Arthur est le deuxième enfant de Vitalie Cuif, paysanne, et du capitaine Rimbaud, qui a servi en Afrique. Lorsque le capitaine abandonne sa famille à Charleville, celle qu’Arthur appelle la « mère Rimbe » a quatre enfants. C’est dans le Bulletin de l’Académie de Douai qu’apparaissent les premiers textes de Rimbaud, des textes écrits en latin. Bientôt il écrit, encouragé par l’un de ses jeunes professeurs, ses premiers poèmes en français. Puis ce sont les premières fugues. A son arrivée à Paris il est interné pour avoir voyagé sans le moindre billet. C’est à son professeur conseiller, Georges Izambard, qu’il doit d’être libéré. Sa deuxième fugue le mène jusqu’à Bruxelles, où il espère devenir journaliste. En février 1871 il est une nouvelle fois à Paris. La ville gronde contre un gouvernement qui se réfugie à Versailles et se déshonore en signant un armistice. De retour à Charleville après la proclamation de la Commune, il écrit les 13 et 15 mai 1871 les lettres que l’on dit du « voyant ». Il y assure que « Je est un autre » et qu’il lui faut passer par un « long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens » pour atteindre l’inconnu. Qu’il faut « changer le monde » et « réinventer l’amour ». Paul Verlaine, qui a dix ans de plus que lui, après avoir lu les poèmes qu’Arthur, qui a dix-sept ans à peine, lui a envoyés, l’invite à Paris. Provocateur, impertinent, il exaspère certains au point que Fantin-Latour est obligé d’enlever de sa toile Un coin de table un personnage, Albert Mérat, qui n’admet pas d’être représenté auprès de Rimbaud. Celui-ci s’ingénie à amener Verlaine, avec lequel il a une liaison, à se séparer de sa femme, Mathilde. Les deux poètes quittent Paris ensemble le 9 juillet 1872. Deux semaines plus tard, Mathilde, en Belgique, tente en vain de ramener Verlaine à Paris. Deux mois plus tard à Londres, ils fréquentent les communards en exil. L’absinthe, l’intransigeance, les exigences qui sont celles de Rimbaud provoquent des ruptures, des déchirements. Le 10 juillet Verlaine tire sur Rimbaud. Il est arrêté, emprisonné. Après avoir retiré sa plainte, sans daigner assister au procès, Rimbaud repart pour les Ardennes. Il y écrit dans la fièvre Une Saison en enfer. Les quelque cinq cents exemplaires dont sa mère a financé le tirage sont abandonnés chez l’imprimeur par Rimbaud, qui n’en distribue que quelques-uns, dont un qu’il porte à la prison des Petits Carmes, où Verlaine est interné. En 1874 il est à nouveau à Londres. C’est un autre poète qui l’accompagne, Germain Nouveau. Il y achève un recueil, les Illuminations, et s’arrête net d’écrire. Dans les années qui suivent il est recruteur, agent de cirque, mercenaire. Il est à Java. Il est à Chypre, à Aden. Il est surveillant dans un atelier de trieuses de café. Puis il est à Harar. Il fait du commerce. Il est explorateur. De retour à Aden en 1885, il se lance dans le trafic d’armes. Il repart pour l’Egypte. Une tumeur au genou droit l’oblige à revenir en France. A Marseille on l’ampute. Il remonte jusqu’au pays de son enfance, mais pressé de repartir pour l’Afrique il rejoint Marseille pour s’y embarquer. C’est là que le 10 novembre 1891, à l’hôpital, le cancer l’emporte.

A cette époque vivaient :

FANTIN-LATOUR, Henri (1836-1904)

NOUVEAU, Germain (1851-1920)

VERLAINE, Paul (1844-1896)

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !