Le courant traditionaliste est un courant très hétérogène, seulement il a un point commun c'est son hostilité radicale à la Révolution de 1789.

Les auteurs traditionalistes vont condamner le mouvement révolutionnaire et vont souhaiter un retour en arrière sur laquelle reposait la société française de la Renaissance à 1789.

Ces courants traditionalistes vont s'organiser autour de 3 variables :

  • Le courant réactionnaire qui fonde toute sa doctrine sur la condamnation de la Révolution française.
  • Le courant scientiste qui va mettre à profit les progrès dans le domaine des sciences humaines et en particulier des sciences sociales. C'est un courant paradoxal car on aurait pu penser que ce soit un courant progressif et non pas conservateur.
  • Le courant nationaliste qui s'oppose au caractère universaliste de la Révolution françaises et au caractère universaliste et humaniste de la DDHC de 1789.

 

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C'est parti

La réaction contre révolutionnaire

C'est la forme la plus brutale du traditionalisme et en même temps la plus claire. Ce courant vient d'Angleterre et est illustrée par Joseph de Maistre et Louis de Bonald.

Il y a en France des traditions et des coutumes millénaires, il y a aussi une religion romaine, qui est l’une de ces traditions importantes. elles ont constitué dans le temps une véritable société perçue comme harmonieuse, équilibrée ( AR) c’est cette société ancienne, validée par le temps, traditionnelle et religieuse que la bourgeoisie a balayé en 1789 dans la nuit du 4 aout, dans la DDHC, et dans l’idée même de démocratie.

La révolution n’aurait par contre rien construit à la place, et la solution serait donc face à ce cataclysme révolutionnaire de revenir en arrière, à une conception théocratique du pouvoir (monarchie absolue de droit divin) et de revenir à un pouvoir qui trouverait son origine en dieu et non pas un pouvoir qui relèverait de la souveraineté du peuple.

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En tant que référence à une histoire, la pensée traditionaliste de chaque pays présente de nécessaires singularités.

=> Cette pensée traditionaliste a été impulsée en France par un aristocrate anglais : Edmund Bruke ; mort en 1797.

Il est à l’origine de ce mouvement révolutionnaire et il n’accepte pas l’idée que la doctrine révolutionnaire soit le produit de la raison, que l’homme soit doué de raison cad capable d’être un individu autonome, responsable, libre et capable de mettre à jour une nouvelle société, une nouvelle conception du politique par ces propres facultés raisonnables.

Pour Burke, la raison humaine n’existe pas, l’homme n’est que le produit de la volonté divine, il n’est pas libre, il a été crée par la volonté de dieu et il n’a donc d’autres solutions que de s’en remettre à dieu par le biais d’un monarque absolu.

Pour justifier ces idées, Bruke dit que seul le temps, la lente maturation des siècles peuvent être source des institutions, construction du pouvoir et donc finalement construction d’une véritable société. C’est la durée qui valide les institutions.

La révolution ne propose qu’une réaction brutale qui est avant tout une démolition et non pas une construction.

Joseph de Maistre 1753- 1821 : critique du libéralisme, et éloge de la providence du monarque. Il n’accord aucun crédit à la notion d’homme raisonnable.

Pour lui, ce n’est qu’une brute et que si il peut vivre en société c’est grâce et par la volonté divine. L’ouvrage le plus célèbre « considération sur la France » ouvrage typique de la réaction contre révolutionnaire.

Cet ouvrage sera une source d’inspiration en France pour la droit dure au moins jusqu’au régime de vichy.

Maistre va prendre le contre pied de la thèse révolutionnaire selon laquelle la Révolution de 1789 serait le triomphe de la volonté de l’homme dans la filiation de la philosophie des lumières.

Maistre y voit donc une manifestation de Dieu : « la Révolution est la punition que Dieu a envoyé aux hommes pour les châtier d’avoir oublié le christianisme et de s’être livrés à la corruption et à l’athéisme » une telle punition divine est à rapprocher de l’idée du péché originel dont l’homme aurait oublié qu’il était coupable et cette idée de péché originel vient aussi contredire très violemment chez Maistre une idée très présente pendant la Révolution : l’idée de bonheur, à la fois individuel mais aussi l’idée de bonheur social.

« Le bonheur n’est pas l’affaire des hommes, mais celle de Dieu. Comment pourrait il vouloir leur en déléguer la potentialité alors que les hommes sont pécheurs et coupables »

= les hommes devraient expier leur péché toute leur vie.

Face à ce constat, Joseph de Maistre préconise le retour à la monarchie de droit divin comme le produit de nombreux siècles de tradition. Une monarchie de droit divin qui est selon lui le seul régime politique respectueux de la volonté divine.

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Il dit que « la Révolution qui veut mettre l’homme à la place de Dieu est véritablement satanique ».
Il ne parle pas de restauration monarchique mais de restauration de la monarchie absolue de droit divin.

Contrairement à ce que proclament les déclarations de droit, Maistre considère que l’homme n’a pas de droit mais seulement des devoirs envers Dieu.

Il dit que « la Révolution qui veut mettre l’homme à la place de Dieu est véritablement satanique ».

Maitre est également très hostile à la conception universaliste de l’homme, hostile à l’idée d’homme abstrait qui serait générateur de ces propres droits. Il n’y a pas d’hommes abstraits selon lui, seul existe selon lui des hommes inscrits dans une histoire longue, une culture, une expérience, une tradition :

«j’ai vu dans ma vie des français, des italiens, des russes, je sais même grâce à Montesquieu que l’on peut être persan mais quant à l’homme, (au sens des lumières) je ne l’ai jamais rencontré ». => On voit apparaitre ce qui sera une composante de notre courant conservateur traditionnaliste, c’est le nationalisme.

=> Ce que reproche Maistre à la Révolution, la pensée libérale et l’humanisme des lumières c’est d’avoir oublié l’Histoire, les coutumes, les siècles qui forgent une identité nationale. C’est cette identité nationale qui doit être pour Maistre intangible à laquelle on ne doit pas toucher. Donc pour lui, l’homme qui génère ses propres droits n’a pas d’existence réelle, il n’est qu’une idée sans histoire ni tradition.

La dimension nationaliste ne donne pas seulement naissance à des courants d’idées progressistes : le nationalisme donne aussi lieu à des courants d’idées profondément conservateurs.

Louis de Bonald (1744- ) = dans la lignée de Joseph de Maistre.

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Un autre courant du conservatisme : le nouvel ordre scientifique : de positivisme à la politique

Ce courant conservateur se situe dans une perspective scientifique : cela est surprenant. Dans la pensée traditionnaliste on a vu avec De Maistre et Burke qu’il y avait une école théocratique cad entièrement inspiré par Dieu.

Il y a dans les courants conservateurs une autre école qui s’éloigne de l’ordre providentiel de dieu et qui constitue l’école positiviste qui va regrouper un certain nombre d’auteurs anglais et français faisant non plus référence à dieu mais faisant référence à l’analyse des faits, de la société, à l’observation de l’histoire.

Ce sont des auteurs qui vont se référer aux sciences humaines en plein essor à l’époque, mais aussi aux sciences sociales comme la sociologie

Il y a un postulat scientifique permettant de comprendre le réel. Le positivisme c’est aussi croire en des connaissances scientifiques qui vont permettre de changer le réel et d’intervenir dans le social. Contribuer à faire progresser l’organisation de la société par un recours à la science (et pas la religion).

Le positivisme est le système philosophique fondé par Auguste Comte (1798-1857) qui considère que l'homme ne peut atteindre les choses en elle-même (leur être, leur essence) et que seuls les faits expérimentés ont une valeur universelle.
Les disciples d'Auguste Comte ne l'ont pas tous suivi dans sa mission prophétique. Le premier à s'éloigner fut Stuart Mill.

On pourrait penser que cette école na rien à faire dans la pensée conservatrice, mais plutôt dans le cadre de la pensée progressiste.

Si un certains nombres de positivistes aux 19 eme ont défendu la rev de 1789, et ont enrichi cette défense par leur connaissance scientifique nouvelle, et bien d’autres positivistes ont inversement abouti à des idées, constructions sociales de type traditionnaliste et conservateur.
C’est le cas chez Auguste Comte 1798-1857 qui illustre ce qu’on pourrait appeler le Positivisme conservateur.

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Le positivisme conservateur

On peut dire qu’il y a un point commun entre ces auteurs aussi différents comme constant, Tocqueville, Maistre et August Comte. Ce point commun tient dans le fait qu’ils ont considéré que la révolution avait ouvert un nouvel âge politique mais il estime tous que la révolution en tant que secousse violente a déstructuré la société française, a détruit le lien social, donnant naissance à une société fragile, instable, et promise au désordre institutionnel et social.

Ces auteurs adaptent des positions différentes : pour ce qui d’auguste Comte, l’orientation donnée à sa pensée (reconstruction de la société française après la Révolution) est une orientation scientifique. Comte estime en tant que positiviste que seule la connaissance scientifique peut permettre la mise au point d’un système politique pertinent qui serait une synthèse entre tradition et modernité. Projet ambitieux mais qui est celui de Comte dans une œuvre monumentale qu’il a écrite : 1 er ouvrage « le cour de philosophie politique », publié entre 1830, et le 2ème « système de philosophie positive » publié en 1851.

En cours droit du travail, à partir de cette croyance dans la science positive, Comte va valoriser dans la société tous ceux qui travaillent, pensent, réfléchissent, tous ceux qui ont une approche scientifique de la société dans laquelle ils vivent.

Lorsque Comte parle d’une approche scientifique, il fait allusion aussi bien aux sociologues, physiciens, qu’aux travailleurs, entrepreneurs, ceux qui vont utiliser le progrès technique pour produire de la richesse. Comte ressent un très grand mépris à l’égard des aristocrates, des hommes d’église, mais aussi à l’égard des hommes politique dont il passe son temps à dévaloriser leur utilité et importance.

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Les fondements de la pensée positiviste chez auguste Comte

Comte a une très grande ambition intellectuelle, puisque cela le rendra fou. Il envisage une vaste synthèse du savoir humain et de son application. Lorsque Comte parle de philosophie politique, il se présente en adversaire, en réactionnaire, de la grande vague destructrice qui a déferlé en France de 1750 à 1789. Comte adopte d’entrée de jeu une position critique, vis-à-vis de la philosophie des lumières.

La révolution pour lui n’est que démolition, destruction, ruine, mais elle n’est en aucun cas édification, construction sur des bases nouvelles. Comte n’adhère donc pas a priori à la l’idée de souveraineté du peuple, de droits naturels..

Pour lui ces idées n’ont pas permis d’édifier une société nouvelle. Il estime que l’incohérence politique qui se manifeste est une preuve de l’inefficacité des idées des lumières. La révolution a donc détruit mais rien construit.

Pour essayer de remédier à cette situation, Comte va proclamer la seule croyance qui compte pour lui c'est-à-dire la croyance aux faits sociaux observées et aux leçons scientifiques que l’on en tire. Pour lui les idées révolutionnaires ne sont que des idéaux qui sont plaqués artificiellement sur une réalité à laquelle ils ne correspondent pas. Ceci aboutit à une division qui est pour lui l’une des causes principales du malaise social entre ce qu’il appelle corps politique et social.

Le corps politique c’est l’idée de démocratie abstraite et hypothétique traduit par les lumières, cad sans consistance, sans caractère positif, sans correspondance avec le réel. C’est par le positivisme que Comte pense relever la société française et aboutir à un nouvel esprit scientifique qu’il pense fonder avec le positivisme et vont s’attaquer exclusivement à l’observation et à l’expérimentation faisant entière confiance au travail du savant.

L’apparition du terme savant va remplacer le terme politique, dans le projet de société que Comte à dessiné, il compte remplacer les politiques par les savants, les politiques devenant de simples exécutant de la pensée scientifique élaborée par les penseurs positivistes. Pour lui c’est une dégradation des politique, et donc de la philosophie des lumières. Son projet n’est réalisable qu’a partir d’un postulat : les sciences sociales et humaines seraient en mesure d’atteindre le même degré de rigueur scientifique, d’exactitude que les sciences de la matière. Les méthodes mises en œuvres dans les sciences de la matière sont transposables dans les sciences sociales selon lui.

Deux méthodes :

- L’observation : toute science commence par l’observation
- La méthode expérimentale : pour lui c est transposable aux sciences humaines ce qui n’est pas vrai. Le travail sociologie montrera qu’elle ne peut pas avoir recours à la méthode expérimental

Le postulat de Comte est donc invérifiable !! Il mourra fou.

Comte va passer par une étape préalable qui est une fresque historique des sociétés humaines des origines jusqu’au XIXI siècle et qui s’intéresserait principalement au savoir humain et à la connaissance humaine.

C’est ce que Comte appellera la loi des 3 états :

  • L’état théologique : qui est le plus ancien dans histoire de l’humanité (jusqu’a XII) Comte le caractérise comme une période ou l’homme recherche l’explication du monde dans des causes divines. Comte précise que l’homme va passer successivement par le fétichisme, auquel succédera le polythéisme, auquel succédera le monothéisme. Comte explique qu’entre ces 3 , il y a un certain progrès de la connaissance humaine, même si les faits observés sont expliqués par des faits inventés. Pour lui, la légitimité de droit divin s’est prolongée si longtemps dans les sociétés humaines car la question de la légitimité politique, de l’origine du pouvoir, de la souveraineté sont pour lui des questions insolubles. Ce sont des questions qui touchent à l’essence de l’homme et qui ne peuvent pas etre résolus de manière scientifique, positive. Mais par le divin.
  • L’état métaphysique : pour Comte c’est typiquement un état de transition qui va délaisser peu a peu les explications divines pour les remplacer par l’intervention de causes ou de forces abstraites. (elles succéderaient aux explications divines, c’est un progrès, mais pas totalement abouti). Cette période inclue le 18 eme car la pensée des lumieres pour comte est une pensée métaphysique, abstraite, d’un état certes plus elevé dans la connaissance de l’etat téologique. Le 18 est une periode riche en critiques et interrogations, de remise en cause, et comte précise que c est une periode qui donne la préférence à la connaissance métaphysique, aux abstractions, et qui se traduit en politique par l’invention d’une multitude de concept tels que le contrat social, la souveraineté du peuple, les droits de l’homme, ou encore la démocratie. Ce sont des concepts abstraits, qui sont de l’odre métaphysique. 18 eme est aussi le dev des professions juridique ce qui témoigne pour comte de la prédominance de l’abstraction sur le reel. Pour comte l’etat téologique et métaphysique présente un point commun : ils sont tous les deux obsédés, marqués par la question que se pose l’homme sur le monde dans lequel il vit à savoir la question du POURQUOI. Question pour Comte qui est trop essentiel car elle touche a l’essence de Lhomme à laquelle on ne pourra jamais apporté une réponse positive, scientifique. Pour lui c’est l’affaire de la religion.
  • L’état positif, ou l’état scientifique. Qui va s’ouvrir au 19. Cet état positif va changer la question de la connaissance. Cette connaissance ne sera plus de répondre à la question pourquoi, mais à la question COMMENT. On va donc observer la réalité physique comme sociale objectivement et on va expérimenter et en tirer des lois au sens scientifique. Et ces lois vont permettre de comprendre le monde physique mais aussi d’après Comte, de comprendre avec autant d’exactitude le monde social ( ce qui est faux)/ ce sera la science de la sociologie positive qui sera une science exacte et en tant que telle , une science qui permettra de changer la société (ce que la pensée des lumières n’a jamais permis de faire)

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Le positivisme de Comte en tant que pensée politique

Comte va s’efforcer d’apporter à la politique ses idées positivistes, considérer que l’organisation politique, la vie politique obéissent elles aussi à des lois scientifiques.

Il essaie de démontrer cela en indiquant que pour lui l’évolution générale des sociétés humaines ainsi que els mécanismes régissant une société donnée (France par exemple), s’explique par des lois scientifiques qui étaient aussi rigoureuses que des lois de la physique. Il parlait de la sociologie comme de la « physique sociale », la politique serait aussi une « physique politique ». Il suffirait donc de découvrir ces lois pour améliorer le fonctionnement des sociétés.

A partir de là, Comte développe une conception non pas progressiste mais paradoxalement plutôt conservatrice, tra, même si elle est une conception très particulière de l’organisation politique.

Il est très critique à l’égard de la Révolution de 1789 mais pas pour les mêmes raisons que les auteurs tras, parce que pour lui, cette Révolution a préféré l’individu à la société.

Il explique que la Révolution au nom de l’individualisme a déstructuré toute la société française.

Elle a supprimé par exemple toutes les structures de médiation existantes (corporations) et elle a ignoré deux notions qui sont pour lui fondamentales pour lui dans le lien social : la famille et la patrie. Il considère que la préservation de la famille, croyance dans la patrie, les corporations professionnelles sont des notions essentielles pour que la société soit structurée.

La société pour Comte a une existence propre. Ces révolutionnaires ont fait de la société une simple addition de l’individu.

Il ajoute que l’individualisme révolutionnaire a activé 2 dangers pour le corps social :

  • l’épation
  • les intérêts particuliers

Dans une société très individualiste, la passion l’emporte sur la raison et les intérêts particuliers l’emportent sur l’IG.

Pour remédier à cette situation, Comte estime que la politique doit désormais reposer sur ce qu’il appelle « des techniques de gestion collective » qui seront élaborées par la connaissance scientifique.

Ces techniques reposent sur un principe fondamental selon Comte, une division hiérarchisée du travail social. Celle ci donne une société de caste.

  • Au somment se trouvent les savants (scientifiques : ce qui élaborent les connaissances concernant la vie sociale) = le cadre de la société est entre les mains des savants.
  • Dans une deuxième caste, se trouvent les publicistes chargés de mettre en forme, diffuser, les lois découvertes par les savants.
  • Dans une troisième caste, appelée les gouvernants (échelon politique ne gouvernant pas) chargés d’exécuter les plans découverts par les savants et mis en forme par les publicistes. Ils mettent en pratique.
  • Dernière strate, la masse des citoyens qui obéit pour son plus grand avantage puisque les lois qui les régissent sont les meilleures car validées par la science donc incontestables.

 

=> Les dimensions politiques et juridiques auxquelles nous sommes habitués, disparaissent du moins régressent fortement au bénéfice d’un véritable scientisme chez Comte.

 

=> La société à laquelle arrive Comte à partir de ses idées, est une société élitiste. On se doute tout de même qu’entre les savants, publicistes, gouvernants vont se tisser des liens éloignant ces catégories de la masse. C’est une société inégalitaire, la question de l’égalité des droits, de la liberté ne se posent pas pour Compte puisque que les sociétés seront régies par des lois scientifiques. Donc els valeurs des Lumières n’ont plus lieu d’être.

=> C’est une société résolument anti individualiste : contre pied de la Révolution. Pour lui, il faut réintégrer l’individu dans la société. Quant à cette intégration, elle sera effectuée par la famille, le travail, par la croyance dans la patrie, les traditions et l’Histoire figurent paris les éléments fondamentaux à une identité nationale, l’appartenance à la même patrie ( la terre de mes pères).

C’est donc une société que les traditionnalistes n’auraient pas refusé puisque elle repose sur des valeurs traditionnelles.

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De l’Etat positif à l’état métaphysique

La pensée de Compte sera par la suite déconstruire, contestée par de grandes découvertes dans le domaine des sciences dures (théorie de la relativité, physique quantique).

Comte en était arrivé à un « totalitarisme scientifique » ce qui signifie que pas qu’il était totalitariste simplement sa pensée strictement scientifique était trop rigoureuse d’autant que les lois étaient contestables.

Qu'est-ce que le courant de pensée nationaliste ?
Crée en 1968, l'OF est avec l'Action française le mouvement nationaliste le plus vieux en activité.

La sociologie deviendra beaucoup plus modeste par la suite, ayant pour effet de la rendre beaucoup plus utile.

Dans ce cadre conservatiste qu’a inspiré Auguste Compte, deux auteurs sont à étudier.

Hippolyte Taine : (1828-1893) et Erneste Renan : (1823-1892) continuateurs du totalitarisme scientifique

Ces auteurs font débat aujourd’hui autour des notions de « race » et l’idée de « nation » / « identité nationale ».

Ces auteurs s’inscrivent dans la lignée d’Auguste Comte autour de ce crédo dans la science exacte appliquée à la politique. Ils vont donc cependant introduire deux éléments nouveaux : l’idée de nations, patrie (pour Comte) et l’idée de race.

Parmi les auteurs traditionnalistes ont peut les qualifier de nationalistes.

Ces auteurs vont aborder des problèmes dramatiques à l’époque qui sont encore aujourd’hui des sujets d’actualité.

Hippolyte Taine part du même postulat que Comte : il va élaborer une analyse scientifique de l’Histoire. Il estime comme Comte que les méthodes de la physique, biologie, chimie.

C’est une Histoire qui s’organise autour de 3 grands facteurs explicatifs :

  • « La race » : est selon lui une des explications scientifiques de l’histoire de sociétés humaines et de l’évolution. Ce terme est problématique. Taine précise que pour lui, la race correspond aux caractéristiques d’un ensemble social qui sont transmises par l’hérédité => Facteur déterministe. Lorsqu’il parle de race, Taine ne parle pas nécessairement de « race pure » comme d’autres le feront après lui (XXème).

La transmission héréditaire peut dont venir de sources raciales diverses. Dans l’histoire des sociétés il peut donc y avoir des phénomènes de mélanges liés aux migrations, conquêtes territoriales et c’est ce terme qu’il donne au terme race. Ce qui signifie que ce terme est mal choisi aujourd’hui, il serait convenable de le remplacer par un autre terme celui d’ « ethnie » voire par « d’ethnoculturel ». Taine va être considéré à tort comme un penseur raciste. Interprétation erronée car marquée par la notion de « race pure » au centre des idéologies nazies.

La notion de race d’un point de vue biologique est une notion qui fait l’unanimité parmi les biologistes, et est employée au singulier par les savants => L’Humanité correspond à une seul et unique race.

Pourquoi ce discours scientifique est-il si important ?

Il a été démontré que les différences de la peau, physiologiques ne constituent pas des discriminants essentiels entre les humains mais simplement secondaires. On peut parler des ethnies au pluriel en sachant qu’au sein des populations noires ou asiatiques ou blanches il y a plusieurs ethnies. Normalement compte tenu de ces découvertes scientifiques, race et racisme n’ont aucune pertinence scientifique.

  • « Le milieu » : constitué par notre « milieu » dans lequel nous vivons. Ce milieu, Taine l’entend comme le milieu familial, social, fait de traditions, de croyances, habitudes mentales, institutions, qui vont construire l’individu à l’image du groupe. La dimension sociale est plus importante que la dimension individuelle
  • « Le moment » : correspond selon Taine à « l’ensemble des circonstances momentanées qui déclenchent une action humaine dès lors qu’une œuvre humaine n’est jamais inscrite hors du temps». => temporalité.

=> Si l’on réunit ces 3 facteurs, on se rend compte que l’individu est le produit d’un facteur biologique (la race) associé à un facteur sociologique (milieu social) et associé à un facteur temporel (le moment).

=> Cette explication, Taine la donne dans Origines de la France contemporaine publié par morceaux successifs entre 1875 et 1893. Dans cet ouvrage, Taine explique son analyse scientifique de l’Histoire donc et se livre aussi à une sévère critique de ce qu’il appelle à propos de 1789 « la démence révolutionnaire ». Il dit que celle-ci « est issue de la haine des médiocres et des pauvres contre les talentueux et les riches et de la folie furieuse qui a saisi les hommes ».

Taine ne croit pas en la raison de l’Homme. Pour lui l’Homme est déterminé, mené par les passions. Pour lutter contre ces passions, le seul recours n’est pas le retour à la raison, ni à Dieu mais la science. Cette science nous montre que l’Histoire des sociétés humaines n’est pas une Histoire faite de ruptures brutales, changements radicaux, d’épisodes révolutionnaires qui détruisent la société et ne construisant rien à la place.

Cette histoire est faite par le temps, l’origine, le milieu, la culture, traditions séculaires. C’est une histoire qui doit être linéaire, immobile :

=> Contrairement à Comte, Taine donne quelques éléments sur l’organisation politique pouvant garantir cette sorte d’immobilisme, tranquillité. En donnant ces informations, il est très conservateur. Il dit que le gouvernement n’est pas l’idée du peuple. Société dirigée par le savoir, par la science, par une élite scientifique, permettant de contourner des idées dangereuses pour Taine telles que la souveraineté populaire, démocratie, de suffrage universel.

L faut que les structures politiques soient respectueuses de l’Histoire et des traditions, pas trop puissantes, société décentralisée (il s’inspire de Tocqueville, une société dans laquelle le lien social serait renforcé par la présence d’associations.

Ces principes seraient garantis par 3 notions :

  • le savoir scientifique
  • l’idée de nation englobant race, milieu et histoire
  • l’idée d’une véritable morale sociale garante car le fait que la société est plus importante que l’individu.

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Taine décrit d’un système philosophique inspiré par le scientisme et très éloigné d el’idée démocratique de 1789.

Erneste Renan. Ces deux auteurs ne croient pas dans le suffrage universel, ni souveraineté populaire, dans l’idée de démocratie.

Renan considère que depuis 1789 la Feance est en décadence dont le 2nd Empire et la défaite de Napoléon III 1870 face à la Prusse sont un autre témoignage.

Pour se redresser, renan va publier un ouvrage, la Nation comme principe spirituel . Dans cet ouvrage, il va développer ce que l’on a appelé un nationalisme scientifique Le centre des idées de Renan est l’idée de nation présentée comme «l’âme du territoire dont la survie et le rayonnement doivent être le but de toutes les volontés ».

Qu’est-ce qu’une nation ? Dans une conférence de 1882 à la Sorbonne, Renan explique que ce terme a pour lui deux composantes majeures :

  • Pour lui la nation est dotée d’une âme : c’est un principe spirtuel. Elle est dépositaire d‘une existence qui dépasse celle des citoyens qui la composent. Les citoyens sont le corps, la nation est l’âme. L’âme étant éternelle, elle l’emporte sur le corps qui est temporaire. Cela ne veut pas dire que Rnena revient à des idées religieuses et métaphysiques. Il est beaucoup plus près de Conte et du positivisme qu’il ne l’est des nostalgiques de la monarchie de droit divin.
  • Pour lui la nation est la temporalité : le passé, l’histoire, le fait que tous les membres d’une nation doivent posséder en commun une longue histoire « constituante ».

 

Conférence importante car établit une différence qui est centrale dans le débat du nationalisme, entre la conception qu’il se donne de la Nation et la conception allemande de la Nation.

La conception allemande est étroitement liée à une conception ethnique pour ne pas dire dimension raciale : ce qui donnera plus tard l’idée de race pure, projet d’extermination des races impures.

 L'Allemagne n'échappe pas aux accès de fièvre nationalistes et identitaires qui surgissent dans de si nombreux États.
Si elle effraie par ses relents historiques évidents, la poussée du nationalisme allemand est bien réelle.

C’est l’idée de Volk : la Nation repose avant tout sur une ethnie précisément identifiée.

Dans la conception nationaliste de Renan est différente car il n’y a pas d’ethnie ? Ce sont les deux composantes précédentes. On pourrait dire qu’elle est moins dangereuse de celle allemande, l’histoire lui donnera raison.

Pour autant, on aperçoit deux problèmes se révélant insolubles :

  • la Nation chez Renan repose sur une contradiction qu’il ne résoudra jamais : l’idée fait appel à la volonté des peuples, au du droit des peuples à disposer d’eux mêmes à la condition que ces peuples soient constitués en Nation : constitués d’une âme, d’une histoire constituante, dans la temporalité de vivre ensemble.
  • Là où apparaît la contradiction : si la Nation est dotée d’une histoire, volonté de vivre ensemble et d’une âme, elle est en même temps fermée à toutes possibilités d’adhésion volontaire, d’intégrer volontairement la Nation.
  • Le poids du passé chez Ronan est presque aussi fort et excluant que l’est dans la conception nationaliste allemande la notion d’ethnie au sens sanguin du terme.
  • Le 2ème, c’est que cet auteur lui-même va se laisser emporter par la tentation de tout nationaliste, celle d’établir une hiérarchie entre les peuples, une hiérarchie entre les nations et peut être même, même si il ne le dira pas, une hiérarchie entre les races, ou si l’on préfère une

hiérarchie entre les origines ethniques. Comment ces Nation se comportent-elles les unes par rapport aux autres ?

  • Si pied d’égalité, elles ne s’interpénétreront pas. Cela va d’ailleurs à l’encontre de l’histoire de la condition des peuples.
  • Si hiérarchisées, comment va s’organiser leur rapport ? il précise « la conquête d’un pays de race inférieure par un race supérieure qui s’y établit pour le gouvernement, n’a rien de choquant ».

Renan se contredit, lui le scientifique il exclut dans sa conférence l’idée d’ethnie et fait entrer ici l’idée de race. Et en plus il fait entrer l’idée de race hiérarchisée, et de race supérieure, inférieure. Il justifie cette hiérarchisation par une « inégalité biologique en terme de compétences scientifiques »

=> Cad qu’on a des Nations qui ont vocation à être des Nations élitistes pour lui. D’autres elles ont vocation à être soumises. Certaines seront puissantes et composées d’individus supérieurs, d’autres seront soumises et composées d’individus inférieurs. Dans cette hypothèse, la conquête ne peut être qu’utile pour la race inférieure qui va perdre sa liberté, être soumise, mais ca n’est pas grave car c’est sa vocation.

À la limite cette race inférieure ne pourra qu’en tirer des bénéfices.

Lorsque Renan se laisse aller à ce genre de débordement à la fin de sa vie, il parle de moins en moins de Nation mais de plus en plus de Patrie. Cad, en tt cas dans son vocabulaire, qu’il fait entrer un terme dont la connotation est génétique. La Patrie c’est la terre de nos pères.
Du point de vue du sens, le terme de Patrie est plus fort que celui de Nation, il introduit les gènes, la même âme, le même sang. Sa pensée en se radicalisant au fur et à mesure que la décadence française se poursuit va produire les pires excès des pensées de droites, d’extrême droite aujourd’hui.
Sa pensée va nourrir le nationalisme racial, Barrès, Maurras, l’action française. Renan va légitimer le nazisme même s’il ne l’a pas connu et donc l’idée de race pure. Il va laisser très loin derrière sa conférence de la Sorbonne.

Le nationalisme est donc toujours près du racisme ou de l’ethnicisme, voire de l’exclusion de l’autre qui est différent.

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Simon

Juriste et ancien élève de l'UPPA et de la Sorbonne, je mets à dispositions mes TD, notes et fiches de cours pour aider les étudiants. N'hésitez à poser vos questions en commentaire : On essaiera de vous aider en faisant de notre mieux !