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Présentation de l'oeuvre et mise en contexte

Qui était Beaumarchais ?
D'après Jean-Marc Nattier, Portrait de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (Bibliothèque-musée de la Comédie Française)

Né à Paris en 1732 dans un milieu relativement aisé, Pierre Augustin Caron quitte  l'école à l'âge de 13 ans pour aider son père horloger. Passionné par l'écriture, il commence à écrire pour le théâtre et se distingue, en 1762, avec un drame bourgeois intitulé Eugénie. Dans les années 1770, après avoir connu la prison, il compose le Barbier de Séville mais se heurte à la censure. La pièce est un échec, ce qui vaudra à l'auteur de la remanier. Mais Beaumarchais connaîtra également des difficultés avec Le Mariage de Figaro, dont Louis XVI interdit la représentation, en raison de ses attaques contre l'aristocratie et l'ordre social. Persévérant, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais parvient à faire lever l'interdiction royale : la pièce, jouée en 1784, connaît un immense succès. Il donnera une suite au Mariage, La Mère coupable en 1792. Considéré comme l'un des plus grands dramaturges français, Beaumarchais a opéré un vrai renouvellement de l'écriture dramatique en s'inspirant de sa propre vie pour donner naissance à des chefs d'oeuvre du théâtre. Le Mariage de Figaro est une comédie en cinq actes et aux scènes nombreuses (11 pour l'acte I, 26 pour l'acte II, 20 pour l'acte III, 16 pour l'acte IV et 19 pour l'acte V). Dans cette comédie, Beaumarchais met en lumière les inégalités sociales et s'insurge face aux privilèges. Derrières les rires, de vraies questions politiques et sociales se posent et restent, aujourd'hui, toujours d'actualité comme on peut l'étudier en cours francais.

La trilogie de Beaumarchais

Beaumarchais n'a pas été un auteur très prolifique. En effet, il n'a produit que 3 comédies, un opéra, 2 drames et quelques autres pièces peu connues. Le dramaturge est essentiellement connu pour trois de ses pièces majeures appelées « La trilogie de Beaumarchais » : Le Barbier de Séville, Le Mariage de Figaro et La Mère Coupable. Le lecteur retrouve les personnages du Barbier de Séville dans les deux autres pièces, ce qui marque une continuité dans l'intrigue. Dans le Barbier de Séville, dont l'action se déroule en Andalousie, on découvre le cadre de l'intrigue du Mariage de Figaro. On retrouve les personnages clés du Mariage de Figaro et leurs actions préfigurent ce dont ils seront capables par la suite :

  • Le comte Almaviva n'a pas peur d'user de stratagèmes douteux et peu scrupuleux pour parvenir à ses fins
  • Rosine, la Comtesse, est dépeinte comme une jeune femme empathique, sensible et maligne.
  • Bazile est un vrai caméléon, pour ne pas dire un opportuniste, et peut être votre pire ennemi comme votre meilleur allié

Avec un tel état des lieux à la fin du Barbier, l'intrigue du Mariage de Figaro s'annonce mouvementée... Dernière pièce de la trilogie, La Mère coupable, est moins portée sur la comédie et correspond plus aux attentes du public de l'époque. Mais découvrons ensemble ces personnages qui nous suivent tout au long de ces trois pièces...

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Portrait des personnages

Dans cette pièce, nous retrouvons cinq protagonistes :

  • Figaro : Fils de Marceline et de Bartholo, comme on le découvre à l’acte III, et mari de Suzanne à la fin de l’acte IV. Agé d’une trentaine d’années, l’ancien barbier de Séville a repris du service en tant que concierge du château et valet de chambre du Comte. Mais cette fois-ci il va mettre son zèle et son habileté au service de ses propres amours. Il l’emporte dans sa rivalité amoureuse avec son maître, après bien des péripéties.
  • Le Comte Almaviva : Grand corrégidor d’Andalousie, maître du château et marié à Rosine. L’amoureux plein d’audace du Barbier de Séville est devenu un grand Seigneur un peu trop conscient de la supériorité que lui confère son rang.
  • Rosine, la Comtesse : La jeune fille réservée mais résolue du Barbier est devenue comtesse. Mais ce qu’elle a gagné en rang elle l’a perdu en bonheur puisqu’elle voit son mari, jadis à ses pieds, courtiser toutes les soubrettes de son entourage. Aussi n’est-elle pas insensible à l’adoration que lui voue Chérubin, tout en restant une épouse irréprochable.
  • Suzanne : Camériste de la Comtesse, elle est la fiancée puis l'épouse de Figaro. Elle est âgée d’une vingtaine d’années. Cette jeune personne adroite, spirituelle et rieuse, mais surtout vertueuse, apparait pour la première fois dans le Mariage. Placée dans une situation plus que délicate par les assiduités de son maître, elle réussit, par sa droiture et son intelligence, à conserver l’estime de la Comtesse et l’amour de Figaro.
  • Chérubin : Premier page du Comte. Dans la préface, Beaumarchais le définit comme « un enfant de 13 ans aux premiers battements du cœur, cherchant tout sans rien démêler, idolâtre, ainsi qu’on l’est à cet âge heureux, d’un objet céleste pour lui dont le hasard fit sa marraine ». Il introduit dans la pièce fraîcheur et fantaisie et son étourderie le place au centre de maintes scènes comiques.
ActesActe IActe II Acte IIIActe IVActe V
DécorsUne chambre à demi démeubléeUne superbe chambre à coucher Une salle du château appelée « Salle du Trône »Une galerie ornée de chandeliersDans le parc, plus précisément sous les marronniers

Résumé

Acte I : L'exposition

La scène s'ouvre sur Figaro, devenu valet de chambre du Comte Almaviva. Il va bientôt épouser Suzanne, camériste de la Comtesse. Tandis qu'ils sont dans leur future chambre nuptiale, Suzanne confie à Figaro que le Comte tend à exercer son droit de cuissage sur elle. Le droit de cuissage, pourtant préalablement aboli, confère le droit au Comte d'avoir des relations sexuelles avec la femme de l'un de ses vassaux ou serfs pendant la première nuit de noces.

Alerté de ce projet, Figaro entend bien lutter pour protéger sa bien-aimée. Pour ce faire, il demande l'aide de Marceline, une vieille intendante, qui lui prête une certaine somme d'argent à condition que celle-ci soit retournée dans un délai imparti. Si ce n'est pas le cas, Figaro sera contraint d'épouser Marceline...

Nous rencontrons ensuite Chérubin, le premier page du Comte et le filleul de Rosine. Il vient d'être chassé par le Comte après avoir été surpris en train de charmer Fanchette, la fille du jardinier. En réalité, Chérubin est amoureux de deux femmes : Suzanne et sa marraine, la Comtesse.

Voyant que le Comte arrive dans la pièce, Chérubin se cache derrière un fauteuil puis sous une robe. Il découvre alors que son maître a des désirs libertins... Mais Bazile entre, contraignant le Comte à se cacher, à son tour, derrière le fauteuil. Il est alors le malheureux témoin des dires de l'entremetteur qui dévoile les sentiments de Chérubin pour Suzanne et Rosine.

Le Comte finit par découvrir Chérubin sous la robe et comprend rapidement que celui-ci a tout entendu. Furieux, le Comte décide de le nommer capitaine et le charge de quitter le château malgré les supplications de son épouse. Figaro n'entend pas clore l'affaire aussi rapidement et confesse discrètement à Chérubin le plan qu'il a en tête. Grâce à Figaro, Chérubin ne va pas quitter le château de si tôt !

Qui était Chérubin, le personnage du Mariage de Figaro ?
La romance de Chérubin dépeinte par Alexandre Fragonard en 1827.

Acte II :  La mésaventure de Chérubin et le plan de la Comtesse

Suzanne, désormais seule avec la Comtesse, explique à sa maîtresse la vraie nature des sentiments que Chérubin entretient pour elles deux. Elle avoue également les intentions adultères de son époux, le Comte Almaviva.

Afin d'éloigner le Comte de sa chère Suzanne, Figaro cherche à lui tendre un piège en le rendant jaloux. Il écrit un billet qu'il remet à Bazile, un mot anonyme qui annonce un rendez-vous entre Rosine et un homme durant le bal de ce soir. Suzanne, de son côté, est chargée de contacter le Comte afin de lui confier son envie de le rencontrer. En réalité, c'est Chérubin, travesti en Suzanne, qui se rendra au rendez-vous à sa place.

Suzanne prend soin de maquiller et d'habiller Chérubin qui, pendant ce temps-là, en profite pour courtiser la Comtesse. Soudainement, le Comte arrive : Chérubin se voit obligé de se cacher dans le cabinet de toilette. Alors que le Comte et la Comtesse s'entretiennent, Chérubin fait malencontreusement tomber une chaise dans la pièce d'à côté. Le Comte, jaloux, soupçonne que quelque chose se trame derrière son dos.

Pour sauver Chérubin, Rosine confie à son époux que c'est Suzanne qui se trouve à l'intérieur de la pièce. Pendant que le Comte et la Comtesse cherchent un moyen de forcer la porte, Suzanne revient et prend la place de Chérubin, qui s'enfuit par la fenêtre.

Le Comte, désormais prêt à ouvrir la pièce, s'attend à y retrouver Suzanne. Ayant peur de la réaction de son époux, la Comtesse lui avoue la réelle identité de la personne cachée, à savoir Chérubin (sans savoir que ce dernier a pris la fuite !). Quand le Comte ouvre la porte et découvre Suzanne, les deux femmes lui confient l'avoir piégé. Il finit par se confondre en excuses auprès de son épouse... qui l'informe que Figaro est l'auteur du billet anonyme.

Le Comte vient être averti par Antonio, le jardinier, qu'un malheureux a détruit ses plantations, situées au dessous de la fenêtre du cabinet par laquelle Chérubin a sauté. Figaro trouve une énième excuse pour sauver Chérubin, malgré toutes les preuves allant contre lui.

Marceline réclame ses droits... Mais n'obtient qu'une mise en attente du dossier de la part du Comte, déjà bien trop occupé par les péripéties de cette journée.

Enfin, l'acte II se clôt sur l'aveu de la Comtesse à Suzanne : elle l'informe que, finalement, elle prendra le rôle originalement assigné à Chérubin et se travestira en Suzanne pour confondre son mari. Seul petit problème : Figaro ne sait absolument rien de ce changement de plan...

Acte III : Procès et reconnaissance

Qui a dessiné les costumes du Mariage de Figaro .
Croquis des costumes destinés à habiller les comédiens pour la représentation du Mariage de Figaro mis en scène par Jean-Louis Barrault en 1964. Ces dessins sont les réalisations du talentueux Yves Saint Laurent...

L'heure du procès contre Figaro a sonnée. Le Comte ne sait plus vraiment quoi penser, il a l'impression que tout le monde cherche à lui tendre un piège. Après une courte discussion avec son valet, le Comte estime que Figaro est probablement au courant de ses intentions envers Suzanne.

Le verdit du procès tombe : Figaro est contraint d'épouser Marceline sur le champ. Mais le Comte n'est pas au bout de ses surprises... Marceline découvre que Figaro est le fils qu'elle a eu avec Bartholo et se refuse, bien évidemment, à le prendre pour époux !

La Comtesse décide d'aider Suzanne à contrer les intentions de son époux et lui donne un montant suffisant à sauver son mariage. Alors qu'elle se précipite auprès du Comte pour lui donner la bourse en question, elle surprend Figaro dans les bras de Marceline. Hors d'elle, elle finit par apprendre que Marceline est en réalité sa belle-mère : les femmes s'enlacent. Le Comte, de son côté, est complètement perdu...

 

Acte IV : Dénouement provisoire

Heureux de cette merveilleuse surprise, les deux amoureux pensent enfin être sauvés. Suzanne consent à annuler le rendez-vous avec le Comte, mais la Comtesse affirme vouloir toujours s'y rendre à sa place. Un billet est émis, indiquant le lieu du futur rendez-vous entre « Suzanne » et le Comte. Chérubin, travesti en fille et accompagné de plusieurs villageoises, est démasqué par le Comte. Fanchette, présente dans l'assemblée de jeunes filles, entend bien sauver son tendre Chérubin : maligne, elle rappelle au Comte que, lorsque ce dernier la courtise, il lui promet de réaliser tous ses souhaits. Son souhait le plus cher ? Être mariée à Chérubin ! Elle demande au Comte cette faveur... qui ne sait réellement plus où donner de la tête. Les mariages de Figaro et de Bartholo (avec Marceline) prennent place. Alors que le Comte pose sur la tête de Suzanne la toque virginale, celle-ci lui glisse discrètement le billet auparavant dicté par la Comtesse. Figaro commence à se douter de quelque chose et finit par apprendre l'existence du rendez-vous. Bien qu'il se soit juré de ne jamais émettre de doutes envers son épouse, il est décidé à démêler le vrai du faux et à savoir si Suzanne se joue de lui.

Acte V : Le rendez-vous, quiproquos et dénouement

Qui a adapté le Mariage de Figaro ?
Affiche du spectacle donné par la Comédie Française et réalisé par Jean Meyer en 1959

Figaro entend bien savoir si Suzanne est, en réalité, prête à se donner au Comte. Marceline a pourtant prévenu son fils en le priant de bien vouloir la croire : Suzanne est bien trop amoureuse pour faire une chose pareille. Il attend autour du lieu de rendez-vous, accompagné par Bazile, Bartholo, Antonio, l'assistant du juge et des valets. Le coeur serré, il se sent pris au piège. Pourtant, voilà Chérubin qui arrive au rendez-vous, pensant retrouver Fanchette. Il aperçoit Suzanne, ou du moins la Comtesse déguisée en Suzanne, et espère bien pouvoir l'embrasser. Mais le Comte arrive et se place entre « Suzanne » et Chérubin... Le baiser est pour lui ! Chérubin s'enfuit alors au plus vite. Le Comte avoue à « Suzanne » les sentiments qu'il éprouve à son égard et se confie sur l'état malheureux de son mariage. Sa vie sentimentale n'est plus la même, il ne désire plus autant la Comtesse et aimerait que les choses soient différentes entre eux. Pour convaincre Suzanne de se donner à lui, il lui offre un diamant. Figaro décide d'intervenir, trouvant la scène insoutenable. Le Comte et la Comtesse disparaissent à leur tour. Suzanne, déguisée en Comtesse, tente de piéger Figaro mais n'y parvient pas. Les deux se retrouvent et se moquent de la crédulité du Comte. Alors que le Comte revient chercher Suzanne, Figaro décide de lui tendre un ultime piège en se faisant passer pour l'amant de la Comtesse. Le Comte devient fou et enrage. Finalement, Suzanne et la Comtesse le rejoignent et il comprend que tout ça n'a été qu'une supercherie. Le Comte demande à son épouse de bien vouloir lui pardonner, ce que la Comtesse fait sur le champ. Les deux époux se réconcilient... Tandis que Figaro et Suzanne peuvent enfin filer le parfait amour !   Derrière ses nombreuses scènes comiques, cette pièce est l'occasion pour Beaumarchais de dénoncer un système inégalitaire entre les comtes et leurs valets. À la lecture de cette pièce, vous aurez très certainement envie de rire (surtout des mésaventures de Chérubin) mais n'oubliez pas le sens caché du Mariage de Figaro : personne ne devrait jamais avoir l'ascendant sur le corps d'une femme. Bonne lecture !

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Morane

Diplômée d'un Master en philosophie et d'une licence en Lettres modernes, je suis une passionnée de lecture et adore transmettre aux personnes désireuses d'en apprendre plus. Mon petit plaisir ? Les voyages ! Et parce que la vie est une aventure, j'entends bien me la jouer exploratrice encore longtemps 😉