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C'est parti

Objet d'étude

"Le roman et ses personnages, vision de l'homme et du monde"

Corpus

Texte A : extrait d'Honoré de BALZAC, Le Chef d'œuvre inconnu (1832)

Texte B: extrait de Victor HUGO, L'homme qui rit (1869)

Texte C : extrait d'Émile ZOLA, L'assommoir (1877)

Texte D : extrait de Marcel PROUST, Le Temps retrouvé

Question

"Dans quelle mesure ces portraits prennent-ils appui sur le réel ? Dans quelle mesure le transposent-ils ?" Votre réponse n'excédera pas une trentaine de lignes.

Trois de ces portraits ont été écrits au XIXème siècle, influencés par des courants comme le réalisme ou le naturalisme. C'est le cas du moins des textes de Balzac et de Zola. Pour dresser de tels portraits, les auteurs ne peuvent que prendre appui sur le réel, véritable source d'inspiration mais aussi gage de crédibilité. Le lecteur doit pouvoir se représenter l'individu tel qu'il lui est donné à voir. Notons d'ailleurs que le narrateur s'impose au lecteur à de nombreuses reprises afin de rendre cette description plus vivante: "Imaginez" nous demandera le narrateur du Texte A, "Nous posons la question"s'interroge celui de Hugo. Pour cela les détails de sa physionomie, de son comportement ou de son caractère sont largement développés. Nombre d'énumérations relatives aux détails favorisent cette dimension de réalité; le peintre mystérieux dans le Chef d'oeuvre inconnu de Balzac est ainsi décrit: "front chauve, bombé, proéminent". Même souci du réalisme dans le portrait de Gueule d'or chez Zola où l'homme émerge de son activité professionnelle: "Il avait le jeu classique, correct, balancé et souple". Cette idée de collusion entre l'homme et son travail transparaît également dans les lignes suivantes: "Un homme magnifique au travail". Le cas de Gwynplaine est un peu spécifique en raison du caractère anormal de sa physionomie; ce monstre, à l'image du bossu de Notre-Dame, a une expression figée par l'action de ses agresseurs. Toutefois même ce visage défiguré nous apparaît clairement à travers ces lignes: " Ce rire qu'il n'avait point moins sur son front, sur  ses joues, sur ses sourcils, sur sa bouche, il ne pouvait l'en ôter." Le texte de Proust n'épargne pas sa victime : cette femme jadis belle a subi les ravages de la vieillesse; certains détails ne trompent pas: "mèches blanches", "joues raides et usées", ou encore "sa figure effritée comme un bloc". D'autres éléments de détails confirment le souci de l'imitation de la réalité: les nombreux adjectifs qualificatifs inscrivent la démarche de l'auteur dans la précision; les couleurs sont rendues afin de permettre une représentation la plus conforme possible à ce que les auteurs imaginent eux-mêmes.

Pourtant chacun de ces portraits relève aussi d'une transposition de la réalité. Prendre appui sur elle mais la sublimer ou la pervertir pour choquer, étonner, ou simplement ne pas ennuyer semble aller de pair. De nombreuses comparaisons ou métaphores subliment la réalité décrite: ainsi Gwynplaine est-il comparé à une figure mythologique "Qu'on se figure une tête de Méduse gaie", Gueule d'or à un géant: "copiés sur ceux d'un géant, dans un musée". Les comparants du peintre dans le texte de Balzac attestent un personnage hors-norme: Rabelais et Socrate. Enfin dans le Temps retrouvé de Proust, l'ancienne maîtresse prend des airs de statue grecque: "comme un de ces belles têtes antiques" ou encore "un dureté sculpturale". Par ailleurs des éléments surnaturels agrémentent les descriptions réalistes: des teintes fantastiques parent la vielle maîtresse du narrateur du texte D, une couleur fantastique est attribuée au peintre de Balzac par la luminosité. Gueule d'or, lui est assimilé à Dieu: "il devenait beau, tout-puissant, comme un Bon Dieu.

Soucieuses de permettre au lecteur une représentation du réel, les descriptions proposées par ces textes dépassent la pure réalité et confèrent aux personnages une dimension supplémentaire qui ne saurait apparaître chez tous les lecteurs de façon identique, montrant ainsi que l'art de la description ne saurait se limiter à une simple photographie du réel : "Vous aurez une image imparfaite de ce personnage".

Commentaire du texte A: Balzac

Enjeu: montrer que l'art de la description chez Balzac préserve un jeu (au sens d'un jeu entre deux pièces mécaniques) entre le réel et l'inconnu inscrivant le portrait dans une dimension fantastique.

I- L'art de la description

1) une description vivante:

adj qual, énumérations, incursions du narrateur

2) jeu de matières et de couleurs: peinture d'un peintre:

couleur, matière, forme; visage, tenue vestimentaire...

3) points de vue mélangés:

a priori externe (celui de Nicolas Poussin) mais le narrateur lui-même a un point de vue omniscient (connaît les pensées de Nicolas Poussin donc ses suppositions sur le peintre mais présume aussi des pensées du lecteur "vous eussiez dit", enfin, semble savoir des éléments sur le peintre lui-même: "flétri...par ces pensées qui creusent...").

II- Un portrait fantastique

1) méconnaissance de l'identité du peintre:

hésitations du narrateur ("devina", "ou le protecteur ou l'ami du peintre"= alternative montre la méconnaissance, "espérant trouver", "ce personnage", "devaient parfois"= suppositions), comparaisons élogieuses mais qui n'ont rien de commun (Rabelais ou Socrate)

2) figure contrastée:

noire/blanche, corps fluet et débile/ lourde chaîne, flétri/ colère ou enthousiasme

3) un vieillard intrigant:

"ce je ne sais quoi "= caractère indéfinissable, champ lexical de la vieillesse qui confère une autorité naturelle à l'homme, carcatère magique: diabolique, magnétiques, comparé à un personnage de Rembrandt = vision irréaliste

Dissertation

Deux possibilités de plans au moins:

- un plan en deux parties:

  1. I) une imitation du réel comme gage de crédibilité (le lecteur croit mieux à l'existence des personnages quand ils sont décrits avec réalisme)
  2. II) mais une description doit savoir dépasser la réalité dont elle s'inspire (correspondance entre un être et le lieu dans lequel il évolue cf. le courant naturaliste de Zola où la description a une vocation explicative, sublimer le réel pour ne pas lasser (vocation enchanteresse de la description)

-  un plan en trois parties:

  1. I) montrer que l'imitation du réel est souvent illusoire (lacune de la description)
  2. II) se demander si l'art du romancier ne tient pas justement à nous faire prendre pour vrais des éléments qui ne peuvent pas l'être: la littérature fantastique (Poe) ou l'anticipation (1984 de Orwell et le "personnage" de Big Brother)

III) montrer que le personnage n'est pas nécessairement donné à voir: le Nouveau Roman

Ecriture d'invention

Deux choses importantes à noter pour ce sujet: il conserve une vive affection (portrait plutôt partial, guidé par les sentiments encore vifs) et l'idée de traces de la beauté (montrer que la vieillesse n'a pas tout détruit et faire abstraction des dégâts;  pencher pour l'oeil malicieux, un sourire, un port de tête, une élégance des gestes, une voix toujours claire, une coiffure sophistiquée, une poitrine encore avantageusement mise en valeur...)

Utiliser des termes comme "encore, toujours, malgré l'âge, bien que...".

Manifester l'affection (plus proche de l'éloge que du blâme) mâtinée de nostalgie.

Eveiller les souvenirs passés.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !