Nous allons étudier un sonnet de Ronsard, tiré de son recueil, Sonnets pour Hélène, écrit en 1578. Il fondera avec Du Bellay la Pléiade  après avoir suivi l’enseignement de Dorat . Dans le but d’étudier ce poème nous verrons dans un premier temps la demande amoureuse et en second lieu l’originalité de cette invitation à l’amour.

Les meilleurs professeurs de Français disponibles
Cristèle
4.9
4.9 (85 avis)
Cristèle
100€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Sophie
4.9
4.9 (33 avis)
Sophie
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Adélie
5
5 (65 avis)
Adélie
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Julie
5
5 (97 avis)
Julie
75€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Albane
5
5 (147 avis)
Albane
75€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Jules
5
5 (35 avis)
Jules
70€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Konan pacome
5
5 (49 avis)
Konan pacome
35€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Julia
5
5 (46 avis)
Julia
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Cristèle
4.9
4.9 (85 avis)
Cristèle
100€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Sophie
4.9
4.9 (33 avis)
Sophie
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Adélie
5
5 (65 avis)
Adélie
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Julie
5
5 (97 avis)
Julie
75€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Albane
5
5 (147 avis)
Albane
75€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Jules
5
5 (35 avis)
Jules
70€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Konan pacome
5
5 (49 avis)
Konan pacome
35€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Julia
5
5 (46 avis)
Julia
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
C'est parti

I -  La demande amoureuse

Le poète donne une image négative d’Hélène. En effet sa beauté est passée ainsi que le suggère l’imparfait, « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle ». Ronsard insiste sur l’image de la vieillesse et le moment où elle songera avec tristesse à sa jeunesse perdue, « Quand vous serez bien vieille » ou encore, « vous serez au foyer une vieille accroupie ». Nous pouvons souligner l’insistance avec laquelle le poète évoque la vieillesse d’Hélène, « bien vieille » et les occurrences du mot. L’adjectif « vieille » devient sa caractéristique essentielle, voire sa seule qualité, « une vieille accroupie ». Cela justifie son empressement à solliciter l’amour de la jeune femme. Mais cette dernière apparait comme une femme dédaigneuse devant l’amour qui lui est offert, « Regrettant mon amour et votre fier dédain ». Il lui présente ce dédain comme une erreur qu’elle regrettera amèrement, ainsi que l’amour du poète mort, sorte de revanche imaginaire et posthume de l’auteur. Sa vie de vieille femme est monotone, elle est seule, sans enfant, avec la seule présence de domestiques endormies : »Déjà sous le labeur à demi sommeillant ». Ses occupations sont aussi monotones, « dévidant et filant », et elle ne pourra éprouver que de la nostalgie à l’égard de cette époque où le poète l’aimait et la célébrait : »Direz chantant mes vers, en vous émerveillant », « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.

Le poète lance son appel à la jeune femme, « Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain : cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie ». Il cherche ainsi à insister sur le caractère fugitif de sa beauté, de sa jeunesse et de la vie en général. Cette invitation à l’amour s’appuie donc encore une fois sur le constat du temps qui passe, mais ici le poète fait valoir en plus la puissance de sa poésie qui peut prolonger la beauté en lui donnant une sorte d’immortalité.

II - L’originalité de cette invitation à l’amour

              1° C’est un contre-éloge, il n’y a pas de descriptions de la beauté féminine, mais au contraire des images dévalorisantes de la vieillesse. Ronsard donne une image plutôt négative d’Hélène, en la décrivant dans le futur, lorsqu‘elle n’aura de sa beauté que des souvenirs. Sa jeunesse est perdue, elle y pense avec regrets : «Du temps que j’étais belle », v.4, elle est en plus présentée en tort : le poète critique son « fier dédain », v.12, qui fait qu’elle a refusé ses avances. Ce dernier  est présenté comme une erreur qu’elle regrettera amèrement ainsi que l’amour du poète mort, sorte de revanche imaginaire et posthume du poète.

             2° Son invitation à l’amour est un mélange d’humour et de gravité : il se moque un peu d’elle en lui faisant peur de sa vieillesse, mais c’est tout de même un sujet assez sérieux puisque le poète est en train de faire passer une philosophie essentielle, celle du carpe diem. Son invitation à l’amour s’appuie donc sur le constat du temps qui passe et le poète peut ainsi faire valoir la puissance de la poésie qui peut prolonger la beauté en lui donnant une sorte d’immortalité. Ronsard se sert d’un mélange d’humour et de gravité. Il se moque un peu d’Hélène en lui faisant peur de sa vieillesse mais le sujet est sérieux car il s’agit d’une philosophie essentielle, celle du carpe diem.

Conclusion

Ronsard traite le sujet de l’amour. Il ne lui fait pas une déclaration mais tente de convaincre la femme qu’il aime, qu’elle doit l’aimer en retour. Pour cela, il lui rappelle qu’un jour elle sera vieille. Il faut cependant lui offrir une certaine immortalité. En fait, le poète veut faire comprendre à quel point il est important de réaliser que le temps passe et que rien n’est éternel. Thème du carpe diem : profiter du présent : cueille le jour.

Vous avez aimé cet article ? Notez-le !

Aucune information ? Sérieusement ?Ok, nous tacherons de faire mieux pour le prochainLa moyenne, ouf ! Pas mieux ?Merci. Posez vos questions dans les commentaires.Un plaisir de vous aider ! :) 4.11 (46 note(s))
Loading...

Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !