Chapitres
La crise économique des années 1930 touche durement et durablement l’Europe. La France n’est pas épargnée. Malgré une certaine agitation, le processus démocratique est respecté. En effet, l’arrivée au pouvoir du front populaire en 1936 est le résultat de sa victoire aux élections législatives. Comment la France affronte-t-elle la crise des années 1930 ?
La France touchée par la crise des années 1930
La crise économique et sociale
Terriblement touchée par la Première guerre mondiale, la France vit une période de rétablissement difficile suivie d’une croissance forte économique. L’économie est stimulée par la reconstruction et le dynamisme des secteurs innovants comme l’automobile. En 1919, les usines Citroën produisent 2500 véhicules. En 1935, elles en produisent plus de 22000. Pour la même période, on passe de 4000 à 11000 salariés. Quand débute la crise économique de 1929, les français pensent être épargnés. En 1930, on ne compte que 50 000 chômeurs, alors qu’il y en a déjà 2 millions en Grande Bretagne et 3millions en Allemagne. Certains hommes politiques n’hésitent pas à qualifier la France comme « ilot de prospérité ». A partir de 1931, l’économie française entre en récession. Entre 1929 et 1935, la production industrielle baisse de 25% et las exportations de plus de 80%. Les faillites se multiplient et le nombre de chômeurs augmente considérablement : ils sont plus de 400 000 en 1935.
La crise politique
Les gouvernements français qui ne parviennent pas à lutter contre la crise sont très impopulaires. L’instabilité ministérielle et les scandales financiers mécontentent la population et discréditent le régime républicain. Les ligues d’extrême droite utilisent ces antiparlementaristes pour appeler à la violence contre les communistes et les socialistes. Elles accusent les juifs et les étrangers d’être les responsables de la crise. Le 6 février 1934, les ligues d’extrême droite appellent à un rassemblement devant la chambre des députés. Cette manifestation tourne à l’émeute et fait 15 morts. Edouard Daladier, chef du gouvernement doit démissionner sous la pression de la rue.
La formation du front populaire
La journée du 6 février 1934 et analysée par les partis et les syndicats de gauche comme une tentative de coup d’état d’extrême droite en France. Pour faire face à la menace d’extrême droite, la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO) dirigée par Léon Blum, le parti radical dirigé par Edouard Daladier s’allient autour d’un programme électoral que résume le slogan du Front Populaire : « Le pain, la paix, la liberté. »
Le front populaire
La victoire du front populaire
Le front populaire obtient la majorité aux élections en Mai 1936. Léon Blum, dirigeant de la SFIO devient le chef du gouvernement. Le gouvernement est composé de socialistes et de radicaux. Les communistes soutiennent le gouvernement sans y participer. C’est la première fois qu’une femme entre dans le gouvernement. Le succès électoral de la gauche déclenche un vaste mouvement de grève spontané dans tout le pays traduisant un profond désir de changement de conditions de vie et de travail. Les ouvriers veulent ainsi encourager le nouveau gouvernement à engager au plus vite les réformes promises et montrer leur détermination au patronat
Les réformes économiques et sociales
Dès son arrivée au pouvoir, Léon Blum réunit tous les syndicats des salariés et les patrons. Le 7 juin 1936, les accords de Matignon sont signés. Ils prévoient des hausses de salaires et l’extension des droits des salariés comme la reconnaissance générale du droit syndicale : la création des délégués du personnel et les accords entre salariés et patrons dans chaque entreprise. Ces accords sont suivis de lois sociales votées par le parlement : elles établissent une semaine de 40 heures et 2 semaines de congés payés par an. Ces lois rencontrent un grand succès populaire. Le procède ensuite à la nationalisation des industries d’armements et à la création de la SNCF : Société Nationale de Chemins de Fer. La scolarité obligatoire est portée à 14 ans et une série de mesures favorisent les loisirs et la culture comme la multiplication des auberges de jeunesse.
La fin du Front Populaire
Dès l’automne 1936, le gouvernement est violemment attaqué par la presse de droite et d’extrême droite. Le gouvernement doit aussi faire face à l’hostilité du patronat. Pour enrayer la fallite de capitaux, le franc est dévalué. La hausse des prix annule la hausse des salaires. Les 3 parties du front populaire se divisent sur la question sur l’intervention auprès des républicains. En avril1938, c’est la fin du front populaire. Edouard Daladier devenu chef du gouvernement remet en cause une partie des mesures prises en 1936.
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merci pour votre « éclairage » sur cette période trouble dans les années 30.
De rien