Napoléon demande à son frère, le prince Jérôme, d'attaquer la ferme d'Hougoumont avec sa 6e division appartenant au IIe Corps de Reille. Il espère de la sorte créer une diversion afin d'attirer les réserves britanniques sur leur aile droite. Cette manoeuvre s'accompagne ultérieurement d'une attaque majeure sur le centre gauche ennemi, véritable objectif des forces impériales.
Aux alentours de 11H30, Jérôme Bonaparte s'exécute. Il engage sa 1ère brigade contre l'édifice principal, celle du général Baudoin qui comprend notamment le 1er Léger, un régiment d'élite. Ces tirailleurs gagnent les bosquets autour d'Hougoumont, non sans déloger un bataillon Nassauvien et 300 Riflemen Hanovriens chargés de le protéger. Ils parviennent enfin sous les murs de la ferme tenue par deux compagnies des Gardes anglaises. Il s'agit d'éléments provenant de la brigade Maitland, en d'autres termes, des meilleures troupes de Wellington.
Les assaillants tentent d'enfoncer les portes mais ils subissent le tir nourri et répété de ces troupes valeureuses.
Après avoir perdu beaucoup d'hommes dont le général Baudoin, les Français abandonnent le terrain conquis


La 2ème brigade de la 6e Division d'Infanterie du Prince Jérôme Bonaparte s'empare quant à elle du verger où les tirs de l'artillerie anglaise s'intensifient. Mais elle ne parvient pas à prendre le jardin bordé d'un mur épais. Les 1er et 2e de ligne de la Brigade Soye finissent par être chassés du verger par quatre compagnies de coldstream Guards aux ordres du Major-general Byng.
Au cours de l'attaque de la Brigade Baudoin, le 1er Léger contourna la ferme par l'est afin de forcer la porte nord.
Aux ordres du colonel de Cubières, une poignée d'hommes s'échinent à casser le portail. Parmi eux, le lieutenant Legros ouvre l'entrée à coups de hache avant de se faire tuer.
Un groupe d'assaillants surgit alors dans la cour intérieure aux cris de "Vive l'Empereur ! "

Le colonel Macdonell, commandant la défense de la ferme, ainsi qu'une douzaine de ses gardes referment le portail à coup de crosse et de baîonnettes.

Puis ils se retournent contre les Français qui ont pénétré dans la place. Ils les massacrent les uns après les autres, d'autant plus facilement que leurs camarades les alignent depuis les fenêtres. Un jeune tambour, épargné par les britanniques, est l'unique survivant à avoir fouler le sol d'Hougoumont. A l'extérieur, de Cubières tombe au bas de son cheval grièvement blessé. Ses hommes qui se replient, l'emportent bras dessus, bras dessous.
Vers 13 heures 30, Wellington renforce la défense de la ferme et de ses abords. Deux régiments de Byng et un bataillon de la Légion germanique relèvent les deux compagnies de la brigade Maitland.
Le prince Jérôme, quant à lui, s'obstine à renouveler ses attaques, en dépit de son ordre formel d'effectuer une simple diversion. Il engage ainsi la totalité de ses troupes ainsi que des bataillons de la division Foy.
A quinze heures, Jérôme fait enfin bombarder la place-forte par des obusiers ce qui provoque un incendie mais les anglais tiennent. Les combats pour le contrôle d'Hougoumont vont se dérouler tout le long de l'après midi, sans résultat notable pour les Français.
Cette offensive de Jérôme est infructueuse, essentiellement du fait qu'il n'y a pas eu de préparation d'artillerie, ce qui est inconcevable dans l'assaut d'un bastion !

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !