Chapitres
La résistance de l'aristocratie
L'industrialisation
a ébranlé la puissance traditionnelle de l'aristocratie. Elle
conserve toutefois un réel pouvoir : par sa fortune, sa culture, ses
relations.
En
outre, elle occupe des solides positions dans l'armée, la
diplomatie, la magistrature et la politique ; en particulier au
Royaume-Uni, en Allemagne et en Europe centrale et méridionale.
Enfin,
elle exerce toujours une véritable fascination sur les bourgeois qui
rêvent d'accéder à ses manières de vivre. Toutefois, son
influence diminue très nettement au 20e siècle, et
l'aristocratie tend à se fondre dans la bourgeoisie.
La bourgeoisie conquérante
L'industrialisation
a permis le développement et le triomphe de la bourgeoisie. Elle
dispose d'un pouvoir économique, politique et culturel.
Elle
recouvre des niveaux de fortune divers : de la haute bourgeoisie des
industriels, banquiers, hauts fonctionnaires à la moyenne
bourgeoisie des petits patrons, des professions libérales.
Elle
possède des valeurs communes : elle est très attachée à la
liberté économique, à l'esprit d'entreprise, accorde une grande
importance au travail, à l'épargne, à l'éducation des enfants (
qui bénéficient d'un système scolaire élitiste ), elle affiche
enfin un certain savoir-vivre. Ces valeurs s'imposent d'ailleurs
progressivement dans le reste de la société.
Ces
élites bourgeoises sont toutefois éprouvées par la Première
Guerre mondiale qui provoque l'inflation et par la crise économique
des années 1930 qui entraîne la chute du cours des actions.
L'apparition et l'essor des classes moyennes
Elles
naissent au 19e siècle. C'est un groupe intermédiaire
entre les classes populaires et la bourgeoisie, né de la ville et de
l'essor du tertiaire. C'est un groupe très hétérogène : il s'agit
d'artisans et de commerçants, de salariés de l'administration (
instituteurs, postiers ) ou des services ( employés de banque, des
assurances... ) appelés les « cols blancs », de
médecins, journalistes, etc.
Les
femmes y ont petit à petit leur place, surtout après la 1ère
Guerre mondiale, dans les métiers de la santé, de l'enseignement,
du secrétariat.
Les
classes moyennes partagent la même peur de la déchéance sociale
qui les rejetterait dans le groupe des prolétaires, veulent se
démarquer à tout prix des classes populaires ( par le vêtement, la
culture, le logement, le mode de vie, même si leurs revenus ne sont
pas toujours beaucoup plus élevés ). Leur modèle est la
bourgeoisie dont elles imitent les comportements, dont elles adoptent
les valeurs : travail, épargne, propriété, grande importance
accordée à l'éducation ( aux diplômes ), principale chance
d'ascension sociale.
Politiquement,
ils soutiennent les formations réformistes ( exemple, le parti
radical en France ), mais en cas de crise, sans espoir de promotion
sociale, les classes moyennes peuvent se laisser tenter par les
mouvements extrémistes, comme dans les années 1930, par le nazisme
en Allemagne.
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