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C'est parti

La mise en place du "ministère des masses"

Le front populaire remporte les élections de 1936 avec une avance
légère en voix sur la droite mais plus importante en sièges, car la
discipline a bien joué à gauche à l'occasion du deuxième tour. Le
rapport de force au sein de la gauche est modifié. Les communistes
progressent fortement. La SFIO devance le parti radical. Dans les
semaines qui suivent, un vaste mouvement de grèves touche le pays. Plus
de deux millions de travailleurs y participent. De nombreuses usines
sont occupées. Le mouvement se déroule dans l'enthousiasme, provoque la
panique au sein du patronat et marque profondément le pays.
Le socialiste Léon blum, chef du parti le plus important de la
coalition, devient président du conseil. Il constitue un gouvernement
que les communistes soutiennent, sans pour autant y participer.
Pour mettre fin aux grèves, il organise des négociations avec les
syndicats et le patronat qui débouchent sur les accords Matignon en
juillet 1936. Les salaires sont augmentés de 7 à 15%. Les syndicats
sont reconnus dans les entreprises. Des lois sociales sont votées par
le parlement qui instaure quinze jours de congés payés pour les
travailleurs et mettent en place les conventions collectives.
Des mesures de type keynésien sont prises pour lutter contre la crise
et relancer l'activité économique : inflation et déficit budgétaire,
mise en place des 40 heures. Des réformes de structures sont engagées :
création de l'office national du blé pour soutenir les prix agricoles,
réforme de la Banque de France et lutte contre les "200 familles",
nationalisation des industries de guerre et de chemin de fer.
Ces résultats, extraordinaires pour le mouvement ouvrier et les
salariés, donnent à "l'été 36" une tonalité particulière qui marque
profondément les couches populaires.

Difficultés et échec du Front populaire

Après ces premiers succès, le Front populaire connaît des difficultés.
Droite et extrême droite multiplient des attaques très violentes contre
le gouvernement : campagnes antisémites, calomnies contre le ministère
de l'Intérieur Roger Salengro, apparition d'un parti de type fasciste
avec le Parti populaire français de Jacques Doriot, un ancien
communiste.
Confronté au déclenchement de la guerre civile espagnole après le putsh
de Franco, Léon Blum, sous la pression de la droite et des
Anglo-Saxons, choisit une politique de non-intervention. Cela provoque
l'opposition des communistes et de la gauche du Front populaire, un
mouvement en faveur de l'Espagne républicaine (Brigades
internationales) et suscite de fortes tensions au sein de la coalition
du Front populaire.
Sur le plan économique et social, Léon Blum veut faire une politique
favorable aux salariés et comptant sur la bonne volonté du patronat. Il
se heurte à l'opposition des milieux d'affaires qui organisent la fuite
des capitaux et freinent la mise en place des 40 heures. Il en résulte
une hausse des prix qui annule la hausse des salaires.
Face à cette opposition, Blum décide en février 1937 une "pause" dans
la politique économique et sociale qui ne désarme ni la droite ni le
patronat.
Il tente de relancer son action par une politique financière plu
audacieuse avec un contrôle des changes et des décrets-lois qui lui
donneraient les moyens d'agir. Devant l'opposition du Sénat, il
démissionne en juin 1937. L'électorat populaire est déçu,
l'enthousiasme disparaît et le Front populaire s'effrite.
En 1938, après un intermède Chautemps et une deuxième tentative de Léon
Blum, le radical Daladier forme un gouvernement de centre gauche sans
participation des socialistes et des communistes. Il pratique une
politique économique libérale qui remet en cause les 40 heures et
instaure des impôts nouveaux (politique de la droite orthodoxe de Paul
Reynaud). Les accords de Munich (septembre 1938), qui acceptent le
démembrement de la Tchécoslovaquie en réponse aux demandes de Hitler,
marquent l'abandon de la résistance au fascisme. Cela contribue à
accentuer la démobilisation de la gauche. En novembre 1938, le départ
des radicaux marque la fin officielle du Front popuplaire. A la veille
de la guerre, le malaise social et politique est profond en France.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !