17 décembre 1600    Bénédiction du mariage d’Henri IV et de Marie de Médicis.
Dans
la cathédrale Saint-Jean de Lyon est béni en ce jour le mariage d’Henri
IV et de Marie de Médicis. Dès la fin du mois de septembre, le 27 pour
être précis, naîtra le dauphin Louis. Mais quelque temps plus tard,
Henri IV écrira à son ministre Sully : « Je ne trouve ni agréable
compagnie, ni réjouissance, ni satisfaction chez ma femme… » Le roi
précise encore : « … je suis contraint de dépit de la quitter là et de
m’en aller chercher quelque récréation ailleurs ».

29 juillet 1602    Exécution du maréchal de Biron.
Charles
de Gontaut, duc de Biron, gouverneur de Bourgogne, maréchal de France,
l’un des plus fidèles compagnons d’Henri IV, est soupçonné de s’être
laissé entraîner dans une conspiration contre le roi au profit de
l’Espagne. Il proteste depuis des jours de son innocence. Le roi, qui
l’a fait arrêter, juger et condamner à mort, lui a lancé : « Adieu,
baron de Biron ! » Dans la cour de la Bastille, où il va être décapité,
le maréchal dit au bourreau avant de poser le tête sur le billot : « Ah
! que le roi fait aujourd’hui du bien au roi d’Espagne de lui ôter un
si grand ennemi que moi. »

3 juillet 1608    Champlain fonde la colonie de Québec.
C’est
pour la première fois le 15 mars 1603 que Samuel de Champlain a quitté
Honfleur pour le golfe du Saint-Laurent dont il a remonté le cours. Un
an plus tard, il est revenu encore. Il est repassé par la France encore
en 1607. En ce 3 juillet 1608, il fonde la ville de Québec dont il
devient le gouverneur.

13 mai 1610    Marie de Médicis est sacrée reine à Saint-Denis.
Curieusement
c’est à la veille de sa mort qu’Henri IV se décide enfin à confier la
régence du royaume à sa femme Marie de Médicis et à la faire couronner
reine de France.

14 mai 1610    Henri IV assassiné.
Le
roi quitte le Louvre pour rendre visite à son ministre Sully qui est
malade. Alors que le carrosse royal est pris dans un embouteillage rue
de la Ferronnerie, devant une auberge qui porte l’enseigne Au cœur
percé d’une flèche, un homme saute sur le marchepied et, par la fenêtre
ouverte, frappe le roi entre la cinquième et la sixième côte. « Je suis
blessé », s’écrie Henri IV. François Ravaillac, maître d’école, frappe
encore deux coups. Ce dix-neuvième attentat contre le roi vient de
réussir. Le roi meurt, quelques heures plus tard, au Louvre.

26 janvier 1611    Démission de Sully.
Parce
qu’il est protestant, Sully, Premier ministre du roi Henri IV, n’est
guère aimé à la cour. Devenu suspect à l’entourage de Marie de Médicis,
il doit démissionner et abandonner ses charges.

15 mai 1614    Traité de Sainte-Menehould.
Par
ce traité, Marie de Médicis promet aux princes rebelles dont Condé a
pris la tête et qui réclament la réunion des Etats généraux d’énormes
avantages (450 000 livres et le gouvernement d’Amboise pour Condé).
Elle s’engage à convoquer les Etats généraux qui seront les derniers
avant ceux de 1789.

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17 octobre 1614    Sacre de Louis XIII.

le 27 septembre 1601, le roi à treize ans est majeur. En ce jour,
entouré de sa mère Marie de Médicis, régente du royaume, et de Concini,
dont elle a fait son conseiller malgré les jalousies qu’il provoque
chez les grands, le roi est sacré à Reims. Reste qu’il lui faut
attendre jusqu’à l’assassinat de ce Concini, conseiller qu’il hait et
que sa mère a fait maréchal d’Ancre, par le capitaine des gardes qu’est
le baron de Vitry le 24 avril 1617 pour qu’enfin le roi dise ces mots :
« Loué soit Dieu ! Me voilà roi ! »

27 octobre 1614    Etats généraux de Paris.
Le
jeune évêque Armand du Plessis de Richelieu est membre du clergé. Il
fait son apparition dans la bousculade qui ouvre en ce jour, dans la
grande salle de l’Hôtel de Bourbon, les Etats généraux convoqués par la
régente Marie de Médicis. Le roi, qui a treize ans et qui est à peine
majeur, est présent. Assis à la gauche de la reine, son frère Gaston
d’Orléans. Au cours de la séance, confuse, dont les débats ne semblent
pas permettre qu’on aboutisse à une quelconque décision, on a entendu
l’évêque de Richelieu conseiller au roi de faire, plus qu’à tout autre,
appel au Conseil des ecclésiastiques, « à cause des vertus de capacité
et de prudence auxquelles les obligeait leur profession, outre que le
célibat les dépouillait plus que les autres d’intérêt particulier ». On
remarque en outre un autre orateur, du tiers état, le prévôt des
marchands Miron, qui s’exclame : « Nous représentons Votre Majesté en
nos charges, et qui nous outrage viole votre autorité, voire commet en
certains cas le crime de lèse-majesté. »

28 novembre 1615    Mariage de Louis XIII et d’Anne d’Autriche.
La
régente Marie de Médicis a voulu ce mariage avec la fille du très
catholique roi d’Espagne Philippe III, qui est pour elle un signe de sa
détermination à continuer la lutte contre les huguenots. La nuit de
noces des mariés, qui n’ont pas même quatorze ans, se passe devant
quelques membres de la Cour comme il convient. Si le poète Malherbe
écrit « Certes c’est à l’Espagne à produire des reines/ Comme c’est à
la France à produire des rois », le dégoût qu’aura éprouvé le roi
rendra leur couple stérile pendant vingt-trois ans.

24 avril 1616     Disgrâce de Marie de Médicis et assassinat de Concini.
L’assassinat
de Concini signifie à la mère du roi Louis XIII sa disgrâce. Le roi se
venge du mépris et de l’humiliation dans lesquels il avait été tenu par
la régente, sa mère, et le maréchal d’Ancre. Une pancarte est accrochée
au cou du cadavre : « Traître au roi ». En apprenant la mort de
Concini, Louis XIII dit : « Grand merci à vous. A cette heure, je suis
roi. »

25 novembre 1616    Richelieu nommé aux Affaires étrangères et à la Guerre.
A
la suite du traité de Loudun, la régente Marie de Médicis, pour se
concilier les grands, décide de se séparer des « barbons » qui forment
son conseil. Elle refuse en revanche de se défaire de Concini, qu’elle
charge de réformer ce Conseil même. C’est à l’un de ses jeunes protégés
devenu l’aumônier de la régente quelque temps plus tôt, l’évêque de
Luçon Armand Jean du Plessis, âgé de trente et un ans, que le maréchal
d’Ancre confie en ce jour le secrétariat d’Etat aux Affaires
étrangères. En 1631, cet évêque fera l’acquisition de la terre de
Richelieu ; c’est en 1622 qu’il reçoit le chapeau de cardinal. Le
chapeau et la terre lui donneront le seul nom dont la postérité se
souvienne : cardinal de Richelieu.

22 février 1619    Première « guerre de la mère et du fils ».
Retenue
par son fils Louis XIII à Blois après qu’il a pris le pouvoir, Marie de
Médicis, sa mère, trouve le moyen, en dépit de son embonpoint et de son
âge — elle a alors quarante-six ans —, de descendre une échelle de
corde de 40 mètres le long de la façade du château, son coffret à
bijoux sous le bras, pour rejoindre les grands à Angoulême.

7 février 1623    Traité de Paris.
Par
ce traité, la France s’allie avec la Savoie et Venise contre
l’occupation de la Valteline par les soldats du pape qui sont
proespagnols.

13 août 1624    Arrestation de La Vieuville.
Le
marquis de La Vieuville, surintendant des Finances, qui a fait entrer
Richelieu au Conseil, est accusé de malversation et arrêté. Ainsi le
cardinal Armand Jean du Plessis de Richelieu devient-il le premier des
ministres de Louis XIII.

5 février 1626    Paix de La Rochelle.
Cette
paix garantit celle de Montpellier. La Rochelle fait partie des places
fortes qu'Henri IV a concédé aux protestants pour leur sécurité. Si
Richelieu peut tolérer que les protestants tiennent tête à son pouvoir
il ne pourra plus, un an plus tard, admettre le pacte qui lie La
Rochelle à l’Angleterre qui déclare la guerre à la France.

6 février 1626    Interdiction des duels.
Pour
restaurer l’autorité royale, Richelieu fait un édit qui interdit les
duels. En effet, les nobles avaient fait un jeu de l’honneur qui
saignait à blanc la noblesse française.

29 octobre 1628    Capitulation de La Rochelle.
En
ce jour, le cardinal de Richelieu entre dans la ville qu’il a assiégée
pendant quelque quinze mois. Les Anglais ont renoncé à apporter leur
soutien et leur secours aux habitants affamés. La veille, contre la
promesse de vie sauve et celle de pouvoir pratiquer leur culte réformé,
les Rochelais ont signifié qu’ils étaient prêts à se rendre. Jean
Guiton, armateur à la tête de la ville rebelle, se résigne : « Pourvu
qu’il reste un homme pour fermer les portes, c’est assez. »

1er novembre 1628    Louis XIII entre dans La Rochelle.
C’est
le jour de la Toussaint qu’a choisi Louis XIII pour faire son entrée
solennelle dans la ville. Il y est accueilli par le cardinal de
Richelieu, entré trois jours plus tôt, qui est en compagnie de
l’archevêque de Bordeaux. Le roi a tenu à interdire le pillage
accompagnant d’ordinaire la prise d’une ville longtemps assiégée. Ce
qui fait dire à l’un des Rochelais catholiques désappointés : « Sire,
ne soyez point courtois. A ces rebelles Rochelais point de pardon : il
faut tout pendre ! Vous m’avez donné la maison d’un parpaillot. S’il
faut la rendre, je serai sot comme un oison. »

15 janvier 1629     Grande Ordonnance dite code Michau.
Le
code, qui vise à renforcer l’autorité monarchique, qui remet à l’ordre
du jour la restriction du droit de remontrance et prétend soumettre au
roi toutes les terres sans titre, tient son nom du garde des sceaux
Michel de Marillac.

28 juin 1629    Paix d’Alès.
Celle-ci
confirme l’édit de Nantes. Les libertés de conscience et de culte sont
maintenues mais les places protestantes sont démantelées et les
assemblées politiques désormais interdites.

11 novembre 1630    « Journée des dupes. »
Marie
de Médicis, qui déteste Richelieu, est déterminée à le perdre. Au
palais du Luxembourg, elle fait appeler son fils Louis XIII et lui
demande la disgrâce du cardinal. Lorsque celui-ci paraît, elle
l’injurie. Bouleversé, le roi se retire sans un regard pour son
ministre. Celui-ci se croit perdu. Les grands se pressent vers la
reine, convaincus qu’elle vient de l’emporter. Le lendemain, le roi
convoque le cardinal dans son pavillon de chasse de Versailles. Le
cardinal se jette aux pieds du roi, qui le relève et le prie de rester.
Le lendemain, c’est à la reine que le roi ordonne de prendre le chemin
de l’exil au château de Compiègne. Avant que sa mère ne parte, le roi
lui dit à propos de Richelieu : « C’est le plus grand serviteur que
jamais la France ait eu. »

30 octobre 1632    Exécution de Montmorency.
Henri
II, duc de Montmorency, maréchal de France, a voulu que Gaston
d’Orléans, frère du roi Louis XIII, monte sur le trône. En dépit des
dix-sept blessures qu’il a reçues lors des combats de Castelnaudary,
vivant, il a été fait prisonnier. En ce jour, à Toulouse, où il a été
jugé et condamné à mort pour crime de lèse-majesté, il est conduit à
l’échafaud. Il a refusé d’être pansé : « Non, l’heure est venue de
guérir toutes mes plaies par une seule. » Malgré l’ordre du roi qui
dispensait qu’on lui lie les mains, il demande à ce qu’on les lui
attache : « Je ne saurai mourir avec assez de honte. »

25 janvier 1635 Création de l’Académie française.
Richelieu
ne prise guère les assemblées qu’il ne domine pas. Pour tenir en son
pouvoir « les amis des lettres françaises » et en tirer un nouveau
prestige, il érige le petit groupe en une académie dont il devient le
protecteur. Le nombre d’académiciens est fixé à quarante. Parmi les
plus influents  : Vaugelas, Séguier, Voiture…

19  mai 1635    La France déclare la guerre à l’Espagne.
En s’engageant dans cette guerre, Louis XIII entraîne la France dans ce que l’on nommera plus tard la guerre de Trente ans.

14 novembre 1636    Reprise de Corbie.
Dans
la guerre entre la France et l’Espagne, la fortune change de camp. La
ville de Corbie a dû se rendre à l’ennemi au début du mois de juillet.
La nouvelle a provoqué de terribles inquiétudes dans la capitale. On
redoute que les 35 000 hommes du cardinal-infant d’Espagne ne déferlent
sur Paris. On a commencé à creuser des tranchées autour de la ville. Au
lieu de prendre la direction de Paris, les Espagnols ont choisi
d’assaillir Saint-Jean-de-Losne. Louis XIII a repris dès septembre
l’initiative des combats. Il s’est dirigé avec son armée vers Corbie.
Le siège a duré six semaines. Les Espagnols enfin capitulent. La honte
des troupes françaises qui ont dû se rendre est effacée : au son des
tambours et des fifres, derrière leurs bannières déployées, les vaincus
d’hier défilent devant le roi qui vient de les libérer et de prouver
ses vertus militaires.

31 mars 1640     Louis XIII réforme la monnaie et crée le louis d’or.
Cette
refonte du système monétaire voulue par Louis XIII crée une pièce d’or
nouvelle pesant 619 milligrammes d’or pur qui vaut 10 livres et que
l’on appellera le louis.

9 août 1640    Prise d’Arras.
«
Quand les Français prendront Arras, les souris mangeront les chats. »
Ces vers sont inscrits sur l’une des portes de la ville par les
Espagnols. En juin, le siège de la plus importante place forte de
l’Artois a commencé. Louis XIII en personne vient encourager ses
troupes, que dirigent les maréchaux de La Meilleraye, de Châtillon et
Chaulnes. Tout à coup, des Français se voient eux-mêmes assiégés par
les troupes du cardinal-infant d’Espagne, qui les prennent à revers.
Les vivres viennent bientôt à manquer aux assiégeants assiégés. Par les
ruses les plus extravagantes, les Français parviennent à faire passer
des vivres au travers des lignes ennemies. Le 9 un combat violent
éclate. Il contraint d’un côté les Espagnols encerclés à se rendre, et
de l’autre les Espagnols qui encerclent à fuir. La ville tombe. Au soir
les soldats français corrigent l’inscription en enlevant une seule
lettre , le p . Désormais, sur la porte de la capitale de l’Artois
française, on lit « Quand les Français rendront Arras, les souris
mangeront les chats. »

21 février 1641    Edit royal limitant les droits du Parlement.
Louis XIII retire toute compétence au Parlement en ce qui concerne les affaires de l’Etat et limite son droit de remontrance.

22 décembre 1641    Mort de Sully.
A
Sully-sur-Loire, où il s’est retiré et où il impose une étiquette
stricte à son entourage, le ministre qu’il a été, disgracié il y a
trente ans, demeure un exemple pour les huguenots parce qu’il s’est
toujours refusé à renoncer à sa foi. Il meurt à quatre-vingt deux ans.

8 mai 1642    Paul de Maisonneuve fonde Ville-Marie.
Paul
de Chomedey, sieur de Maisonneuve, et les sulpiciens fondent
Ville-Marie. Cette ville du Canada va porter bientôt le nom de Montréal.

12 septembre 1642    Exécution de Cinq-Mars à Lyon.
Favori
du roi Louis XIII, Cinq-Mars, pour avoir comploté contre le cardinal de
Richelieu et avoir poussé Monsieur, frère du roi, à s’allier à
l’Espagne, a été condamné à mort. En ce 12 septembre, il monte sur
l’échafaud dans un habit couleur de noisette que couvre une dentelle
d’or. Tandis qu’un jésuite lui coupe les cheveux, il se taille lui-même
la moustache. Comme lors de son arrestation il a répondu au cardinal «
Je me rends parce que je veux mourir, mais je ne suis pas vaincu »,
avec morgue il demande au bourreau « Suis-je bien ? » ; le bourreau
acquiesce. Alors, posant la tête sur le billot, ce jeune homme de
vingt-deux ans lui ordonne : « Frappe ! » Au moment de l’exécution le
roi, à Paris, rêveur, demande : « Je voudrais bien voir la grimace que
Monsieur le Grand doit faire à cette heure. »

4 décembre 1642    Mort de Richelieu.
Depuis
le Languedoc, où il est tombé malade, c’est dans une litière que l’on
ramène vers Paris le cardinal. Il a fallu à son passage abattre les
portes trop étroites, les maisons qui interdisaient le passage de la
litière du ministre. En dépit des saignées, des lavements, du crottin
de cheval qu’on lui a fait boire dans du vin blanc, sa pleurésie n’est
pas conjurée. A son confesseur, qui le somme de pardonner à ses
ennemis, le cardinal rétorque : « Je n’en ai jamais eu d’autres que
ceux de l’Etat. » Dans les instants qui suivent sa mort, que l’on vient
d’annoncer au roi Louis XIII, le Gascon Troisville murmure : « Si l’âme
de Richelieu va au Ciel, par ma foi, sire, c’est que le diable se sera
fait dévaliser en chemin ! » Quant à lui, le pape Urbain VIII fera
cette étrange remarque : « S’il y a un Dieu, il va payer ! Mais
vraiment, s’il n’y a pas de Dieu, le fameux homme ! »

18 mars 1643    Louis XIV, âgé de cinq ans, se présente au Parlement.
A
la mort de son père, Louis XIV a cinq ans et son premier geste est de
se rendre au Parlement pour lui demander de casser en lit de justice le
testament illégal de son père, ce qui revient à écarter sa mère du
conseil de régence.

14 mai 1643    Mort de Louis XIII.
Trente-trois
ans, jour pour jour, après l’assassinat de son père Henri IV, Louis
XIII meurt à l’âge de 42 ans d’une entérite tuberculeuse aggravée par
de mauvais traitements. A son fils de cinq ans, il demande : « Comment
vous appelez-vous mon fils ? » « Louis XIV, mon papa. » « Pas encore,
mon enfant, pas encore. Mais priez Dieu que ce soit bientôt. »

19 mai 1643    Bataille de Rocroi.
Les
Espagnols sont surpris tout à coup par l’arrivée des troupes françaises
à la sortie d’un défilé, conduite par Louis II, duc d’Enghien. Une
charge de cavalerie qu’il mène avec Gassion enfonce l’aile gauche
espagnole. De son côté, L’Hospital détruit l’aile droite. Enfin les
trois tercios de Fuentès, que l’on croit invincibles, arquebusiers,
piquiers et hommes armés d’épée succombent. Quinze mille Espagnols sont
tués. Louis II d’Enghien, prince de Condé, devient le grand Condé.

30 janvier 1648     Traité de Münster.
Ce
traité signé entre la France, l’Allemagne et la Suède met fin à la
guerre de Trente Ans et permet à la France de prendre possession de
l’Alsace.

2 juillet 1648     Déclaration de la Chambre Saint-Louis.
Devant
le Parlement réuni, on donne lecture d’un texte voulu par le roi. Les
membres du Parlement sont étonnés par les vingt-sept articles dont le
contenu peut passer pour être révolutionnaire. Les impôts sont
diminués. Les intendants sont rappelés. L’habeas corpus est établi à
l’exemple de l’Angleterre.

13 juillet 1648    Abolitions des intendants.
A
la suite de la déclaration de la Chambre Saint-Louis, Mazarin révoque
par une déclaration royale la plupart des intendants du royaume.

20 août 1648    Bataille de Lens.
Les
Autrichiens et les Espagnols conduits par l’archiduc Léopold ont, après
leur victoire à Courtrai, commencé le siège de Lens. A cette nouvelle,
M. le prince de Condé, auquel Mazarin a confié la défense du nord du
royaume, arrive devant la ville à marche forcée, et défait en une heure
les armées ennemies. Il leur prend des centaines d’étendards et cent
vingt canons. Un Te Deum est chanté à Notre-Dame de Paris le 26 août
pour célébrer cette victoire.

26 août 1648    Arrestation de Broussel.
Alors
qu’un Te Deum est chanté à Notre-Dame de Paris pour marquer la victoire
de Lens, on arrête à son domicile, sur l’ordre d’Anne d’Autriche, l’un
des plus anciens conseillers de la grande chambre du Parlement, Pierre
Broussel. La régente n’admet pas les vingt-sept articles élaborés en
commun par les trois cours souveraines que sont la Cour des comptes, la
Cour des aides et le Grand Conseil, qui ont proclamé, entre autres, un
droit de regard sur les finances de l’Etat et la liberté des personnes
et des biens. Ils portent atteinte à l’absolutisme royal. Cette
arrogance relève presque de la lèse-majesté. Le Te Deum ne suffit pas à
ce que l’arrestation de Broussel passe inaperçue. A Paul de Gondi de
Retz, coadjuteur de l’archevêque de Paris qui vient conseiller à la
régente d’élargir Broussel, celle-ci rétorque : « Je l’étranglerais
plutôt de mes propres mains. » Dans la nuit, des barricades se dressent
à Paris. La libération de Broussel et celle d’autres conseillers, le
29, ne changent plus rien : la Fronde, qui est d’abord parlementaire, a
commencé.

24 octobre 1648    Traité de Westphalie.
La
guerre de Trente Ans prend fin. La France de Louis XIV tire son épingle
du jeu en recevant la haute et la basse Alsace, mais sans Strasbourg ni
Mulhouse. Associée à la Suède, la France devient protectrice des «
libertés germaniques ».

5 janvier 1649    La cour s’enfuit à Saint-Germain.
Pendant
la Fronde qui menace la personne du roi, la régente Anne d’Autriche et
Mazarin fuient avec Louis XIV, âgé de onze ans, vers Saint-Germain,
dans la nuit du 5 au 6, épreuve et humiliation qu’il n’oubliera jamais.

11 mars 1649     Paix de Rueil.
Après
le siège de Paris par Condé, la reine Anne d’Autriche, régente du
royaume, signe la paix de Rueil qui, sur la base de concessions
réciproques, met fin à la Fronde parlementaire.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !