Analyse
de la lettre à M. Félix Faure ( J'accuse ). Zola.

(
Seconde – Intellego.fr )

Question 2
: Vous choisirez un des différents textes issue des pages 360 à
401, avant d'en élaborer sa lecture analytique. Pour cela, il vous
faudra répondre à une série de questions :

○ Quel est le
thème du texte ? Quelle est la thèse soutenue par l'auteur ? Le
texte veut-il convaincre ou persuader ? Par quels moyens ? ( +
Relevés ).

Zola
défend la thèse d'une machination judiciaire qu'il qualifie
d'erreur judiciaire, montée par l'état major de l'armée française
dans un procès truqué qui condamne le capitaine Dreyfus. Afin de
dénoncer cet acte et d'en rétablir sa stricte vérité, Zola tente
de s'adresser tout particulièrement au Président, mais également à
la population...

Au
sein de son discours, l'on constate une forte accumulation de verbes
d'actions ( J'accuse, je défie ) et de volonté ( je la nie ), qui
nous connote sa forte détermination, l'expression de sa certitude, à
affronter le gouvernement.

De
plus, le titre frappant « J'accuse » où le pronom de la
première première personne apparaît clairement, nous confirme
cette idée d'engagement personnel, cette engagement à intimider, à
inquiéter ses adversaires dès le début.

Au
niveau des différents procédés, Zola a recourt à l'anaphore (
« Crime » lignes 4 et 5, « je la nie » ligne
21 ) ce qui produit un effet de sens et de rythme, une impression
énergique et décidé, à s'opposer à l'état. Il utilise également
quelques hyperboles ( « sans que leur cœur bondisse
d'indignation et crie leur révolte », « moyen
révolutionnaire », « ils ferment les bouches en
troublant les cœurs ». ) ce qui lui permet de dramatiser la
situation, à conférer son intolérance pour l'injustice, son
engagement politique. Zola met au dessus de tout, la liberté de
conscience.

La
lettre marque par ailleurs, l'opposition entre les champs lexicaux du
mensonge et de la vérité ( « je la nie, je la nie de toute ma
puissance ! […] où il est parlé d'un certains D*** qui devient
trop exigeant » ).

Zola
s'efforce également de mettre en évidence l'intelligence peu
commune de Dreyfus ( lignes 4-6 ), cela a tendance à nous suffoquer
une certaine incohérence, incompréhension qui nous conduit à la
conclusion suivante : Pourquoi s'est-on empressé de mettre un
honnête-homme, qui non seulement innocent, se révèle être
brillant en prison ?

C'est
par la suite qu'il relate l'antisémitisme dont est victime le
capitaine. Il ose remettre en cause une décision de justice, mais il
n'en reste pas là, il va même jusqu'à le prouver avec des
arguments convaincants qui se déclare comme étant des preuves de
son innocence, entres autres l'absence de motifs : « On nous
avait parlé de quatorze chefs d'accusation : nous n'en trouvons
qu'une seule en fin de compte, celle du bordereau; et nous apprenons
même que les experts n'étaient pas d'accord, qu'un d'eux, M.
Gobert, a été bousculé militairement parce qu'il se permettait de
ne pas conclure dans le sens désiré... ». ( Lignes 7 à 10 )

Il
nous traduis également la forte volonté, intention de l'état
major, à juger le détenu ( Lignes 14-15 ) qu'il qualifie même de
« procès de famille » et va même jusqu'à nier les
affirmations déclarés par l'état, pour justifier la condamnation (
Lignes 17 à 21 ), et qu'en outre, l'on ne peut raisonner ( Ligne 26
). Il achève ainsi, son paragraphe en dénonçant la lâcheté des
dirigeants qui profite des faiblesses de la France ( « Ils
ameutent la France, ils se cachent derrière sa légitime d'émotion »
Ligne 26 – 27 ) avant de le conclure de manière déshonorante, par
son opinion ( « Je ne connais pas de plus grand crime civique »
), qui suggère au lecteur l'importance du crime commis.

Néanmoins,
Zola adresse un profond respect pour le Président ( « Voilà
donc, monsieur
le Président » ligne 29 ) malgré sa dénonciation des faits
qui expliquent comment une erreur judiciaire a pu être commise, face
à la réussite de Dreyfus ( « La situation de fortune de
Dreyfus » ligne 30 ), et à au racisme éprouvé par Du Paty de
Clam ( « du commandants du Paty de Clam, du milieu clérical où
il se trouvait, de la chasse aux sales juifs, qui déshonore notre
époque » ligne 31 – 32 ), il n'est pas étonnant de subir
ses extraordinaires imaginations...

Ainsi,
l'auteur, à l'aide de faits ou d'arguments qui visent à susciter
l'émotion qui cherche avant tout à agir sur les sentiments du
destinataire, à persuader le lecteur, afin d'en
obtenir l'adhésion de l'interlocuteur. Pour cela, il a utilise des
arguments « discutables », à recourt à l'hyperbole, aux
exclamations ( « J'accuse ! » ) et aux champs lexicaux
des sentiments.

RdM...

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !