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C'est parti

La fable

LES DEUX COQS Deux Coqs vivaient en paix ; une Poule survint, Et voilà la guerre allumée. Amour, tu perdis Troie ; et c'est de toi que vint Cette querelle envenimée, Où du sang des Dieux même on vit le Xanthe teint. Longtemps entre nos Coqs le combat se maintint : Le bruit s'en répandit par tout le voisinage. La gent qui porte crête au spectacle accourut. Plus d'une Hélène au beau plumage Fut le prix du vainqueur ; le vaincu disparut. Il alla se cacher au fond de sa retraite, Pleura sa gloire et ses amours, Ses amours qu'un rival tout fier de sa défaite Possédait à ses yeux. Il voyait tous les jours Cet objet rallumer sa haine et son courage. Il aiguisait son bec, battait l'air et ses flancs, Et s'exerçant contre les vents S'armait d'une jalouse rage. Il n'en eut pas besoin. Son vainqueur sur les toits S'alla percher, et chanter sa victoire. Un Vautour entendit sa voix : Adieu les amours et la gloire. Tout cet orgueil périt sous l'ongle du Vautour. Enfin par un fatal retour Son rival autour de la Poule S'en revint faire le coquet : Je laisse à penser quel caquet, Car il eut des femmes en foule. La Fortune se plaît à faire de ces coups ; Tout vainqueur insolent à sa perte travaille. Défions-nous du sort, et prenons garde à nous Après le gain d'une bataille.

Fables (1668-1694), Jean de la Fontaine

Que met en scène Les deux Coqs ?
Les Fables de La Fontaine, dessins originaux de Grandville (1837-1838).

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Commenter une fable

S'interroger sur le sens global de la fable

  • La visée argumentative : une fable fait (au choix) l'éloge, le blâme, l'apologie, la satire d'un comportement et/ou d'une caractéristique de la société et/ou de la nature humaine,
  • L'allégorie (ou les allégories) : expression d'une idée par une métaphore (image, tableau, etc.) animée et continuée par un développement (Larousse),
  • La morale : à quel endroit se trouve-t-elle ? Est-elle implicite ou explicite ? Son rapport avec le conte ?

La lecture d'ensemble

  • Le titre : est-il fidèle à l'histoire ? Est-il trompeur ? Implicite ou explicite ?
  • Les mouvements du texte : en combien de partie la fable se scinde-t-elle ?
  • Le ou les registres (ex : « Le Loup et l'Agneau » relève du registre tragique).

La lecture précise

  • Le récit : quel est son rythme ? Quelle est la part d'implicite ? L'auteur intervient-il ? La force du lexique,
  • Le dialogue : étudier les paroles rapportées (discours direct ou indirect) ; comparer les rapports de force des personnages,
  • La versification : les changements de types de vers, les diérèses, les enjambements, etc.

La rédaction

Partie du commentaireViséeInformations indispensablesÉcueils à éviter
Introduction- Présenter et situer le poète dans l'histoire de la littérature
- Présenter et situer le poème dans le recueil
- Présenter le projet de lecture (= annonce de la problématique)
- Présenter le plan (généralement, deux axes)
- Renseignements brefs sur l'auteur
- Localisation poème dans le recueil (début ? Milieu ? Fin ? Quelle partie du recueil ?)
- Problématique (En quoi… ? Dans quelle mesure… ?)
- Les axes de réflexions
- Ne pas problématiser
- Utiliser des formules trop lourdes pour la présentation de l'auteur
Développement- Expliquer le poème le plus exhaustivement possible
- Argumenter pour justifier ses interprétations (le commentaire composé est un texte argumentatif)
- Etude de la forme (champs lexicaux, figures de styles, rimes, métrique, etc.)
- Etude du fond (ne jamais perdre de vue le fond)
- Les transitions entre chaque idée/partie
- Construire le plan sur l'opposition fond/forme : chacune des parties doit contenir des deux
- Suivre le déroulement du poème, raconter l'histoire, paraphraser
- Ne pas commenter les citations utilisées
Conclusion- Dresser le bilan
- Exprimer clairement ses conclusions
- Elargir ses réflexions par une ouverture (lien avec un autre poème, un autre poète ? etc.)
- Les conclusions de l'argumentation- Répéter simplement ce qui a précédé

Commentaire composé de la fable

Introduction

« Les deux Coqs » est une fable de La Fontaine, qui s'est inspiré d'Esope, lequel a écrit Les deux coqs et l'aigle :

LES DEUX COQS ET L’AIGLE Deux coqs se battaient pour des poules ; l’un mit l’autre en fuite. Alors le vaincu se retira dans un fourré où il se cacha, et le vainqueur s’élevant en l’air se percha sur un mur élevé et se mit à chanter à plein gosier. Aussitôt un aigle fondant sur lui l’enleva ; et le coq caché dans l’ombre couvrit dès lors les poules tout à son aise. Cette fable montre que le Seigneur se range contre les orgueilleux et donne la grâce aux humbles.

Fables, Société d’édition « Les Belles Lettres », 1927

La Fontaine reprend la fable à son compte en remplaçant l'aigle par un vautour tandis que son titre appelle à se concentrer sur les deux coqs plutôt que sur le troisième volatile. Il faut rappeler que, la censure étant de mise sous Louis XIV, Jean de la Fontaine développe à travers ses Fables, qui mettent en scène des animaux plutôt que des hommes, une critique de la société. Ce genre littéraire appartient au sous-genre de l’apologue, c'est-à-dire un court récit illustrant une morale. L’apologue répond ainsi à deux objectifs : plaire et instruire. A ce sujet, La Fontaine écrit lui-même, en préface de ses Fables :

Une morale nue apporte de l’ennui : Le conte fait passer le précepte avec lui.

Cette fable se présente en deux parties, avec la rupture que nous plaçons au vers 19, sans compter la morale qui conclut en appelant à l'humilité dans la victoire et à la prudence face à la fortune.

Problématique

De fait, comment La Fontaine argumente-il en faveur de sa morale ?

Annonce du plan

Nous verrons dans un premier temps que la fable s'ouvre sur le mode héroï-comique pour répondre aux intérêts de l'auteur. Dans un second temps, nous étudierons la rupture marquée par l'irruption du vautour, c'est-à-dire le coup du sort. Dans un troisième temps, nous analyserons la morale pour extraire le sens métaphorique de la fable.

Qui est l'auteur de la fable des Deux Coqs ?
Jean de la Fontaine

Développement

Une entrée en scène sur le mode héroï-comique

Il faut d'abord dire que le registre épique est fait pour susciter l'admiration du lecteur. Il repose sur les procédés suivants :

ProcédéMéthode
Lexical• Termes tirés de l'Antiquité
• Adverbe de temps pour souligner l'enchaînement des actions
• Effet d'emphase
Syntaxique• Phrases longues et complexes dans un souci d'amplification
• Exclamations
• Effets symétriques pour manifester l'affrontement
Figures de style• Comparaisons et métaphores
• Hyperboles
• Accumulations, pour marquer la profusion
La Fontaine narre ainsi toute la première partie de son récit (jusqu'au vers 18) à l'aide du registre épique, pour parler d'un sujet aussi trivial qu'une bataille dans un poulailler. Cette incohérence entre la forme (registre épique) et le fond (bataille dans un poulailler) fait rentrer le début de l'histoire dans le registre héroï-comique, c'est-à-dire le traitement d'un sujet « bas » avec un style élevé. Le récit se déroule donc dans un poulailler, et fait intervenir deux coqs. L'allégorie est claire : c'est celle du mâle fort et séducteur – analyse renforcée par l'apparition d'une « poule », c'est-à-dire d'une femme (on pourra penser au surnom vulgaire « poulette »). L'apparition de cette poule est d'ailleurs l'élément déclencheur qui justifie le récit, avec l'utilisation du passé simple « survint » (au vers 1) qui souligne la brutalité de l'événement, lequel perturbe la « paix » (vers 1) précédente. Cette rupture est également marquée par l'hémistiche, formellement identifiée par le point-virgule, puisque, par ce procédé, non seulement la venue de la poule perturbe la situation (le fond), mais également la phrase (la forme). Le vers 2 lance les hostilités avec une formule laconique qui suggère, de plus, la fatalité de la « guerre » avec « Et voilà », comme si c'était une logique qui ne pouvait pas être questionnée outre-mesure. Par ailleurs, le mot « guerre » sert à La Fontaine pour rentrer dans le registre épique. Cette entrée dans l'épopée est accentuée par le parallèle débuté au vers suivant avec la guerre de Troie, contée par Homère dans L'Iliade et opposant les Troyens aux Grecs, à cause de l'enlèvement d'Hélène par Paris. L'apostrophe "Amour", qui est en même temps une personnification, sert encore à rendre le propos sérieux, par le côté tragique qu'il revêt – tandis que nous parlons d'un coq et d'une poule ! Ce vers 3, par ailleurs, suit la même structure que le vers 1, avec un hémistiche. Néanmoins, il s'y fait un enjambement (entre « que vient / Cette querelle envenimée ») pour que le récit gagne en souffle lyrique, en accord avec les procédés stylistiques propres à l'épopée. Ce souffle gagne encore plus de poids avec l'alexandrin du vers 5 :

Où du sang des Dieux même on vit le Xanthe teint.

L'alexandrin rend l'effet d'une amplification, d'une grandiloquence qui doit accompagner tout récit héroïque. De manière générale, nous pouvons relever tous les termes de cette première partie qui ont trait au champ lexical de l'épopée : « guerre » au vers 2, « perdis » au vers 3, « querelle » au vers 4, « sang » au vers 5, « Dieux » au vers 5, « combat » au vers 6, « vainqueur » et « vaincu » au vers 10, « défaite » au vers 13, « courage » au vers 15, « aiguisait » et « battait » au vers 16, « contre » au vers 16, « s'armait » et « rage » au vers 17. La fable est donc bien remplie de ce vocabulaire propre à l'affrontement, au combat, si caractéristique de l'élan épique. Mais rappelons-le une nouvelle fois : tout cela ne parle que d'une basse-cour ; La Fontaine use donc du registre épique avec ironie pour tourner en ridicule les personnages qu'il met en scène, la futilité de leur querelle. Mais on peut que souligner l'événement historique qui lui sert de parallèle, et qui revient au vers 9 avec :

Plus d'une Hélène au beau plumage

a lui aussi pour origine une querelle amoureuse. De là, l'ironie est-elle pour les coqs ou pour la vraie société humaine ? La Fontaine entretient de fait le mélange, car, au milieu du champ lexical de l'épopée, l'auteur ne cesse de rappeler l'objet de son présent discours :

  • Champ lexical de la basse-cour : « coqs » au vers 1 et 6, « crête » au vers 8, « plumage » au vers 9, « bec » au vers 16
  • Allitération du /k/ qui fait penser au caquètement de la poule, à la profusion des bêtes, leur frénésie animale : « querelle » au vers 4, « Coqs » et « combat » au vers 6, « crête », « spectacle » et « accourut » au vers 8.

Cela a pour vocation de montrer une espèce de futilité, nous le rappelons. Il en est ainsi des vers 9 et 10 qui montrent que la victoire rabat vers le vainqueur « Plus d'une Hélène » : c'est la superficialité des élans humains, qui sont dénoncés. Et le vaincu, victime des déterminants de la société, disparaît bien vite, rapidité suggérée par le rythme du vers 10 fait d'un hémistiche :

Fut le prix du vainqueur ; le vaincu disparut.

Commence alors un nouveau mouvement dans la fable, qui se concentre sur le vaincu et sa honte. En effet, du vers 11 au vers 15, on lit les lamentations du coq perdant, avec l'explicitation de sa jalousie personnelle sur le mode lyrique. Il y a ensuite une intervention du narrateur aux vers 13-14, avec la répétition du mot « amour » – c'est-à-dire qu'il insiste sur la cause du malheur – puis « possédait à ses yeux » : là, le narrateur s'en départit. De fait, c'est l'esquisse de la morale : le narrateur identifie les causes, qu'il semble tenir pour futiles. Le registre épique reprend au vers 16 avec l'imparfait (« aiguisait », « battait ») qui souligne la répétition, l'habitude, l'effort ; le tout mis en scène grâce à des sonorités cassantes, belliqueuses : « aiguisait » avec /g/, « battait » avec /b/ et /t/ et « flancs » avec /f/ ; on peut également souligner le rythme de la phrase tout en énumération qui laisse à penser à un entraînement sans répit du coq vaincu, lequel semble herculéen lorsqu'il s'exerce « contre les vents » – c'est qu'il souhaite se soulever contre les éléments et la nature. Ces deux octosyllabes annoncent, par la rupture des rythmes d'alexandrins précédents, la deuxième partie de la fable. Alors que monte l'intensité de l'entraînement, La Fontaine brise l'élan par un hémistiche marqué d'un point sec au vers 19 : c'est l'apparition de la Fortune.

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Intervention du sort

A la suite de cette rupture, La Fontaine explique pourquoi l'entraînement se révéla inutile, sur un récit de cinq vers :

Il n'en eut pas besoin. Son vainqueur sur les toits S'alla percher, et chanter sa victoire. Un Vautour entendit sa voix : Adieu les amours et la gloire. Tout cet orgueil périt sous l'ongle du Vautour.

Tout cela est raconté au passé simple, comme pour souligner la rapidité de la mort du coq pourtant vainqueur, pourtant fort – et cette rapidité est également celle du sort (on pense à l'expression « coup du sort »). Le deuxième coq est monté sur les toits pour pérorer : autrement dit, il fait le beau, le plus haut possible, il fanfaronne. Cela attire l'attention du Vautour – écrit avec une majuscule -, lequel représente le sort (sort qui est explicité par l'utilisation du mot « fatal » un peu plus loin, au vers 24).

Quelle est la morale des Deux Coqs ?
Theo van Hoytema, Les deux coqs, 1898

Le vers 22, par son aspect laconique, se veut également représenter la fatalité absurde et inéluctable, contre laquelle l'on ne peut rien ; le « Adieu » est également là pour signifier l'éternité et la cécité du jugement. Mais ce vers 22 veut aussi faire référence à ce qui s'est passé avant, comme une leçon à apprendre a posteriori. En effet, les termes « amour » et « gloire » sont déjà utilisés au vers 12. Les deux ensembles forment un chiasme, puisque les termes sont inversés. Mais, tandis que pour le coq perdant, La Fontaine utilise des pronoms possessifs, ils sont usités avec un déterminant défini pour le coq décédé, ce qui a vocation à généraliser. La Fontaine nous dit, entre les lignes : à quoi servent donc ces choses-là dans la mort ? Il en souligne la futilité au vers suivant :

Tout cet orgueil périt sous l'ongle du Vautour.

où « tout cet orgueil » reprend la fanfaronnade du coq ainsi que « les amours et la gloire ». En une seule phrase, en un seul ongle, tout cela a disparu ! Il faut également souligner l'utilisation de l'alexandrin qui suggère la plainte, la lassitude, l'inanité. La Fontaine engage la fin de son récit par un « enfin » ; il y raconte le retour au poulailler pour le coq perdant, qui se retrouve entouré des poules qu'il rêvait. Le lecteur notera le retour du son /k/ : « coquet » au vers 26, « quel » et « caquet » au vers 27, « car » au vers 28, qui signifie encore la multitude des poules béates, comme l'allitération en /f/ du vers 28 qui suggère la multitude ; et annonce le mot décisif qui introduit la morale : la Fortune. Au vers 27, on lit l'utilisation de la première personne du singulier. C'est là une intervention du fabuliste, qui « laisse à penser » : c'est de fait une invitation à penser pour le lecteur, c'est-à-dire que le fabuliste souhaite l'appropriation de la fable par le lecteur. Appropriation à double sens : il laisse imaginer l'histoire, mais aussi, il laisse mûrir la morale, qui vient.

La portée de la fable

La fable se conclut ainsi sur une morale en quatre vers avec trois alexandrins et un dernier octosyllabe. L'identification explicite est faite du « Vautour » comme « La Fortune », puisque c'est le Vautour qui est responsable de ce coup d'ongle qui est compris dans "ces coups" dont parle La Fontaine. L'auteur généralise son histoire avec l'adjectif « tout » : « tout vainqueur insolent » , puis responsabilise les Hommes avec pronom personnel "nous" :

Défions nous du sort, et prenons garde à nous

Avec, à souligner, la diérèse sur « défions » qui fait insister sur ce terme. La Fontaine nous dit donc qu'il faut élargir la fable à la société des hommes. Il s'agit ainsi de la penser dans l'environnement sociétal. L'histoire veut nous montrer la dureté des rapports de domination. L'état de paix décrit dans le vers 1 est très fragile, car c'est la seule apparition de la poule qui déclenche la guerre (on rappellera l'utilisation du passé simple qui marque la brutalité de l'événement). Par l'évocation d'une querelle de coqs, La Fontaine dénonce la « jalouse rage » (vers 18) des hommes. C'est la convoitise qui provoque les saccages – comme l'a montré l'histoire de Troie, à laquelle on revient grâce au dernier vers :

Après le gain d'une bataille.

Puisque les Troyens eux-mêmes ont gagné la bataille, mais finiront par périr. En outre, au-delà du seul danger des hommes en société, la Fortune vient s'en mêler : un vainqueur, aussi fort qu'il soit, n'est pas à l'abri du sort (on ré-insiste sur l'utilisation des passés simples). Car cette fable est profondément marqué par l'inconstance, comme veut le montrer la diversité de la métrique des vers. Rien n'est immuable et tout peut changer, comme le soulignent les brusques changements d'attitudes opérés par les personnages : le petit coq, larmoyant et perdant au vers 12, redevient heureux à la mort de son rival, sans transition (vers 23).

Quelle est la métaphore des Deux Coqs ?
Combats de coqs en Flandres, Rémy Cogghe (1854–1935).

Conclusion

Par l'héroï-comique, La Fontaine dépeint la société des hommes. Il fait appel à un mythe fondateur de l'humanité pour parler des hommes, sous des dessous d'animalité. Le comique lui sert à souligner la futilité des querelles – tout part d'une femme, qui est souvent représentée, dans la Bible comme source des maux.

Ouverture

Topos fréquent chez La Fontaine et qui pourrait être analysée sur une analyse comparative de différentes fables. On en voudra pour preuve la fable « Le Lion et le Moucheron » qui finit ainsi :

Qu'aux grands périls, tel a pu se soustraire, Qui périt pour la moindre affaire.

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.