1. La nomenclature de 1982 introduit un remodelage important du code de 1954 tout en conservant les grands principes de découpages. Ce remaniement répond à plusieurs raisons : les profondes transformations économiques et sociales ont bouleversé la structure des emplois (certains disparaissent et d’autre à l’inverse naissent) ; la réponse à des critiques formulées à la nomenclature de 1954 concernant l’intitulé de certains groupes (« cadres moyens » par exemple) ; une meilleure connaissance de l’espace social suite à la multiplication d’enquêtes et les progrès des techniques statistiques.

2. En 1982, l'I.N.S.E.E. pour notifier qu'il s'agissait d'un vrai changement, a modifié l'appellation : on est passé aux P.C.S. mais comme les deux noms sont très proches, l'habitude de parler des C.S.P. est restée. Résultat : aujourd'hui, on emploie un peu n'importe comment les deux sigles, sans faire de différence notable. Pourtant si vous voulez être rigoureux, c'est de P.C.S. que vous devez parler.

3. Les principales modifications :

Le nombre de groupes d’actifs se réduit de neuf à six et trois groupes « disparaissent » : les salariés agricoles (trop peu nombreux) sont intégrés dans le groupe 6 « ouvriers » ; les « personnels de service » sont dispatchés entre le groupe 5 des « employés » ou les « artisans » du groupe 2 ; les actifs du groupe « autres catégories » sont ventilés dans les groupes « salariés » en fonction de leur formation et de leur position hiérarchique.

L’ancien groupe « cadres moyens » change de dénomination et s’intitule « professions intermédiaires » dans la mesure où beaucoup d’entre eux (instituteurs, infirmières, techniciens, comptables…) n’exercent pas de fonction d’encadrement au sens strict du terme. Il s’agissait également de réserver le label « cadres » aux actifs du groupe 3. Ainsi, certaines professions de l’ancien groupe « cadres moyens » ont été déclassées en « professions intermédiaires ». Ces actifs occupent une position médiane (ou intermédiaire) entre le groupe des cadres et celui des employés.Une distinction générale est introduite entre salariés de la fonction publique et salariés des entreprises.

Enfin, on différencie les agriculteurs exploitants en trois catégories selon la taille de l’exploitation

4. En 2003, une deuxième refonte a été mise en place; la nomenclature des « Professions et catégories socioprofessionnelles –Employés, salariés d’entreprises » (PCS-ESE). Ce nouveau code a pour but selon l’INSEE « de prendre en compte les transformations intervenues ces dernières années dans le monde de l’entreprise, en particulier celles liées aux métiers des nouvelles technologies ».

1.                              Face aux évolutions qu’a connues la société française depuis 20 ans, est apparue la question de savoir si la nomenclature de 1982 est obsolète aujourd’hui. De nouveaux métiers sont apparus tandis que d’autres ont été reclassés (instituteur). Les transformations du marché de l’emploi ont également vu apparaître des statuts marginalisés sont la nomenclature ne rend pas compte. Elaborée à une époque où le marché du travail était stable (les Trente glorieuses), les CSP semblent de moins en moins aptes à décrire la position socio-professionnelle des individus. Bien sûr, en dépit de ses imperfections, la nomenclature des PCS reste un outil d’analyse unique.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !