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C'est parti

Personnages

Orou et l'aumônier (inventés mais inspirés de Bougainville)

Contraste Orou/aumônier cf Lahontan

Thèmes

la religion et le mariage

Construction

dialogue en deux temps

Contexte

L'entretien suit l'accueil de l'aumônier chez Orou, lequel l'a prié de mettre sa plus jeune fille enceinte. L'aumônier refusa dans un premier temps en invoquant son état et sa religion, puis cède.

1er temps - réliques brèves, échange vif

Conversation naturelle

Distribution des rôles asses claire : Orou interroge et l'aumônier répond

ž      surprenant et paradoxal (ironie) : on s'attend  à ce que l'européen interroge sur les mœurs tahitiennes

ž      les questions du tahitien montrent sa curiosité envers les autres civilisation : il se comporte en ethnologue/anthropologue, comme pourrait l'être un philosophe des Lumières

Thème n°1 – La religion

1ère partie

Naïveté apparente d'Orou : Diderot utilise son ignorance pour trouver les failles dans la thèse de l'aumônier (intention ironique)

Le dialogue commence par la question d'Orou pour qui le mot "religion"  ne correspond à rien

Pour expliquer, l'aumônier propose une définition de dieu.

Comparaison concrète pour lui faire comprendre ž raisonnement par analogie

ž monde comparé à une cabane, dieu comparé à l'ouvrier (cf. dieu architecte du monde)

Aumônier pédagogue : relation maître élève (utilise ce qu' Orou connaît)

2ème partie

Inversion du rapport à travers la réaction d'Orou à l'image utilisée.

-         il essaye de se représenter dieu avec sa propre conception du monde "il a donc des pieds; des mains, une tête?"

-         interrogation sur le lieu "ici-même?"

-         il ne peut être que visible "nous ne l'avons jamais vu"

ž      conception matérialiste, référence à la réalité

Ironie : Orou prend l'image au sens propre

Ses questions de bon sens soulignent l'absurdité de la conception métaphysique de dieu : être invisible, partout et éternel

"il doit être vieux"

Sa difficulté à se représenter dieu souligne ironiquement le côté trop abstrait de cette représentation

Deux conceptions du monde qui s'affrontent :

-         domaine métaphysique

-         domaine matériel (Diderot qui revendique le matérialisme athée)

Thème n°2 – Le mariage

Question du Bien et du Mal

Allusion à la Bible "il leur a donné des lois"

Le fondement moral de la conception chrétienne est la parole de dieu, à travers laquelle on distingue le bien et le mal.

Réplique d'Orou oriente le débat moral sur la question sexuelle – question au service de l'ironie de Diderot

Question apparemment naïve "pourquoi donc a-t-il fait deux sexes?"

Discours religieux pas cohérent : contradiction interne entre deux réation de dieu (la Bible et la nature)

Réplique de l'aumônier définit le mariage (religieux)

ž      possession mutuelle pour toute une vie

Remarques d'Orou

montrent la contradiction "qui commande et qui n'est pas obéit, qui peut empêcher et qui n'empêche pas"

Contradiction donc entre la loi divine (interdit l'adultère) et la providence inefficace (dieu n'intervient pas)

Dernière réplique de l'aumônier

donne trois définitions et amène la tirade d'Orou "Non, il les laisse faire […] et nous commettons un crime"

-         péché = infraction à la loi religieuse

-         crime = infraction à la loi civile

-         libre arbitre = dieu laisse à l'homme la liberté de faire le bien ou le mal

Conclusion sur ce 1er temps du dialogue

Orou rappelle l'ironie socratique = interroger en feignant l'ignorance.

Ignorance réelle ici, mais en même temps ironie de Diderot

Le sauvage = masque pour le philosophe qui lui feint l'ignorance

ž  amène l'autre (ici, l'aumônier) à accoucher de la vérité = la maïeutique

2nd temps - Orou prend la parole (tirade)

Argumente son point de vue "je te dirai mon avis"

Thèse : les deux lois des occidentaux (religieuse et civiles) sont contraires à la nature et à la raison

But : montrer que ces lois, loin d'empêcher le crime, l'engendrent (effet contraire)

Figure de style

Longue périphrase qui désigne dieu "le vieil ouvrier qui a tout fait sans tête sans main et sans outils ; qui est partout et qu'on ne voit nulle part ; qui dure aujourd'hui et demain et qui n'a pas un jour de plus ; qui commande et qui n'est pas obéit, qui peut empêcher et qui n'empêche pas"

Succession d'antithèses qui suggèrent ironiquement l'absurdité de la conception métaphysique de dieu dans le christianisme

Thèse développée en deux temps

Texte bien articulé, raisonnement construit

-         p.58 contraire à la nature

-         milieu p.58 contre à la "loi générale des êtres"

Argument 1

Il réfute le droit de propriété d'un être sur un autre

Mariage fondé sur une confusion : pas de distinction entre les êtres et les objets

ž      opposition sujet/objet

objet = "la chose qui n'a ni sensibilité, ni pensée, ni désir, ni volonté"

ž      peut devenir marchandise "effet de commerce"

sujet = "la chose qui ne s'échange point, qui ne s'acquiert point, qui a liberté, volonté, désir"

Il définit ainsi le droit naturel et inaliénable à la liberté.

Parallèle entre mariage et colonialisme/esclavagisme : deux concepts qui s'arrogent le droit de propriété sur un être.

Argument 2 :

Critique du mariage au nom de la "loi générale des êtres" ž pas fondé en droit

Il constate que

-         tout change : loi générale de la nature

argumentation par l'exemple : tout est en perpétuel mouvement "roche qui tombe en poudre", "pierre qui s'ébranle"

-         le désir amoureux change sans cesse d'objet "la plus capricieuse des jouissances"

ž  deux lois tirées de l'observation de la nature

è Imposer une loi telle que le mariage chrétien (fidélité et constance) dans un monde inconstant est absurde, de même que vouloir figer le désir humain dans la durée.

è Diderot invente la notion de divorce

Conclusion

Diderot dénonce le préjugé religieux qui dénature l'homme. Le raisonnement logique du sauvage s'oppose aux conceptions obscures et métaphysiques de l'homme civilisé religieux.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !