A midi, des Hussards français capturent un cavalier prussien près du village de Chapelle-Saint-Lambert ce qui annonce l'arrivée de Blücher.


Pour parer à cette menace, Napoléon demande aussitôt au général Mouton, Comte de Lobau, de protéger le flanc droit de l'armée avec son VIe Corps.

Vers 16 heures, l'avant garde du IVe Corps prussien de Bülow émerge effectivement du Bois de Paris. Lobau contre-attaque sans attendre et contient les forces de Blücher.

Mais à 17 heures 30, l'apparition du IIe Corps de Pirch I en soutien de Bülow rend impossible la situation du général Mouton.

Pirch I déborde Lobau par sa droite en se dirigeant vers le petit village de Plancenoit.

Un combat inégal s'engage alors dans ce secteur de la bataille. Tout le long de la soirée, les Français sont à 1 contre 3.

En effet, Bülow compte dans ses rangs 23 000 fantassins, 2 200 cavaliers, 86 canons et Pirch I aligne 8 000 hommes d'infanterie fraîche, 2 600 cavaliers et 24 pièces.

A cette multitude, Lobau n'oppose que 12 500 fantassins, 2 000 cavaliers et 52 canons.

Grâce à sa supériorité numérique, Pirch I enlève la position de Plancenoit aux Français et s'y retranche.

Pendant ce temps, Bülow canonne le corps de Lobau qui recule. Certains de ses boulets tombent au beau milieu de la Garde et de l'état major Impérial. Le général Desvaux de Saint-Maurice, commandant l'artillerie de la Garde, est tranché en deux par un projectile alors qu'il chevauchait auprès de l'Empereur.

La situation est à cet instant critique; Les Français sont engagés sur deux fronts et leur ligne de retraite est sur le point d'être coupée.

Napoléon envoie la Jeune Garde à Plancenoit, menée par le général Duhesme, avec pour ordre d'y expulser l'ennemi.


La lutte est acharnée à l'intérieur du village, notamment aux alentours de l'église et du cimetière ainsi que dans la rue La Haut. Duhesme et ses 4300 soldats reprennent la place. Au cours de contre-attaques massives, ils perdent du terrain.

Deux bataillons de la Vieille Garde, le 2e Chasseurs et le 2e Grenadiers, sous le commandement du général Jean-Jacques Pelet, viendront pour renforcer leurs "jeunots". En 20 minutes ils délogent les Prussiens à la baïonnette, sans même daigner tirer un coup de feu. Puis les poursuivent sur six cents mètres, les repoussent derrières les batteries de Hiller dont les servants s'enfuient à la vue des bonnets à poils et des baïonnettes rougies de ces vétérans.

Ce n'est qu' à 20 heures 30 et au prix de pertes considérables que Blücher parviendra à refouler les Français du bastion de Plancenoit. Au cours de cette résistance héroïque Duhesme y laissera la vie...

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !