La première partie du sujet de l'examen de BTS de culture générale et expression de l'année 2015 invitait à « rédiger une synthèse objective, concise et ordonnée » de quatre documents, présentés ci-après.

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Documents du sujet

Document 1 

Paris, 2013. Une jeune fille en robe à fleurs et veste en jean élimé enfourche son vélo. Arrivée chez elle, elle allume une lampe de bureau industrielle, posée sur une antique table d'écolier, à côté du canapé Ikea. Elle a presque terminé la saison 6 de Mad Men : son MacBook sur les genoux, elle recherche sur Internet des sous-titres en français pendant que le dernier épisode se télécharge. Cette jeune fille appartient à la génération Y. Elle est née en Occident entre 1980 et 1995. Elle vit à Paris, mais elle pourrait aussi bien être nantaise, nîmoise, montpelliéraine. Elle pourrait également être berlinoise, new-yorkaise ou londonienne. Elle pourrait, aussi bien, être un garçon. Sa vie quotidienne est peuplée de références à un temps qu'elle n'a pas connu : elle possède des meubles des années 1950, porte les robes seventies de sa mère, écoute souvent Elvis Presley et Ella Fitzgerald. Pourtant, elle est considérée par les sociologues comme une digital native, c'est-à-dire quelqu'un qui était assez jeune quand les nouvelles technologies de communication ont émergé pour avoir grandi avec elles. Elle possède un smartphone et un ordinateur. Elle utilise depuis longtemps Twitter, Skype et Facebook. Ses photos et vidéos de la vie quotidienne, prises avec son téléphone, alimentent son profil sur lnstagram ; elle y applique des filtres qui imitent le rendu de la pellicule, c'est plus joli. Quand elle part en vacances, elle utilise plus volontiers un vieil appareil argentique que ses parents lui ont donné. Un objet symbolise cette fusion entre la technologie contemporaine et celle du passé: la platine vinyle qui trône dans son salon, dotée d'un port pour y brancher son iPod. Les deux derniers concerts qu'elle a vus sont ceux de We Were Evergreen, trio français aux sonorités qui rappellent la beach pop des années 1960, et Tame Impala, un groupe australien dont le chanteur a piqué la voix de John Lennon. Elle appartient à la génération Y, et le vintage peuple sa vie.

Le vintage, c'est la mode de l'ancien. Depuis le début des années 2000, la jeunesse occidentale s'adonne à une sorte de culte pour les vêtements, les accessoires, les meubles et les productions culturelles de la seconde moitié du XXe siècle. Le mot «vintage» fleurit partout, sur les devantures des magasins de vêtements et aux frontons des festivals et salons. Il hante les séries télévisées à succès comme Mad Men, qui met en scène des publicitaires new-yorkais des années 1960, et sert de prétexte à des films d'époque dont les auteurs sont nostalgiques. La musique se fait sous l'ombre tutélaire de Bob Dylan, de Pink Floyd, de Serge Gainsbourg. Les meubles de Pierre Paulin et le lounge chair d'Eames n'ont jamais été aussi prisés. Les jeunes des années 2010 vivent dans un équilibre permanent entre des éléments ultra-contemporains et des résidus des Trente Glorieuses.

En même temps qu'ils sont en train de construire le monde de demain, ils chérissent une époque qu'ils n'ont pas connue. [...]

Le vintage est le témoin d'un nœud d'incompréhension entre les baby-boomers et leurs enfants. Et ce nœud est fondé sur une définition de la jeunesse qui a changé. Quand on dit « jeunesse », la génération de .nos parents entend «révolte», «nouveauté», «nihilisme», «liberté». Confrontés au goût de leurs enfants pour le vintage - c'est-à-dire pour des choses qu'eux se sont efforcés de repousser pour la seule raison qu'elles n'étaient pas neuves -, les baby-boomers y voient une fascination morbide, des jeunes déjà vieux, confits dans la peur de l'avenir et incapables de créer quoi que ce soit. Quand on dit «jeunesse», la génération Y entend «inquiétude», certes, mais aussi «enracinement», «harmonie», «cohérence», «responsabilité» et, oui, «enthousiasme», «envie», «innovation», «création», ...

Tous ces mots se retrouvent dans le vintage parce que cette mode est un reflet fidèle de la génération Y, de ses craintes et de ses aspirations. Il serait difficile de trouver un phénomène contemporain qui illustre mieux la manière de vivre des jeunes des années 2010. Plus qu'une mode, le vintage est une manière d'appréhender le monde, en termes esthétiques, économiques, éthiques, sociaux. Et malgré son attachement au passé, cette manière est inédite.

Philothée GAYMARD, Le vintage. Le monde expliqué aux vieux, Éditions 10/18, 2013

Comment faire une fiche de synthèse ?
La machine à écrire, c'est assurément très vintage...

Document 2 

La journaliste Aude Lasjaunias interroge Didier Ludot, spécialiste de la haute couture vintage et propriétaire de plusieurs boutiques à Paris.

Les pièces et accessoires vintage sont devenus de plus en plus populaires chez les amateurs de mode, comment expliquez-vous cet essor ?

C'est un peu sociologique tout ça. Les gens ont besoin de se rassurer, de revenir aux vraies valeurs. Il y a une réelle prise de conscience du fait que les vêtements haute couture vintage sont des pièces très rares : ils ont été faits, à l'époque, à très peu d'exemplaires et ont souvent disparu avec le temps. Les gens veulent de plus en plus l'exclusivité. Imaginez, dans une soirée, deux dames arriver avec la même robe Dior des années 1950... C'est hautement improbable. Il existe une espèce de snobisme aussi pour une femme en se disant : « Je suis la seule à avoir ce tailleur Dior ou ce tailleur Balmain. »

Par ailleurs, les femmes en ont assez de suivre les diktats de la mode, d'entendre des remarques comme : « Tiens, celle-là porte un tailleur Chanel de l'année dernière, quelle ringarde ! », Les femmes qui achètent des vêtements vintage ont une démarche proche de l'achat d'un bijou. Elles savent qu'elles vont pouvoir le porter longtemps, dans la mesure où c'est un vêtement au départ démodé mais qui en définitive ne l'est plus, il en devient intemporel. Aujourd'hui, le vintage dans la garde-robe d'une femme est devenu comme une griffe. Une femme élégante, maintenant, elle va s'habiller chez Prada, chez Gucci et en vintage. Dans un vêtement vintage, il y a une notion de trésor. La femme sait que c'est une pièce unique, donc elle en prend soin. L'achat et le port d'un vêtement vintage en définitive c'est tout un cérémonial.

Existe-il une « mode » dans le vintage ?

On ne suit pas du tout les tendances de mode dans le vintage. Par ailleurs, je trouve personnellement qu'il n'y a plus de tendance de mode : une femme peut porter une mini-robe comme une robe sous le genou; il n'y a plus comme dans le temps les couleurs: à telle saison il fallait du rouge, à telle saison il fallait du jaune...

Dans le vintage les femmes « tombent amoureuses » d'un vêtement, qu'il s'agisse d'un tailleur des années 40, d'un ensemble Courrèges ou d'un manteau Cardin. Il n'y a pas de démarche du type : « Tiens, tel élément est à la mode cette saison, je vais en chercher une déclinaison vintage. » Beaucoup de femmes apprécient le savoir-faire incarné dans un vêtement vintage. Elles appréhendent les vêtements de haute couture anciens comme une forme de patrimoine culturel.

Plus largement, le vintage n'est pas une mode en tant que tel. Il y a quelques années, tout le monde pensait que le vintage était un phénomène éphémère. J'ai ouvert ma boutique en 1975 et elle marche toujours.

Propos recueillis par Aude LASJAUNIAS, M, le magazine du Monde, 5 juillet 2012

Document 3 

Gisèle est une jeune femme qui vit avec Alain, un universitaire. Ici, elle discute avec sa mère autour de projets de décoration et notamment l'acquisition d'une « bergère » (un fauteuil de style) d'époque qu'Alain veut absolument acheter, ce que la mère ne comprend pas. C'est elle qui parle. 

« Chez Alain, c'est une passion, c'est de la frénésie... quand il s'y met, ça devient une idée fixe... J'en ai dit un mot à son père un jour, il ne m'a pas dit non, je suis sûre qu'il était de mon avis ... c'est pour ça que son travail n'avance pas comme il veut, que sa thèse n'est pas terminée... C'est une façon de s'oublier, de se rattraper sur des futilités... Un homme a d'autres chats à fouetter, il se moque de ces choses-là, des bergères Louis XV, des fauteuils... qu'ils soient comme ça ou autrement... pourvu qu'il y ait quelque chose de confortable où l'on soit bien assis, où on puisse se reposer ... Je sais ce que tu vas me dire, qu'il aime ce qui est beau ... Je comprends ça très bien... Qu'il aille dans les musées, qu'il regarde de beaux vieux meubles, des tableaux, des œuvres d'art, il n'y aurait rien à redire à ça... mais ces courses chez les antiquaires, ce besoin d'acheter... il faut absolument que ce soit à lui... ces efforts... comme tante Berthe qui passe son temps à fignoler des petits détails comme si elle devait recevoir le pape, quand elle n'a jamais été capable d'offrir une tasse de thé à une amie... Tout ça, vois-tu, non... ce n'est pas ça... »

Ce n'est pas l'homme qui devait donner son bras à la jolie mariée, un homme calme, fort, pur, détaché, préoccupé de choses graves et compliquées qui leur échappent à elles faibles femmes, le regard fixé au loin, son bras solide la conduisant par degrés, la faisant avancer avec lui à longues foulées vers la fortune? la gloire ?... « Il faut regarder les choses en face. » Elles regardent. Comme elle est loin de coller à l'image qu'elles avaient évoquée, celle de cet enfant gâté, exigeant et capricieux, gaspillant ses forces dans des futilités, tandis que le temps passe... les années les plus précieuses... son travail n'avance pas assez, ils vivent dans un petit logement étriqué... « Je comprends encore si vous aviez un bel appartement, il pourrait s'amuser à le meubler avec des bergères d'époque... Mais chez vous, rends-toi compte, mon petit, c'est de la vraie manie... »

Nathalie SARRAUTE, Le Planétarium, Éditions Gallimard, 1959

Document 4

Affiche pour l'édition 2014 de l'Anjou Vélo Vintage, randonnée annuelle à vélo organisée par le département du Maine-et-Loire, au cours de laquelle il faut rouler en vieille bicyclette avec une tenue d'époque.

Qu'est-ce que le vintage ?
Affiche pour le festival

Tableau de confrontation

Pour analyser et lier au mieux vos documents, il faut élaborer un tableau de confrontation. Vous mettre ainsi en évidence ce qu'ils disent de commun, et cela vous servira pour votre synthèse.

Document 1 Document 2Document 3Document 4Idées communes aux documents du corpus
Attrait pour les vieux vêtements de sa mère, pour l'argentique, pour les anciennes stars, et les séries parlant d'une époque ancienne (Mad Men)Tenues de haute couture d'une autre époqueLa bergère d'époque XIXème siècle, faire les antiquaires ou aller dans les muséesANALYSE D'IMAGE : le couple porte de vieux vêtements et il faut pour participer une vieille bicycletteAttrait pour les objets du passé : définition du vintage, qui s'élargit à tous les objets et les secteurs culturels
Phénomène qui touche « tous les jeunes »Le jeune couple est confronté à l'incompréhension de la mèreANALYSE D'IMAGE : c'est une jeune couple sur l'affiche (= cible marketing)Phénomène générationnel, qui touche les jeunes
Modernité et passé cohabitent : la génération Y veut faire revivre le passéLe vintage permet de sortir de l'obsolescenceANALYSE D'IMAGE : c'est une fête qui propose de s'amuser avec le passéChevauchement des temporalités
Phénomène urbain : touche les grandes villes internationales
Manière de mettre à distance la crise du présent
Goût pour les belles choses du passé
Volonté de se distinguer du tout-venant (le siège : produit de luxe)
Mais aussi manière de valoriser la qualité du passé
ANALYSE D'IMAGE : volonté de faire revivre le passéPlusieurs raisons pour l'expliquer : snobisme, nostalgie et goût du beau

Proposition de synthèse

Introduction

Amorce

Cette synthèse de quatre documents porte sur le thème annuel « ces objets qui nous envahissent : objets cultes, culte des objets », et plus particulièrement sur le culte réservé aux objets « vintage », véritable mode universelle pour les nouvelles générations.

Présentation des documents

Dans le document 1, qui est un extrait du livre Le vintage. Le monde expliqué aux vieux, paru en 2013, Philothée GAYMARD présente l'universalité de cette mode chez la génération Y, ce qui contribue à les différencier de la génération de leurs parents, qui ne la comprend pas. Mais le document 2 vient nuancer : d'après Didier Ludot, propriétaire d'une boutique de vêtements vintage à Paris, le vintage n'est pas vraiment une mode, puisque le goût pour celui-ci existait déjà dans les années 1975, et s'explique avant tout sociologiquement. Le document 3 fait la jonction entre les deux, puisqu'il s'agit d'un extrait du roman de Nathalie Sarraute, Planétarium, paru en 1959, et qui fait voir un personnage accro au vintage du... XIXème siècle ! Le document 4 confirme que le vintage a du succès dans tous les genres, puisque le département du Maine-et-Loire en a fait un festival, avec une randonnée annuelle à faire avec un vieux vélo et une tenue d'époque.

Annonce de la problématique

De ce corpus, nous pouvons donc tirer la problématique suivante : comment l'attrait pour le vintage peut-il s'expliquer ?

Annonce du plan

Nous verrons d'abord que le vintage ne se limite pas à une seule catégorie d'objets. Il faudra ensuite montrer que le phénomène semble générationnel, touchant avant tout les jeunes. Enfin, nous mettrons en évidence les raisons qui peuvent expliquer cet attrait pour le vieux.

Développement

L'attrait pour le vintage, un phénomène omniprésent

Les objets du quotidien

L'attrait pour le vintage est le plus manifeste pour les objets du quotidien. Se vêtir à la mode de l'ancien temps séduit les gens, qu'il s'agisse de le faire dans un cadre festif, comme le montre le document 4 et la promenade cycliste en « costume d'époque », ou dans un cadre quotidien, comme le montrent les documents 1 et 2.

Les meubles ont également du succès :  Philothée Gaymard, dans le document 1, parle des meubles Pierre Paulin quand Nathalie Sarraute, dans son roman Planétarium (document 3), témoigne d'un attrait pour la bergère d'époque. Cela touche également les vélos et vieilles voitures, puisque la randonnée organisée par le département du Maine-et-Loire semble avoir du succès, avec ses « vélos rétros ».

Comment réaliser une synthèse en BTS ?
Par Nationaal Archief — Le coureur Ezquerra dans les montagnes, en bicyclette d'époque !
Les arts

Mais il y a aussi les arts. Le document 1 fait la liste de tout ce qui attire cette jeune typique de la génération Y et qui n'est pas de son temps : Elvis Presley, Ella Fitzegerald, les platines vinyle, l'argentique en photographie, ...

Le mode de vie

Finalement, l'attrait pour le vintage se diffuse dans l'ensemble du « mode de vie » : rouler à vélo sur des bicyclettes anciennes est tendance (document 4), comme courir les antiquaires (document 3) ou se rendre dans des musées d'objets anciens (encore le document 3).

Transition

Mais ces envies de vintage ne semblent pas concerner tout le monde. Les documents nous montrent que ce sont avant tous les jeunes qui y sont sensibles.

Un phénomène générationnel

Des jeunes fascinés

Dans le document 1, c'est une jeune fille parisienne de la génération Y qui se fascine pour les objets de la génération qui l'a précédée. Dans le document 3, c'est un jeune couple qui cherche à acquérir un fauteuil ancien. Dans le document 4, ce sont des jeunes trentenaires qui sont sur l'affiche et qui semblent donc être la cible du festival.

En outre, Philothée Gaymard, dans le document 1, cible l'ensemble de « la jeunesse occidentale », et appuie son idée en citant plusieurs origines. De sorte que, pour les sociologues, cela semble être un phénomène générationnel : quand on est jeune, on aime le vieux.

Des parents dans l'incompréhension

L'attrait pour le vintage va à l'encontre de l'idée de progrès, et semble traduire une sorte de retour en arrière. Cela est bien montré par les documents 1 et 3 : les parents sont dans l'incompréhension, face aux désirs des jeunes de posséder des objets de temps qu'ils n'ont pas connus.

Mix des temporalités

Mais le vintage ne signifie pas le rejet de la modernité. Plutôt, il témoigne d'une cohabitation. Pour Philothée Gaymard, c'est faire le mélange du passé et du moderne, soit faire revivre le passé à l'intérieur de la modernité : « En même temps qu'ils sont en train de construire le monde de demain, ils chérissent une époque qu'ils n'ont pas connue. » (document 1).

Cela est encore approfondi par la randonnée à bicyclette : le passé égaye le présent et amuse les modernes (document 4). C'est une manière de s'amuser tout en retournant à des racines culturelles. Pour Didier Ludot, le vintage permet de dépasser l'obsolescence : c'est faire revivre le passé et empêcher le vieillissement des objets et de la mode.

Comment se finit la pièce Le Mariage de Figaro ?
Pierre Paul Rubens, La Fête de Vénus, 1636

Transition

L'attrait pour le vintage peut ainsi s'expliquer de manières psychologique et sociologique : il ne naît pas de rien.

Les raisons de cet attrait

Snobisme

Le document 3 met en évidence le snobisme de la démarche : c'est une manière de se démarquer des générations passées, parce qu'ils réhabilitent des objets dépassés. Cette idée de snobisme est renforcée par le fait que c'est un phénomène urbain : Philothée Gaymard, dans le document 1, cite des grandes villes françaises ou internationales, pour localiser l'attrait du vintage. La mère de Gisèle, dans Planétarium, le voit bien : elle accuse son gendre et sa fille de vouloir se distinguer du tout-venant.

Nostalgie

Mais il peut également s'agir de nostalgie. L'idée de faire revivre une France éternelle transparaît dans le festival qu'organise le Maine-et-Loire : c'est une manière de fêter l'histoire française et la culture du pays. Il n'y a qu'à penser au Tour de France comme joyau national pour s'en convaincre.

C'est aussi une manière de louer la démarche de qualité qui était à l'œuvre dans les temps passés, comme le suggère Philothée Gaymard (document 1). Enfin, pour le même auteur, l'attrait pour le vintage est une échappatoire : si le présent est en crise, retourner vers le passé est rassurant.

Goût du beau

Il ne faut pas non plus sous-estimer l'attrait pour le beau : les choses qui provoquent l'attrait des nouvelles générations ont quelque chose de beau, comme le souligne Philothée Gaymard. Le fait que la mère de Gisèle (document 1) mette en avant le côté luxueux du fauteuil n'est pas non plus anodin : il s'agit d'une volonté de posséder ce que l'on trouve beau, dépassant par là les frontières générationnelles.

Conclusion

L'attrait pour le vintage dit quelque chose de notre temps. Il est généralement l'apanage des générations futures et montre que le passé ne passe pas sans laisser de marques. S'il est rejeté par ceux qui l'ont connu, il est toujours susceptible de revivre.

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.