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Une phrase, c'est un groupe de mots délimité par une majuscule et par un point. Cette phrase peut être simple ou complexe.

Dans une phrase complexe, les formes varient. Il peut alors exister des relations de subordination entre les propositions, c'est-à-dire entre les morceaux de la phrase qui contiennent un verbe conjugué.

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C'est parti

La phrase simple

Une phrase simple, c'est une phrase qui ne comporte qu'une seule proposition.

Une proposition, c'est un groupe de mots articulés autour d'un verbe, le plus souvent conjugué.

Par exemple :

La jolie fleur est morte dans l'hiver.

En vert, c'est le sujet de la proposition. En rouge, c'est le verbe conjugué.

Cette phrase ne comporte qu'un seul verbe conjugué (le verbe mourir au passé composé de l'indicatif) associé au sujet « la jolie fleur » : c'est donc une phrase simple.

Qu'est-ce qu'une phrase simple ?
Claude Monet, La pie, 1869

La phrase complexe

Dès lors, une phrase complexe, c'est une phrase qui comporte au minimum deux propositions. Une phrase complexe possède donc plusieurs verbes conjugués.

Par exemple :

Je suis allé jouer au tennis mais j'ai perdu mon match. 

En vert, c'est la proposition numéro 1, avec le sujet « je » et le verbe « aller » conjugué au passé composé de l'indicatif.

En rouge, c'est la proposition numéro 2, avec le sujet « j' » et le verbe « perdre » conjugué au passé composé de l'indicatif.

Il existe plusieurs types de phrases complexes :

  • les phrases avec des propositions juxtaposées ou coordonnées
  • les phrases avec des propositions subordonnées

Les propositions indépendantes

Dans le cas de propositions juxtaposés ou coordonnées, il y a autonomie entre les propositions de la phrase. C'est-à-dire que chacune d'elle peut être comprise toute seule, sans l'aide des autres.

Propositions juxtaposées

La juxtaposition permet de placer deux propositions à côté l'une de l'autre, sans mot de liaison. Ces propositions sont séparées par un signe de ponctuation comme la virgule ou le point-virgule.

Par exemple :

Je me suis promené dans les bois ; il y avait beaucoup de fleurs.

La première proposition, en vert, est séparée de la seconde, en rouge, par un point-virgule. Elle peuvent être comprises l'une sans l'autre : il n'y a pas de proposition principale.

Quelle est la définition du fantastique ?
Moritz von Schwind, Apparition dans la forêt, vers 1858, huile sur toile, 42 x 63 cm (collection Schack, Munich)

Propositions coordonnées

Deux propositions indépendantes peuvent être coordonnées entre elles par une conjonction de coordination. Ce mot coordonnant indique un rapport  particulier entre les deux parties de la phrase (rapport de causalité, rapport de temps, rapport d'opposition, ...).

Il y en a sept :

  • mais
  • et
  • donc
  • or
  • ni
  • car

Il existe un moyen mnémotechnique très efficace pour les retenir. Il suffit de transformer ces mots en une question : « Mais où est donc Ornicar ? »

En remplaçant la conjonction de coordination par une virgule ou un point-virgule, le sens ne s'en trouve pas changé. Les propositions restent indépendantes l'une de l'autre ; il n'y a pas de proposition principale.

Par exemple :

Les hirondelles s'envolent car c'est le printemps.

Ici, la conjonction de coordination utilisée indique un rapport de causalité avec le mot « car ». En la supprimant, le sens ne change pas :

Les hirondelles s'envolent ; c'est le printemps.

Les propositions subordonnées

Une proposition subordonnée, c'est une proposition qui dépend d'une proposition principale.

Par exemple :

Je lui ai dit que je ne l'aimais plus.

En vert, c'est la proposition principale. En rouge, c'est la proposition subordonnée. L'une ne va pas sans l'autre : « Je lui ai dit » appelle une suite, tandis que « je ne l'aimais plus » prend sens à partir de ce qui lui a précédé.

Il existe différents types de propositions subordonnées :

Subordonnée...Mot introducteurExemple  
RelativePronom relatif (qui, que, quoi, dont, ...)Les gâteaux que j'ai apportés étaient très bons.
Conjonctive (ou complétive)Conjonction de subordination (que, puisque, parce que, alors que, afin que, quand, comme, si, ...)Il m'a dit que vous aviez triché.
Interrogative Mot interrogatif (quel, quelle, pourquoi, comment, ...)Je me demande pourquoi les flamants roses sont roses.
ExclamativeMot exclamatif (comme, combien, que, ...)Le chien sent combien tu as souffert !
ParticipialePas de mot introducteurLa vache, ayant eu peur, s'était enfui au galope.
InfinitivePas de mot introducteurNous avons vu les voleurs passer.
Que raconte La nuit de mai ?
François Boucher, Erato The Muse Of Love Poetry, 18ème siècle

Exercices

Voici quelques exercices pour s'entraîner à la manipulation des phrases simples et des phrases complexes. Les réponses sont à découvrir en sélectionnant l'espace laissé blanc.

Bon courage !

Indique dans la parenthèse s'il s'agit d'une phrase simple (PS) ou d'une phrase complexe (PC).

Le garçon laissa passer un silence, puis les yeux rivés sur le mur d'en face, il commença à parler. (.........)

J'ai vu deux hommes qui se battaient. (.......)

Le garçon rectifia : (........)

- Enfin, il y en avait un surtout qui battait l'autre. (.......)

- Tu les connaissais ? interrogea le chef de brigade. (........)

- Sur le moment, je n'ai pas pu voir. (.......)

M. Ponty, L'inconnu de la Proiselière

Le garçon laissa passer un silence, puis les yeux rivés sur le mur d'en face, il commença à parler. (phrase complexe avec deux verbes conjugués)

J'ai vu deux hommes qui se battaient. (phrase complexe avec deux verbes conjugués)

Le garçon rectifia : (phrase simple avec un seul verbe conjugué)

- Enfin, il y en avait un surtout qui battait l'autre. (phrase complexe avec deux verbes conjugués)

- Tu les connaissais ? interrogea le chef de brigade. (phrase complexe avec deux verbes conjugués)

- Sur le moment, je n'ai pas pu voir. (phrase simple avec un seul verbe conjugué)

Décompose les phrases en propositions. Souligne les principales en bleu et les indépendantes en rouge.

Renart, auquel tout moyen de fuite était interdit, sent qu'il ne peut éviter le sort dont on le menace qu'en s'humiliant devant son redoutable ennemi. Il tombe à genoux, la queue entre les jambes, et dit d'un ton suppliant :

« Oncle, il est usage en cour de barons d'offrir et prendre l'amende de ce qu'on a méfait. Vous pensez que j'ai méfait, dites donc quelle amende vous exigez de moi, et Dieu aidant, je vous satisferai. »

Le roman de Renart

  • Renart, auquel tout moyen de fuite était interdit : proposition subordonnée
  • Renart [...] sent : proposition principale
  • qu'il ne peut éviter le sort : proposition subordonnée
  • dont on le menace : proposition subordonnée
  • qu'en s'humiliant devant son redoutable ennemi : proposition subordonnée
  • Il tombe à genoux, la queue entre les jambes : proposition principale
  • et dit d'un ton suppliant : proposition principale
  • Oncle, il est usage en cour de barons d'offrir et prendre l'amende : proposition principale
  • de ce qu'on a méfait. : proposition subordonnée
  • Vous pensez : proposition principale
  • que j'ai méfait : proposition subordonnée
  • dites donc : proposition principale
  • quelle amende vous exigez de moi : proposition subordonnée
  • et Dieu aidant : proposition subordonnée
  • je vous satisferai. : proposition principale

Relève les propositions et indique leur nature :

D'abord, quand on est un chien trouvé, on ne fait pas de manières ! C'est la Poivrée qui glapit. La Poivrée a une voix terriblement aiguë. Ses mots rebondissent contre les murs de la cuisine où ils se mêlent aux tintements de la vaisselle. Trop de bruit. Le chien n'y comprend rien. Le chien se contente d'aplatir ses oreilles et d'attendre que ça se passe. Le chien en a entendu d'autres !

Daniel Pennac, Cabot caboche

  • « D'abord, quand on est un chien trouvé [proposition subordonnée complétive], on ne fait pas de manière [proposition principale]. »
  • « C'est la Poivrée [proposition principale] qui glapit [proposition subordonnée relative]. »
  • « La Poivrée a une voix terriblement aiguë. » : proposition d'une phrase simple.
  • « Ses mots rebondissent contre les murs de la cuisine où ils se mêlent aux tintements de la vaisselle. » : deux propositions coordonnées.
  • « Trop de bruit. » proposition d'une phrase simple.
  • « Le chien n'y comprend rien. » : proposition d'une phrase simple.
  • « Le chien se contente d'aplatir ses oreilles et d'attendre [proposition principale] que ça se passe. [proposition subordonnée relative] »
  • « Le chien en a entendu d'autres ! » : proposition d'une phrase simple.
Qu'est-ce qu'une phrase complexe ?
Franz Marc, Sous la pluie, 1912

Indique la nature et la fonction des propositions subordonnées en rouge :

Alexandre mit onze jour à parvenir à l'endroit où campait Darius. Il avançait à travers un pays que Darius faisait dévaster à mesure par les troupes légères. Parce que la fumée était très dense, elle formait comme un brouillard. Finalement, quand il arriva au Tigre, il le franchit, non sans mal, parce que le gué était extrêmement profond et le courant fort trop rapide.

Pierre Grimal, Contes et récits du temps d'Alexandre

  • « que Darius faisait dévaster à mesure par les troupes légères » : proposition subordonnée relative de la proposition principale « il avançait à travers un pays »
  • « quand il arriva au Tigre » : proposition subordonnée complétive de la proposition principale « il le franchit »
  • « parce que le gué était extrêmement profond et le courant fort trop rapide » : proposition subordonnée complétive de la proposition principale « il le franchit »

Compléter les phrases avec une proposition subordonnée particulière selon les indications données :

  • Je pars à la plage. (+ proposition subordonnée complétive)
  • Cet ordinateur est réparé. (+ proposition subordonnée relative)
  • Le film Titanic a battu des records d'entrée. (+ proposition subordonnée exclamative)
  • Le programme d'Histoire de cette année est maintenant passionnant. (+ proposition subordonnée participiale)
  • Le sanglier regardait les chasseurs. (+ proposition subordonnée infinitive)
  • Je pars à la plage parce qu'il fait chaud.
  • Cet ordinateur que vous m'avez amené hier est réparé.
  • Le film Titanic a battu des records d'entrée, comme c'est impressionnant ! (+ proposition subordonnée exclamative)
  • Le programme d'Histoire de cette année, ayant été changé l'année dernière, est maintenant passionnant.
  • Le sanglier regardait les chasseurs le chercher.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !