Chapitres

  1. 01. Introduction
  2. 02. Développement
  3. 03. Conclusion

Sujet corrigé de l'épreuve du BAC ES 2010 de Philosophie

Sujet numéro 1 - dissertation

Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?

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Introduction

Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ? Nous tenterons de répondre à la question en réduisant la problématique à un type de vérité particulière : la vérité scientifique, « une vérité scientifique ».

Mais que devons-nous entendre par vérité scientifique ? Toutes les vérités le sont-elles ? Comment en outre concevoir qu’une vérité puisse être dangereuse ? Par définition, la vérité est la quête philosophique première, le souci essentiel de tous les chercheurs et de tous les penseurs, par conséquent comment rendre compatibles ces deux termes, « vérité » et « dangereuse » ? Comment la théorie pourrait-elle être menaçante, cet adjectif n’est-il pas plutôt réservé aux actions ?

Au contraire la vérité semble guider l’homme hors de la caverne aurait dit Platon. L’erreur par opposition est perçue comme nuisible. Alors on peut se demander dans quel sens la vérité scientifique peut être considérée comme dangereuse ? Pour qui ? Pourquoi ? Certes, nous savons que les découvertes scientifiques qui remettaient en question les dogmes religieux ont toujours été condamnées, on peut par exemple citer l’évolution de Darwin.

Faut-il alors préférer l’illusion que la vérité établit par la science ?

Développement

I. Une vérité scientifique est  source de certitude

A. Une vérité scientifique est une menace pour les préjugés :

Les préjugés doivent toujours être remis en question, nous pouvons citer Descartes qui fait table rase au point de remettre tout en cause sauf ce qui est indubitable, par exemple, le cogito. La vérité est par conséquent difficile à atteindre car elle suppose que l’on remette en question nos croyances les plus anciennes.

B. La vérité est indispensable pour la réflexion

En effet on ne peut pas douter que l’on doute à l’infini sans tomber dans une régression irréversible, l’homme a besoin de certitudes, d’où ce que Descartes appelle les natures simples, celles qui servent à déduire sans être déduites elles-mêmes et qui sont à la base d’une longue chaine d’inférences conduisant à la vérité indubitable, la certitude première du « je pense donc je suis ». Le « cogito » constitue le fondement stable sur lequel la science peut enfin s’appuyer car il a trouvé en philosophie une certitude égale à la certitude mathématique.

En philo cours, on peut ainsi affirmer que la vérité libère l’homme car il doit pour l’atteindre conduire ses pensées et respecter un certain ordre, l’erreur est en effet pour le penseur cartésien, précipitation de la volonté sur l’entendement.

Il semblerait donc que l’homme pour atteindre la vérité doive renoncer à ses préjugés, il trouve ainsi une libération mais la vérité scientifique ne peut-elle pas représenter une menace pour autant ? Si oui, en quel sens ?

II. Mais une vérité scientifique peut être menaçante et destructrice

A- La difficulté pour l’homme d’atteindre la vérité est bien réelle, la lucidité est parfois synonyme de souffrances diverses bien reconnues par Freud par exemple en outre, la vérité est d’autant plus dure à atteindre qu’elle est partielle, d’ailleurs est-elle nécessairement scientifique ?

Il nous faut bien admettre que l’entendement est limité, notre finitude nous échappe et il arrive si l’on s’en réfère à Pascal que certaines vérités ne soient perceptibles que par le cœur et non par la raison, on peut citer, « le cœur à des raisons que la raison elle-même ignore ». Le cœur, autre ordre de connaissance pourrait accéder  à des vérités plus élevées.

B. Préférer l’illusion à la vérité ?

Faut-il préférer pour autant l’illusion à la vérité ? Si l’on se fie à Nietzsche, nous dirons que la vérité vaut plus que l’apparence mais il faut savoir que nous ne sommes attachés à la vérité que parce que nous n’avons pas le courage d’assumer le chaos des apparences.

La vérité scientifique serait donc d’une certaine manière une menace pour l’homme, faut il y renoncer pour autant ?

III. Usage dogmatique de la vérité scientifique.

A – Le refus d’admettre l’erreur

Il semblerait qu’à force de vouloir à tout prix la vérité, elle puisse devenir d’autant plus dangereuse si l’on refuse d’admettre l’erreur possible, la remise en question, nous savons pourtant que l’erreur est fructueuse. Mais il parait difficile pour l’homme de refuser les vérités scientifiques.

Dans un autre sens, nous ne pouvons pas non plus soutenir le relativisme qui n’a pas sa place dans cette quête, en matière scientifique, nous ne pouvons défendre la thèse de Protagoras selon laquelle « l’homme est mesure de toutes choses ». Donc, le relativisme comme le scepticisme sont intenables.

B. Le dogmatisme et ses dangers

Au refus du relativisme et du scepticisme, s’ajoute celui du dogmatisme qui ne peut conduire à la vérité et qui est en outre dangereux, en effet, la vérité devient très menaçante et dangereuse lorsqu’elle devient et se transforme en dogme. Il faut se préparer à la vérité sans jamais devenir dogmatique.

Conclusion

Nous avons vu que la vérité scientifique était source de certitude avec Descartes et son cogito en particulier, elle autorise la remise en question et est bénéfique pour l’homme cependant, la recherche de la vérité peut devenir dangereuse si l’on adopte un comportement trop relatif, sceptique ou encore dogmatique dans la recherche.

La vérité  n’est scientifique qu’à la condition d’être mise en danger, falsifiée et confrontée à des objections. Popper nous a montré que la vérité n’est jamais définitive mais seulement provisoire.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !