennent de passer un hiver très dur se révoltent et saccagent la maison, le parc et les ateliers. Les Suisses et les hommes du Royal Cravate viennent à bout de l’émeute en abattant ceux qui font pleuvoir des tuiles sur la troupe depuis les toits. On compte au soir quelque trois cents morts.

5 mai 1789    Ouverture des Etats généraux.
Elle se fait à Versailles dans la salle des Menus Plaisirs, aménagée somptueusement pour ces Etats généraux qui sont les premiers depuis ceux réunis en 1614 par Marie de Médicis, régente du royaume. La longue mise en place des quelque 2 000 députés des trois ordres qui commence à 8 heures du matin, le discours du roi Louis XVI, ceux de ses ministres dont celui de Necker amènent la séance à ne s’achever qu’à 5 heures de l’après-midi.

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15 juin 1789    Assemblée nationale.
L’abbé Sieyès propose au tiers état qui vient d’achever la vérification des pouvoirs les mots « Assemblée nationale » pour en finir avec l’appellation Etats généraux.

17 juin 1789     Le tiers état se constitue en Assemblée nationale.
Le 17, le tiers aux travaux duquel la noblesse et le clergé ont refusé de participer, sur une motion de Sieyès, par 401 voix contre 119, se proclame Assemblée nationale.

20 juin 1789    Serment du Jeu de paume.
En ce 20 juin, la salle des Menus Plaisirs est close par la volonté du roi qui ne veut pas que les ordres se réunissent. Le docteur Guillotin propose que l’on se retrouve dans la salle du Jeu de paume. Là, Mounier demande aux députés de prêter serment. Target rédige un texte et Bailly, debout sur une table, propose aux députés « de ne jamais se séparer et de se rassembler partout où les circonstances l’exigeront jusqu’à ce que la Constitution du royaume soit établie et affermie ».

27 juin 1789    Capitulation du roi devant le tiers.
Le 23 juin, les députés du tiers, sommés de se séparer, ont refusé. En ce 27, le roi cède et se résigne à inviter les députés de la noblesse et du clergé à se joindre au tiers. « La famille est complète », commente le doyen du tiers, Jean-Sylvain Bailly. L’acceptation par le roi provoque la liesse de la foule qui envahit les cours du château de Versailles. La reine, sur la Terrasse de Midi, lui présente le Dauphin qui est acclamé.

6 juillet 1789    Les Parisiens manquent de pain.
Qu’est-devenu le délicieux pain de Gonesse ? Il est introuvable… Le pain-ballet, quoique de qualité inférieur, manque aussi. Jusqu’au pain d’alise pétri avec les reste de pâte manque tout autant. Ce sont les compagnons boulangers et les artisans qui accusent les autorités municipales d’être responsables de cette situation. Les blés de printemps ont gelé. Et l’approvisionnement est irrégulier. La foule gronde devant les boulangeries de Paris qui doivent nourrir 600 000 bouches. Le peuple de Paris, pour lequel le pain est le fondement de la nourriture quotidienne, crie : « Vivre, c’est mordre dans son pain. »

9 juillet 1789    Proclamation de la Constituante.
Le rêve des députés du tiers, « donner une Constitution à la France », prend corps aujourd’hui. C’est Mounier qui présente à l’Assemblée le programme du comité de constitution. Celui-ci prévoit la proclamation d’une Déclaration des droits de l’Homme et un texte qui définisse les principes d’une monarchie rénovée.

11 juillet 1789    Renvoi de Necker.
« Rendez-vous aux cris de la France : rappelez Necker à votre cour ! », a chanté Paris en août 1788. Le roi Louis XVI l’a sans doute oublié, lorsqu’il a signifié à Necker son second renvoi. Le ministre, un des hommes les plus populaires du royaume, écrit au roi avant de partir : « Votre Majesté perd l’homme du monde qui lui était le plus tendrement dévoué. » Ces mots écrits, il est contraint, parce que la cour redoute des émeutes, de partir en secret pour la Belgique. La cour n’a pas eu tort d’avoir peur des réactions du peuple de Paris. Selon Camille Desmoulins, ce renvoi de Necker sonne le « tocsin d’une Saint-Barthélemy des patriotes ».

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14 juillet 1789     Prise de la Bastille.
La veille, 28 000 fusils et 20 canons ont été pris par le peuple de Paris aux Invalides. Il manque de la poudre et des munitions. Certains pensent que l’on peut en trouver à la Bastille qui est, qui plus est, le symbole de l’arbitraire royal : Richelieu a fait de cette forteresse, construite en 1370 par Charles V le Sage, une prison d’Etat. De Launay, gouverneur de la prison, refuse au peuple l’accès aux magasins. Le combat s’engage. En début d’après-midi, la Bastille tombe aux mains des insurgés. Les prisonniers, un aristocrate fou, un complice du régicide Damien qui est là depuis trente ans, quatre faussaires et un dernier criminel sont libérés et portés en triomphe. On pille, on détruit les archives. De Launay est assassiné. Sa tête est plantée sur une pique. Le soir, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt fait réveiller le roi et lui annonce la prise de la forteresse. « C’est une révolte ? » « Non, Sire, c’est une révolution. » Quelques heures plus tôt, le roi a noté dans son journal à la date du 14 juillet : « Rien. »

4 août 1789    Abolition des privilèges.
A 8 heures du soir, l’ensemble des députés est réuni sous la présidence de Le Chapelier. Le très riche duc et pair d’Aiguillon se lève et évoque « le malheureux cultivateur soumis au reste barbare des lois féodales ». Il propose « d’établir cette égalité de droits qui doit exister entre tous les hommes ». L’assemblée applaudit. Et, en six heures, abolit l’ensemble des privilèges en usage depuis plusieurs siècles. La dîme est supprimée, les droits de chasse, sur la proposition de monseigneur de Lubersac, sont abolis. L’égalité fiscale est instaurée. Les mesures vexatoires des seigneurs sont supprimées, comme l’est la mainmorte, qui interdisait aux serfs de transmettre leurs biens à leurs descendants, comme le sont les corvées et les fonctions inutiles et coûteuses des courtisans. Pendant toute la nuit c’est une surenchère de générosité. L’égalité des peines et de l’accès aux emplois publics est proposée. Les députés du Dauphiné eux-mêmes proposent de renoncer aux privilèges singuliers qui sont ceux de leur province. Les droits des seigneurs à rendre la justice disparaissent, et la justice doit désormais être gratuite. Au petit matin, Armand de Gontaut, duc de Biron, à la sortie de cette séance hallucinante, s’étonne auprès de quelques nobles qui l’entourent : « Messieurs, qu’est-ce que nous avons fait ? »

26 août 1789    Déclaration des droits de l’homme.
« Les hommes naissent libres et égaux en droit. » Cet article est le premier des dix-sept que compte la Déclaration des droits de l’homme, votée par l’Assemblée en ce jour. Ces droits définissent la liberté qui « consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». Elle affirme encore les principes fondamentaux de la démocratie qui distinguent les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Le préambule, rédigé par Mounier et Mirabeau, stipule : « L’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements. »

2 novembre 1789    Les biens du clergé sont mis à la disposition de la nation.
Par 508 voix contre 346, l’Assemblée décrète la mise à disposition de la nation des biens ecclésiastiques. L’Etat prendra en charge les fondations pieuses et les salaires des curés. C’est sur la proposition de l’évêque d’Autun, Talleyrand, que cette loi a été adoptée. L’abbé Maury s’est indigné : « Si nous sommes dépouillés, vous le serez à votre tour. » L’avocat Thouret lui a répliqué que seules les personnes et non les corps constitués ont un droit inaliénable à la propriété.

19 décembre 1789    Création des assignats.
L’Assemblée décrète la création d’assignats. Les titres sont émis en coupure de 1 000 livres à concurrence de 400 millions avec un intérêt de 5 %. Ce sont les biens du clergé qui tiennent lieu de garantie.

4 février 1790    Serment du roi.
Devant l’Assemblée nationale réunie au grand complet, le roi jure solennellement fidélité à la Constitution qui est la première de l’histoire de la France.

15 mars 1790    Décret organisant le rachat des droits féodaux.
Les droits seigneuriaux personnels sont supprimés. L’Assemblée soumet au rachat les redevances foncières (rentes — qui sont alors le revenu de la productivité naturelle d’une terre —, cens — redevance fixe qui doit être payée par le propriétaire d’une terre à son seigneur — , champarts — droit féodal du seigneur de lever une partie de la récolte).

14 mai 1790     Mise en vente des biens du clergé.
Les biens nationaux sont vendus en bloc et non fractionnés, ce qui les rend inaccessibles aux pauvres.

12 juillet 1790    Vote de la constitution civile du clergé.
L’Assemblée exige du clergé un serment à la Constitution. Ceux qui se refuseront à prêter serment seront révoqués. En échange de ce serment les prêtres, considérés comme des fonctionnaires, reçoivent un traitement assez confortable, en particulier pour le bas clergé. Les diocèses passent de 139 à 83.

14 juillet 1790    Fête de la Fédération.
Un an plus tôt, le peuple de Paris a pris la Bastille. Pour marquer ce premier anniversaire, toutes les provinces ont envoyé à Paris des délégations de la garde nationale. Au cours de la fête qu’organise le marquis de La Fayette sur le Champ-de-Mars, l’évêque d’Autun, Talleyrand, prononce une messe. Sous la pluie battante qui tombe depuis le matin sur les 14 000 provinciaux et les quelque 200 000 Parisiens réunis, le roi proclame après la messe : « Moi, roi des Français, je jure d’employer le pouvoir qui m’a été délégué par la loi constitutionnelle de l’Etat à maint

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !