Sujet corrigé de l'épreuve du BAC technologique 2010

de Philosophie

Explication d'un texte de SPINOZA

 

 

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Expliquez le texte suivant :

 

Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d'abord étudié dans son ensemble.

 

En philosophie cours, la communauté politique la plus libre est celle dont les lois s'appuient sur la saine raison. Car, dans une organisation fondée de cette manière, chacun, s'il le veut, peut être libre, c'est-à-dire s'appliquer de tout coeur à vire raisonnablement. De même, les enfants, bien qu'obligés d'obéir à tous les ordres de leurs parents, ne sont cependant pas des esclaves; car les ordres des parents sont inspirés avant tout par l'intérêt des enfants.

Il existe donc selon nous une grande différence entre un esclave, un fils, un sujet, et nous formulerons les définitions suivantes : l'esclave est obligé de se soumettre à des ordres fondés sur le seul intérêt de son maître; le fils accomplit sur l'ordre de ses parents des actions qui sont dans son intérêt ; le sujet enfin accomplit sur l'ordre de la souveraine Puissance* des actions visant à l'intérêt génénral et qui sont par conséquent aussi dans sont intérêt particulier.

 

* la souveraine Puissance : l'instance qui détient l'autorité politique

 

1 - Dégagez la thèse de ce texte et montrez comment elle est établie.

 

2) a) Montrez en quoi l'obéissance de l'enfant et du sujet se distingue de l'obéissance de l'esclave.

b) Pourquoi le sujet agit-il "aussi dans son intérêt particulier" lorsqu'il accomplit "des actions visant à l'intérêt général" ?

c) Quelle est la définition de la liberté sur laquelle s'appuie l'argumentation de Spinoza? Expliquez-la en vous servant des exemples du texte.

 

3) Est-on d'autant plus libre que les lois auxquelles on obéit s'appuient sur la raison ?

Le corrigé

Introduction :

Le texte de Spinoza nous amène à nous interroger sur différentes notions comme celle de la liberté pour l’homme, nos références possibles sont Kant et Rousseau qui se sont également penchés sur la question de la liberté compatible avec celle de l’état civilisé.

Dans le but d’étudier en profondeur le texte du penseur, nous verrons dans un premier temps, la thèse et comment  elle est établie car le philosophe nous montre que pour les sujets d’une communauté, avoir la liberté signifie obéir paradoxalement à des lois raisonnables qui servent l’intérêt général en priorité. Nous verrons qu’il procède en plusieurs temps pour établir sa thèse, il s’interroge sur le sens d’une société libre, d’une vie raisonnable pour un membre  de la même communauté, le philosophe pose enfin des rapports analogiques entre un esclave, un enfant et un sujet dit libre.

En second lieu, nous verrons comment l’obéissance de l’enfant et du sujet se distingue de l’obéissance de l’esclave, et pourquoi le sujet agit « aussi dans son intérêt particulier » lorsqu’il accomplit « des actions visant à l’intérêt général » ? Nous tenterons ensuite de donner une définition de la liberté. Dans une dernière partie, nous nous poserons la question si  l’on est d’autant plus libre que les lois auxquelles on obéit s’appuient sur la raison ?

Développement :

I – La thèse de l’auteur

Spinoza insiste dans sa thèse sur l’idée que pour les sujets d’une communauté politique, la liberté a une condition, il faut obéir à des lois raisonnables c’est àdire, qu’elles doivent viser l’intérêt général, nous sommes ici aux antipodes des régimes despotiques. Pour arriver à ce niveau de réflexion, le penseur procède en quatre temps.

Tout d’abord, il s’interroge sur le sens d’une société libre. Un  état libre est-il celui qui est régi par des lois fondées sur la raison ? Il répond par l’affirmative. En second lieu, Spinoza considère comme libre un membre d’une société libre, à condition qu’il vive raisonnablement. Le troisième temps est marqué par cette question, « ce que vivre raisonnablement ? «  Il va pour y répondre montrer des lignes 3 à 5 qu’une vie considérée raisonnable est une vie dans laquelle on agit selon son intérêt propre mais toujours en rapport ou en analogie avec la situation de l’enfant soumis aux ordres de ses parents.

En dernier lieu, des lignes 5 à 11, il oppose la situation de l’esclave qui n’est pas libre à celle de l’enfant qui doit obéissance à ses parents pour agir raisonnablement, et celle du sujet qui est libre lorsqu’il est en accord avec les ordres de l’état qui visent l’intérêt général.

En quête de cours de philosophie terminale s ?

II – L’argumentation conduisant au concept de liberté

L’argumentation du penseur s’oriente vers diverses questions. La première consiste à se demander en quoi l’obéissance de l’enfant et du sujet se distingue de l’obéissance de l’esclave. Si en effet, les parents veulent ce qui sert l’intérêt de leurs enfants, de ce fait, en obéissant, les enfants agissent en conséquence dans leur propre intérêt.

Par opposition, l’esclave, lui n’agit qu’en fonction d’un intérêt qui lui est extérieur, celui de son maître qui  ne cherche que son intérêt propre indépendamment de celui de l’esclave. Spinoza arrive à la conclusion qu’une conduite raisonnable consiste à agir suivant son propre intérêt ; Une nouvelle question émerge, à savoir, « pourquoi le sujet agit il « aussi dans son intérêt particulier »  lorsqu’il accomplit « des actions visant l’intérêt général » ?

Nous voyons ainsi qu’il y aurait une convergence entre l’intérêt général et particulier car dans les deux cas, il y a obéissance aux lois de la raison. Mais si au contraire, les lois répondaient aux décisions subjectives et arbitraires d’un despote, alors on ne pourrait plus dire qu’elles serviraient l’intérêt général voire même l’intérêt particulier. On retrouverait la situation de l’esclave.

Nous voyons de ce fait que Spinoza refuse de faire de la liberté, une conception basée sur le libre arbitre, la liberté n’est pas de faire ce que l’on souhaite mais au contraire à accepter ce qui est raisonnable et à s’y plier.

III. Est-on d’autant plus libre que les lois auxquelles on obéit s’appuient sur la raison ?

Mais il nous faut préciser encore cette définition de la liberté qui exige des bornes fixées par la raison, il semble que l’obéissance aux lois et la liberté  ne soient pas si compatibles que cela, si on comprend la liberté comme une certaine indépendance.

Que supposent ces lois qui s’appuient sur la raison ? Nous savons qu’elles doivent avant tout servir l’intérêt général. Il ne faut en effet pas confondre l’intérêt des sujets avec la raison d’état ce qui pourrait conduire au despotisme de l’intérêt général. Ainsi il nous faut poser que la liberté exige des limites fixées raisonnablement car la liberté conçue comme indépendance conduit à une impasse, ils sont esclaves de leurs passions.

Nous dirons ainsi que la liberté est alors autonomie au sens d’une obéissance à la loi. Nous pouvons ainsi affirmer que la vie en société exige des lois qui s’appuient sur la raison. Mais suffit-il que chacun obéisse à sa propre raison ? Les  hommes ayant une vie sensible parfois débordante s’éloignent de la raison ce qui rend les lois nécessaires.

Conclusion :

Ainsi les lois qui nous régissent seraient issues de la raison, il est en conséquence inutile de rappeler que les régimes totalitaires ne sont pas tournés vers cette rationalisation de la société. Est-elle vraiment une garantie de justice des lois ?

Nous faut-il remettre en question l’humanité de nos lois ? Sont-elles assez rationnelles pour permettre la liberté ? Des lois qui nous garantissent une liberté qui sont l’expression de la volonté générale dirions-nous pour reprendre la terminologie de Rousseau.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !