Chapitres
Le cancer colorectal
Philippe Colin est radiothérapeute à la Polyclinique de Courlancy de Reims et membre fondateur du Gercor et de la fondation A.R.CA.D. A l’occasion des Journées Portes Ouvertes autour du cancer colorectal de Reims, il s’est attardé sur le traitement par radiothérapie dans le cadre du cancer colorectal.
La radiothérapie a des indications surtout dans le traitement des cancers du rectum. Elle a pour objectif de détruire les cellules cancéreuses tout en préservant au maximum les cellules des tissus sains. Elle utilise des rayonnements de haute énergie (rayons X) produits par des accélérateurs de particules (radiothérapie externe). Ces rayonnements peuvent être appliqués dans des zones très précises du corps. Elle irradie la tumeur de manière précise afin de diminuer le risque d’échecs de la chirurgie. La radiothérapie permet de diminuer de 30 à 50 % le risque de récidives dans le petit bassin.
La radiothérapie préopératoire
La réalisation d’une radiothérapie avant la chirurgie (radiothérapie dite préopératoire) permet de réduire le volume de la tumeur, de détruire les cellules tumorales (notamment celles qui sont présentes près des limites de la zone qui sera enlevée chirurgicalement) et de diminuer ainsi les risques de récidives, le traitement du cancer du rectum reposant essentiellement sur la chirurgie
La radiothérapie peut être utilisée seule ou en association. Dans le cadre du traitement du cancer du rectum, elle s’associe aux autres méthodes thérapeutiques. Selon les cas, elle est réalisée avant ou après la chirurgie, de façon à réduire le risque de récidive locale, le plus souvent en association avec une chimiothérapie de manière à augmenter l’efficacité des rayons X sur les cellules tumorales (chimiothérapie dite concomitante).
Les effets secondaires lié à radiothérapie sont très localisés et son limités aux zones irradiés. Elles cessent dès la fin de la radiothérapie.
Quelles sont les zones irradiées ?
Le volume irradié est généralement la moitié postérieure du petit bassin en avant du sacrum. Elle englobe le rectum et ce qui est appelé le mésorectum, c’est-à-dire le tissu qui entoure le rectum.
Le canal anal ne sera irradié que pour les tumeurs situées dans le bas du rectum. Le volume traité englobe souvent une partie de la prostate chez l’homme et une partie de l’utérus ou du vagin chez la femme. Les ovaires reçoivent une dose d’irradiation qui entraîne une castration chez les femmes non ménopausées. Les techniques modernes de radiothérapie permettent de protéger en grande partie, mais incomplètement, l’intestin grêle et la vessie grâce à des caches en plomb qui protègent ces organes du faisceau d’irradiation.
Si vous désirez une aide personnalisée, contactez dès maintenant l’un de nos professeurs !