Corneille naît à Rouen, rue de la Pie. Il ne quitte cette maison, pour habiter Paris qu’en 1662, plus de cinquante-cinq ans après sa naissance. Après des études chez les jésuites, il obtient sa licence de droit à dix-huit ans. En 1628, son père lui achète l’office d’avocat du roi au siège des Eaux et Forêts et à l’amirauté de France à Rouen. Dès l’année suivante, il donne une comédie, Mélite, puis une tragi-comédie, Clitandre ou l’Innocence délivrée, et, entre 1631 et 1634, à nouveau quatre comédies : La Veuve, La Galerie du palais, La Suivante, La Place royale. Celles-ci sont représentées sur la scène du théâtre du Marais à Paris. En 1635, année de la création de l’Académie française, Richelieu distingue Corneille parmi les « cinq auteurs » auxquels il donne ordre d’écrire des comédies dont il leur livre la trame. La même année, Corneille s’essaie à une première tragédie, Médée. Il revient à la comédie avec la méditation sur le théâtre qu’est L’Illusion comique en 1636. Et dans les mois qui suivent, il donne Le Cid. C’est un succès incomparable et, au-delà du succès, une étonnante polémique. Le Cid déclenche une bataille de pamphlets. Richelieu y met fin en chargeant l’Académie de trancher le débat. Les « sentiments » de l’Académie sur le Cid, rédigés sous la surveillance pointilleuse du cardinal, relèvent, les unes après les autres, les discordances qu’il y a entre les libertés prises par Corneille et la doctrine des trois unités, d’action, de lieu et de temps, qu’exige la doctrine classique. Corneille est profondément blessé par la leçon qui lui est donnée. Pendant deux ans il cesse d’écrire. Dans le même temps, il se bat contre la création d’un second avocat au sein de l’administration de Rouen, charge qui entame ses revenus. En 1640, il publie en librairie le texte de sa tragédie Horace, précédé d’une longue dédicace de soumission à Richelieu. La même année il se marie. En 1642, il donne Cinna. Le succès l’établit définitivement comme le premier tragédien de son temps. Il entre à l’Académie en 1647. Pertharite est un échec en 1651. Il abandonne le théâtre et se consacre à la traduction de l’Imitation de Jésus-Christ. En 1662 il revient au théâtre. C’est Sertorius. Corneille connaît un nouveau succès. L’édition monumentale de son théâtre consacre sa place, mais bientôt un jeune auteur se dresse : Racine. Sa Bérénice l’emporte sur le texte de Corneille Tite et Bérénice. Corneille entre dans l’oubli. On manque même pendant sept ans de lui payer sa pension. A sa mort c’est son frère Thomas qui est élu à sa place à l’Académie, et trois mois plus tard, lorsque Racine est reçu, celui-ci prononce l’éloge de Corneille.

A cette époque vivaient :

SCUDERY, Georges de (1601-1667)

AUBIGNAC, abbé François d’ (1604-1676)

ASSOUCI, Charles Couppeau d’ (1605-1677)

BEAUVILLIER, François de, duc de Saint-Aignan (1610-1687)

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !