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  1. 01. Présentation et analyse
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C'est parti

Présentation et analyse

 Haibane renmei (Les Ailes grises) est un anime atypique tant par le monde mystérieux qu’il nous présente que par sa façon de nous le faire découvrir.
Visiblement, nous sommes chez les anges : Leiki, le premier personnage qui nous est donné à voir, a des ailes dans le dos. Mais surprise ! Elle a une cigarette à la bouche… Nous ne sommes donc pas au  paradis mais plutôt au purgatoire.
Plusieurs éléments viennent confirmer cela au fil des épisodes : ces « anges » possèdent bien l’auréole et les ailes de l’imagerie traditionnelle, mais ce sont des ailes grises et non blanches, des ailes trop courtes pour permettre de voler. On remarquera aussi que ces anges utilisent des habits et peuvent tomber malades.
Cependant, ni le mot « ange » ni le mot « purgatoire » ne sont utilisés. Et même si l’on peut penser qu’au-delà du mur se trouve le paradis, jamais cela n’est dit clairement : on nous prévient seulement que ceux qui vont de l’autre côté de ce mur ne reviennent jamais.
Ainsi, tout est sujet à interprétation, rien n’est jamais clairement établi et l’on n’est pas vraiment sûr de savoir quel univers nous est présenté. Des questions restent sans réponse : qui sont ces oiseaux qui viennent de l’autre côté du mur ? Pourquoi les anges sont-ils tous jeunes ? Qui sont les toga et pourquoi ne faut-il pas leur parler ? Etc.
Des pistes sont lancées mais aucune vérité ne s’établit fermement. Par exemple, une légende dit que les oiseaux sont les « souvenirs de la vie d’avant ». Comme toute légende, on peut y croire ou non. Rakka se demande s’il s’agit de ses parents et conclue : « Je ne sais pas ». Vers la fin de la série, on peut penser que c’est le mur lui-même qui est le paradis (la voix de Kuu en émane lorsque Rakka accomplit son travail), ce qui expliquerait son immense taille. Mais là encore, ce n’est qu’interprétation.
Le mystère de ce monde magique se diffuse ainsi au fil des épisodes, égrainant les questions et les débuts de réponses au travers de la vie quotidienne des protagonistes. La simplicité des actions intègre habilement les particularités physiques des anges : on voit les ailes de Rakka pousser et ses amies fabriquer des cache-ailes lorsque l’hiver approche. Et c’est parfois l’occasion d’un comique discret : l’auréole de Rakka pose bien des problèmes amusants. D’abord elle doit dans un premier temps être maintenue par un fil de fer ; ensuite, elle produit de l’électricité statique, ce qui fait rebiquer les cheveux de l’héroïne ; enfin, elle a été forgée dans un moule qu’Hikari a aussi utilisé pour faire du pain, ce qui dégoûte Rakka qui lave son auréole avec soin. On peut aussi penser à la scène où Rakka doit remuer une aile munie d’une clochette pour communiquer avec le Washi, mais comme elle ne maîtrise pas encore ces gestes, elle remue les deux ailes.
Cette ambiance qui mêle la gravité du mystère et la légèreté de la vie quotidienne est de plus très bien servie par la musique.

Cependant, l’intérêt de cette série ne réside pas seulement dans l’univers original qu’elle propose mais aussi dans l’histoire de ses personnages, plus particulièrement Rakka et Reki. Les deux Ailes grises présentent des similitudes dans leurs parcours : toutes deux verront leurs ailes noircir et cela pour la même raison. Pour s’être isolées. Rakka raconte à l’oiseau mort (épisode 8) : « J’étais toujours seule. J’ai cru que même si j’étais partie, personne ne s’en soucierait. Donc j’ai voulu disparaître. » Son péché, c’est de ne pas avoir cru aux autres.
Pour ce qui est de Reki, les apparences sont trompeuses : on la voit sans cesse s’occuper de tout le monde ; elle ne paraît donc pas isolée. Mais le dénouement nous explique qu’elle était isolée intérieurement : sa façon de se dévouer à autrui n’était qu’une façon de chercher à se laver de son péché ; autrement dit, elle agissait pour elle-même, non pour les autres. Sa véritable faute est sans doute plus d’avoir mis en danger la vie d’un ami pour un intérêt égoïste que d’avoir essayé de passer le mur.
Ces deux histoires portent en elles le même message : c’est dans notre rapport à l’autre que l’on pèche dès qu’on pense à soi plus qu’à l’autre. Rakka purifiée semble avoir compris cela lorsqu’elle aide Reki alors qu’elle sait qu’en l’aidant, elle va être privée de sa présence. Elle a déjà éprouvé la douleur de perdre Kuu mais elle choisit tout de même d’aider Reki, mettant ainsi à la première place l’intérêt de son amie plutôt que son intérêt personnel. Reki, elle, finit aussi par être lavée de son péché parce que son dévouement pour Rakka est sincère et qu’elle accepte l’aide de son amie.
Se tourner vers l’autre semble donc être le moyen de devenir pur, de devenir soi-même, de quitter le nom dont on est prisonnier pour obtenir le nom qui fait qu’on est soi-même.
Mais cette vérité ne peut être atteinte qu’après un parcours initiatique qui nous en fait prendre conscience. Il est normal que nous soyons d’abord tournés vers nous-mêmes avant de nous tourner vers les autres. Et comme le dit Reki à l’épisode 1, le cocon doit être cassé de l’intérieur par celui qui s’y trouve. Une Aile grise propose d’ouvrir le cocon à coup de marteau mais c’est Rakka qui l’ouvrira d’elle-même afin de rejoindre les voix qu’elle perçoit à l’extérieur. De même, on ne peut passer immédiatement de l’autre côté du mur, il faut être prêt pour cela. Ce thème du dedans et du dehors est encore développé avec le puits à l’épisode 9 : pour en sortir, Rakka devra appeler à l’aide, communiquer avec l’extérieur. Celui qui ne parvient pas à parcourir ce chemin vers autrui finit par vivre le monde dans lequel il est comme une prison (c’est Reki qui le dit).

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !