Chapitres

  1. 01. Texte
  2. 02. Analyse
Les meilleurs professeurs de Français disponibles
Cristèle
4.9
4.9 (85 avis)
Cristèle
100€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Sophie
4.9
4.9 (33 avis)
Sophie
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Adélie
5
5 (65 avis)
Adélie
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Julie
5
5 (97 avis)
Julie
75€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Albane
5
5 (147 avis)
Albane
75€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Jules
5
5 (35 avis)
Jules
70€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Konan pacome
5
5 (49 avis)
Konan pacome
35€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Julia
5
5 (46 avis)
Julia
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Cristèle
4.9
4.9 (85 avis)
Cristèle
100€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Sophie
4.9
4.9 (33 avis)
Sophie
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Adélie
5
5 (65 avis)
Adélie
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Julie
5
5 (97 avis)
Julie
75€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Albane
5
5 (147 avis)
Albane
75€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Jules
5
5 (35 avis)
Jules
70€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Konan pacome
5
5 (49 avis)
Konan pacome
35€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Julia
5
5 (46 avis)
Julia
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
C'est parti

Texte

Jusqu’à un an environ, les enfants vivaient accrochés à leur mère, dans un sac de coton ceint au ventre et aux épaules. On leur rasait la tête jusqu’à l’âge de douze ans, jusqu’à ce qu’ils soient assez grands pour s’épouiller tout seuls et ils étaient nus à peu près jusqu’à cet âge aussi. Ensuite ils se couvraient d’un pagne de cotonnade. A un an, la mère les lâchait loin d’elle et les confiait à des enfants plus grands, ne les reprenant que pour les nourrir, leur donner, de bouche à bouche, le riz préalablement mâché par elle. Lorsqu’elle le faisait par hasard devant un Blanc, le Blanc détournait la tête de dégoût. Les mères en riaient. Qu’est-ce que ces dégoûts-là pouvaient bien représenter dans la plaine ? Il y avait mille ans que c’était comme ça qu’on faisait pour nourrir les enfants. Pour essayer plutôt d’en sauver quelque uns de la mort. Car il en mourrait tellement que la boue de la plaine contenait bien plus d’enfants morts qu’il n’y en avait qui avaient eu le temps de chanter sur les buffles. Il en mourait tellement qu’on ne les pleurait plus et que depuis longtemps déjà on ne leur faisait pas de sépulture. Simplement, en rentrant du travail, le père creusait un petit trou devant la case et il y couchait son enfant mort. Les enfants retournaient simplement à la terre comme les mangues, sauvages des hauteurs, comme les petits singes de l’embouchure du rac. Ils mouraient surtout du choléra que donne la mangue verte, mais personne dans la plaine ne semblait le savoir. Chaque année, à la saison des mangues, on en voyait, perchés sur les branches, ou sous l’arbre, qui attendaient, affamés, et les jours qui suivaient, il en mourait en plus grand nombre. Et d’autres, l’année d’après, prenaient la place de ceux-ci, sur ces mêmes manguiers, et ils mouraient à leur tour car l’impatience des enfants affamés devant les mangues vertes est éternelle. D’autres se noyaient dans le rac. D’autres encore mouraient d’insolation ou devenaient aveugles. D’autres s’emplissaient des mêmes vers que les chiens errants et mouraient étouffés.

Analyse

Vous avez aimé cet article ? Notez-le !

Aucune information ? Sérieusement ?Ok, nous tacherons de faire mieux pour le prochainLa moyenne, ouf ! Pas mieux ?Merci. Posez vos questions dans les commentaires.Un plaisir de vous aider ! :) 4.00 (2 note(s))
Loading...

Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !