Fils de Philippe Ier et de Berthe de Hollande, Louis VI est connu sous le sobriquet de « le Gros » en raison de l’obésité maladive qu’il tient de ses parents. Cette obésité et sa taille de géant ne l’empêchent cependant pas d’être d’une activité débordante. A la chasse comme à la guerre, il déploie une énergie qui le fait appeler par son entourage « Louis qui ne dort ». Il est dans la force de l’âge quand il se fait sacrer roi à Orléans le 3 août 1108 par l’archevêque de Sens. Depuis sept ou huit ans, il exerçait déjà auprès de son père une régence de fait. Sans être un très grand politique, il croit sincèrement en sa mission de protection et de justice envers ses sujets. Ainsi, il encourage les mouvements communaux (associations professionnelles, sociales ou religieuses). Dès 1110, il octroie aux habitants des villes divers avantages fiscaux et le droit de s’administrer sous la direction d’un maire. De même, il passe une grande partie de son règne à lutter contre les innombrables petits hobereaux qui vivent de brigandages, pressurent les serfs, rançonnent les monastères. Contre les tyrans locaux, Louis doit recommencer presque chaque année des expéditions dont il prend la tête. Non seulement il apparaît comme un justicier qui paye de sa personne, mais il agrandit le domaine royal, par des confiscations ou des achats de terres : Corbeil, Montlhéry, Mantes. Hors du domaine, les interventions du roi sont plus rares et difficiles. La plupart des grands feudataires du royaume - ducs de Normandie, de Bretagne, de Bourgogne, comtes d’Anjou ou de Champagne - se considèrent comme pratiquement indépendants sur leurs territoires. C’est au centre de la France que Louis VI se porte au secours de l’évêque de Clermont et force le comte d’Auvergne à capituler (1126). A Reims, après avoir réuni des forces considérables, il fait reculer l’empereur d’Allemagne, qui menaçait d’envahir le royaume (1124). En Flandres, il intervient sans succès dans une affaire de succession (1128). A l’ouest, il combat à de nombreuses reprises, le duc de Normandie, et roi d’Angleterre, avec des fortunes diverses, jusqu’à la grave défaite de Brémule (20 août 1119). Néanmoins, malgré ces revers, le bilan du règne de Louis VII est plutôt positif. Il a restauré le prestige monarchique, remis de l’ordre dans son domaine, encouragé l’émancipation des villes, favorisé l’essor commercial, suscité le renouveau intellectuel et artistique, consolidé ses relations avec le clergé. Pour accomplir cette tâche, le roi a su s’entourer de bons conseillers, dont Suger, abbé de Saint-Denis, est l’un des plus brillants. A partir des années 1125-1126, l'abbé Suger est étroitement associé aux affaires de l’Etat. C’est lui qui pousse le roi à asssocier immédiatement au trône son fils cadet Louis, après le décès accidentel de son aîné, afin que la continuité de la dynastie capétienne soit maintenue. Après la mort de Louis VI, le 1er août 1137, Suger continuera à guider son successeur, le jeune roi Louis VII.

A cette époque vivait :

PAYNS, Hugues de (v.1070-1136)

Vous avez aimé cet article ? Notez-le !

Aucune information ? Sérieusement ?Ok, nous tacherons de faire mieux pour le prochainLa moyenne, ouf ! Pas mieux ?Merci. Posez vos questions dans les commentaires.Un plaisir de vous aider ! :) 4.67 (12 note(s))
Loading...

Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !