Chapitres
L'hibernation
Objectif
Au printemps, les hérissons sont visibles sur le bord des routes et les marmottes courent à flanc de montagne dans les alpages. En hiver, ils sont absents.
Où vont-ils se réfugier ?
Changent-ils de lieu de vie ?
Comment font-ils pour passer l’hiver en absence de nourriture ?
1. Hibernation
a. L'état d'hibernation
L’hibernation est un état de vie à basse température (hypothermie), durant plusieurs jours ou plusieurs semaines. Elle permet aux animaux de conserver leur énergie pendant l’hiver. Elle s’accompagne d’une diminution :
– de la consommation de dioxygène ;
– du rythme respiratoire ;
– du rythme cardiaque (de 350 à 3 battements par minute pour le spermophile, de 500 à 5 pour le lérot) ;
– du flux sanguin (il y a une irrigation particulière au niveau du cerveau, du cœur et du tissu adipeux ou graisse, en utilisant les réserves de graisse du corps qui ont été stockées pendant les mois actifs) ;
– du taux d’hormones de croissance.
Remarque
Il faut distinguer l’hivernation de l'hibernation. L'hivernation est un ralentissement des activités physiologiques sans baisse importante de la température corporelle. On la rencontre chez l’ours et le blaireau. La torpeur est un état de baisse d’activité momentané dont les animaux sortent dès la hausse de température de l’air, tels de nombreux oiseaux et certaines chauves-souris. La torpeur peut être un état d’économie ponctuel quotidien.
b. Les animaux hibernants
Parmi les animaux hibernants, on peut mentionner les marmottes, les loirs, les lérots, les spermophiles, les grenouilles, les lézards, ainsi que certains hamsters, souris, poissons et chauves-souris.
L’hibernation peut être obligatoire, saisonnière ou facultative selon les différentes conditions nécessaires pour l’entrée en hibernation.
2. Exemple d'animal hibernant
a. Les marmottes
Ces rongeurs vivent entre 2 000 mètres et 3 000 mètres d'altitude, dans les massifs montagneux, Alpes et Pyrénées, par exemple, en France.
Au printemps et en été, elles sortent au lever du jour de leur terrier et se gavent de nourriture. Elles retournent dans leur refuge au moindre danger.
Doc. 1. Une marmotte devant l'entrée de son terrier.
© B. Dufour.
Doc. 2 Schéma d'un terrier de marmottes.
b. Les marmottes en hibernation
En automne, après un été passé à manger, les marmottes ont grossi et sont enveloppées d'une épaisse couche de graisse. Elles se calfeutrent alors dans leur terrier qu'elles ferment avec soin à l'aide d'un bouchon de terre et de paille. Dès que la température extérieure descend en dessous de 10 °C, elles se roulent en boule, blotties les unes contre les autres et s'endorment pour de longues semaines : elles entrent en hibernation.
À certaines périodes de l'hiver, lorsque la température descend très bas, elles se réveillent et remuent pour se réchauffer, sinon elles mourraient de froid.
Doc. 3. Paramètres physiologiques de la marmotte en début et fin d'hiver.
L'essentiel
L'occupation des milieux par les animaux varie avec les modifications climatiques.
Lorsque les conditions de vie des animaux deviennent défavorables dans un milieu donné, certains animaux hibernent, d'autres migrent vers de nouveaux milieux ou changent de forme.
Ces comportements permettent aux animaux de résister contre le froid et de lutter contre la raréfaction des aliments en hiver.
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