Chapitres
Les bénédictins
Il suivent la règle instaurée par Benoit de Nursie (fin V, c'est un aristocrate romain). Il fonde une communauté d'hommes vivant en commun loin de la société de leur temps (« monados » = seul). Le temps est divisé en trois tiers : un tiers de prières, un tiers de travail, un tiers de repos. Ce sont essentiellement des communautés d'hommes, des communautés de femmes apparaissent ensuite avec un aménagement de la règle.
Le monachisme colombanien
Leur façon de vivre monastique vient d'Irlande (VI-VII-VIIIème). Ce qui prédomine c'est l'idée de pénitence, privation de certains biens (pas de viande, de vin), le silence est une règle stricte et la pratique du jeun est courante. Là aussi quelques monastères sont réservés aux femmes (avec un aménagement de la règle).
Pendant trois siècles ces deux modes de vie monastiques cohabitent, mais sous Charlemagne tous les monastères deviennent bénédictins (alentours de780-790);
On observe que le monachisme est d'abord masculin. Les circonstances pour se débarrasser des filles sont peu nombreuses, car elles sont autant de possibilité d'alliances matrimoniales pour les familles aristocratiques. Tandis que placer un fils au monastère a un grand intérêt : cela permet d'éviter la division du patrimoine familial. Car pour entrer dans un monastère il faut faire vœu de pauvreté, un fils entré dans les ordres ne peut donc réclamer sa part d'héritage. L'enfant est donc placé vers l'âge de 5-6 ans, ainsi la vie monastique lui paraît tout à fait naturelle. Le monastère est un des rares endroits où la femme n'est plus soumise à une autorité masculine (sinon sous l'autorité du père, puis du mari ou du frère...). Il s'agit d'une société de femmes coupée de l'extérieur et qui s'auto-administre (par un conseil dirigé par une abbesse) avec un pouvoir réel (gestion des terres...). C'est le seul lieu où elles possèdent une réelle autonomie dans leur existence (la seule autre manière d'être autonome c'est la prostitution sauf que le statut est très déprécié même si cela est considérée comme une institution nécessaire dans les villes car elle est un exutoire des passions sexuelles).
La tonsure est le signe de cette vie monastique. Car elle symbolise une castration douce, les cheveux longs sont en effet signes de virilité.
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