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C'est parti

Quelques informations sur l'auteur

Tahar Ben Jelloun est né à Fès, au Maroc, en 1947. Après des études au lycée français de Tanger jusqu’à l’âge de 18 ans, Tahar Ben Jelloun décide de poursuivre son parcours par des études de philosophie, à l’université Mohammed V de Rabat. En 1966, toujours étudiant, il est emprisonné pendant 19 mois dans un camp militaire pour avoir participé à des manifestations, pourtant pacifiques.

Un calvaire qu’il réussira à raconter 50 ans plus tard dans son roman La punition, paru en 2018.  C’est juste après cette période qu’il écrit ses premiers poèmes et commence à enseigner la philosophie, en français. Une passion pour l’écriture qu’il concrétise en 1971 en publiant son premier recueil de poésie : Hommes sous linceul de silence. La même année, une réforme l’oblige à partir pour la France car désormais l’enseignement doit être dispensé en arabe et Tahar Ben Jelloun n’est pas formé à enseigner dans cette langue. Il s’installe alors à Paris et publie notamment des articles pour le quotidien Le Monde.

En 1975, il obtient son doctorat de psychopathologie sociale. Sa réputation d’écrivain grandit avec le succès de son roman L’enfant de sable, en 1985, et est même reconnu au point de recevoir le prix Goncourt en 1987 pour son roman La Nuit sacrée, une suite à L’Enfant de sable. Deux romans dans lesquels l’écrivain ose s'exprimer contre l'hypocrisie et le fanatisme religieux, qu'il combat encore aujourd'hui. En 2008, il est d’ailleurs élu membre de l'Académie Goncourt en remplacement de François Nourissier.

Grâce à ces succès, c’est aujourd’hui l'écrivain francophone le plus traduit au monde. L’Enfant de sable et La Nuit sacrée ont en effet tous deux été traduits en 43 langues. Et un autre de ses ouvrages, plus pédagogique cette fois ; Le Racisme expliqué à ma fille, a été traduit en 33 langues. Ce fut d’ailleurs un très beau succès en librairie, qui l’amène encore aujourd’hui à intervenir fréquemment dans des écoles et universités marocaines, françaises et européennes. Depuis 2015 il gère également La nave di Teseo à Milan, une maison d’édition fondée avec Umberto Eco. Voici quelques-unes de ses œuvres :

  • Harrouda (1973)
  • L'Enfant de sable (1985)
  • La Nuit sacrée (1987)
  • La Nuit de l'erreur (1997)
  • Lettre à Delacroix (2005)
  • Jean Genet, menteur sublime (2010)
  • Par le feu (2011)
  • L’étincelle – Révolte dans les pays arabes (2011)

Avec le prix Goncourt qu’il reçut pour La Nuit sacrée, ce roman est sans doute son plus célèbre. Il a même été adapté au cinéma en 1993, par le réalisateur Nicolas Klotz.

un paysage au maroc
Découvrez l'histoire de ce roman marocain !

Résumé

Avec ce roman, Tahar Ben Jelloun nous livre la deuxième partie de L'Enfant de sable publié en 1985. Dans L'Enfant de sable Ahmed est la fille d'un homme - Hadj Souleimane - humilié de ne point avoir d'héritier mâle et qui avait décidé, dans le secret de la maison, que celle-ci en serait un ; que sa huitième fille serait homme et que le destin serait ainsi forcé. Le contexte est celui d’une société arabo-musulmane figée et extrêmement patriarcale, respectant des principes archaïques, et selon lesquels la femme n’a aucun pouvoir de décision. C’est par la parole du père que naît l’identité sexuelle qui sera imposée à l’enfant.

Élevé(e) en garçon, habillé(e) en garçon, cet enfant nommé Ahmed entamera alors une étrange existence. L’Enfant de sable est le récit de sa quête d'identité sexuelle et une réflexion sur la marginalité. Or la fin de ce roman laisse place à une ou même plusieurs suites envisageables. La chaîne des sept conteurs qui avaient pour rôle celui du narrateur avait été brisée, laissant le lecteur sur une fin plutôt chaotique, où toute la famille d’Ahmed a disparu.

La Nuit Sacrée permet alors d’avoir une autre version de cette histoire, tout en ayant accès à la suite des événements, et ce sans passer par la parole douteuse de ce conteur incertain, si ce n’est affabulateur. On y retrouve en effet Ahmed mais sous les traits de Zahra, devenue vieille femme. Cette fois c’est elle qui prend la parole pour nous livrer sa propre version des événements. Laissons le personnage principal du roman nous le prouver :

"Rappelez-vous ! J'ai été une enfant à l'identité trouble et vacillante. J'ai été une fille masquée par la volonté d'un père qui se sentait diminué, humilié parce qu'il n'avait pas eu de fils. Comme vous le savez, j'ai été ce fils dont il rêvait. Le reste, certains d'entre vous le connaissent ; les autres en ont entendu des bribes ici ou là. Ceux qui se sont risqués à raconter la vie de cet enfant de sable et de vent ont eu quelques ennuis : certains ont été frappés d'amnésie ; d'autres ont failli perdre leur âme. Mais comme ma vie n'est pas un conte, j'ai tenu à rétablir les faits et vous livrer le secret gardé sous une pierre noire dans une maison aux murs hauts au fond d'une ruelle fermée par sept portes."

un paysage au Maroc
Et vous, qu'avez-vous pensé du roman ?

Zahra nous relate ainsi son autobiographie, mais en infiniment plus violente et plus aiguë que le récit de L’Enfant de sable. Le roman se trouve ainsi comme emboîté dans le précédent, lui aussi très proche du style du conte oriental, mais il conquiert pourtant, de page en page, son autonomie. Cette fois, le personnage se présente sous son apparence féminine, et nous raconte justement le dur combat qu’elle a dû mener pour essayer de retrouver cette féminité. Avant de mourir, son père l’avait enfin reconnue comme telle : « Tu viens de naître… Tu es une femme. » Sauf que ses habitudes sont celles d’un homme ; pour penser et même pour marcher de manière féminine, il lui faut tout réapprendre. La tâche lui paraît impossible, se sentant prisonnière de son corps, ni d’homme, ni de femme : « j’étais entre les deux, c’est-à-dire en enfer ». Le pire étant qu’une fois redevenue officiellement femme aux yeux de son entourage, Zahra subit tous les assauts tragiques réservés au corps féminin. Accusée du meurtre de son oncle, elle est par exemple tondue et malmenée physiquement par ses propres sœurs, qui décident de mutiler son anatomie intime. Zahra réussira toutefois à vivre une vraie histoire d’amour ; avec le consul, bien que la plupart de cette histoire ne soit vécue qu’à travers des songes.

Un homme jouant de la guitare
La Nuit Sacrée fait partie des romans marocains les plus célèbres

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Critiques et témoignages

  • « C’est vraiment un livre d’un conteur arabe, c’est une évidence, et en même temps c’est le livre d’un écrivain de langue française. Et s’il y a un métissage qui est tout à fait réussi, c’est ce métissage de l’imaginaire arabe avec la langue française. » B. Pivot
  • « Ceci est un roman de la tolérance. » B. Pivot

Bernard Pivot, entretien avec Tahar Ben Jelloun, archive INA, 1987.

  • « Je ne m’inscris pas dans une tradition. Je mêle la poésie à la prose, le conte au récit. Je construis une grande maison, chaque livre est une pierre. »

Extrait de l’interview de Tahar Ben Jelloun par Florence Pitard, journaliste pour Ouest France, mars 2017.

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Alexandra

Ex professeure de français reconvertie en rédactrice web, je crois fondamentalement aux pouvoirs du chocolat, aux vertus de la lecture, et à la magie des envolées d’Edouard Baer !