C’est à sa majorité qu’après la régence de Philippe d'Orléans, Louis XV est pleinement roi. A la mort du duc de Bourbon qui marie le roi à Marie Leszczynska, Louis confie le pouvoir au cardinal de Fleury. Ce n’est donc qu’en 1743, lorsque le cardinal s'éteint que Louis assume seul le pouvoir. La popularité, qui est alors la sienne, lui vaut d’être appelé par le peuple « le Bien-Aimé ». Le roi est d’autant plus aimé de ses sujets qu’il a le souci de tenir compte des finances d’un Etat pauvre dans une France riche. Qui plus est, il sait gouverner avec modération et efficacité. En 1744, l’aumônier du roi exige de lui pour son absolution une confession publique. Le roi se soumet, mais le peuple est stupéfait d’entendre ce qu’il entend. Les aveux que fait le roi lui coûtent son surnom. Qui plus est, le Parlement, auquel le régent avait laissé retrouver son droit de remontrance, passe à l’opposition. Madame de Pompadour, maîtresse du roi, est soupçonnée du pire. Les « poissonnades » ne cessent de l’insulter, au mieux de la brocarder. On redoute l’influence politique qui est la sienne. Qui plus est, lorsque la guerre de Succession d’Autriche, dans laquelle la France s’est laissée entraîner, prend fin en 1748, le traité d’Aix-la-Chapelle ne donne aucun avantage à la France. A Paris, on murmure « bête comme la paix ». Dans le même temps où le pouvoir ne parvient pas à mettre en œuvre des réformes parce que des groupes de privilégiés et le clergé s’y opposent, parce que les parlements se dérobent, les idées des Lumières commencent d’ébranler le pouvoir. L’opposition parlementaire attise encore les querelles religieuses. Louis XV est contraint de suspendre l’application de l’impôt du vingtième sur tous les revenus que le contrôleur général Machault d’Arnouville a voulu imposer. Il fait condamner l’Encyclopédie, mais ne fait rien pour l’empêcher de paraître et rappelle les parlementaires qu’il a exilés. Lorsque Damiens frappe le roi le 5 janvier 1757, il n’y a dans le peuple pas la moindre inquiétude, alors que, treize ans plus tôt, lorsque le roi était tombé malade à Metz, toute la France avait prié pour son salut. Louis XV appelle Choiseul pour prendre en charge les affaires du royaume. A la prospérité que celui-ci parvient à reconduire, d’année en année, correspond un temps d’effritement du pouvoir. Les parlements, ceux de province comme celui de Paris, tiennent tête au roi. Pendant la guerre de sept ans qui commence en 1756, la France disperse ses forces contre la Prusse, d’une part, et contre l’Angleterre, d’autre part. Le traité par lequel cette guerre désastreuse  s’achève est un moindre mal. La France perd pourtant son empire colonial en Inde et au Canada. Sous l’influence de madame du Barry, Louis XV renvoie Choiseul. Avec les ministres que sont Maupéou, Terray et d’Aiguillon, il tente de restaurer l’absolutisme. Un coup de force contre le parlement de Bretagne, la colère du roi lors d’un lit de justice au Parlement de Paris, le soutien qu’il apporte à Maupéou qui forme un Parlement qui lui convient, exaspèrent d’avantage la rage et le dépit du peuple et de la bourgeoisie. Dans le même temps, le partage de la Pologne devant lequel la diplomatie française reste passive, les désordres et les dépenses du roi même finissent de déconsidérer le pouvoir. La petite vérole emporte le roi le 10 mai 1774. Le peuple injurie le cercueil où est déposé le corps du roi qu’on transporte à Saint-Denis. Ce cortège funèbre est déjà celui de la monarchie atteinte par une petite vérole politique.

A cette époque vivaient :

DAMIENS, Robert François (1715-1757)

CHATEAUROUX, Marie-Anne de Mailly-Nesle, marquise de La Tournelle, duchesse de (1717-1744)

AIGUILLON, Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis de Richelieu, duc d’
(1720-1788)

BARRY, Jeanne Bécu, comtesse du (1743-1793)

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !