Les meilleurs professeurs de SVT disponibles
Antoine
4.9
4.9 (140 avis)
Antoine
60€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Chris
5
5 (305 avis)
Chris
96€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Georges
4.9
4.9 (50 avis)
Georges
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Agnès
5
5 (53 avis)
Agnès
75€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Angelina
5
5 (20 avis)
Angelina
80€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Jérôme
5
5 (19 avis)
Jérôme
120€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Cecile
5
5 (23 avis)
Cecile
55€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Gaëlle
4.9
4.9 (60 avis)
Gaëlle
12€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Antoine
4.9
4.9 (140 avis)
Antoine
60€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Chris
5
5 (305 avis)
Chris
96€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Georges
4.9
4.9 (50 avis)
Georges
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Agnès
5
5 (53 avis)
Agnès
75€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Angelina
5
5 (20 avis)
Angelina
80€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Jérôme
5
5 (19 avis)
Jérôme
120€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Cecile
5
5 (23 avis)
Cecile
55€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Gaëlle
4.9
4.9 (60 avis)
Gaëlle
12€
/h
Gift icon
1er cours offert !
C'est parti

TEXTE INTEGRAL DU FILM 2009

« HOME » D’ARTHUS BERTRAND

Remarque préliminaire :

Ce texte a été transcrit lors du visionnement du film et quelques petites coquilles se sont certainement introduites. Désolé et bonne lecture.

Ecoutes-moi s’il te plait. Tu es comme moi, un Homo sapiens, l’homme qui pense. La vie, ce miracle dans l’univers, est arrivée il y a presque quatre milliards d’années et nous les hommes il y a seulement deux cent mille ans. Et pourtant nous avons réussi à bouleverser cet équilibre si essentiel à la vie sur terre. Ecoutes bien cette histoire extraordinaire qui est la tienne et décides ce que tu veux en faire.

Voici les traces de nos origines. Au commencement, notre planète n’était qu’un chaos de feu, un amas de poussières agglutinées semblable à tant d’autres dans l’univers. Et pourtant ici est né un miracle, la Vie. Aujourd’hui, cette vie, notre vie n’est que le maillon d’une chaîne reliant d’innombrables êtres vivants qui se succèdent depuis près de quelques quatre milliards d’années. Aujourd’hui encore, les volcans continuent de sculpter nos paysages, et nous permettent de voir ce qu’était notre Terre à sa naissance : un magma de roches surgissant des profondeurs qui se figent, se craquèlent, se boursouflent avant de s’éteindre pour un temps.

Ces fumées, issues des entrailles de la Terre sont des traces de l’atmosphère des origines. Une atmosphère dépourvue d’oxygène, une atmosphère épaisse, pleine de carbone, chargée de vapeur d’eau, une fournaise.

Et puis la Terre s’est refroidie. La vapeur d’eau s’est condensée pour retomber en pluies diluviennes. A bonne distance du soleil, ni trop éloignée, ni trop proche, la Terre est en parfait équilibre pour conserver l’eau sous forme liquide. L’eau trace ses chemins, ils sont comme les veines d’un corps, les branches d’un arbre, les vaisseaux de la
sève qu’elle apportera à la Terre. Les rivières arrachent à la roche ses minéraux. Elles les apportent peu à peu à l’eau douce desocéans et les océans se chargent de sel.

D’où venons-nous ? Où donc a jailli la première étincelle de la vie ? Miracle du temps, les formes de vie primitives
existent toujours dans les sources chaudes du globe. Ce sont elles qui leur donnent leur couleur, on les appelle les archébactéries, Toutes se nourrissent de la chaleur de la Terre, sauf une, la cyanobactérie ou algue bleu verte. Elle
seule a la capacité de se tourner vers la lumière du soleil pour capter son énergie. Elle est un des ancêtres majeurs de toutes les espèces de plantes d’hier et d’aujourd’hui.

Cette petite bactérie et ses milliards de descendants vont changer le destin de notre planète. Ils vont transformer notre atmosphère. Où est le carbone qui remplissait le ciel ? Il est toujours là mais il est emprisonné dans les roches qui couvrent la Terre. Ici s’étendait autrefois un océan peuplé de minuscules organismes. Ils puisaient le carbone dissous de l’atmosphère pour fabriquer leur coquille.

Ces strates de roches, ce sont les coquilles accumulées de ces milliards de milliards d’organismes microscopiques. Grâce à eux, le carbone a quitté l’atmosphère et une autre vie pouvait commencer.

C’est le vivant qui a modifié l’atmosphère. Le végétal se nourrit de l’énergie du soleil et lui permet de casser la molécule d’eau et d’en prendre l’oxygène. Et l’oxygène remplit l’air. Le cycle de l’eau sur Terre est un éternel recommencement. Chute, vapeur d’eau, nuage, pluie, source, rivière, fleuve, mer, océan, glacier, jamais le cycle ne se rompt, c’est toujours la même quantité d’eau sur la Terre, c’est la même que boivent toutes les espèces qui se sont succédées. Incroyable matière que l’eau, l’une des plus instables entre toutes.

Elle prend la forme liquide de l’eau courante, gazeuse de la vapeur d’eau ou solide de la glace.

En Sibérie, la surface glacée des lacs en hiver porte les forces que l’eau développe en gelant. Plus légère que l’eau, la glace flotte et forme un manteau protecteur sous lequel la vie peut continuer.

Le moteur de la vie, c’est le lien. Tout est lié, rien ne se suffit en soi. L’eau et l’air sont inséparables, unis pour la vie et notre vie sur Terre. Tout est partage. Cette lointaine tâche verte à la percée des nuages est la source de l’oxygène de
l’air. Les 70% de ce gaz indispensable à nos poumons proviennent de ces algues qui colorent la surface des océans. Notre Terre repose sur un équilibre où chacun a sa place, n’existe que dans l’existence de l’autre. Un équilibre subtil, fragile, qu’un rien peut rompre.

Ainsi les coraux naissent d’un mariage, celui d’une algue et d’un coquillage.

Ils couvrent moins de 1% de la surface des océans mais ils abritent des milliers d’espèces de poissons, d’algues et de mollusques. L’équilibre de tous les océans en dépend. La Terre ne calcule le temps qu’en milliards d’années. Il lui en a fallut plus de quatre pour créer l’arbre. Dans la chaîne des espèces, l’arbre est un aboutissement en soi, une sculpture vivante et parfaite. L’arbre est un défi à l’apesanteur.

Il est le seul élément naturel en mouvement perpétuel vers le ciel. Il croit sans hâte vers la lumière dont son feuillage se nourrit. Il a hérité de cette minuscule cyanobactérie le pouvoir de capturer l’énergie lumineuse. Il l’accumule et s’en nourrit pour la transformer en bois et en feuille. Cette matière se décompose ensuite dans un mélange d’eau, de minéral, de végétal et de vivant.

Et ainsi, peu à peu, se forment les sols. Les sols fourmillent d’une activité incessante où des microorganismes se nourrissent, creusent, aèrent, transforment, Ils fabriquent l’humus, ce manteau fertile à laquelle toute vie est liée sur les continents.

Que savons-nous de la vie sur Terre, combien d’espèces connaissons-nous ? Un dixième, un centième peut-être, que savons-nous des relations qui se nouent entres ? La Terre est un miracle, le vivant reste un mystère. Des familles d’animaux se sont formés, soudées entre elles par des habitudes et des rites qui se perpétuent de générations en générations.

Certains se sont adaptés à la nature de leur pâturage et leur pâturage s’est adapté à eux. Chacun y trouve son compte,
l’animal pour sa faim, l’arbre pour de nouveaux bourgeons. Dans la grande aventure de la Terre, chaque espèce a son rôle, chaque espèce a sa place. Aucune n’est inutile ou nuisible, toutes s’équilibrent.

Et c’est là que toi, oui toi Homo sapiens, l’homme qui pense, tu apparais dans cette histoire. Tu profites du fabuleux héritage de plus de quater milliards d’années que te donnes la Terre. Tu n’as que deux cent mille ans et tu vas changer la face du monde. Pourtant fragile, tu vas conquérir tous les milieux, prendre possession de territoires entiers comme aucune autre espèce ne l’avait fait avant toi.

Après plus de cent quatre vint mille ans d’errance, grâce à un climat plus clément, l’homme se fixe, il ne dépend plus seulement de la chasse pour survivre. Il choisit pour s’établir les contrées humides où abondent le poisson, le gibier et les plantes sauvages. Là où se mêlent la terre, le vivant et l’eau. Aujourd’hui encore, la majeure partie de l’humanité vit le long des côtes, sur les rives des fleuves, des rivières et des lacs.

Sur la planète, une personne sur quatre vit toujours comme l'humanité pouvait vivre il y a six mille ans, sans autre énergie que celle que la nature fournit saisons après saisons. C'est la vie de plus d’un milliard et demi d'êtres humains. Plus que toute la population des pays riches réunis. Mais l’espérance de vie est courte, le labeur pénible, les aléas de la nature pèse sur l’existence quotidienne. L’éducation est rare.

Les enfants sont la seule richesse tant l’homme a besoin de bras pour assurer sa subsistance. Le génie de l’homme est d’avoir toujours eu l’intuition de sa faiblesse. L’énergie physique, la force que la nature ne lui a pas donné, il va les chercher dans l’animal qui l’aide dans la découverte de nouveaux territoires. Mais comment conquérir le monde la faim au ventre ?

L’invention de l’agriculture a bouleversé notre histoire. C’était il y a moins de dix mille ans. Elle fût notre première
grande révolution. Elle nous a apporté nos premiers surplus. Nous avons fondé nos villes et nos civilisations. Le souvenir des millénaires de cueillette sauvage est effacé. Les céréales dont nous avons fait le levain de notre vie,
nous en avons multiplié les variétés.

Nous avons appris à les marier avec nos terroirs et nos climats. Nous sommes comme toutes les espèces sur la Terre, notre inquiétude première est de se nourrir chaque jour. Quand le sol est moins généreux et l’eau plus rare, nous avons déployé des prodiges pour extraire de la terre notre subsistance. Les hommes ont modelé les espaces avec la patience et l’abnégation que la terre exige, comme un sacrifice sans cesse recommencé.

L'agriculture est toujours le premier métier du monde. La moitié de l'humanité cultive encore la terre et plus des trois-quarts le fait à la main. L’agriculture est comme une tradition qui se transmet de génération en génération, dans la sueur, le travail et la peine parce qu’elle est pour l’humanité la condition même de sa survie. Cette énergie que l’homme cultive à la force de ses bras, il va la faire jaillir un jour des profondeurs de la Terre.

Ces flammes, c’est encore du végétal, une poche de soleil, de l’énergie pure, l’énergie du soleil captée pendant des millions d’années par des millions de végétaux il y a plus de cent millions d’années. C’est le charbon, c’est le gaz et c’est surtout le pétrole. C’est cette poche de soleil qui nous a libéré du travail de la terre.

Avec le pétrole, s’est ouvert le temps de l’homme qui s’affranchit du temps.

Avec le pétrole, certains d'entre nous ont connu un confort comme jamais l'humanité n’en a bénéficié et en cinquante ans, nous avons modifié la terre plus rapidement que tous les hommes qui nous ont précédé.

Tout s’accélère. Au cours des soixante dernières années, la population du globe a presque triplé et plus de deux milliards d'hommes ont rejoint les villes.

Tout s’accélère. Cette ville, Shenzhen en Chine avec ses centaines de gratte ciel et ses millions d’habitants était encore un petit village de pêcheurs il y a à peine quarante ans.

Tout s’accélère. A Shanghai, trois mille tours et gratte-ciel ont été érigés en vingt ans. Des centaines sont encore et encore en construction. Aujourd'hui, sur sept milliards d'humains, plus de la moitié vit dans les villes.

New York, la première mégapole du monde, est le symbole de l’exploitation de toutes les énergies offertes par la Terre au génie des hommes. La force des bras de millions d’immigrés, l’énergie du charbon, la puissance décuplée du pétrole......

Bande-annonce du film Home

Vous avez aimé cet article ? Notez-le !

Aucune information ? Sérieusement ?Ok, nous tacherons de faire mieux pour le prochainLa moyenne, ouf ! Pas mieux ?Merci. Posez vos questions dans les commentaires.Un plaisir de vous aider ! :) 4.50 (6 note(s))
Loading...

Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !